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Une question d’équilibre

Ian Dooley

Hier, j’ai décidé de regarder le documentaire Beauté fatale de Léa Clermont-Dion, disponible sur le site de Télé-Québec ainsi que sur Tou.TV. Je ne sais pas si vous avez eu l’opportunité de le visionner mais, malgré certaines lacunes, il démontre tout de même un rapport très troublant des femmes envers leur apparence. On y voit des femmes relativement jeunes avoir recours à la chirurgie, tout comme des actrices bien connues révéler des troubles liés à l’alimentation.

On y parle aussi de cette pression constante que l’on ressent pour être si parfaite, pour entrer dans les normes, pour correspondre aux standards de beauté dictés par une industrie toujours plus exigeante. La documentariste nous partage sa relation bouleversante avec l’image, l’alimentation, le sport et s’ouvre sur ces troubles qui ont teinté presque toute son existence.

Ça m’a fait beaucoup réfléchir sur ma propre position face aux modèles et à cette inatteignable beauté qu’on tente de nous vendre à grands coups de crèmes, de traitements et de produits miracles. Je réalise qu’on est notre propre bourreau à la base car on se laisse influencer par toutes ces entreprises millionnaires sur notre dos. Je sais, vous me direz que c’est difficile de ne pas être affectée par toute cette publicité mais on peut, déjà, à la base, faire le choix de ne plus cautionner des marques qui ne prônent pas un corps « normal » et sain.

J’ai fait le choix conscient de me désabonner de la majorité des infolettres et pages d’entreprise sur les réseaux sociaux pour éviter d’être exposée inutilement. J’ai aussi vérifié un à un les paramètres publicitaires des réseaux sociaux et choisi d’activer un rapport hebdomadaire qui m’indique le temps passé sur mon iPad. Pourquoi? Pour être conscientisée et pour me permettre de changer mes habitudes.

Je l’ai déjà mentionné, je n’aime pas les sites ou applications de rencontre. Le principe même de magasiner quelqu’un sur internet, basé sur une photo et quelques mots, m’horripile au plus haut point. Comme on dit, ça ne me rentre pas dans la tête comme méthode. Mais, il m’arrive de ressentir une certaine solitude et de me dire que je pourrais peut-être faire fi des conventions et trouver la perle rare sur un tel site. Alors je flanche, et je me crée un profil, pendant quelques heures en général.

J’ai toutefois pu constater un fait énoncé dans le documentaire : si on ne correspond pas aux standards de beauté par excellence, soit la belle blonde, on est beaucoup moins sollicitée. Pourquoi je le sais? Car j’étais blonde aux cheveux longs avant. Et je suis maintenant une rousse aux cheveux courts. On s’entend que j’ai eu pratiquement le même profil dans l’année à l’exception de la photo. Et je peux vous garantir que les réactions diffèrent largement.

Ce petit test m’a fait comprendre à quel point les stéréotypes sont encore bien présents dans notre société, malgré les discours et bonnes intentions. Depuis des décennies, on nous bombarde d’images de Barbies et son Ken alors il ne faut pas s’attendre à un changement rapide. Mais d’en prendre conscience est un premier pas dans la bonne direction. Et de refuser d’encourager une industrie abusive est une autre bonne manière d’agir.

Le documentaire Beauté fatale n’était certes pas le meilleur que j’ai vu de ma vie mais il avait cela de bon qu’il m’a fait réfléchir profondément et je me suis couchée hier en me félicitant d’être sur le bon chemin. Cette route qui m’amène à m’accepter et à cesser de vouloir être regardée comme ces canons de beauté. Je n’ai pas envie qu’on m’apprécie pour mon physique, je sais que je mérite plus qu’un clic ou qu’un like.

