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Non mais, y fais-tu assez beau!

Tiago Faifa

La semaine dernière a débuté, pour certains, avec une petite neige. On pestait contre nos bas et nos manteaux qu’on aurait eu envie d’envoyer au fond du placard. Le vent et la pluie nous fouettaient et on rêvait de soleil et de chaleur. Et à la fin de la semaine, nos souhaits ont été exaucés! L’été est débarqué dans nos vies sans crier gare et semble bien ancrée pour ne plus nous faire faux bond. Et c’est le sourire aux lèvres que j’en ai bien profité 🙂

Je suis de ceux et celles qui n’aiment pas l’hiver et je ne m’en cache pas. Je ne fais pas vraiment de sports extérieurs l’hiver et je négocie mal avec le froid. Mais je m’assume! J’adore le printemps, l’été et l’automne, alors ce n’est pas si mal, non? Une sur 4, je devrais m’en sortir…

Mais ce qui me rend le plus heureuse, c’est de voir la nature éclore sous mes yeux, de voir la verdure nous envahir et reprendre ses droits. Que ce soit une forêt indigène ou un beau jardin, j’aime toujours autant l’effet apaisant et nourrissant de la nature qui fait son œuvre. Mes lilas qui fleurissent, les oiseaux qui chantent et qui vont se nourrir dans les mangeoires de ma voisine, mon chat qui surveille les écureuils, les papillons qui s’amusent et virevoltent l’air de danser. Tout ça, ça me rend de bonne humeur et sereine.

Malheureusement, on doit tous travailler et, à voir le visage des gens dans le métro ce matin, je n’étais pas la seule qui aurait préféré rester en mode relax aujourd’hui (surtout avec une panne de métro en guise de bonus). Et le pire c’est qu’à chaque année on vit le même phénomène. On renaît dès que le soleil chasse la grisaille et le froid mais on déprime quand les arbres perdent leurs feuilles. Finalement… On se fait mener pas le bout du nez, hahaha!

On dit souvent qu’il faut savourer le moment présent, apprécier de que l’on a à l’instant même et faire le plein de bonheur pour les jours plus sombres. C’est exactement ce que j’ai fait ce week-end et j’espère avoir accumulé une bonne dose d’énergie pour les semaines chargées à venir au boulot. Qui dit saison estivale qui s’installe dit souvent projet à livrer, mine de rien. Alors on se relève les manches et on attaque les derniers miles pour ensuite prendre des vacances et se reposer.

Je me considère tout de même privilégiée de pouvoir prendre une pause l’été afin de recharger mes batteries et je suis pleinement consciente que certaines personnes considèrent cela comme un luxe. Je savourerai donc ce temps d’arrêt pleinement et continuerai de vous écrire et de partager avec vous mes réflexions, mes découvertes, mes coups de cœur et parfois, malgré le rythme plus lent des vacances, mes coups de gueule. Car on sait tous que la bêtise humaine ne prend pas de congé, elle!

Le ton sera surement plus doux, les trouvailles plus légères et qui sait, peut-être des recettes se glisseront parmi les billets! Mais c’est toujours avec la même sincérité que je m’exprimerai. Que voulez-vous, je suis comme ça 😉

Bonne saison du bonheur!

 

Photo : Unsplash | Tiago Faifa

Le pouvoir des odeurs

Danielle Marroquin

Les odeurs sont directement liées à nos goûts, à nos souvenirs, à notre enfance, notre éducation, notre vie… Pour certains, une odeur de gazon rappellera des matins où le paternel tondait la pelouse, pour d’autres, ça sera relié au premier emploi d’été. L’odeur du café et des rôties dans le grille-pain est bien souvent joyeux, rappelant les matins de fins de semaine où l’on avait le temps de déjeuner tranquille. Une odeur de fleur peut faire remonter le souvenir d’un rendez-vous galant, les effluves de la mer peuvent rappeler un voyage mémorable.

