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La solitude désirée

Tim Goedhart

On parle abondamment de la lourdeur de la solitude, du fait qu’il faut entretenir des liens sociaux forts et sortir de sa bulle. Mais on doit aussi avouer que, par moment, on a besoin d’être seul avec soi-même et que de réapprendre à apprivoiser cette solitude demande aussi un certain effort. Car aujourd’hui, on peut être seul mais complètement déconnecté de soi, avec la télévision qui joue sans qu’on s’y attarde, avec le téléphone au bout de la main et trois conversations virtuelles en même temps.

Personnellement, je vis seule et j’ai appris à aimer cela. Au début, je m’anesthésiais de toute sorte de stimulations numériques, je tentais de me fuir moi-même par divers moyens. Mais avec le temps, j’ai appris à aimer le silence, à adopter la pleine conscience et à supporter le « rien faire ». Car aujourd’hui, ne rien faire, c’est presque impossible tant on peut se laisser embarquer dans une parade virtuelle. On défile Facebook, on clique sur un lien, qui nous amène ailleurs, qui nous réfère un autre article, qui nous propose une vidéo, qui nous suggère des contenus reliés…

La spirale peut durer des heures si on ne revient pas dans le moment présent et qu’on ne fait pas l’effort de s’en détacher. À voir le nombre de personnes qui ratent leur station de métro, trop submergées par leur appareil, j’avoue que je suis fière de réussir à m’en extraire. Et mentalement, je sens aussi l’impact, que ce soit sur la mémoire, sur la fatigue oculaire, sur ma capacité de concentration ou sur mes facultés d’analyse et de discernement.

Car lorsqu’on a tout au bout du doigt, disponible en un clic, on ne réfléchit plus autant, on ne se creuse plus les méninges comme avant. Je ne me lancerai pas dans le sempiternel « dans mon temps… » car il n’y a pas que du mauvais dans tout cela mais je crois qu’il faut apprendre à vivre sans pour apprécier les bienfaits. Ne pas se laisser endoctriner et influencer en permanence, c’est tout d’abord comprendre qu’on a tranquillement glissé dans la facilité.

Tous ces appareils et ces technologies devaient nous simplifier la vie et nous permettre d’avoir plus de temps pour soi. Pensez-y deux minutes. Avez-vous l’impression d’avoir plus de temps? Je parierais que la réponse est non… Car en étant joignables en tout temps, en ayant accès à tout ce divertissement en permanence, le silence et la solitude sont devenus presque impossibles.

Je discutais dernièrement avec un ami, lui aussi habitant seul, sur cet état qui nous convient. On adore voir nos amis, notre monde, mais par moment, on a envie de rester dans notre bulle. Car on a apprivoisé notre solitude, elle nous accompagne et on s’y plait. Mais ça dérange parfois les autres, ça les confronte à leur propre inconfort.

La solitude, lorsqu’elle est choisie et assumée, fait du bien et permet de se découvrir, de s’approfondir. Ces moments où je peux faire le point dans le silence me procurent une paix intérieure inégalée. Je suis plus disponible mentalement, émotivement, quand, ensuite, je rejoins des gens. J’ai eu le temps de me déposer, d’évaluer mon état et d’accepter ce qui va et ne va pas.

Tout va vite aujourd’hui et je crois qu’il est primordial de prendre ce temps pour soi, de décrocher de tout et de s’écouter, sentir et respirer profondément, dans le silence. Accepter qu’il faille parfois affronter ce qui brasse en dedans pour l’accueillir et y faire face au lieu de vivoter pour l’éviter. Ça fait un bien fou quand on arrive à bien vivre au quotidien avec une solitude désirée. Car quand on décide d’ouvrir sa porte ensuite, c’est pour recevoir son monde, avec notre cœur revigoré et notre présence entière.

