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La volonté d’agir ensemble

En cette belle fin de semaine printanière et ensoleillée, j’ai pris du temps pour moi. Pas de grandes sorties, pas d’occasions spéciales, simplement une belle pause reposante, dans ma cour au soleil, à lire et écouter de la musique, avec le chant des oiseaux et les cris des enfants dans le parc derrière. Souvent, le bonheur se trouve dans les choses simples, les petits plaisirs qui ne nécessitent que le désir d’être là.

Et, c’est dans cet état d’esprit que j’ai entrepris la lecture de mon nouveau bouquin inspirant : Demain, le Québec. « Inspirés du film Demain, le documentaire maintes fois primé des Français Cyril Dion et Mélanie Laurent, les auteurs de ce livre, tous rattachés à la Fondation David Suzuki, sont allés à la rencontre de ceux et celles qui préparent le Québec de demain. » Honnêtement, il y a longtemps que je n’ai pas été envahie par un tel sentiment à la lecture d’un ouvrage. Inspirée, oui, mais surtout, conscientisée et brûlante d’un désir d’aider, de m’impliquer, de changer le monde, un geste à la fois.

Le fait d’avoir sciemment choisi de ne pas faire un livre alarmiste, sorte d’outil de culpabilisation trop souvent exploitée pour parler des problèmes environnementaux, nous procure une envie d’embarquer dans le mouvement plutôt que de se sentir fautif. Chaque initiative, chaque entreprise, chaque organisme nous amène à vouloir en faire plus et surtout, nous fait comprendre que des idées et des projets, il y en a plein au Québec. C’est plutôt un véhicule de communication, sorte de registre des contributeurs dans la réalisation d’un monde plus juste, plus équitable, plus en phase avec la nature. Que ce soit la farine d’insectes, les fermes sur toit ou la production de champignons exceptionnels en plein cœur de Montréal, les entreprises de production saine sont plus nombreuses que l’on pense.

Transformer l’économie d’ici, produire mieux, partager et collaborer, c’est le plus beau virus qu’on peut se souhaiter. Cet élan de changement est contagieux et fait contre-poids aux fatalistes qui croient qu’il est déjà trop tard. Faire comme tout le monde n’est pas une option et il faut laisser toutes les idées les plus folles émerger pour tomber sur celles qui aideront à créer un monde meilleur, pour nous et pour les générations futures.

Chaque ligne lue dans ce livre m’a donné envie de m’engager, chaque idée exposée m’a fait réaliser qu’on doit modifier notre façon de penser, nos façons de faire. Manger des insectes nous parait, pour le moment, complètement absurde mais quand on lit sur le sujet, on réalise qu’on se prive d’une source de protéines, de vitamines et de nutriments hallucinante. Pourtant, la plupart des gens vont lever le nez sur une telle production et je n’ose même pas imaginer les barrières au financement que les précurseurs dans ce domaine ont dû affronter.

Et pourtant… Tout est possible et il est permis de rêver quand il s’agit de sauver la planète qu’on détruit plus de jour en jour. Au lieu de chercher une autre planète à aller siphonner, on doit plutôt d’assurer de réévaluer chaque projet dans une optique environnementale. Créer un monde plus vert, ce n’est pas utopiste dans la mesure où on le fait pour les bonnes raisons.

J’ai envie de lire plus de livre de ce type, j’ai envie qu’on finance collectivement des projets innovateurs, j’ai envie qu’on s’aide ensemble à créer le Québec de demain qui deviendra une inspiration pour le monde entier. On a tous en nous la capacité de changer, il faut seulement laisser notre tête et notre cœur être imprégnés de ce désir de vivre mieux, de cesser de se complaire dans les objets et le luxe et penser autrement.

Ici, on a des terres fertiles, de l’eau potable en abondance et la richesse pour devenir un centre d’innovation en matière d’économie durable et de consommation responsable. Il ne faut pas simplement faire un petit effort, une fois l’an, au Jour de la terre. C’est tous les jours, toutes les heures qu’on doit agir selon des principes respectueux de la nature et incarner cette volonté d’agir ensemble.

