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Croire en soi

Emma Simpson

Il y a quelques mois, j’ai décidé d’entreprendre un entraînement de course à pied en étant accompagnée par une entraîneuse. En fait, la vie à mis sur mon chemin cette femme motivante et débordante d’énergie par le biais d’un article lu dans un magazine qui m’a touché directement au cœur. Cette personne a su faire un changement à 180 degrés dans sa vie et son courage et son audace m’ont interpellé.

Depuis l’été dernier donc, je cours. 5 fois par semaine, peu importe la température ou presque, je chausse mes souliers et je parcoure les rues de ma belle ville en respectant mon programme à la lettre. Et quelques jours dans la semaine, je sue ma vie dans ma pièce d’entraînement en suivant les consignes de musculation fournies par celle qui m’accompagne dans ce périple.

Au départ, courir 5 minutes m’apparaissait comme une montagne. J’avais couru avant, et pédalé beaucoup mais c’était il y a quelques années déjà et surtout pas dans le cadre d’un programme strict. Je courais au gré du vent, à mon rythme et quand ça me tentait vraiment. J’ai aussi souvent acheté des abonnements « au gym » que j’ai abandonnés au bout de quelques mois, particulièrement quand l’été arrivait et que je préférais être dehors qu’à la climatisation entourée de mâles en rut.

J’ai surtout découvert dans cette nouvelle expérience le pouvoir du mental, dans le bon comme dans le mauvais. Quand on prend trop le temps de se demander si on a envie d’aller courir, notre cerveau trouve mille et une raisons pour ne pas y aller. Et on peut facilement se laisser décourager par une petite tension ou un petit malaise, qui s’avère seulement être un signe qu’on n’a pas assez bougé dans les dernières années. Alors qu’à l’opposé, quand la fatigue se fait sentir, on peut poursuivre en s’encourageant et en envoyant le message à son corps qu’il est capable de continuer.

Puis, je me suis blessée, j’ai poussé trop loin la machine rouillée qui me sert de corps. Et j’ai dû prendre une pause de 3 semaines. Et étonnamment, moi qui n’a jamais considéré le sport comme prioritaire dans ma vie, je me suis sentie privée, en véritable manque de cette dose d’endorphines me procurant un bien-être immense.

Lorsque j’ai repris la course, sous les conseils judicieux de mon entraîneuse, j’ai découvert à quel point mon corps était un outil puissant et surtout un allié de qui je devais prendre soin. Et j’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, sur ma capacité de persévérer, sur mes aptitudes à me motiver et ne pas me laisser décourager par la glace, le froid, la neige ou tout autre élément perturbateur ainsi que sur ma force intérieure. J’ai découvert sur moi-même des choses insoupçonnées que même en 10 ans de thérapie, je n’ai jamais effleurées.

En fait, je me suis trouvée. C’est étrange à dire mais le fait de m’offrir ce temps, cette expérience et ce défi m’a permis d’entrevoir une facette de moi que je ne connaissais pas et qui n’attendait que d’éclore. Depuis 4 mois, je progresse et je suis fière de moi. Je réussis dans quelque chose que j’ai choisi, je performe à mon niveau, je me respecte, je m’écoute et je grandis chaque jour dans cette aventure.

Chaque choix de vie peut avoir un impact sur mon entraînement et je prends mes décisions en fonction de ma qualité de vie et non plus selon le plaisir instantané que cela me procure. Je suis beaucoup plus apte à me projeter dans l’avenir et à mesurer l’impact sur ma vie puisque j’ai cette référence maintenant. C’est assez curieux à décrire mais chaque repas, chaque soirée peut imputer mon programme et je réfléchis plus profondément à ce que je désire. Moi qui ai toujours été une impulsive, c’est très particulier d’avoir développé ce réflexe!

Je désirais vous partager cela ce matin car je n’aurais jamais cru aimer autant la course et surtout, persister dans un sport. Au-delà des bienfaits physiques, les bénéfices mentaux sont très nombreux. Et c’est lorsque j’ai lu sur l’expérience de mon entraîneuse que j’ai eu le déclic. Alors je me dis que de partager ce que ça me procure poussera peut-être d’autres gens à emboiter le pas.

Moi qui avais hâte au « vindredi », je rêve maintenant de mon dimanche car je sais que c’est la journée de ma course la plus longue. Je vérifie régulièrement la météo pour prévoir mes courses, mon habillement et me préparer mentalement. Je planifie mes repas de la semaine pour me sentir bien dans mon corps et pouvoir me dépasser.

