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Expérimenter pour mieux comprendre

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Depuis le 1er janvier, je n’ai consommé aucun alcool, défi que j’ai décidé de me lancer un peu sur un coup de tête après 3 gros partys dans le temps des fêtes. Mais en fait, ça faisait un bout que j’y réfléchissais. En y pensant plus profondément, j’ai réalisé à quel point l’alcool joue un rôle pervers dans notre société. Je m’explique…

L’alcool se veut actuellement une drogue légale dont on peut abuser sans restriction, autre que la conduite en état d’ébriété. Il n’y a aucune limite à la quantité de bouteilles de vin que vous pouvez acheter à la SAQ, ni de bières au dépanneur. En fait, l’état vous encourage presque à le faire puisqu’au minimum il récolte les taxes et, dans le cas de la société d’état, vous engraisser les coffres collectifs. On peut en quelque sorte qualifier le vin et les spiritueux de taxe volontaire.

Dans nos vies, l’alcool est relativement bien perçu, annonciateur de fêtes, de célébrations ou de rendez-vous doux. On lui consacre une place de choix et on l’utilise pour décompresser après une journée difficile, lors d’un moment de déprime ou de remise en question. On excuse les abus de certains lors de réjouissances, on trouve même de nouveaux remèdes à la gueule de bois. Et pendant ce temps, Éduc’alcool tente de faire passer son message, péniblement.

Décider de ne pas consommer, c’est aussi confronter les autres à leur propre consommation. Lors d’un souper entre amis récemment, j’ai apprécié l’effort de mes hôtes de ne pas boire de vin en ma présence. Ils ont plutôt choisi des cocktails et m’ont servi des verres d’eau gazéifiée agrémentée de fruits pour leur donner un air plus festif et moins fade.

Quand je dis que je ne bois pas en ce moment, je vois les yeux de mes interlocuteurs s’écarquiller, comme si je venais de dire que je changeais d’orientation sexuelle… Et pourtant, je considère la consommation d’alcool comme un choix éminemment personnel. Il ne faut pas obligatoirement avoir un problème pour décider de faire une petite cure.

Depuis mon dernier verre, le soir du 31 décembre, en regardant le byebye, je me sens remplie d’une énergie nouvelle, je n’ai jamais mal à la tête ni de lever du corps difficile. Je savoure plus mes repas puisqu’ils ne sont pas pervertis par le goût du vin. Pas que j’en buvais à chaque repas, ne craignez rien, mais, particulièrement la fin de semaine, j’aimais bien prendre l’apéro. Et j’ai réalisé qu’on goûte moins bien quand on a pris de l’alcool. C’est peut-être psychologique mais en tout cas, je déguste mieux de ce que j’ingère en ce moment.

Ça a aussi eu un bel effet sur mes performances en course à pied. Moins d’inflammation, moins de lourdeur, meilleure acquisition de masse musculaire. L’entraînement se fait moins péniblement et ma motivation se conserve mieux. Je pourrais continuer ainsi longtemps, je n’y vois que des avantages physiquement…

Et mentalement, j’ai vraiment réalisé à quel point l’alcool est une béquille pleinement tolérée dans notre monde stressé. On en voit partout, on ne compte plus les personnages à la télé qui terminent leur dure journée par un verre de rouge ou un scotch. C’est chic, ça donne du style et de l’assurance…

Bref, cette fin de semaine, j’ai réalisé l’impact de ce choix sur ma vie et je compte bien me servir de cette expérience pour mieux consommer à l’avenir. Je ne deviendrai pas abstinente, surtout pas après avoir découvert les vins natures et biologiques qui ont un effet beaucoup moins néfastes sur mon système. C’est aussi une certaine passion que j’ai développée et je n’ai pas envie de me priver de ce petit plaisir. Mais je compte bien appliquer le bon vieux dicton : la modération a bien meilleure goût.

