Posts published on "septembre 2015" — Page 2

Un simple regard…

Benjamin Combs

La vie d’aujourd’hui va vite et nous permet d’être connecter quasi en permanence avec les autres, virtuellement on s’entend. On n’a jamais eu autant de moyens de communication mais on ne s’est jamais aussi peu vu en personne! C’est tout de même paradoxal… Et je suis loin d’être la première à le constater… Mais chaque fois que je suis dans le métro et que je vois tout le monde sur son mobile, que je marche dans la rue et que je vois toutes ces têtes penchées, je ne peux m’empêcher de trouver cela un peu triste. Et l’ironie du sort : j’écris l’ébauche de ce billet dans le métro, sur le chemin du retour. Optimisation du temps!

Comment peut-on connaître son voisinage si on a constamment le nez collé sur un écran? Comment rencontrer l’âme sœur si on ne lève pas la tête pour croiser le regard de l’autre? C’est rendu à un point tel que lorsque je souris à une personne dans le métro, par politesse, elle doute de mes intentions… Triste constat…

Ayant vécu des années avec un certain trouble anxieux, je n’arrivais pas avant à regarder les gens, à me laisser atteindre par leur regard. Et maintenant que j’en suis capable, notre société est complètement absorbée! J’ai raté mon coup!

Il y a plus d’un an, quelque part à l’hiver 2014, dans le métro, j’ai vécu un de ces moments tout simple mais ô combien marquant… Je prenais, comme à tous les matins, le même wagon de métro pour débarquer devant les escaliers de ma station au centre-ville. Comme à l’habitude, j’entre et je « m’enligne » entre les rangées de bancs, pour éviter d’être « dans le chemin » et d’être bousculée par tout le va-et-vient. En m’installant je constate un beau jeune homme devant moi, que je scrute subtilement en enlevant mon foulard et détachant mon manteau d’hiver.

Un échange de regard, légèrement soutenu… Petit pincement au cœur, petite chaleur… Pas un de ces regard froid qui vous fait dire que certaines personnes le matin peuvent être si désagréables. Non… Un regard chaleureux, sympathique, qui fait rêvasser…

Le métro avance, de station en station… Les gens entrent, on s’entasse et par la force des choses je me rapproche du bel inconnu… J’ai chaud, et pas seulement à cause de mon manteau d’hiver… Les échanges de regard se font plus soutenus… Je remarque des tatous sur ses avant-bras, le livre volumineux qu’il lit, la barbe négligée, l’allure de rebelle repenti… Tout pour plaire à mes yeux.

Un jeune homme entre et s’installe tout près de ma source de rêverie, tête appuyée à la vitre du métro, dans sa bulle. Échange de regard complice dû à l’étrangeté de l’attitude de notre nouveau voisin de wagon… Petit fou rire, grande chaleur, jambe molle (vous voyez le topo).

Je me réjouis que son trajet semble similaire au mien et je me surprends à souhaiter qu’il termine sa course à la même station que moi. Berri-UQAM approche et je me croise les doigts pour qu’il demeure près de moi. Comblée, je constate que, malgré tout le brouhaha autour de moi, Monsieur se tient toujours près de moi. Mais je sens mon cœur battre rapidement car je sais que pour moi, la route se termine dans 3 stations et que je n’ai aucune envie de mettre fin à ce petit jeu fort agréable et stimulant. Une autre station se pointe. Il reste… Ouf!

Mais tout à coup je le vois replacer son manteau, se préparer à sortir… Merde! Il sort la station avant moi. Rendu à destination, il passe devant moi, se retourne et avec le plus beau sourire de l’univers, me dit ces mots tout ce qu’il y a de plus simple : Bonne journée!

J’ai cru que j’allais mourir sur place, me liquéfier, m’évaporer… J’ai réussi à balbutier un Bonne journée avec le sourire le plus niais de tous les temps… Ma journée est demeurée dans ce petit nuage de folie passagère… Et j’ai espéré tous les jours le revoir.

J’ai eu ce bonheur quelques jours plus tard. Même wagon, même endroit… Je ne l’avais pas vu en entrant car il était caché derrière des gens mais rendu à Berri-UQAM, il s’est approché de moi, par derrière… Nos regards se sont croisés à nouveau et nous avons souri comme 2 adolescents maladroits. Et dans ma tête, je me répétais que je devais agir, je ne pouvais pas le laisser partir ainsi et laisser le destin décider de la suite. À quelques secondes de sa sortie, j’ai déniché une carte d’affaires de mon sac et en lui remettant, je lui ai dit : Si jamais tu veux aller prendre un café… Il l’a regardé, m’a souri et est parti en me laissant sur un autre mémorable : Bonne journée!