Avancer sans plan

Cameron Kirby

Pendant des années, j’ai toujours eu un plan. Un plan mental des lieux où je me trouvais, un plan des choses à faire, un plan B professionnel, un plan avec plein de « en cas que »… Vous l’aurez compris, j’étais une grande angoissée. J’avais besoin, psychologiquement, de prévoir des sorties de secours, de contrôler mon environnement, de voir venir les coups et de diminuer l’imprévisible. La spontanéité ne faisait pas partie de ma personnalité…

Puis, avec du travail sur moi et beaucoup de patience, j’ai atténué ce besoin de savoir et de surveiller.  J’ai appris à me faire confiance, surtout, dans ma capacité à m’adapter et à faire face à l’inattendu. Aujourd’hui, encore, par moment, je sens un fond d’anxiété qui se pointe, un relent d’insécurité, une impression de perdre le contrôle. Mais je respire bien profondément, et surtout, je me souviens.

Je me souviens de ce que ça me faisait vivre de vouloir trop dompter ma vie, d’essayer d’être trop parfaite, trop cadrée, trop censurée. Je me souviens du sentiment de libération quand j’ai enfin compris que je pouvais lâcher la bride, sans risque de tomber, sans risque d’avoir mal, sans risque qu’on rit de moi, qu’on m’intimide ou m’éjecte. C’est comme si tout à coup, ma tête avait compris que j’avais le droit d’exister, d’être moi-même, que j’étais légitime telle que j’étais.

J’ai encore certaines peurs, des craintes probablement saines qui me permettent de me protéger des menaces, des soucis et des peines. Mais maintenant, je peux faire appel à mon instinct puisqu’il n’est plus emmuré dans une tour d’angoisse. Je peux choisir de faire confiance à des gens sans garder, dans un coin de ma tête, un mode alerte, un mode survie, constamment activé. Je peux lâcher prise et vivre, tout simplement…

Et, dans la lignée de cette transformation, je partirai sur les chemins de Compostelle en septembre, avec un groupe encore inconnu, un trajet encore ignoré et toute sorte d’éléments qui seront nouveaux et déstabilisants. Mais, j’ai confiance en ma capacité à savourer ce périple en m’adaptant de mon mieux et en apprenant sur moi au fur et à mesure des kilomètres et des rencontres.

Jamais je n’aurais pu envisager de faire un tel voyage avant. Trop stressant! Je sais que ça peut paraître absurde pour certaines personnes d’associer stress à Compostelle mais le simple fait de ne pas maîtriser chaque aspect de l’aventure m’aurait complètement figée. À ce jour, je n’ai pas encore acquis l’assurance totale que tout se passera bien mais je me laisse guider et tente de faire confiance à la vie pour m’aider à m’accoutumer.

Une belle prise de conscience qui me revient en tête, c’est le principe de l’harmonie. Ce concept se définit par un rapport heureux entre les parties d’un tout, qui sous-entend un accord, une acceptation et une convenance. En pratique, ça peut se résumer par cesser de se battre, et plutôt s’ajuster et apprécier. Vivre en harmonie avec la nature, vivre en harmonie avec les autres. Ce n’est ni s’effacer, ni se soumettre. C’est simplement être qui on est dans un ensemble, avoir sa place et compléter un tout.

L’harmonie se vit aussi intérieurement, entre l’âme et le corps, entre la tête et le cœur. L’important, c’est d’être attentif à tout cela, ne pas se concentrer sur une seule portion, vivre en harmonie avec soi-même en acceptant toutes ses facettes. On s’en rend à peine compte, mais bien souvent, on fuit une partie de soi et ça nous prive d’une paix, d’un équilibre, d’un sentiment d’apaisement.

Alors, je n’ai aucune idée comment je vivrai mon expérience sur ces chemins mythiques, mais je sais surtout que j’apprendrai sur moi, je mettrai à l’épreuve mon bagage et mes convictions, je réviserai mes valeurs et mes priorités, je frapperai quelques murs et je devrai accepter ce qui surviendra. Et juste pour cet exercice, je sais que c’est un excellent choix. Pour le reste, advienne que pourra!