Photo : Unsplash | Tim Goedhart

Le silence n’est pas une option

Kristina Flour

Ce matin, j’ai été complètement outrée de lire les articles concernant l’affaire Rozon. Le DPCP a rejeté du revers de la main plusieurs plaintes pour diverses raisons. Ces femmes, qui ont eu le courage de sortir de leur silence, de dénoncer, de se lever debout et de tenir tête à un homme abject se font dire qu’elles n’auront pas accès à la tribune légale au criminel pour obtenir justice. Et ça me dégoûte, ça me répugne.

Parce que ça revient encore à dire que l’argent achète tout, que le pouvoir est difficilement ébranlable et que les femmes ne sont toujours pas prises au sérieux. Ça me jette à terre de constater qu’encore aujourd’hui, après la vague du #metoo, après les dénonciations, les manifestations, les rassemblements et les beaux discours, on n’a pas avancé d’un iota du point de vue de la loi.

Alors si vous subissez une agression aujourd’hui, serez-vous tentée de dénoncer, de porter plainte, de subir les multiples interrogatoires où vous répéterez dans cesse votre histoire au point que vous en serez mêlée vous-même? Selon moi, une victime de décembre 2018 se taira après avoir constaté que même l’évidence de l’affaire Rozon n’a pas suffi à ébranler le système actuel.

J’ai moi-même dû subir une dizaine d’événements dans ma vie qui auraient pu mener à une plainte. De la violence aux comportements irrespectueux d’ordre sexuel, j’en ai vu, j’en ai vécu et je connais très peu de femmes de mon entourage qui n’ont jamais subi cela. Sans qu’on parle d’une soirée d’horreur après une date douteuse, au quotidien, on peut facilement être victime d’agression. Dans le métro, au bureau, dans un bar, ou peu importe où, on doit demeurer vigilantes.

Je parle au féminin mais je connais suffisamment d’hommes qui ont eu aussi vécu de telles histoires pour dire que tout humain est à risque. Et tout ça, ce n’est pas normal, ce n’est pas acceptable. Certains diront peut-être que les dénonciations médiatiques constituent une forme de règlement de compte, que la vie de ces agresseurs connus ne sera plus jamais la même. Mais entre avoir un dossier criminel et simplement se faire regarder de travers, il y a tout un monde.

Je n’accepte pas la décision du DPCP et je n’ose imaginer le coup de poignard que cette nouvelle a pu être pour les victimes qui, les unes après les autres, ont dû rencontrer le procureur en charge du dossier cette semaine. À lire les réactions dans la presse ce matin, on comprend que la délicatesse n’est pas non plus la grande force de cette entité judiciaire qu’est le DPCP.

On parlait avant des policiers qui minimisaient les plaintes des victimes mais on constate aujourd’hui que c’est tout l’appareil qui est à revoir, à moderniser. Espérons que le procès au civil, intenté par le collectif Les courageuses, portera fruit pour au moins apporter un baume à ces battantes qui tentent d’obtenir justice.

Ce mercredi 12 décembre en est un sombre pour la justice et l’égalité. Être une femme aujourd’hui, ce n’est pas encore être traitée également et justement. Et c’est ça, au fond, qui m’horripile. Quand je pense à ma nièce et aux enfants qui m’entourent, j’ai mal de savoir que si un tel événement leur arrive, on n’aura pas su leur offrir une option juste et équitable pour se défendre, pour retrouver un peu de foi en l’humanité.

J’ai honte pour ces femmes qui ont osé se lever et qui croyaient qu’on pourrait enfin mettre un terme à ce cercle vicieux de la culpabilisation de la victime. L’intégrité physique et mentale d’un humain, quand elle est bafouée, doit faire l’objet d’un examen consciencieux et juste. Cessons d’avoir peur, d’être frileux devant les changements de loi et démontrons que nous sommes solidaires à ces victimes qui viennent de recevoir une claque en plein visage, une fois de plus.

On leur a dit qu’on ne voulait pas les écouter. Mais il est trop tard pour cela. On ne peut plus se taire.

Photo : Unsplash | Kristina Flour

Comment ça va?