Chacun de nous a ses propres repères associés à ses expériences de vie. Un même arôme peut provoquer des réactions très différentes chez deux personnes car leur cerveau le reliera à des événements ou des rencontres distinctes. Un certain parfum me évoquera chez-moi un ancien patron détestable alors que pour quelqu’un d’autre, il pourrait d’agir d’un oncle fort sympathique qui l’amenait jouer au baseball

Je suis particulièrement sensibles du nez et bien des parfums me dérangent, malheureusement. Lors d’une première rencontre avec quelqu’un, en quelques secondes, mon cerveau peut être perturbé ou charmé par la fragrance choisie par mon interlocuteur. Les odeurs corporelles dans le métro ou l’autobus peuvent être franchement dérangeantes aussi et j’ai toujours du mal à comprendre que les gens ne se sentent pas eux-mêmes, qu’ils ne réalisent plus à quel point le relent de leur passage provoque des regards de dégoûts. Et je ne parle pas ici de sans-abri…

J’ai vu des hommes en habits dégager un parfum si fort que les gens s’éloignaient d’eux, préférant être entassés que d’endurer l’intensité olfactive. Alors que d’autres cas, pensons aux annonces de Axe!, nous donne envie de se coller. Le premier cas étant malheureusement plus fréquent que le second.

Mais à quel point peut-on changer notre perception et notre réaction face à une odeur? Est-il possible de réhabilité un effluve ou est-il condamné à nous lever le cœur? J’ai toujours eu de la misère avec les parfums vanillés ou trop sucrés. Et bien souvent, les gens que je croise qui porte ce type de fragrance ont une personnalité similaire. Est-ce à dire que le choix de notre parfum en dit long sur notre personne?

Je me souviens d’une collègue dans mon ancien mandat qui me disait souvent qu’elle adorait mon parfum, que ça lui rappelait une amie très chère qui était restée en France et qu’elle ne voyait plus. Je voyais, à l’expression sur son visage, qu’une foule de souvenirs remontaient simplement en me croisant dans le corridor et ça m’a toujours un peu intimidé. Je ne connais pas cette personne, je n’ai aucune idée de la vie qu’elle mène mais je sais que je suis liée à elle simplement par mon parfum, par l’odeur que j’ai choisi de coller à ma peau et qui, selon moi, me va bien.

N’est-ce pas tout de même un joli moyen de communiquer que de choisir sa couleur par son parfum? S’exprimer par u choix de fragrance, décider de ce qu’on émane et de ce qu’on laisse derrière soi?

 

Unsplash | Danielle Marroquin

Notre corps (prise 2)…

Jairo Alzate

Hier, je vous parlais de la Journée mondiale des MII qui se déroule aujourd’hui. Dans la sphère santé, on a tous nos petits bobos, ou ce que je qualifie de défaillances. Que voulez-vous le modèle de base n’était pas parfait et on a chacun nos petits problèmes. On a beau faire du sport, bien s’alimenter et tenter de rester zen, ça ne garantit pas que la mécanique n’aura pas ses petits soucis.

Il y a plusieurs années, inopinément, sont arrivées dans ma vie des intolérances alimentaires. Du jour au lendemain, je me suis mise à faire de l’urticaire suite à l’ingestion de tomates ou de fraises. Quand on n’a jamais eu d’allergie, disons que ça laisse perplexe. Et avant de trouver la source du problème, ça prend plusieurs essais-erreurs. Alors je me suis retrouvée à l’urgence à deux reprises, le visage déformé par l’enflure de l’urticaire et le corps bouillant de plaques rouges et douloureuse. Et malgré les bienfaits des bains de glace et de la calamine, parfois le corps a besoin d’un traitement choc!

Quand je consultais un médecin, on me bourrait de médicament, tout simplement. On mettait une « patch » sur un problème bénin qui ne menaçait pas ma survie car il y avait des cas beaucoup plus urgent que moi à régler. Mais entre vous et moi, j’engorgeais le système quand même et n’eut été de ma fée ostéopathe, je serais peut-être encore une plaie dans les urgences (excusez le jeu de mots douteux).