 

Photo : Unsplash | Cameron Kirby

Dépenser sa vie

Becca Tapert

Combien de fois a-t-on entendu, ou même prononcé, la phrase : le temps c’est de l’argent? Surement des dizaines de fois… On se dit aussi qu’on n’a qu’une vie à vivre, que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et que, qui n’essaie rien n’a rien. Tous ces beaux proverbes, ces belles morales qu’on martèle constamment mais qui, pourtant, ne semble pas toujours entrer dans nos esprits à en croire le niveau de bonheur des gens en général.

Car, chaque matin, bon nombre de personnes continuent de se lever pour faire leur petite vie comme on dit, une vie qui ne leur ressemble pas, qui ne correspond pas à leurs idéaux, leurs rêves de jeunesse, leurs valeurs profondes. Quand je prends le métro, j’ai souvent l’impression d’être entourée de gens qui vivent une vie qui n’est pas la leur, sans trop se poser de questions, sans même être conscients qu’ils pourraient être mieux.

Mais, pire que cela, il y a ceux qui se plaignent constamment, ceux que je qualifie de Calimero.  Vous savez, ce personnage de dessin animé qui était si malchanceux? Tous les épisodes se terminaient par la même complainte se perdant dans l’éloignement « C’est pas juste ! C’est jamais juste ! C’est toujours à moi qu’on s’en prend ! C’est pas parce qu’on est petit et faible que… »

Ce que j’appelle, au bout du compte, une victime de la vie. Et je ne confonds pas ici avec ceux qui ont réellement vécu un drame et qui peinent à s’en sortir. Je parle de ceux qui pourraient avoir une vie beaucoup plus riche et stimulante mais qui reste là, à attendre que ça tombe du ciel, comme si tout leur était dû, comme si le monde devait tourner autour de leur nombril pour leur offrir une vie de prince, sans le moindre effort de leur part.

J’ai beaucoup de misère à me mettre dans les souliers de ces gens-là, à faire preuve de compassion pour ce type de personnalité. J’ai trimé dur dans ma vie pour arriver où je suis et je sais pertinemment que ma place, je l’ai gagné du fruit de mes efforts et de mes décisions, parfois difficiles. Ma vie est loin d’être parfaite mais je ne blâme personne d’autre que moi puisque ce sont mes choix qui m’ont mené là où je suis rendue.

Si on ne fait pas ce qu’on veut dans la vie, on peut pas reprocher à quiconque cette position. Incriminer autrui pour ce que notre tête nous a dicté, ça revient à se positionner en victime et à ne pas assumer. Et ça ne fait surtout pas avancer. Car, la première étape pour changer quelque chose, c’est d’en prendre réellement conscience, de l’accepter et de comprendre. Une fois qu’on sait, qu’on le ressent au fond de soi, que notre tête et notre cœur sont alignés sur quelque chose, il y a de fortes chances qu’on ne puisse plus retourner en arrière. Mais c’est souvent très éprouvant de le faire. Car, encore une fois, ça demande de mettre de côté son égo et d’attaquer sa zone de vulnérabilité de front.

Mais, je vous le jure, le jeu en vaut la chandelle et les bobos qui referont surface sont un mal nécessaire dans le processus de rétablissement. Un matin, on se lève, et sans en avoir vu poindre les couleurs, un nouveau moi nait. Une version améliorée de soi, une paix intérieure qui nous habite, un sentiment d’avoir grandi, muri, changé…

On ne peut pas dépenser sa vie comme quelqu’un peut flamber sa paie au casino sans en subir les conséquences d’aigreur et de mal-être évident. Mais ça prend du courage pour oser vivre la vie qui nous convient, ça demande de revoir ses priorités, ses relations, ses convictions… On doit cesser de suivre le courant et trouver son propre rythme. Trouver sa voie et sa raison d’être, plutôt que de suivre le troupeau et de calculer ses avoirs… Un beau défi de vie!