Sentiment d’évaporation à nouveau… Tremblement, euphorie… Mais qu’est-ce que je venais de faire? J’ai dû prendre quelques minutes pour replacer mes esprits à ma sortie du métro car j’avais l’impression d’avoir fait un geste héroïque! Et pourtant… j’avais simplement pris mon courage à deux mains comme on dit!

Mais je n’ai jamais eu de nouvelles de mon bel inconnu… Jamais revu non plus… Ça m’a déçu un peu mais en même temps, j’ai finalement été fière d’avoir eu l’audace de le faire. Et comme je fais confiance à la vie, je me suis dit que si j’avais à le revoir, la vie s’en chargerait. Et si ce n’est pas le cas, c’est que je ne devais pas le revoir.

Mais si j’avais fait comme tous les autres passagers et que j’avais gardé mon regard sur mon iPhone, mon iPad ou autre… Je n’aurais jamais vécu ce petit moment de plaisir. Garder son esprit ouvert, c’est se donner la chance de vivre de beaux moments, aussi légers et futiles puissent-ils être. Ça fait de beaux souvenirs. Et ça fait de belles histoires à raconter! J

 

Photo : Unsplash | Benjamin Combs

Mon High Five à la vie

Jonas Vincent

Quand on se questionne, qu’on s’ouvre et qu’on avoue ses faiblesses, les gens ont tendance à penser qu’on ne va pas bien, qu’on est troublé, qu’on est dans une mauvaise passe… Pour ma part, j’ai toujours été quelqu’un qui se questionne et qui réfléchit (parfois trop) alors je ne vois pas du tout cela comme un moment difficile. Au contraire, c’est souvent lors de périodes de réflexion de ce type que j’ai pris mes meilleures décisions! Aucune précipitation, aucun sentiment d’urgence, simplement le temps de peser le pour et le contre et d’évaluer profondément la situation.

Je suis une personne qui croit beaucoup dans le fait que la vie nous guide d’un certain sens et que ce qui nous arrive est fait pour nous arriver. Que ce soient des moments difficiles et éprouvants qui sont nécessaires à une prise de conscience ou un retour vers soi, ou un moment particulièrement heureux qui nous fait sentir bien et totalement équilibré, la vie nous envoie ses messages et il n’en tient qu’à nous de les déchiffrer. Plus on vieillit et plus, je crois, on devient mature dans l’analyse de ces étapes nécessaires.

Quand j’étais plus jeune, il m’arrivait quasiment systématiquement de tomber malade quand je prenais des vacances… Et j’ai fini par comprendre que mon corps me parlait et me disait que j’étirais beaucoup trop l’élastique et que j’aurais dû prendre une pause avant… J’ai aussi eu un épisode d’intolérances alimentaires assez sévères qui m’a valu quelques visites à l’urgence dont une en ambulance. Mon corps en entier criait que je n’allais pas bien mais je m’obstinais à continuer ma route, taureau que je suis qui s’entête à avancer même quand c’est peine perdu.

Mais la vie m’a toujours finalement forcé à comprendre et à changer ma trajectoire. Est-ce un petit ange qui veille sur moi? Qui sait! Mais je remercie la vie d’être, à ce point, convaincante avec moi. Quand je ne comprends pas du premier coup, il y a toujours un deuxième voire un troisième événement qui m’aide à comprendre. Et parfois, c’est une personne de mon entourage qui, par une simple question ou un commentaire anodin, m’amène sur la bonne voie. Et ces personnes qui me guident parfois sans s’en rendre compte, et bien c’est la vie qui les a mis sur mon chemin… Quand on dit « Tout est dans tout », et bien pour moi c’est ça!

Il n’y a rien qui arrive pour rien, rien qui n’a pas un sens ou une utilité. On peut se cantonner dans sa petite routine, décider de ne pas bouger et de se fermer à ce mouvement naturel autour et à l’intérieur de soi mais à mes yeux, c’est un peu se mettre la tête dans le sable. Et la dernière chose dont j’ai envie, c’est de me réveiller un beau matin à 70 ans et de me dire « J’aurais donc dû… ». Essayer, c’est apprendre, prendre un risque c’est tenter de se connaître un peu plus, changer c’est décider d’être maître de sa destinée.

Et donc pour moi, tout ce processus de réflexion, que je partage bien humblement avec vous sur mon blogue… c’est très sain et ne fait que refléter mon amour de la vie, mon avancement, mon désir de grandir. C’est comme mon High Five à la vie!

Comme on dit… c’est quand je me taie qu’il faut s’inquiéter 😉

 

Photo : Unsplash | Jonas Vincent

Se libérer ou s’affranchir?

Andrew Collins

Je lisais ce matin un texte de Diane Gagnon sur le processus de libération, qui consiste à faire un certain ménage dans notre vie de tout ce qui ne nous rend pas heureux. Et je pensais à certaines personnes que j’ai croisées dans ma vie que je qualifie d’éternels insatisfaits. Vous savez, ces gens pour qui tout est noir, chez qui tout semble pénible et lourd, qui ne semble jamais heureux et plutôt victime de la vie?