Ce n’est pas toujours évident de vivre dans la marge et de refuser de se corrompre pour rester soi-même. Mais pour notre propre santé mentale et pour ce qu’on va léguer aux générations futures, l’effort en vaut grandement la chandelle. On peut choisir ses combats et tant que nos choix sont clairs et assumés, et non pas imposés, je crois qu’on est sur la bonne voie vers une acceptation et un équilibre de vie.

 

Photo : Unsplash | Ian Dooley

S’offrir du bon temps

Nynne Schrøder

À Noël, c’est presque immanquable, il y a beaucoup de cadeaux qui se donnent et qui s’échangent. Mais qui dit offrir ne dit pas nécessairement consommer à outrance et encourager l’abondance inutile. Et si, au lieu de simplement combler le besoin de donner pour faire comme tout le monde, on offrait du temps, des présents d’ici ou des activités? J’aime cette idée de pacte qui nous fait réfléchir et il me semble que la période des fêtes (qui s’annonce clairement avec le manteau blanc de ce matin) est très propice à montrer qu’on est capables de changer.

Si vous tenez absolument à arriver les mains bien garnies à un rassemblement festif et que votre hôte aime lire, je vous suggère des bouquins bien de chez-nous. Je viens de terminer la lecture du magnifique roman Chambre 1002 de l’incomparable Chrystine Brouillet. Véritable ode à l’amitié, enrichi de vingt recettes alléchantes, ce livre saura vous charmer et vous faire saliver.

Ma prochaine lecture sera teintée d’amour et de questionnements grâce au roman Un lien familial de Nadine Bismuth. L’auteure nous offre ici un effet miroir, sorte de reflet de nous-mêmes et de ce qu’est devenue notre existence dans ce monde où le paraître est si important, où les apparences sont trompeuses et où le bonheur a parfois un goût amer. Mélange d’intrigues et de révélations, ce livre promet de laisser derrière lui beaucoup de questions sans réponses…

Envie de quelque chose de plus intime? Les Vingt-trois secrets bien gardés du grand Michel Tremblay sauront vous faire sourire. Ensemble, ces petites et grandes révélations nous exposent le portrait de son parcours atypique, de sa grande résilience et de son amour profond pour l’humain et la langue française. Récit touchant d’une vie pas ordinaire du tout. À quand les vingt-trois prochains secrets?

La lecture n’est pas le dada de vos proches? Pourquoi ne pas leur offrir une sortie? Que ce soit un spectacle d’humour pour les extirper de leur quotidien, une visite au musée pour les émerveiller ou une prestation théâtrale, le monde des possibles est grand et diversifié. Il suffit de fureter un peu pour trouver en quelques clics des œuvres qui plairont. En rafale, quelques idées : André Sauvé et son Ça, Virginie Fortin dans Du bruit dans le cosmos, Les fées ont soif à la Salle Pierre-Mercure ou la nouvelle mouture de Broue qui traversera la province.

Sur le plan musical, je ne pourrais taire l’excellent album Inscape d’Alexandra Stréliski qui transporte et touche directement au cœur dès la première écoute. Tout comme la compositrice Salomé Leclerc qui nous dévoile son nouvel opus, Les choses extérieures. Bien ancrée, elle nous propose un assemblage de 10 perles qui vous charmeront assurément. Petites mains précieuses d’Ariane Moffatt est aussi un coup sûr selon moi. Et pour une œuvre plus classique, c’est sans hésitation que je vous propose Leonard Bernstein : A Quiet Place de l’OSM. À écouter en boucle.

Les arts et la culture ne sont pas dans vos plans? Alors tournez-vous vers les produits conçus par nos artisans grâce au Salon des métiers d’art de Montréal qui se tiendra du 6 au 16 décembre, à la Place Bonaventure. Vous y trouverez surement des jolis présents qui n’auront pas parcourus des milliers de kilomètres pour se rendre en boutique. Et pourquoi ne pas offrir des produits Zéro déchet (pellicule à la cire d’abeille et autres trucs très intéressants)? Si vous désirez inspirer vos proches, le livre Zéro déchet : l’histoire incroyable d’une famille qui a réussi à limiter ses déchets à moins de 1 kg par an apportera son lot d’idées testées et approuvées par cette chère Léa Johnson.