 

Photo : Unsplash | Becca Tapert

Célébrer la terre, un geste à la fois

Le 22 avril arrive à grands pas et avec lui, cette journée cruciale qui nous rappelle que nous ne sommes que de passage ici : le Jour de la Terre. Le thème de la campagne de cette année :  le 22 avril, ET tous les jours, on porte tous un peu le chapeau. Et il suffit de voir le visuel pour comprendre de quoi il s’agit…

Célébrer la Terre, c’est prendre conscience de notre impact, de nos actes sur sa santé et d’agir pour qu’on puisse continuer de vivre sainement sur notre belle planète. Le but n’est pas de dénoncer ou de faire peur aux gens, c’est plutôt de célébrer la beauté de la terre pour faire en sorte d’avoir envie d’en prendre soin. Chaque arbre, chaque goutte d’eau, chaque petite brise se veut une preuve que la terre est bien vivante et a besoin de notre aide pour continuer de nous accueillir.

Des actions simples et faciles à intégrer dans notre routine de vie peuvent faire une grande différence et donner du répit à notre planète. Recycler est un geste qu’on aurait cru impensable il y a quelques décennies et pourtant, le bac de recyclage trône fièrement devant les demeures aujourd’hui. Le compost est en train de prendre aussi sa place et j’ose espérer que les gens embarquent dans le mouvement de façon aussi dynamique. C’est simple, efficace et hautement important!

Mais au-delà des services municipaux, il y a les gestes individuels : aller porter les déchets irréguliers à l’écocentre (vieux téléphones, appareils électroniques, petits électroménagers, piles, restants de peinture…), récolter l’eau de pluie, diminuer sa consommation d’eau en général et utiliser l’eau non souillée pour arroser les plantes, réduire sa consommation d’électricité, donner aux organismes au lieu de jeter… La liste pourrait être longue et il suffit d’ajouter un geste de plus à nos pratiques courantes pour augmenter son impact positif!

Dans les produits que l’on consomme aussi on peut faire des choix intelligents : utiliser des savons et produits ménagers écologiques, concevoir ses propres produits, acheter de manière responsable (bannir le made in China!) et surtout, acheter seulement quand on en a vraiment besoin. Je ne sortirai pas le discours de M. McSween mais sa question, trônant sur la couverture de son livre, aujourd’hui bien connu « en as-tu vraiment besoin? » demeure une bonne façon d’éviter les achats impulsifs et futiles.

On peut aussi tenter d’influencer à la hauteur de nos moyens les commerçants que l’on fréquente : le suremballage à l’épicerie peut être réduit quand on se met à discuter avec les employés. Sinon, changer de commerce peut être un choix logique, les fruiteries saisonnières o ouvrant leurs portes cette semaine dans bien des localités, malgré le tapis blanc matinal, peuvent représenter une alternative intéressante pour acheter en vrac et sans emballage. Refuser le sac de plastique dès que possible, trainer avec soi des sacs réutilisables et planifier ses achats sont des moyens de réduire son empreinte aussi.

L’élément pour lequel je serai plus radicale est la fameuse bouteille d’eau jetable… TOUT LE MONDE a dans sa maison une bouteille réutilisable alors j’ai beaucoup de difficulté à comprendre pourquoi on jette encore autant de ces petites bouteilles de plastique qui polluent et nuisent radicalement à la faune. SVP, faites un effort et cessez de les acheter. Et, chers élus municipaux, les buvettes publiques plus abondantes aideraient grandement à changer les habitudes…

Finalement, il y a aussi ce qu’on fait de nos terrains, de nos espaces. Les toits verts ne sont peut-être pas accessibles à tous mais si chaque citoyen plantait un arbre sur son terrain, imaginez la différence que ça ferait pour la planète! Célébrer la Terre, c’est célébrer la vie, notre vie, tous ensemble. Et c’est ensemble qu’on peut inverser la tendance destructrice dans laquelle nous sommes pris actuellement. Alors, on s’y met?