Décider de croire en soi, de changer ses habitudes et d’intégrer le sport dans sa vie, c’est bouleversant mais c’est surtout extrêmement gratifiant. Je n’ai jamais été d’aussi bonne humeur alors que j’ai senti les effets de la dépression hivernale pendant des années. La privation d’alcool que j’appréhendais m’apporte finalement un bonheur inattendu puisque que je récupère très facilement de mes courses et que l’inflammation ne m’habite plus en permanence.

Tout cela a été possible car, sur un coup de tête, après la lecture d’un article, j’ai contacté cette femme étonnante pour lui demander de la rencontrer afin de comprendre sa démarche et ce qu’elle pouvait m’offrir. J’ai découvert qu’elle exerçait assez près de chez moi et son énergie m’a complètement séduite lors de notre première rencontre. Comme on dit, quand les astres sont alignés, on ne peut pas nier l’évidence…

 

Photo : Unsplash | Emma Simpson

À chacun sa recette

Récemment, j’ai vu passer sur Facebook une image, partagée par des milliers de personnes. Elle présentait, ou plutôt confrontait, des comportements en mentionnant ceux pratiqués par les gens qui ont de la réussite versus ceux qui n’en n’ont pas. N’aimant pas les recettes faciles et les principes généralisés, je m’y suis attardée un peu pour finalement conclure que ce sont surtout des raccourcis qui y ont été placés et qu’au fond, si on enlève le gros bon sens, c’est encore une fois une façon de nous faire culpabiliser. Comme dirait l’autre : tout est dans tout (référence : mon billet de mardi).

Voici l’image en question :

Rien de bien sorcier me direz-vous mais penchons-nous un peu sur ces affirmations :

Lire tous les jours versus regarder la télévision. Effectivement, la télévision a un effet un peu abrutissant mais si vous regardez des entrevues avec des gens qui vous inspirent, une émission avec ceux qui œuvrent dans votre domaine ou un documentaire sur une cause qui vous tient à cœur, j’ai tendance à croire que ce n’est pas une nuisance. La lecture a certes un effet de rétention d’information assuré mais disons que je ferais attention dans ce jugement facile. Des fois, ça prend des moments de détente et si la télévision vous apporte du plaisir, ce n’est quand même pas à négliger, dans la mesure où ce n’est pas pour anesthésier votre cerveau ou pour simplement combler un vide.

Pardon versus vengeance? Rien à redire, je suis tout à fait d’accord. Ressasser le passé et vouloir se venger, c’est malsain, point.

Parler de ses idées versus parler des autres? En général, je suis d’accord mais encore là, quelques nuances. Si vous parlez des autres de manière positive en les faisant rayonner et partageant votre passion, c’est positif. Si vous vous adonnez à des séances de bitchage en règle, là c’est nocif…

Apprennent continuellement versus pensent tout savoir? Ai-je vraiment besoin d’élaborer? Personne n’aime les « ti-jo connaissant ».

Assumer ou fuir ses responsabilités et échec : oui dans la théorie c’est tout à fait souhaitable d’assumer mais en pratique, on sait tous que par moment, on a besoin de recul. J’appuie le concept mais ça fait partie des points qui me font penser que certains vont se culpabiliser en ne le faisant pas. Reconnaître qu’on a de la difficulté à assumer, c’est déjà un pas dans la bonne direction.

Aimer le progrès et le changement ou pas? Étant consultante, c’est dur pour moi de m’imaginer dans une situation de perpétuel recommencement mais je peux comprendre que des gens angoissés préfèrent rester dans une situation confortable. Est-ce que ça les empêche de réussir pour autant dans leur carré de sable? Pas du tout… Tout est une question de point de vue mais tous n’ont pas l’ambition de devenir premier ministre et c’est correct ainsi. Sinon, ça serait franchement le chaos!

Se fixer des objectifs et avoir un plan versus ne pas savoir où l’on va…. Ah c’est celui-ci qui m’a fait le plus réagir. Pour moi, c’est biaisé comme affirmation et sans aucune nuance. C’est sûr que si vous construisez une maison, vous êtes mieux d’avoir un plan… Mais à trop vouloir tout planifier, on se coupe de plusieurs possibilités que l’on découvre en cours de route. Je m’explique…

Je travaille dans le domaine du numérique où l’approche Agile a fait ses preuves depuis plusieurs années. Cette approche qui regroupe des méthodes de travail se veut le contre-pied des approches traditionnelles prédictives et séquentielles de type cycle en V ou waterfall (en cascade). Traditionnellement, on attendait que tout soit ultra détaillé avant de débuter le développement. Alors que maintenant, selon la nouvelle approche, on utilise plutôt un processus itératif qui permet de construire, morceau par morceau, le produit. Et donc, en cours de route, on peut faire face aux changements et faire évoluer le besoin au lieu d’être figé sur une idée stricte de départ. Et se rendre compte à la toute fin que ça ne répond pas aux besoins définis au départ.