Tout cela pour dire que, notre corps, comme dirait ma yogi préférée, c’est notre temple et on doit vachement en prendre soin si on veut qu’il nous rende la pareille! Et pour ce faire, l’écouter et déceler ses signes se révèle être un art à maîtriser. Que ce soit un mal de tête, de ventre, de genou ou d’orteil, les signaux envoyés par votre système devraient vous préoccuper. Attention aux hypocondriaques, je ne parle pas de consulter au moindre signe. Je parle ici de sentir ce qui se passe dans son corps. De prendre le temps de s’arrêter et de respirer, pour se calmer d’abord et pour être plus apte à ressentir le lieu de la douleur.

Souvent, on s’étire avant et après le sport mais on devrait le faire à tous les jours, pour préparer notre corps à notre journée ou le débarrasser des toxines accumulées dans celle qui se termine. Boire de l’eau, marcher, sourire, admirer le paysage, fermer nos yeux et respirer, ce sont toutes des pratiques faciles, accessibles et bénéfiques qui peuvent nous aider à garder notre corps et notre esprit en bon état de marche. Et comme on dit, ça ne coûte rien. Alors pourquoi s’en priver?

J’ai la ferme impression que si on se met à mieux sentir notre corps, à l’écouter, le chouchouter et bien le nourrir, on arrivera à mieux vivre en harmonie avec lui. En se coupant de nos sensations, on ne fait que fuir le problème, se mettre la tête dans le sable et nier l’évidence. Mais tout refait surface à un moment donné et parfois, avec l’accumulation et l’attente, ça peut nous frapper de plein fouet de façon beaucoup plus grave.

Prenons soin de nous, individuellement et collectivement. Car ce n’est pas à l’urgence qu’on devrait régler nos bobos mais à la maison, avant que ça devienne grave.

 

Photo : Unsplash | Jairo Alzate

Notre corps, notre messager…

Matthew Kane

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet pour le moins plate et un peu gênant, mais nécessaire. Certains d’entre vous le savent : je suis atteinte de la maladie de Crohn. Il ne s’agit pas d’une maladie de laquelle on meurt, ni d’une maladie qui fait perdre des facultés cognitives ou motrices à long terme. En fait, c’est une maladie mystérieuse et ingrate qui agit quand bon lui semble et amène des défis insoupçonnés, surtout alimentaires mais aussi dans l’organisation de sa vie.

Demain, c’est la Journée mondiale des MII, les maladies inflammatoires de l’intestin, qui inclut la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Une initiative qui permet de parler du sujet et de sensibiliser le grand public à ces affections qui gâchent la vie des gens qui en souffrent. Je n’entrerai pas dans le vif du sujet ni dans la réalité d’une journée d’une personne affectée mais sachez que chaque activité peut devenir angoissante lors qu’on vit avec cela.

Alors demain, le monde devient violet pour exprimer son soutien à la cause et une campagne aura lieu partout dans le monde. Crohn et Colite Canada se met de la partie et lance une nouvelle manière de faire un don pour l’occasion. En envoyant le mot « FLUSH » par texto au numéro 30333, vous pouvez faire un don de 5 $ à Crohn et Colite Canada. C’est simple et ça aidera à la recherche et aux soins de meilleure qualité. Il y a actuellement 250 000 Canadiens aux prises avec les maladies inflammatoires de l’intestin et ce nombre est grandissant.

Peut-être que personne de votre entourage ne souffre d’une MII mais beaucoup de gens ne savent tout simplement pas qu’ils en sont affectés. On entend beaucoup parler du gluten, du côlon irritable et de beaucoup d’intolérances mais malheureusement, dans certains cas, il s’agit d’une réelle maladie qui nécessite traitements et visites médicales régulières. Les causes de ces MII sont encore difficiles à comprendre et la recherche est plus que nécessaire pour démystifier la source et les traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients atteints.

De plus en plus de maladies se pointent dans nos vies et bien souvent, les chercheurs manquent de fonds pour les étudier adéquatement. Alors il faut en parler et exiger que nos gouvernements favorisent le développement de la recherche à cet égard. Sinon, il se passera ce qui est trop souvent une solution facile : on va bourrer de pilules les gens sans trop savoir ce qui fonctionne réellement et on va continuer de se mettre la tête dans le sable.