Alors un Noël plus écolo, ça vous dit?

 

P.S. Et de grâce, évitez les emballages cadeaux à usage unique…

 

Unsplash | Nynne Schrøder

Agissons ensemble!

C’était partout hier, mur à mur dans les nouvelles, les réseaux sociaux et les stations de radio. Et c’est tant mieux. Je parle bien entendu du fameux « pacte ». En effet, plus de 500 artistes, scientifiques et leaders de différents secteurs appellent tous les Québécoises et Québécois à signer le Pacte pour la transition afin de « passer de la parole aux actes ». Afin de changer le monde, afin de respecter notre planète, enfin.

C’est Dominic Champagne, un des porteurs du projet, qui a rassemblé tous ces acteurs-clés pour lancer un message fort : ensemble, on peut y arriver. Et ce n’est pas parce que vous avez un véhicule à essence que vous ne pouvez pas embarquer. Le comédien, scénariste et humoriste Louis Morissette a d’ailleurs reconnu s’être d’abord vu comme une nuisance au mouvement lorsqu’on l’a approché.

Je représentais exactement le problème, c’est-à-dire le gars de banlieue de 45 ans qui a des enfants, qui n’a pas le choix d’avoir un char pis qui se dit : ouin, je peux pas trop, je vais essayer de même […] C’est pour ça que je dois y aller, pour dire non, je ne suis pas parfait. Par contre, je m’engage à une chose : à regarder mon mode de vie présentement et à dire comment je pourrais faire les choses différemment à partir d’aujourd’hui, comment on peut tous faire ça.

« On n’a pas besoin d’être parfaits », a répété à plusieurs reprises Dominic Champagne pour renforcer ce message. Parce que de toute façon, on ne passe pas du mode cabochon au mode irréprochable en une nuit. Mais à chaque fois que vous allez vous acheter un café dans un gobelet jetable, à chaque fois que vous allez vous déplacer en voiture, seul, ça sera dans votre tête. Et c’est ainsi que les changements s’opère : par la prise de conscience de nos actes et de notre impact potentiel.

Faire un test pour calculer son empreinte globale, son impact sur l’environnement, c’est toujours un wake up call. Et ça fait toujours mal. Pourquoi? Parce qu’on a tous des comportements et des habitudes à changer. Et qu’on n’aime pas ça se le faire dire. Mais si on veut, on peut ralentir l’élan fatal. Et c’est maintenant que ça se joue.

Le document, disponible en ligne, ne demande pas la perfection à ses signataires, mais bien de s’engager à faire leur possible pour réduire leur empreinte carbone, notamment en réduisant leur consommation de pétrole, certes, mais en réduisant leur consommation en général, le gaspillage et la production de déchets, en mangeant moins de viande et davantage d’aliments produits localement et ainsi de suite.

Comme le disait si bien M. Champagne, « Ce pacte n’est pas un engagement à être parfait, mais un engagement solennel à réduire notre empreinte écologique… Chacun est invité à faire sa juste part, selon ses moyens. Et ça peut être aussi simple que de manger un cheeseburger de moins par semaine. »

Personnellement, je n’ai pas hésité une seconde à signer et à m’engager à m’analyser, à me fouetter un peu la routine pour changer. Parce que si on reste là, à attendre, on va se retrouver dans le trouble bien assez vite et il sera trop tard. C’est maintenant qu’on doit changer, même si c’est exigeant, même si ça ne nous tente pas. Agissons en adulte, pas en enfant gâté. Peu importe nos moyens, on peut faire une différence. Moi, j’embarque, avec fierté et conviction. Et vous?

https://www.lepacte.ca

 

Retrouver son cœur d’enfant

Sharon McCutcheon

L’Halloween vient à peine de se terminer que déjà, Noël envahit nos vies. J’aime cette fête, mais il me semble que c’est un peu tôt pour sortir le sapin, non? C’est bien parce qu’ils sont aujourd’hui majoritairement artificiels qu’il est possible de les afficher si tôt dans l’année car le sapin naturel aurait perdu presque toutes ses épines, rendu au 25 décembre!