Charisse Kenion

Il y a quelques jours, un ami m’a dit que j’étais chanceuse d’avoir deux semaines de vacances dans le temps dans fêtes. Et sur le coup, ça m’a fait réagir sans trop que je comprenne pourquoi. Mais en y pensant bien, j’ai réalisé que j’ai trimé dur pour me rendre où je suis, que j’ai fait beaucoup de sacrifices et pris des risques considérables pour avoir la situation que j’ai actuellement. Et d’attribuer cela à de la chance m’a un peu blessé.

Tout comme on demande aux gens « comment ça va ? » sans trop attendre de réponse de leur part ni se préoccuper réellement de leur état, on dit souvent des phrases banales sans mesurer l’impact de nos paroles sur les gens. Je me souviens de cette mère à bout de nerfs que j’ai vue péter un plomb dans un café l’autre jour car quelqu’un lui disait qu’elle était chanceuse d’être en congé pour un an. En congé, lui a-t-elle répondu? Je ne dors pas, je ne me lave pas, j’allaite aux deux heures et j’ai jamais mangé chaud depuis trois mois. Et vous appelez ça des vacances?

Vous savez, il y a un principe qui dit de tourner notre langue sept fois avant de parler. Et j’ai l’impression qu’on l’a nettement oublié! Au même titre que les commentaires déferlent sur les réseaux sociaux sans que leurs auteurs se soucient réellement de la personne à qui ils s’adressent,on déverse notre pensée et nos opinions à tout vent, sans penser aux conséquences.

Je suis partie d’un échange banal avec un ami pour amener le sujet mais je pense aussi à certains moments embarrassants auxquels j’ai assisté qui incluaient des propos racistes, d’autres misogynes ou encore abaissants à différents niveaux. Bien souvent, les gens ne réalisaient pas la blessure qu’ils engendraient ou le jugement qui pesait dans leur propos. Parce qu’on ne prend plus le temps de se mettre à la place de l’autre et de réfléchir à la portée des mots, trop occupés à liker sur Facebook.

On a chacun notre parcours, notre trajectoire qui bifurque pour mille et une raisons et personne ne pourra jamais se mettre 100% à notre place. Porter les souliers d’un autre pendant quelques temps nous ferait surement prendre conscience de notre propre confort. Mais l’herbe semble toujours plus verte chez le voisin et plusieurs aiment bien « picosser »les autres comme on dit.

Il faut toutefois être prudent car, quand on traverse une période difficile, qu’on est moins solide en-dedans, les propos blessants peuvent devenir un poids très lourd sur les épaules de quelqu’un déjà affaibli. On le sait, aujourd’hui, le stress, la charge mentale et la fatigue usent et épuisent beaucoup trop de gens. Alors au lieu de s’écraser, pourquoi ne tente-t-on pas de s’entraider, de se relever, de souligner les bons coups, les qualités, la force de caractère, le courage et la douceur des gens?

J’ai lu un exercice de psycho-pop l’autre jour qui suggérait de mentionner un aspect positif chez l’autre dans chaque échange de plus de 15 minutes. Que ce soit un collègue, une amie, un membre de la famille ou un professionnel qui vous offre un service, seriez-vous capable de trouver un point favorable chez cette personne et de lui dire, sincèrement?

On est devenu gêné d’avouer nos sentiments en personne, de révéler les qualités des autres, d’hommager les bienfaits d’une relation ou d’honorer ce qu’on admire d’une personne. Habitué de tout dire à travers un écran, on devient mal à l’aise et maladroit quand vient le temps de le faire pour vrai. Alors, avec les réunions qui s’accumulent, les fêtes de famille et les multiples activités qui viennent, pourquoi ne pas se fixer comme objectif de souligner le beau et le bon de temps en temps? Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas prendre le temps de réellement demander aux gens que l’on croise comment ils vont, en écoutant attentivement la réponse, les yeux dans les yeux? Juste ça, ça fait un bien fou…

Photo : Unsplash | Charisse Kenion

Prendre le temps…

Austin Neill

Ça y est, le décompte est commencé. Les centres commerciaux se remplissent de gens pressés, les cartes de crédit surchauffent et les dindes disparaissent à vue d’œil. Je ne sais pas pour vous mais moi, je me sens déconnectée de tout cela. Cette frénésie pour l’achat et la préparation m’épuise et me rend un peu triste. Pourquoi court-on ainsi alors qu’au fond, tout ce qui compte, c’est d’être présents et heureux?