 

Photo : Unsplash | photo-nic.co.uk nic

La richesse du coeur

Evan Kirby

En cette matinée aux airs de printemps, je lisais La Presse+ dans le confort de ma résidence de la rive-nord. Et j’ai été interpellée par le dossier sur l’endettement des Québécois. Je dis interpellée mais je devrais plutôt dire troublée. Comment en est-on arrivé là? Est-on à ce point naïf ou inconscient? Vivons-nous dans un monde de licorne, dans le déni le plus total de la réalité qui nous frappe?

Nous n’avons jamais été aussi endettés même si une bonne partie de ce fardeau est constituée par une hypothèque. Le marché immobilier stagne et si une hausse des taux hypothécaires survenait, je ne suis pas certaine que tous arriveraient à y faire face. On a aussi cette fâcheuse habitude de vouloir tout acheter, ici et maintenant. On est si peu dans le moment présent, mais quand il est question de sortir sa carte de crédit, on ne peut pas l’être plus. On ne pense pas à l’impact ni au futur, on pense à notre petit plaisir égoïste, right now!

C’est très paradoxal tout ça car on est assez brillant pour comprendre la situation, pour voir que quelque chose ne va pas. Et en lisant les récits de situations financières étouffantes qu’on nous présente dans le quotidien ce matin, il devient crucial de se sortir la tête du sable et de faire face à la musique. On ne connaît rien, ou si peu, en finances personnelles, pour la majorité des gens en tout cas.

J’ai dernièrement fait l’exercice de scruter à la loupe mes relevés de cartes de crédit. Et oui, j’ai des vacances de Noël vraiment divertissantes 😉 Mais c’est à cette période de l’année que j’aime procéder à ce type de revue de ma consommation, bien au chaud dans ma demeure. Et malheureusement, je n’ai pu que constater que je n’ai pas été sage. Le père Noël n’aurait pas dû me donner de cadeaux… puisque je me les suis payés moi-même tout au long de l’année!

La tendance du voisin gonflable ou du « c’est en spécial donc je peux l’acheter » nous incite à dépenser plus que nécessaire. On surcharge nos maisons comme nos cartes de plastique aveuglément mais si un incident survient et nous prive de revenus pendant une certaine période, on n’est pas outillé pour assumer. Mais pourquoi vit-on si dangereusement? C’est comme marcher sur un fil de fer au-dessus d’un précipice sans protection… Et je parle au « on » car je crois qu’on a tous une part de responsabilité dans ce constat collectif.

Quand je pense à Mme David qui, on le sait maintenant, quitte la vie politique pour des raisons de santé, je crois qu’on devrait tous prendre une leçon de la sagesse dont elle fait preuve. Savoir faire face, écouter son cœur, accepter la situation… Quand j’écoutais son discours de départ, je me disais qu’elle manifeste une maturité trop rare chez nos politiciens. Et en la voyant relater le climat d’agressivité et d’urgence constante qui plane à l’Assemblée nationale, je la comprends d’avoir choisi de partir.

Mais cette ambiance qu’elle décrit, elle est présente partout autour de nous. On n’a plus besoin d’allumer la télévision ou la radio pour être exposé, entre autres, à de la publicité. On a sous les yeux, rivés sur nos appareils mobiles, un flux permanent de sollicitation en tout genre, du plus subtil au plus frappant. Une promotion par-ci, un nouveau produit par-là, une nouvelle étude, un nouveau discours… Et en quelques clics, on peut commander ce nouveau gadget, cette nouvelle crème, ce nouveau livre… C’est virtuel mais pourtant si réel.

Je nous souhaite d’avoir la lucidité de Mme David, celle de se déconnecter de la frénésie pour retrouver la vraie vie, celle qui est palpable, celle qui nous touche au cœur, celle qui nous réconforte. Dans ces moments chaleureux, on a moins envie de consommer. On vit le moment présent, le vrai. On se sent plus libre. Et on se sent plus riche, intérieurement.