Bref… Tout ça pour dire que de ne pas attendre que tout soit parfait avant de foncer, j’y crois. Et je suis du type à me fier à mon instinct au lieu de tout sur-analyser. Et je suis la preuve qu’on peut très bien s’en sortir ainsi 😉 Il m’apparaît évident qu’une entreprise à démarrer nécessite un plan d’affaires mais disons que je préconise l’ouverture d’esprit et la capacité à prendre des risques et à faire évoluer le plan de match. Donc, tout est relatif au contexte… Entre avoir un plan et avancer à l’aveugle, il y a un monde de possibilités! Trouvez simplement le modèle qui vous convient.

Et finalement, aider les autres à réussir ou vouloir qu’ils échouent ne vaut même pas la peine d’en parler. C’est évident que si vous avez un égo gros comme la terre, la réussite des autres vous apparaît comme une injustice qui vous fait de l’ombre et vous imaginez que c’est vous qui devriez réussir. Le succès des autres rejaillit sur leur entourage. Soyez donc plutôt fier de bénéficier de cette belle énergie créative!

En conclusion, je veux simplement soulever le fait que les recettes miracles, ça n’existe pas et que ce qui fonctionne pour un ne marchera pas pour l’autre nécessairement. Ouvrez vos antennes et soyez à l’écoute de votre instinct. C’est votre meilleur allié dans tous vos projets.

Et je terminerais sur ceci : qu’est-ce que la réussite au fond? Est-ce vraiment utile? Ne préfère-t-on pas être heureux et serein? Peut-être justement que la réussite vous importe peu, que la santé de vos proches est plus importante. Chacun a sa vision de la vie et ses priorités. C’est plus à ce niveau que je vous suggère de vous concentrer et de réfléchir. Qu’est-ce qui est réellement important pour vous? Je suis convaincue que si ceci est clair, vos efforts et votre énergie s’alignera sur l’atteinte de ces objectifs plutôt que sur une « réussite ». Après tout, vous êtes unique.

 

Photo : Unsplash | Samuel Clara

Croire en tous les possibles

Nirzar Pangarkar

Je me demande parfois pourquoi on a délaissé l’agriculture et plusieurs métiers traditionnels au profit de la technologie qui devait, supposément, nous simplifier la vie et l’améliorer. Je ne sais pas pour vous mais moi, je n’ai franchement pas l’impression que nos vies sont meilleures… Il y a de plus en plus de pesticides dans les repas car on a décidé de mettre entre les mains de multinationales la production des aliments bruts. Ils utilisent des produits chimiques pour traiter les maladies au lieu de travailler la terre pour qu’elle soit apte à se défendre. On a appauvrit nos sols, trop pressés de produire encore plus.

On a trouvé des remèdes à des maladies qui n’existaient pas avant. Ces maladies sont arrivées dans nos vies car on ne prend plus assez soin de nous, qu’on se vautre dans le travail et qu’on se bourre de pilules pour faire passer les maux du corps et de l’esprit, abaissant ainsi nos défenses. On se lève de plus en plus tôt pour faire de moins en moins de choses. On court après nos vies sans trop réfléchir, sans trouver de sens à toute cette mascarade.

On nourrit nos familles de produits transformés sans trop se questionner sur ce qui se cache réellement dans ces ingrédients aux noms incompréhensibles, on se badigeonne de crèmes composées de parabène et autres merveilleux ajouts chimiques. On se trouve blême alors on met de l’auto-bronzant ou on se fait griller au soleil sans protection. Parce que c’est dont beau un hâle…

Et après tout ce bal hallucinant de comportements immoraux, on se demande pourquoi on est encore malade. On va voir le médecin qui prend quelques minutes pour nous expliquer qu’on a tel problème et nous donne une prescription. Rendu à la pharmacie, on nous donne d’autres pilules pour contrer les effets secondaires du médicament primaire. On repart avec notre petit sac de cachets et on se gave sans se questionner.

Ce portrait peut sembler sombre mais c’est malheureusement la réalité de bien des gens. Trop stressées ou fatiguése pour sortir du moule conçu par le marketing des grandes marques, ces personnes avancent sans même se demander si cette vie-là leur plait et s’ils s’y sentent bien.

