Confession d’un vendredi collant

Stefan Johnson

Hier, je l’avoue, j’ai failli. Pas dans le sens de j’ai failli manger de la viande, ou j’ai failli gagner à la loterie. Dans le sens de j’ai failli à mon engagement envers moi-même et envers mon entraîneuse. Et je le dis ici, publiquement, car je suis mitigée. J’ai consciemment décidé de ne pas aller courir car après une longue journée éreintante et un trafic monstre, j’étais épuisée. La pluie frappait sur mon pare-brise, la chaleur collante et suffocante m’irritait et je me suis dit : ce soir, ma belle, tu prends une pause et tu flânes.

Intégrer dans son horaire, dans sa routine de vie, 5 à 6 entraînements par semaine, en plus du yoga, malgré tout le plaisir et le bien-être que ça me procure, amène des défis et des contraintes. Et, en toute transparence, ce n’est pas pour me justifier que je l’énonce ici mais plutôt parce que je crois que c’est important d’en parler dans ce monde de « glamourisation » extrême et de clichés parfaits affichés sur nos profils sociaux. En d’autres mots, même la fameuse Gwyneth file lâche des fois…

Et vous savez quoi? Ça ne me dérange pas et je ne me sens pas coupable. En fait, je me sens bien car je me suis respectée et à force de faire du yoga et de vivre plus sainement, j’ai compris que de m’imposer des limites ou des choses qui ne me conviennent pas ne fait que me décourager. Si j’exige de moi-même un engagement dans cet entraînement et cette aventure vers une meilleure santé, je dois aussi m’écouter et être honnête avec moi-même. Sinon, je me sentirai étouffée, privée de ma liberté et dans ce temps-là, je lâche tout, j’abandonne.

Le mot qui revient encore dans ce contexte est : équilibre. Cette fameuse recherche de l’harmonie, de l’effet de balance entre les efforts et les mérites. Travailler dur nous rapporte un bon salaire mais prendre soin de soi nous apporte une meilleure santé autant mentale que physique. Mais à trop vouloir mettre l’emphase sur les efforts, on en perd parfois les effets positifs.

Dans ce cheminement que j’ai décidé d’entreprendre, j’ai choisi de coupler l’entraînement avec une alimentation saine et équilibrée, de revoir mes idées préconçues, de m’adapter à ma condition de santé réelle. Et autant par le fait de bouger plus que de manger mieux, je vois des résultats et c’est cela qui m’importe et qui entretient ma motivation à poursuivre dans cette voie.

Je vous disais plus haut que je suis mitigée, donc, car par le passé, j’ai entrepris certaines phases d’entraînement pour me décourager au bout de quelques semaines, comme bien des gens qui s’inscrivent à une salle de sport. Mais cette fois-ci, étant accompagnée professionnellement, je sens que c’est différent. Mon état d’esprit aussi n’est pas le même. Un peu comme quand on arrête de fumer pour vrai, je sens que cette fois-ci est la bonne.

Afin de garder cette motivation et ces acquis pour ma santé, je sais que je dois garder un rythme et une discipline de fer mais aussi, me gâter quand ça me tente et ne jamais tomber dans les extrêmes qui apportent un effet néfaste sur le sentiment de liberté.

Liberté, équilibre, sérénité… Les mots-clés qui teintent ma vie et qui, finalement, font de cette confession d’un vendredi collant (beurk le métro) un épisode plutôt positif!

Allez, bon week-end et profitez-en pour sortir dehors, la température sera bonne 🙂 Et rappelez-vous qu’un petit verre de vin, en soupant, de temps en temps, ça ne fait pas de mal!

 

Photo : Unsplash | Stefan Johnson

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