Noël est lié originellement à la renaissance du soleil lors du solstice d’hiver mais plus personne n’en parle aujourd’hui. L’aspect chrétien de la chose a aussi pris le bord dans bien des familles, pour se transformer plutôt en grand rassemblement et en orgie de cadeaux et de bouffe. On voit des gens qu’on n’a pas vu depuis belle lurette, parfois depuis le dernier réveillon, on mange et on boit sans penser à notre ligne ni à la balance et on échange chaleureusement, sans gêne, avec les siens.

Je me souviens de mes Noëls d’enfance où il fallait se coucher avant minuit pour se faire réveiller pour les cadeaux. Des cadeaux, il y en avait beaucoup parce que c’était à ce moment-là, ainsi qu’à notre anniversaire, qu’on en recevait. Et que toute la famille élargie était réunie. Ma tante distribuait un a à un les présents et les enfants, excités, découvraient enfin ce à quoi ils avaient rêvé pendant des semaines.

Il y avait une sorte de cérémonie, un protocole, une façon de faire que tout le monde respectait. On chantait, on riait, on était heureux. Mais on ne se mettait pas de pression pour trouver les recettes les plus flyées, pour avoir plein de cadeaux, pour être habillés différemment de l’an passé. On était nous-mêmes et on s’acceptait comme ça.

C’est en entendant des collègues parler de leur party de bureau que j’ai réalisé que c’est rendu stressant aujourd’hui. Premièrement, on impose une thématique, ce qui favorise la surconsommation car la petite robe noire parfaite n’est peut-être pas dans la coupe des années 50, thème de 2018. Et si le thème est disco, entre vous et moi, je connais peu de gens qui se garde un tel kit dans leur garde-robe.

Les échanges de cadeaux sont aussi devenus source de stress. Il ne faudrait surtout pas avoir l’air fou avec notre petit présent ordinaire. Être à la hauteur est devenue une mission de vie! On peut passer des heures à chercher LA bébelle qui fera fureur et qu’on s’arrachera. Mais une fois la fête terminée, plus personne ne se souviendra de cela… Tout est si éphémère.

Alors pourquoi dépense-t-on autant d’argent et d’énergie à vouloir impressionner, marquer les esprits, pour quelques secondes? Personnellement, j’ai la chance de ne pas avoir de tels échanges dans mon entourage et j’en suis bien heureuse. Mais le nombre de personnes que je vois stresser pour dénicher la perle rare suffit à me décourager un peu.

J’ai une amie qui redécore, à chaque année, ses boules de Noël. Elle achète de nouveaux brillants ou autres ornements et s’amuse à recréer un look à partir de la même base. Je trouve cela génial et il suffit de voir le visage illuminé de ses enfants quand ils découvrent les créations de leur mère pour comprendre que le coût leur importe peu.

Je crois qu’on a perdu notre cœur d’enfant et qu’il serait grand temps de le retrouver. Cesser de nous inquiéter de l’opinion des autres, arrêter de vouloir impressionner et se concentrer sur le bonheur, le pur, le vrai. Celui du câlin sincère, du sourire coquin, du regard bienveillant, des plats faits avec amour, des présents conçus maison… Et si on cessait de surcharger nos cartes de crédit pour plutôt s’ensevelir d’amour et de moments réconfortants. Il me semble que les effluves de Noël dureraient plus longtemps. Et ça ferait moins de cadeaux à retourner après les fêtes ou à emmagasiner dans nos sous-sols…

 

Photo : Unsplash | Sharon McCutcheon

Repenser notre avenir

Jagoda Kondratiuk

La Semaine québécoise de réduction des déchets est de retour pour une 18e édition du 20 au 28 octobre 2018 à travers tout le Québec. Pour une nouvelle année, les citoyens, les entreprises et les municipalités sont invités à faire leur part et à relever le DÉFI ZÉRO DÉCHET en développant des actions autour du thème récurrent « Consommer autrement ».