Et soudainement, je me suis sentie choyée et particulièrement reconnaissante de la vie. J’ai eu mes moments de petit nuage noir, des moments où j’avais l’impression que rien n’allait et que je marchais en parallèle de ma vie. Je ne trouvais pas l’équilibre, je n’arrivais pas à me satisfaire de ma vie, comme si je vivais celle de quelqu’un d’autre. Mais heureusement, il y a dix ans, j’ai pris la décision de consulter et je sais aujourd’hui que c’est le plus bel investissement de ma vie. Investir sur soi, faire le choix d’être accompagnée est une chose très difficile à faire mais Ô combien libératrice.

Il n’est sans doute pas toujours nécessaire d’y consacrer autant d’années que je l’ai fait, et chaque histoire est unique, mais se choisir et décider d’y investir temps, énergie et argent, pour aller mieux. Il y a eu plusieurs creux, plusieurs moments de doute, plusieurs fois où je me suis demandée pourquoi je faisais tout cela, pourquoi je creusais autant et réveillais des démons bien enfoui… Mais tête de cochon comme je suis, j’ai poursuivi cette route sinueuse à l’intérieur de moi. Et aujourd’hui, après toutes ces années, j’ai l’impression d’avoir terminé mon marathon, ou du moins d’approcher du fil d’arrivée.

J’ai grandi, j’ai évolué, j’ai appris à me connaître, à comprendre mes émotions, à accepter ce que je suis et ce que je ne peux contrôler, à voir chez les autres le bon comme le mauvais, à me protéger quand il le fallait et surtout à faire confiance à ceux qui le mérite. Je trébucherai encore, j’aurai encore des moments d’ambigüité et de crainte mais aujourd’hui je sais comment les gérer.

Avec tout ce que j’ai investi sur moi, j’aurais sans doute une plus grande maison, j’aurais fait plusieurs voyages de plus, je vivrais peut-être même dans un autre pays, qui sait… Mais je suis convaincue que je ne serais pas aussi sereine qu’aujourd’hui et ça… c’est mon Everest à moi! Avoir la fierté d’avoir parcouru tout ce chemin intérieur est encore mieux que d’avoir relevé n’importe quel défi sportif ou professionnel.

Dans 10 ou 15 ans, je relirai peut-être ce texte en me disant que finalement j’avais fait si peu de chemin mais en ce petit matin frisquet de la fin de l’été 2015, je me sens bien, à ma place et fidèle à ce que je suis. Il est probable que dans quelques jours, des doutes surgissent dans mon esprit et c’est tant mieux. Car j’ai aussi appris que les doutes nous forcent à réfléchir et à remettre en question des certitudes pas toujours pertinentes. Quand on accepte de brasser nos idées et nos choix, on se donne le droit de recommencer, de reculer et de changer de chemin. Et ça, ça nous permet de croître.

 

Photo : Unsplash | Andrew Collins

Le désir, un puissant moteur

Josh Felise

Oh non, vilains esprits, je ne vous parlerai pas du désir entre humains, charnels et sensuels. J’ai plutôt envie de réfléchir au désir comme moteur de nos vies. Le désir de se dépasser, d’être une meilleure personne, le désir de relever les défis, d’être de bons parents. Cet aspect de nos vies nous permet d’évoluer et de vouloir faire mieux. Il est parfois intense mais aussi parfois complètement éteint. Et quand cette panne sèche survient, on se sent moche, notre estime de soi est au plus bas et on a l’impression qu’on ne vaut pas un clou. C’est comme si on avait un petit nuage gris au-dessus de la tête, comme dans les dessins animés de notre enfance.

Ça nous est tous arrivé un jour et malheureusement, je ne veux pas vous décevoir, mais ça risque fort bien d’arriver encore. C’est comme un cycle, une pause, un mal nécessaire… Car j’ai tendance à croire qu’il est parfois nécessaire d’être au fond du puit pour remonter, rejaillir avec plus de force et de vigueur. Sinon, notre égo prendrait trop de place et se lasserait croire que nous sommes au-dessus de tout.

Vouloir se dépasser, c’est sentir qu’on peut aller au bout de soi, plus loin encore. Que la limite actuelle peut être repoussée et que d’y aller nous permettra de voir plus grand, de respirer plus d’air, de se sentir plus léger. À l’intérieur de nous, dans le fin fond de nos trippes, il y a cette petite flamme qui brûle d’envie de vivre des expériences nouvelles pour qu’on se sente vivant et animé. On ne parle pas nécessairement d’exploit grandiose mais chacun, à sa juste mesure, à sa dose, peut se surpasser. Pour une personne très timide, ça peut être aussi banal que de sourire aux gens qu’elle croise. En période de grande angoisse, il m’est arrivé de devoir me forcer pour le faire alors je comprends très bien que ça peut exiger tout un effort.

