Posts in "Réflexion" Category — Page 136

Éternelle curieuse ou végane en devenir…

Carissa Gan

Il y a quelques temps se tenait le Défi végane 21 jours, en partenariat avec le Festival végane de Montréal. Cette initiative avait pour but de faire découvrir une alimentation saine et un mode de vie santé, respectueux de l’environnement et des animaux. Personnellement j’adhère totalement à la philosophie et je ne peux qu’être respectueuse de ceux et celles qui réussissent à pleinement appliquer les principes de ce mode de vie. Je ne sais pas si c’est parce que je suis paresseuse, pas assez motivée ou simplement trop débordée mais je ne suis pas parvenue à appliquer aux quotidiens la totalité des bonnes pratiques que j’avais pris le temps de bien lire.

Et finalement je me suis rendue compte que, comme pour bien des choses dans la vie, je n’aime pas les recettes toutes faites, les lignes de pensées rigides ou les modes à appliquer à la lettre. J’avais besoin de l’adapter à moi, à mon style, à ma vie. J’y ai appris d’excellentes choses, j’ai découvert un monde complet que je ne connaissais pas, des endroits où me procurer des aliments de qualité, des recettes fabuleuses et surtout, des mets que je peux aisément cuisiner sans m’inquiéter des effets sur ma santé (et sur ma foutue maladie de Crohn).

Mais tout comme mon intérêt pour le végétarisme qui est intermittent, j’ai vécu la même situation pour le véganisme. Déboulonner les mythes est une chose mais cela ne signifie pas que je vais me lancer tête première dans ce changement de vie et que je devrai, jour après jour, me priver de certains aliments que j’aime malgré tout. J’ai diminué considérablement ma consommation de viande et de pain commercial mais je n’ai toujours pas trouvé le temps ni l’énergie de commencer à faire mon pain maison. Est-ce que ça fait de moi un monstre? Pas du tout! Mais au moins j’ai une meilleure conscience de ce que je mange et de la provenance et la composition des aliments que j’ingère.

Éternelle curieuse ou végane en devenir, je me sens plus informée grâce à ce défi même s’il n’y a pas eu une journée où j’ai appliqué à 100% les conseils de l’instigatrice de ce mouvement. Et, depuis le temps (ce doit être un avantage de l’âge et du temps qui passe), je ne me sens pas coupable pour 2 sous! J’ai appris, j’ai questionné, j’ai lu, j’ai décortiqué des étiquettes, j’ai abandonné des aliments que je croyais sains, j’ai adopté de nouvelles habitudes et surtout, je me sens mieux.

Je ne m’empêcherai pas de manger un tartare de bison à l’occasion, ou de m’enfiler un bon déjeuner avec 2 œufs et des patates par un matin pluvieux d’automne, mais dans mon quotidien, j’ai maintenant dans mon baluchon virtuel une panoplie de bonnes recettes que je partage d’ailleurs avec mon entourage et qui jusqu’à maintenant n’ont fait que des heureux. Et bien souvent, quand on ne dit rien, les gens ne réalisent même pas qu’il s’agit d’un plat végane. J’ai d’ailleurs passé incognito des brownies à mon équipe et personne n’a réalisé que la recette était différente. 😉

Finalement, je ne deviendrai pas une sacro-sainte défenderesse de la mode végane mais je suis super contente d’avoir été exposée à ces nouvelles découvertes et connaissances. Ma vie n’a pas changé du tout au tout mais une petite parcelle est améliorée et je me sens un peu plus maître en ma demeure corporelle 🙂

 

Photo : Unsplash | Carissa Gan

Mon cerveau dans la marmelade…

Lance Anderson

Ce matin, levée à 3 h 30, puis pendant deux heures sur un pont téléphonique pour la mise en ligne de deux sites Web… En toute honnêteté, les mots me manquent actuellement. Je voudrais bien vous parler du projet de loi fédéral sur l’aide médicale à mourir, sur l’attitude de nos gouvernements ou sur ma philosophie de vie mais malheureusement mon cerveau est un peu dans la marmelade.

Dans ce genre de situation, mon cerveau se concentre sur l’essentiel et les mots ne sont pas sa priorité. Même le mot croisé niveau facile de La Presse+ ce matin a été plus long à compléter. Mais je serai fidèle au poste demain matin pour vous partager mes états d’âmes et opinions.

Comme dit l’expression : merci de votre compréhension.

Bonne journée!