Nos vies sont de plus en plus stressantes et notre rythme devient parfois infernal. On prend moins soin de nous, on mange rapidement devant nos ordinateurs, on ne se dépose plus et un matin, on se réveille et on ne va pas bien. Beaucoup de symptômes et d’affections sont liés à cette pression sociale de la performance et du succès à tout prix. Et je trouve cela très triste quand la seule solution officielle est de prendre des médicaments pour tolérer nos malaises au lieu de creuser et de trouver la source réelle.

Soyons conscients que notre corps est l’unique véhicule que nous aurons au cours de notre vie et qu’on doit en prendre réellement soin pour avoir une qualité de vie, non seulement acceptable mais optimale. Ce corps, il nous parle et nous envoie des messages alors au lieu de le faire taire à grand coup de prescriptions, pourquoi ne pas plutôt l’écouter et le dorloter comme il le mérite? Après tout, c’est lui qui nous endure, nous conduit et nous permet de réaliser nos rêves et nos ambitions!

Soyons inclusifs

Denise Chan

Avez-vous lu l’article sur le rachat du site des sœurs de l’Hôtel-Dieu  par la Ville de Montréal? En parcourant l’article, la première idée qui m’est venue en tête c’est : enfin une belle opportunité pour offrir un espace à des organismes et des logements sociaux. Et si on se croise les doigts bien forts, et les orteils aussi, c’est ce qui arrivera.

Je ne sais pas si vous avez déjà visité ces lieux, et je ne connais pas non plus votre intérêt pour les endroits religieux, mais moi j’y trouve la paix. Je suis loin d’être la plus pratiquante, et mis à part les mariages et les funérailles, je vais rarement dans les églises. Mais la sérénité ressentie quand on entre dans un lieu de culte est palpable et indéniable. Partout dans le monde, j’ai ressenti le même effet calmant en visitant basiliques et autres monuments religieux.

Je vous invite à parcourir « les internet » pour trouver la vue aérienne ou la carte du site des religieuses hospitalières de Saint-Joseph qui tenait le fort de l’Hôtel-Dieu. Un des rares sites à Montréal encore boisé et très bien situé, qui représente une opportunité en or pour enfin venir en aide aux multiples organismes qui peinent à survivre, pour construire des logements sociaux dignes de ce nom et surtout pour garder une vocation communautaire et sociale à ce lieu dédié à l’entraide et à l’amour de son prochain depuis fort longtemps.

Ce magnifique site patrimonial, qui inclut même un verger!, magnifiquement situé pourrait être transformé en réussite sociale et culturelle et apporter un peu de paix au climat tendu de la Ville de Montréal. Je souhaite sincèrement que les décisions qui seront prises concernant cet endroit soient empreintes de solidarité et de coopération.

Petit changement de sujet : aujourd’hui est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Je ne parlerai pas du punch de Martin Matte lors du Gala Les Oliviers qui me semble être une petite tempête dans un verre d’eau. Par contre, de savoir que suite à cela, M. Salvail a reçu des insultes sur Facebook révèle une fois de plus qu’on est loin de la coupe aux lèvres quand il s’agit de droit, d’égalité et de respect.

La campagne 2016 met en lumière les réalités sur la situation des personnes aînées lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans (LGBT). Et quand on regarde les statistiques de la génération des 50 ans et plus de la communauté LGBT, ça donne froid dans le dos. Une petite vite comme ça : 39% ont déjà sérieusement pensé à s’enlever la vie. Je ne vous bombarderai pas de chiffres ce matin mais disons que je veux semer dans votre esprit une dure réalité : la vie n’est pas simple pour tout le monde.

Alors aujourd’hui, pensez-y, projetez-vous et essayez d’imaginer ce que serait votre vie dans une telle situation. Vous y penserez peut-être à deux fois avant de faire une blaguounette (Merci M. Girard de la Soirée est (encore) jeune pour cette influence directe) sur les « tapettes ». Peu importe ce qui caractérise une personne, un commentaire sur une caractéristique peut blesser, profondément.

Aujourd’hui, et le reste de l’année, soyons donc solidaires et respectueux. Il y a déjà assez de mal dans le monde comme ça…

 

Unsplash | Denise Chan