On le répète sans cesse, le bonheur ne se trouve pas dans les biens matériels ou les avoirs et on ne se définit pas par notre look, notre niveau social ou notre échelon salarial. Tout cela n’a rien avoir avec le bonheur et bien malheureux sont ceux qui croient atteindre le nirvana en gagnant plus d’argent. Bien souvent, la route pour s’y rendre sera remplie d’embûches et enfin arrivé à destination, la langue à terre, on constate que ce n’était qu’un mirage.

À trop vouloir tout avoir, bien paraître et être apprécié, on finit par s’oublier et s’éloigner de l’essentiel : l’humain. Parfois, je me demande ce que ma grand-mère penserait de nous, elle qui aimait tant écrire, parler et écouter. Elle aurait surement rigolé de nous voir avec nos téléphones « intelligents », nos tablettes électroniques et nos gadgets en tout genre. Parce qu’il n’y a rien de plus froids et insensibles que tous ces appareils qui nous entourent.

Un ami m’a récemment partagé cette vidéo touchante d’une dame de 91 ans qui parle de sa vie, en tout modestie et authenticité. Je vous invite à la visionner. Ça m’a rappelé cette époque où on se souciait peu de notre image et où on devait planifier notre vie sans se baser sur la technologie. On devait s’appeler d’avance car on ne serait pas joignable dans la journée. On notait nos numéros de téléphone importants dans un carnet,nos rendez-vous dans un agenda, nos listes d’épicerie sur un bout de papier recyclé.

Nos recettes trônaient dans de gros livres tâchés de nos expériences culinaires et on s’envoyait des lettres qui prenaient un temps fou à arriver. J’ai souvenir d’une correspondante que j’avais en 4e année du primaire qui habitait aux Îles de la Madeleine. Quand il y avait de grands vents, une tempête ou un souci avec la pêche, j’attendais impatiemment que la réponse arrive. Famille de pêcheurs oblige, la jeune fille participait à la vie familiale et priorisait cette activité à la communication.

Je me souviens de mes premiers courriels envoyés, ça allait si vite! C’était déroutant, tout comme l’accessibilité à l’information que nous a apporté Internet. Vous serez peut-être étonnés de me lire sur le sujet, sachant que je travaille dans le milieu numérique. Mais je me souviens de l’avant, avec une certaine nostalgie. Ce temps où la lenteur était normale, où on n’était pas connecté et disponible 24/7 et où on vivait pour soi et non pas à travers un écran.

Je ne me lancerai pas dans une tirade du type « dans mon temps… » parce que tous les temps ont du bon et du moins bon. Les avancées de la médecine sont formidables et je ne regrette pas l’accès à la musique et la culture en général que j’ai aujourd’hui. Mais je trouve qu’on se cache beaucoup derrière nos écrans au lieu de sortir voir la vie dehors.

Depuis plusieurs mois, j’observe mon propre comportement, mes habitudes de vie et mes manies. Parce que je crois que c’est important de s’améliorer constamment et ne pas tomber dans la routine confortable. Et j’ai retenu mon élan à quelques reprises d’aller passer le temps dans un centre commercial, à dépenser mon argent durement gagné pour ne pas ressentir ce qui me chicotait l’intérieur. Anesthésier ses bibittes à coup de magasinage, de Netflix ou de substances ne sera jamais la solution.

En ce temps festif, soyons attentifs à ceux qui nous entourent. La nostalgie et le mal-être ressortent toujours en cette période de l’année. Et si vous constatez qu’un proche semble dans s’enfermer dans sa bulle, au lieu de lui offrir un autre verre, offrez-lui donc un câlin ou simplement votre oreille. Je vous parie que ses yeux brilleront et que vous lui ferai du bien. S’intéresser aux autres vaut mieux que tous les plaisirs éphémères et artificiels!