Mais c’est toujours possible de se lever la tête au-dessus du nuage et de voir plus loin, de penser autrement. Parfois, on regarde des gens qui ont tout quitté pour s’acheter une petite fermette et vivre plus simplement et on les envie tout en ayant l’impression de voir une utopie.

Nul besoin de tomber dans le changement radical pour améliorer son sort et surtout prendre soin de soi. Cuisiner soi-même ses plats, à partir d’aliments biologiques, c’est déjà un pas dans la bonne direction. Prendre une marche de santé, passer moins de temps devant la télé, se questionner quand on achète un produit et en regarder la composition, s’informer sur des voies alternatives, demander de faire du télétravail, réduire son nombre d’heures au boulot… Les possibilités sont grandes et on ne réalise pas toujours qu’elles sont à notre portée.

Au lieu de prendre l’éternelle résolution de perdre 10 livres cette année, pourquoi ne pas prendre celle de changer une petite habitude à chaque mois? Prendre les escaliers au lieu des ascenseurs au bureau, trouver de nouvelles recettes, se faire livrer un panier bio ou visiter un producteur local, lire un bon livre pour remplacer la soirée téléroman…

J’ai compris il y a quelques temps que c’est souvent dans les petits gestes qu’on réussit à changer les choses. Un matin, j’ai décidé d’arrêter de mettre du beurre sur mon pain… Et finalement, de fil en aiguille, je mange moins de pain, je fais mon gruau sans cuisson, et surtout, je m’affaire plus dans ma cuisine que dans les allées de l’épicerie…

Tout est possible, il suffit d’y croire. Et comme dirait Theodore Roosevelt :

Believe you can and you’re halfway there.

 

Photo : Unsplash | Nirzar Pangarkar

Explorer sa vie

Andrew Neel

Avez-vous confiance dans la vie? Avez-vous cette impression que ce qui vous arrive l’est pour une bonne raison et que même dans une épreuve, vous avez à apprendre et vous sortirez de cela grandi et enrichi? Ou êtes-vous plutôt du type à vous dire que, dans la vie, il y a de bons et de mauvais moments et qu’il faut simplement attendre que ça passe quand ça nous plait moins?

J’ai plutôt tendance à être du premier groupe, à voir positivement la vie et à avoir ce sentiment que tout ce qui survient dans mon parcours m’apporte un certain enseignement. Comme si derrière chaque difficulté, une leçon se cache et que c’est à moi de ressentir et réfléchir assez pour la trouver. Un peu comme une chasse aux trésors, avec des passages plus ardus disons.

J’ai longtemps eu l’impression que c’était ésotérique de penser qu’on peut influencer notre futur par ce que l’on espère et ce à quoi on occupe notre esprit. Mais force m’est de constater que c’est possible. Je ne dis pas qu’on peut tout prévoir et que je deviendrai riche parce que je rêve au loto. Mais dans un certain sens, si mes pensées sont constamment dirigées vers du négatif et que mon anxiété m’envahit, je n’attire rien de bien positif dans ma vie.

Alors que lorsque je décide que je m’abandonne à la vie en ressentant au plus profond de moi ce dont j’ai envie, je m’ouvre à ces possibilités et elles ont plus de chances de croiser ma route. N’est-ce pas un peu le principe d’avoir la foi? Je ne parle pas ici de foi chrétienne mais plutôt d’une forme de spiritualité. Avoir la foi en l’humanité, en la vie et en moi. Croire en mes capacités et en ma légitimité de recevoir ce que je désire.

J’ai râlé longtemps dans ma vie en ayant l’impression que le mauvais sort s’acharnait sur moi et c’est lorsque j’ai cessé d’agir ainsi que j’ai constaté que le beau était plus fréquent autour de moi. Est-ce simplement parce que je l’apprécie plus? Est-ce parce que je suis plus encline à le voir? Je n’en sais rien mais chose certaine, c’est beaucoup plus plaisant et apaisant de vivre de cette façon.

La maturité acquise est assurément aussi à prendre en considération. Avec l’expérience, on finit par mieux comprendre les choses et à voir de façon moins dramatique ce qui nous arrive. Je sais pertinemment que certaines rencontres destructrices dans ma vie ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui car elles m’ont permises de toucher le fond, et surtout, de rebondir. Et c’est dans ce type d’épreuves qu’on apprend réellement à se connaître et à définir ses propres limites. Pas celles qu’on a tenté de nous imposer ni celles « normales » pour les autres, mais bien les nôtres. Celles qui résonnent dans nos tripes.