Pour d’autres, ça peut être un marathon, un discours devant plusieurs personnes, un voyage en solo… Peu importe l’ampleur, l’important est d’aller un peu plus loin, de sortir de notre fameuse zone de confort.

Mais parfois aussi, on se rend compte que notre désir nous dirige à la mauvaise place, nous fait miroiter du bonheur éphémère. Le mirage dans le désert… Et avec un peu de recul, on se rend compte que c’est de la frime, qu’on n’aurait pas nécessairement trouvé une source d’énergie et que finalement c’est notre égo qui désirait être valorisé. Ça m’a pris des années à comprendre cela… Je crois que ça prend quelques trébuchages pour réaliser qu’il existe plusieurs sphères en nous et que chacune doit demeurer humble. Quand on est jeune, notre égo se nourrit de la moindre petite reconnaissance ou valorisation. Et plus on vieillit, plus on comprend que ce n’est pas ce qui nous définit.

Ce n’est pas dans le regard des autres que l’on vit, c’est dans sa propre estime de soi. Se coucher le soir et penser à ce que les autres voient en nous, ce n’est pas être heureux. Se coucher le soir, être satisfait de notre journée, de nos gestes et paroles, de l’amour partagé, des petits moments de bonheur… ça se rapproche de ma définition d’être heureux. Et avoir le désir que chaque lendemain soit aussi merveilleux, nous fasse grandir et découvrir de nouvelles facettes de la vie. Pour moi, c’est plus important que le regard de quiconque sur ma vie.

 

Photo : Unsplash | Josh Felise

Donner à sa juste mesure

don

En entendant hier l’histoire de P.K. Subban qui verse un don de 10 M$ à la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants, j’ai été envahi d’une vague d’espoir. À l’heure des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, des guerres  de territoires et/ou de religion qui n’en finissent plus, de la pauvreté grandissante et de la sédentarité qui cause des milliers de maux… de voir qu’un homme décide de poser un tel geste m’anime d’une grande joie.

Les mauvaises langues diront qu’il bénéficiera d’avantages fiscaux importants mais ceux-ci pourront bien déblatérer sur son cas, il n’en demeure pas moins que beaucoup de famille affligées par la maladie de leur enfant ont poussé un soupir de soulagement hier. La seule partie triste dans cette histoire… c’est de constater que nous avons besoin à tout prix de ce type de générosité car le financement de la recherche sur les maladies devrait provenir de nos gouvernements mais ceux-ci coupent allègrement partout où ils le peuvent pour équilibrer leur budget. Et cela m’attriste énormément… Et dieu sait que je n’ai pas envie de lancer un débat sur la place publique car je déteste ces déchirements souvent élaborés avec 3% des faits réels.

Mais que ferait-on si les P.K. Subban, Guy Laliberté et autres richissimes de notre société décidaient simplement d’investir leurs avoirs dans quelque chose qui ne les concernent qu’eux? Si ces gens ne se laissaient pas toucher par le malheur des autres et ne réalisaient pas qu’ils avaient le pouvoir de changer les choses? S’ils n’avaient pas les valeurs à la bonne place pour aider leurs prochains?

Excusez-moi l’expression… mais on ferait dure en sale! À quoi ça sert d’être le « plus beau pays du monde » si on coupe dans l’éducation des générations futures et qu’on laisse mourir des gens faute de trouver un remède ou du moins de trouver une façon de diminuer leur souffrance? Je ne suis vraiment pas une « fan » de la politique mais je suis une croyante en l’humain, en la force du nombre, en la collaboration et l’implication sociale. Chaque petit geste peut faire une différence car l’ensemble de ceux-ci nous donnent un tout cohérent et imposant. On lisait récemment que les Québécois sont des gens qui font souvent de plus petits dons mais en grand nombre et donc que le calcul se fait différemment que dans d’autres provinces où les dons sont comptabilités car apparaissant sur les déclarations fiscales.

Et quand on parle de don on parle souvent d’argent… Mais qu’en est-il des dons de sang, de vêtements, de nourriture et de temps? Être bénévole peut changer la vie de certaines personnes, autant du donneur que du receveur. Car le don de soi apporte un sentiment de fierté et d’appartenance, on sent qu’on fait une différence. Il n’est pas nécessaire d’être riche et de faire partie du CH pour être généreux. Il faut seulement se sortir de sa routine et trouver une cause qui nous tient à cœur, qui rejoint notre fibre intérieure et qui s’aligne avec nos valeurs.

Mais d’ici là, comme le titrait Patrick Lagacé ce matin, peu importe qui le CH nommera comme capitaine de l’équipe, on peut dire que dans nos cœurs, on a trouvé notre capitaine…