Photo : Unsplash | Austin Neill

Accepter d’évoluer

Erik Dungan

Je parle souvent d’évolution et de progrès, d’apprentissage de la vie et d’expérience. Mais je sais aussi que parfois, on n’a pas envie de changer, d’évoluer. On est bien dans nos pantoufles, on sent qu’on a enfin atteint un point d’équilibre et on ne veut absolument pas sortir de ce petit cocon confortable pour risquer de débalancer le tout.

Et honnêtement, je crois que c’est normal de vouloir, par moment, profiter de ses acquis, de sa stabilité. Ça permet de reprendre le dessus, de refaire nos forces. Le danger, ou le piège devrais-je dire, c’est d’y rester, de stagner dans une mare confortable et de ne plus se demander si n y est bien. Parce que même si on ne change rien dans notre vie, la vie nous change malgré nous. Que ce soit à travers nos relations, nos journées de travail,nos activités quotidiennes, les nouvelles qu’on regarde à moitié ou simplement la vie qui se déroule autour de nous, on est constamment exposé à autre chose que notre petit moi.

Et sans qu’on s’en rende compte, ça fait un chemin dans notre esprit, ça sème un doute ou un intérêt. Ça peut prendre des semaines voire des mois avant qu’on réalise que tel événement a eu un impact sur notre vision des choses. Et il arrive qu’on ne fasse jamais le lien entre certains éléments de notre existence. Mais j’ai compris avec le temps que, malgré tout ce qu’on peut tenter pour rester stable, on finit toujours par grandir.

Je suis quelqu’un qui aime expérimenter. Le jour où j’ai compris qu’on ne mourrait pas d’avoir l’air fou ou de ne pas aimer quelque chose, j’ai décidé que, dès que je découvrais une opportunité d’essayer un sport, une activité, une sortie ou peu importe, j’avais le droit de tenter le coup. Car c’est ainsi que j’apprend à me connaître et à diversifier mes intérêts. Au lieu de rester figée dans ce qui me convient, comme je l’ai fait pendant longtemps, je vogue à travers un monde de possibilités.

Certains me qualifieront de volage mais je me considère plutôt curieuse. Autant je suis une grande fidèle envers mon coiffeur, ma psy ou mon ostéopathe, autant j’ai envie d’explorer, d’essayer dans les sports, la culture ou l’implication sociale. J’ai appris, avec les années, à reconnaître les signes qui se manifestent quand ça fait un certain temps que je répète les mêmes habitudes.

Accepter de changer et de se transformer, ça ne se fait pas du jour au lendemain mais quand on saisit l’importance de cette mutation constante, on angoisse moins et on vit mieux avec les petites transformations qui s’opèrent. Tout comme on est cyclique dans notre alimentation, en fonction des saisons, on l’est aussi dans le reste de notre vie.

J’ai cessé de me sentir coupable ou gênée de perdre de l’intérêt pour un groupe, un sport ou même une boutique. J’avais tendance à sentir que je devais fidélité à tout. Mais ce n’est pas ainsi que ça fonctionne et c’est normal d’avoir envie de trouver une autre talle pour s’installer quelques temps. On a tous un petit côté nomade en nous, il n’est simplement pas au même niveau ou dans la même sphère pour tous.

Une fois qu’on a compris tout ça, on a l’esprit ouvert aux opportunités de vie et ça bouillonne dans notre tête. Chaque nouvelle aventure nous apportera des connaissances et des sensations nouvelles.Notre cœur battra plus fort pour certaines choses ou restera de glace parfois. Et tout cela est parfait. On peut approfondir une pratique dans les moindres détails, tout en explorant d’autres secteurs en même temps.

Je crois qu’il faut, finalement, se donner la chance d’aimer ou de détester, se donner le droit d’être qui on est, sans pression ni obligation. Ce n’est pas pour rien qu’existe le concept de classe d’essai! Parce que c’est humain de vouloir se tremper l’orteil avant de plonger la tête la première dans une nouvelle aventure.

Photo : Unsplash | Erik Dungan