 

Références :

Endettement des québécois – Une bombe à retardement

Endettement des québécois – Des dettes comme mode de vie

 

Photo : Unsplash | Evan Kirby

D’un simple geste…

Korney Violin

Françoise David annoncera aujourd’hui son retrait de la vie politique. C’est sorti hier soir, juste avant que je me débranche de la vie numérique pour quelques heures de sommeil. Mais c’est venu s’imprimer dans mon esprit, comme un bruit sourd, comme une incongruence. Elle, la dame de cœur, la défenderesse des moins nantis, la députée qui donne une voix aux citoyens étouffés par la pauvreté, elle part?

Je ne connais pas les raisons de son départ, et malgré tout, je respecte son choix. Elle s’est battu corps et âme pour faire entendre l’autre voix, l’autre portion de la société, pour dénoncer l’injustice et le manque de dignité que vivent beaucoup trop de gens, dans l’ombre, dans le silence et la souffrance.

On l’a caricaturée à outrance, on l’a jugée pour son allure de bohème mais on la respectait beaucoup. Je ne veux pas faire de chronique politique ce matin, c’est la femme qui me manquera. J’espère qu’elle continuera de s’impliquer dans les communautés mais en écrivant cela, je me dis qu’elle a ça de tatouer sur elle et que jamais elle n’abandonnera ses croyances profondes.

Puis j’ai lu, ce matin, la chronique de Patrick Lagacé sur la santé mentale, ou plutôt sur comment on gère les troubles de santé mentale dans notre société. Il rappelle que bientôt, soit le 25 janvier prochain, se tiendra la journée Bell cause pour la cause qui vise à amasser des fonds pour soutenir les initiatives en santé mentale. Et cette bataille pour combattre la stigmatisation de ceux atteint de troubles mentaux, des milliers de gens la vivent au quotidien et le chroniqueur relate l’histoire de Véronique, une femme qui voulait de l’aide mais n’arrivait pas à en trouver.

Et je n’ai pu m’empêcher de faire un lien entre le départ de la politique de Mme David et cette histoire. Car peu de gens s’intéressent à ceux qui ne brillent pas, qui peinent à s’endurer eux-mêmes, qui, on ne sait trop pourquoi, un jour, perdent le contact avec la réalité, leurs repères ou même le goût de vivre. Socialement, ça dérange, on les fuit, on n’ose pas croiser leur regard, comme si on avait peur que ce soit contagieux…

J’ai été touchée de regarder la pétillante Marie-Soleil Dion témoigner de son histoire car elle représente le cas typique des gens qu’on ne s’attend pas nécessairement à voir raconter un tel récit. La souriante et joyeuse actrice nous révèle un épisode moins rose et tout à coup, on comprend que ça arrive à tout le monde. C’est à ça que servent les porte-paroles me direz-vous et c’est pour cela que c’est très efficace. Tant mieux!

Je fais un amalgame ce matin mais je crois que vous comprendrez que ce qui ressort de tout cela, c’est notre capacité à agir, comme citoyen, comme homme et femme, comme membre d’une famille, d’un clan, d’un groupe social. Voir la détresse et tendre la main, ça peut faire une différence. La députée de Gouin nous l’a démontré à maintes reprises, et en visitant le site de Bell cause pour la cause, vous pourrez voir de multiples exemples de situations qui ont bien finies mais qui auraient pu être néfastes. Bien sûr, on ne sort jamais indemne d’un épisode sombre mais on y grandit et y acquiert des outils pour le futur.

C’est sur ce dénouement positif possible qu’on doit tabler pour aider quelqu’un qui est au cœur du tourbillon. À ce stade, la lumière au bout du tunnel est difficile à percevoir mais l’entourage peut jouer un rôle clé pour accompagner, soutenir et écouter une personne qui en a besoin.

Le 25 janvier prochain, soyez de la partie! En comptabilisant chaque message texte, appel, tweet, Instagram, visionnement de vidéo Facebook ou publication Snapchat, Bell donnera 5¢ de plus à des initiatives en santé mentale lors de la Journée Bell Cause pour la cause.