C’est facile de se forcer pendant quelques jours par année, pour se sentir mieux et avoir l’impression de participer au mouvement. Toutefois, si on veut réellement faire une différence, c’est à l’année qu’il faut agir et repenser ses habitudes et sa manière de consommer. Se questionner avant d’acheter, d’abord, mais aussi réviser sa gestion de ses avoirs actuels.

Nos maisons débordent souvent d’objets, de souvenirs et de bébelles qui nous servent peu mais dont on peine à se défaire. Quand l’émotion prend le dessus, il devient ardu d’accepter de se départir de ses biens. Personnellement, je fais un tri perpétuel de mes choses afin de réduire et d’épurer. Un petit peu à la fois, c’est moins radical et ça me donne le temps de m’habituer.

J’ai développé le réflexe de donner le plus possible. Que ce soit à Renaissance ou à des organismes locaux, j’ai compris que tout peut servir à quelqu’un d’autre et qu’on peut faire une différence dans la vie de ceux qui vivent dans le besoin. Pour les objets plus gros ou de plus grande valeur, les sites de vente de biens usagés sont l’idéal. Vous désencombrez et en plus, vous récoltez des sous. Quoi demander de mieux?

Il est facile aujourd’hui de se tourner vers les magasins à bas prix pour combler un besoin rapidement. Mais bien souvent, les objets qu’on y trouve ont été conçus dans des conditions déplorables, à l’autre bout du monde. Disons que pour la réduction de l’empreinte écologique, on repassera… Alors pourquoi ne pas sortir vos talents et bricoler vous-mêmes votre bocal à bonbons ou vos décorations d’Halloween? Ça peut être rigolo et c’est une très belle activité à faire en famille. Si en plus vous réutilisez des éléments que vous auriez mis au recyclage, c’est un geste doublement gagnant!

Il y a aussi de nombreux endroits de location d’outils, d’ateliers multidisciplinaires et autres lieux pour vous permettre de laisser aller votre créativité et vos habiletés manuelles. Pour votre vélo, votre table de chevet, votre ordinateur ou votre manteau, il y a un lieu de réparation qui existe. Réparer au lieu de remplacer, et c’est le début d’un temps nouveau!

Et si vous partagiez avec d’autres un bien? Le principe de l’autopartage a fait ses preuves depuis le temps et il s’applique maintenant à une multitude de domaines. Des vêtements aux locaux de travail, en passant par les vélos, de plus en plus de concepts locatifs émergent. Il vous suffit d’une petite recherche pour trouver ce qu’il vous faut. Ou vous débutez par ici pour voir quelques initiatives.

D’autres idées de partage apparaissent aussi, comme le « foodsharing » qui facilite l’entraide et le partage de nourriture dans des réfrigérateurs extérieurs. Encore là, votre curiosité est votre meilleure alliée et quelques minutes sur les moteurs de recherche vous ouvriront un univers complet. Une première liste pourrait vous éclairer ici.

Ce ne sont pas les initiatives qui manquent, c’est bien souvent plus une question de volonté. Oser changer, c’est se bousculer un peu mais on devient vite fier de soi en réalisant qu’on peut avoir un impact réel. Chaque petit geste compte et c’est une boucle qui s’enclenche. On a envie d’en faire plus quand on comprend que ça ne fait pas mal de s’améliorer. Il suffit de faire le premier pas et d’ouvrir son esprit pour entrer dans la danse et se sentir léger.

 

Photo : Unsplash | Jagoda Kondratiuk