Et à force d’avancer, on apprend aussi à mieux se connaître et à s’accepter. Connaître ses forces et ses faiblesses, ses mécanismes de défense et les irritants qui viennent nous chercher. On en a tous, fruit de notre passage et de notre histoire de vie. Si on se met la tête dans le sable, on ne peut jamais les éviter.

Tout cela fait partie de qui l’on est et apprendre à vivre avec ce bagage, en regardant droit devant et en ouvrant nos bras au futur, ça nous permet de nous défaire du passé parfois lourd, du superflu et d’accueillir plein de belles choses.

Il existe toujours la possibilité de nouveaux débuts, de nouvelles aventures. Il faut simplement, par moment, accepter la fin de quelque chose avant de pouvoir en entamer une nouvelle voie, d’explorer de nouveaux horizons.

 

Photo : Unsplash | Andrew Neel

Déculpabilisation collective

Cathryn Lavery

Et si, en 2017, collectivement, on se déculpabilisait? Si on cessait une fois pour toute de se sentir « pas assez ceci ou cela », d’avoir l’impression qu’on n’en fait pas assez ou trop, qu’on ne prend pas les bonnes décisions ou que l’on n’est pas assez investi? Si on inversait la tendance et qu’on se félicitait à chaque fois qu’on fait un bon coup, qu’on tente quelque chose de nouveau, qu’on prend un risque ou qu’on persévère?

Je vois beaucoup passer sur Facebook des messages de découragement, de publicités pour nous créer des besoins qui n’existaient pas 2 minutes avant ou des articles sur ce qu’on devrait faire pour être heureux. Et je trouve qu’on se fait royalement manipuler par le marketing de la peur. Tellement, qu’on en est rendu à parler comme si ça venait de nous alors qu’au fond, on nous l’a imposé.

Pensez à tous ces régimes, ces recettes miracles, ces bonnes habitudes à prendre, ces mantras, ces pensées magiques, ces 10 trucs pour ceci ou 7 astuces pour cela. On se fait bombarder de solutions alors qu’on est tous des êtres différents. Comment une seule façon de faire pourrait correspondre à tout le monde, hein?

Et loin de moi l’idée de vous faire culpabiliser de les lire ou d’y croire! En fait, c’est presque devenu un réflexe, on se dit qu’on y trouvera peut-être une ruse ou deux et qui sait, ça pourrait nous aider. Mais le problème, c’est que sournoisement, cela réussit à nous faire sentir coupable ou à nous questionner, encore et encore. Et pourtant, on sait très bien que notre tête a suffisamment d’occupations. Ce flot de pensées éteint nos moindres envies et nous déconnecte de notre cœur, de nos émotions.

Les réseaux sociaux et les chaînes de nouvelles en continu perpétuent ce phénomène de surdose d’informations inutiles et malheureusement, on développe parfois une addiction à tout cela. C’est plus facile de s’occuper de ce qui est à l’extérieur de nous que ce qui se brasse en dedans, non?

Alors pour cette nouvelle année toute fraîche, je nous souhaite de faire le vide extérieur et le plein intérieur, de se recentrer sur nous-mêmes et de trouver ce qui nous plait vraiment, par des rencontres et des expériences enrichissantes. Au lieu de lire des articles rédigés par on ne sait trop qui, pourquoi ne pas assister à une conférence ou prendre un café avec quelqu’un qui s’y connaît et peut nous partager son savoir? Le contact humain m’a semblé un peu en perte de vitesse en 2016…

Rencontrer des gens inspirants, c’est se donner la chance et l’opportunité d’être touchés et de se connecter avec nos rêves les plus fous que l’on a enfouis bien loin en nous. Vous savez, ceux qu’on se permettaient quand on était enfant et qu’on a complètement écartés avec toute notre rationalité d’adulte?

Je trouve que ce qu’on en commun les personnes lumineuses qui vivent leur passion c’est de se permettre de rêver et de concrétiser leurs envies folles. Oser, même si l’échec est possible. Tenter, ne serait-ce que pour apprendre en cours de route, même si on n’atteint jamais la destination.

J’ai lu dernièrement que si on attend les conditions parfaites, on risque de ne jamais rien faire. Alors je vous laisse sur cette phrase qui m’influence de plus en plus et qui j’espère sèmera en vous la tentation de l’élan libérateur :

N’ayez pas peur d’échouer. Ayez peur de ne jamais essayer.

 

Photo : Unsplash | Cathryn Lavery