Comme on le dit souvent, chaque geste compte…

 

Photo : Unsplash | Korney Violin

Courir vers soi

Emma Frances Logan Barker

On dit souvent dans la vie que l’on attire ce qui occupe notre esprit, que ce à quoi on pense influence ce qui survient dans notre vie. Quand j’ai étudié en massothérapie, on pouvait même constater que les clients qui nous consultaient avaient fréquemment les mêmes problèmes de santé que nous. Tout comme dans notre entourage, on peut affirmer que les gens qui nous entourent nous ressemblent en bien des points. Qui se ressemble s’assemble, non?

Depuis que je me suis mise sérieusement à la course à pied, je rencontre beaucoup de coureurs, de gens qui ont à cœur leur santé, physique et mentale, et qui partage leur passion pour le dépassement de soi dans l’accomplissement de défis personnels. Je ne parle pas nécessairement de faire des marathons ou de grimper le Kilimandjaro mais plutôt de sentiment de fierté individuelle et intime. C’est envers soi-même que ça se passe, avec notre corps, notre esprit et notre humilité.

Entreprendre des changements dans sa vie exige une bonne dose de modestie car on se connaît peu et on met la barre souvent trop haute. Par contre, la progression procure une satisfaction inégalée et permet d’acquérir une confiance en soi qui est difficile à atteindre autrement.

Bref, comme je le disais, on attire à soi des gens qui nous ressemblent. Mais mon attention est aussi plus portée vers les articles qui parlent de course, de santé et d’activités physiques. C’est comme une mini révolution dans ma vie. J’ai l’impression pour la première fois de m’être choisie, réellement et sincèrement.

Je lisais ce matin l’article sur Patrick Charlebois, ce québécois de Trois-Rivières qui a décidé de réaliser un rêve qu’il caressait : celui d’entreprendre 7 marathons, en 7 jours, sur 7 continents. Ce méga défi s’appelle le World Marathon Challenge et le confrontera à des marathoniens d’élite mais aussi à ses propres limites. Les craintes de blessures sont là mais la motivation le poussera à se dépasser au-delà de tout ce que l’on peut imaginer.

De l’Antarctique, à Sydney, en passant par Punta Arenas, Miami, Madrid et Marrakech et Dubaï, M. Charlebois et ses acolytes braveront cette épreuve soutenue avec tout mon respect. Je n’ai pas cette folie de vouloir aller si loin ni le désir de pousser mon corps au maximum dans une telle intensité mais j’admire ses capacités physiques et mentales. Car ça prend tout un courage et toute une rigueur pour arriver à faire cela.

Avant, j’aurais lu cet article et j’aurais sans doute ressenti un certain respect mais aujourd’hui, je me sens interpellée. Je partage la même passion, je comprends un peu mieux ce désir d’adrénaline et surtout ce que ça peut représenter sur le corps de courir autant en si peu de temps.

Je ferai ma première course organisée en mai et ça me fait un peu peur. Je suis une solitaire qui aime courir pour moi-même, à mon rythme, selon mon trajet, au gré de mes envies, avec un programme bien ficelé. D’avoir des contraintes et un esprit de compétition inévitable de par la nature de l’événement aura assurément un impact sur ma performance. Mais je veux avant tout savourer le plaisir d’y participer.

La vie nous pousse à faire des choix, à tenter de nouvelles expériences, des bonnes comme des mauvaises. Je crois qu’il faut surtout apprendre à s’écouter et à se respecter dans tout cela. Tout va si vite et on prend à peine le temps de comprendre ce qui se déroule. Délectons-nous de ces petits moments de bonheur pour faire le plein afin de pouvoir faire face aux périodes moins glorieuses. Notre vie nous appartient, tâchons d’en faire quelque chose de louable. Rappelons-nous de ce plaisir durant notre enfance de courir en riant, de jouer sans contrainte, de s’amuser sans ego et de ne pas toujours penser au lendemain, au souper, aux engagements. Vivons le moment présent…

 

Photo : Unsplash | Emma Frances Logan Barker

S’enrichir l’âme…

Madi Robson

J’ai souvent l’impression que les réseaux sociaux prennent une place beaucoup trop importante dans nos vies, qu’ils sont aliénants et qu’au lieu de nous aider, ils nous nuisent en remplaçant certaines rencontres physiques par de futiles messages et échanges superficiels. Mais il y a aussi du bon parfois, quand on sait comment les utiliser. Après tout, qui aurait le temps de donner des nouvelles à autant de gens en si peu de temps? Pouvoir publier un statut ou envoyer un message à un groupe de personnes peut parfois d’avérer utile, tout comme organiser un événement privé pour un anniversaire.