 

Photo : Jour de la Terre

Vivre, un jour à la fois

Sebastián León Prado

Petite matin gris de lenteur. Je sentais les gens irrités dans leur véhicule, en manque de soleil, en manque de printemps. Puis, j’ai remarqué un homme dans sa voiture, la fenêtre ouverte, le bras sorti, la main tenant une cigarette. Et mon cœur s’est arrêté : deux enfants à l’arrière. Je fais peut-être preuve d’intensité, peut-être aurais-je été une vraie mère poule mais pour moi, cigarette et enfants, c’est inacceptable.

Je me suis souvenue de mon enfance, quand la cigarette, la ceinture de sécurité et bien d’autres choses ne nous préoccupaient pas ou si peu. L’innocence et le manque d’informations nous gardaient loin des soucis et des inquiétudes. On vivait sans trop penser au lendemain, aux conséquences de nos gestes, aux dangers, à la possible nocivité des aliments qu’on ingurgitait.

Mais aujourd’hui, on sait. On sait que la cigarette est dommageable, on sait qu’en voiture, la ceinture de sécurité sauve des vies. Mais pourtant, des gens continuent de ne pas se conformer, de ne pas changer leur façon d’agir et de vivre et ils mettent en péril la vie des autres et la leur.

Je suis une personne qui n’aime pas les standards, les marches à suivre. Mais j’ai compris depuis longtemps qu’il existe des règles importantes à respecter. Je ne suis pas un mouton mais, même moi, j’ai cessé de fumer il y a bel lurette et je m’attache en voiture, conductrice comme passagère. Je considère que faire autrement constitue un risque inutile. Aucune montée d’adrénaline si j’enfreins ces règles, seule une insouciance crasse qui risque de me coûter la vie.

Cet incident matinal m’a aussi fait prendre conscience de ma relation avec la santé. Loin d’être parfaite, je tente de faire des choix sains, de m’écouter et de m’adapter aux sensations. Avant, on martelait le message qu’il fallait à tout prix manger trois repas par jour. Plusieurs ont pu constater que chaque humain a son propre métabolisme et ses propres besoins. Personnellement, et ceux qui me connaissent ont pu le voir de leurs yeux, je ne peux pas me passer de déjeuner. Et, presque comme un rituel, j’étire la phase du déjeuner sur plusieurs heures, en plusieurs portions.

J’aime me nourrir sainement, je savoure les fruits et légumes avec un plaisir inouï. Depuis ma tendre enfance, croquer dans un aliment fraichement cueilli m’a toujours fait cet effet revigorant. Et je sais pertinemment que j’ai pu être privilégiée d’avoir accès à un potager dans la cour arrière et ensuite, d’avoir les moyens de m’acheter des aliments frais. Tous n’ont pas cette chance et loin de moi l’idée de juger ceux qui font des choix différents.

Ce matin, je constate, tout simplement. Je comprends ce qui m’arrive, je comprends que le monde change, lentement mais surement. Ça fait du bien des fois de prendre une pause, un certain recul, pour observer où j’en suis. Et quand j’ai été confrontée à cette situation ce matin, j’ai pu mesurer à quel point j’ai progressé.

C’est surement un des avantages de prendre de l’âge que d’avoir plus derrière soi et de pouvoir comparer, constater. Parfois, je n’ai pas envie de regarder derrière car je connais le chemin parcouru et surtout, je me souviens des moments plus sombres que j’ai vécus. Mais ça fait aussi prendre conscience de la route choisie, pour confirmer mes choix et assumer ceux-ci.

Vivre, c’est ça au fond. Avancer, reculer, constater, choisir et surtout, savourer. Savourer les relations humaines, savourer la beauté du monde, savourer ce qu’on est, ce qu’on devient. La vie d’un autre ne nous conviendrait surement pas et c’est parfait ainsi. Chacun son rythme, chacun ses choix, chacun son contexte. Ainsi, sachant cela, on cesse de se comparer, et on avance, un pas à la fois.

 

Photo : Unsplash | Sebastián León Prado