Il y a aussi cette fonction de Facebook qui nous rappelle des moments marquants de notre vie que nous avions partagés sur notre fil d’actualité. Combien de parents vois-je republier la photo de leur bébé aujourd’hui fier élève au primaire avec émotion et fierté? Ou encore un mariage ou l’achat de la première maison. Ce sont tous des partages qui font chaud au cœur.

Ce matin, la plateforme sociale me rappelait mon voyage en Guadeloupe effectué il y a sept ans. Un magnifique trip que j’ai pu vivre seule pour découvrir un lieu florissant, des gens chaleureux et une ambiance à l’européenne dans un décor typique du sud. Mais j’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, sur mon ouverture aux autres autant que sur mon besoin de solitude, sur la lenteur si importante par moment dans ma vie, sur mon plaisir de lire au soleil autant que celui que je ressens quand je suis dans la forêt, au Québec tout comme dans un nouveau pays. Ce contact avec la nature qui m’est si cher et qui m’a été transmis par mon paternel, fervent amoureux de ces ballades dans les bois.

Lors de ce voyage, j’ai rencontré des gens forts agréables, dont une sénatrice donc je tairai le nom par respect mais qui m’a accueilli à bras ouverts lorsque nous avons dû écourter notre expédition sur le volcan puisque la terre avait tremblé. C’est ce fameux jour où Haïti a connu l’enfer et généré plus de 200 000 victimes. Depuis ce jour, le pays vit dans la misère et beaucoup d’organismes profitent de la situation en faisant semblant d’aider, tout en se mettant beaucoup de sous dans les poches.

Bref, ce jour-là, nous, riches voyageurs caucasiens, on nous transportait en autobus climatisé pour nous ramener à notre hôtel pour assurer notre sécurité, pendant que non loin de là, des gens mourraient. Arrivés au gîte, nous avons pu constater que le personnel était en état de choc : leur famille y habitait et ils n’arrivaient pas à connaître l’état de la situation. La sénatrice et son mari ont fait des pieds et des mains et grâce à leurs contacts, ont pu fournir une quantité non négligeable d’informations aux employés, que leur pays d’origine ne pouvait pas leur donner, faute de moyen de communication…

Ce voyage m’a permis de me reposer dans une période où j’en avais grandement besoin, mais aussi de grandir intérieurement en assistant à une solidarité pure et sincère. On a parlé à ces gens avec notre cœur, on les a écoutés, serrés dans nos bras. Il n’y avait plus cette relation d’affaires, cette distance entre clients et employés. Il y avait des humains, qui aidaient ou qui souffraient, que des âmes qui s’épaulaient et tentaient de s’entraider.

L’entraide, cette valeur si rare qui réapparait malheureusement trop souvent que dans les difficultés. Parfois je me dis qu’on n’a pas compris le sens du mot entraide. Car dans l’entraide, il y a le mot entre. Entre toi et moi, entre vous et eux. Entre groupes d’humains. Ça sous-entend une relation, un échange. Et c’est dans l’échange que l’on apprend à se connaître, que l’on grandit, que l’on évolue. C’est confrontés aux changements et aux épreuves, les nôtres comme celles des autres, que l’on devient plus mature et que l’on comprend réellement le sens de la vie.

Pourquoi attend-on une catastrophe pour aider les autres? Ne peut-on pas seulement se donner comme mission de faire le bien dès qu’on le peut? S’enrichir l’âme en donnant de soi, ça me semble un si beau projet de vie…

 

Photo : Unsplash | Madi Robson