Mettre un pied devant l’autre…

joel herzog

On dit souvent que ça prend toute sorte de monde pour faire un monde. Et quand on regarde autour de nous, que ce soit au travail ou dans le métro, on ne peut qu’être d’accord avec ce proverbe. Des types de personnalités aux styles vestimentaires, le spectre de la diversité s’expose et explose devant nos yeux. Il y a de tout pour tous les goûts!

Et je crois que c’est ce qui fait la beauté du monde. Cette variété, cette bigarrure nous permet de découvrir et de grandir, au contact des autres et de s’ouvrir à des univers jusque-là inconnu. Pour certain, ça peut parfois être source de stress ou d’anxiété mais je crois qu’il est très sain de se confronter aux autres visions du monde pour faire évoluer sa propre ligne de pensée. Après tout, si on était tous semblables ou si on restait terré dans notre coin sans aller vers l’autre, comment pourrait-on croître?

Dans certaines situations, on se rend compte que tous ne sont pas égaux dans la gestion du stress ou de la pression. En fait, chacun réagit à sa façon quand la tension monte et je présume que c’est correct ainsi. Il faut parfois bien respirer et prendre le temps de se poser avant de poursuivre. L’effervescence peut être source de motivation pour certains et d’angoisse pour d’autres. Mais c’est le tout qui est beau à voir. La complémentarité, le choc des mentalités, la complicité, l’apport de chacun au bien commun d’un projet ou d’une société.

Sans la confrontation des idéaux, on serait encore bien loin de certaines évolutions que nous avons vécus. Quand je pense aux améliorations concernant l’environnement et à la consommation, je me dis qu’on est vraiment chanceux d’avoir eu des gens qui avaient le courage de débattre et de défendre leurs idées et idéaux. Le recyclage, le compostage, la voiture électrique, les aliments bios… Tout ça ne ferait pas partie de notre quotidien s’il n’y avait pas eu des fervents croyants dans un monde meilleur!

Malheureusement, aujourd’hui on a parfois tendance à se préoccuper plus de notre image que de notre empreinte écologique. Mais en prenant un pas de recul et en analysant notre mode de vie, on se rend souvent compte que certains gestes ou certaines habitudes sont nocifs à notre environnement et à la nature qui nous est si chère.

Pourquoi ne pas profiter de la saison estivale tant attendue et désirée pour se questionner sur notre façon de vivre au quotidien? Et si, au lieu de passer une grande partie de notre vie à travailler pour des choses matérielles, on se concentrait sur nos relations, notre bien-être et notre qualité de vie intérieure?

On passe tellement de temps à embellir l’extérieur, ce serait dommage que notre intérieur n’en profite pas. Prendre le temps de respirer profondément, de sentir notre corps, de cuisiner de bons plats maison qui nous comblent et sont bons pour notre corps. N’est-ce pas un bon départ, un bon élan vers le mieux-être qu’on prêche sans trouver la voie pour y parvenir? C’est en mettant un pied devant l’autre qu’on va avancer, tout simplement…

 

Photo : Unsplash | joel herzog

Au-delà du formulaire…

davide ragusa

Il y a, dans le processus de découverte des gens, une sphère exaltante. L’attrait de la nouveauté, de démystifier l’inconnu et de tenter de voir si affinités il y a. Parfois, au bout de seulement quelques phrases, on sait qu’il n’y a rien à tirer, que ni complicité ni attirance il y a. À d’autres moments, quelque chose se dessine, une possibilité se pointe. Dans notre esprit, les neurones s’agitent et  on se met à croire que ça peut arriver.

La plupart des gens de mon entourage qui sont en couple depuis longtemps me disent qu’ils ne savent pas comment ils feraient si, demain matin, ils se retrouvaient célibataires. Devoir rencontrer, trouver une personne avec qui on a envie d’être, c’est une mission ardue et exigeante. On doit être disponible, d’horaire et d’esprit, savoir déceler les magouilleurs, se décrire de façon précise et charmante, aller au-delà des idées préconçues que notre expérience de vie a imprégnée dans notre tête.

Que ce soit l’âge, la culture, la ville ou le métier, certains critères nous paraissent, à la base, comme un défi insurmontable ou une incompatibilité évidente. Mais il faut temporairement mettre tout cela de côté pour éviter de se priver de belles rencontres. Certaines finiront par un flop total, une rigolade dans un souper au mieux ou une déception grave. Des fois, c’est l’amitié qui l’emporte et on se dit qu’on a gagné au change.

Malheureusement, on ne repère pas toujours l’imposteur dès le départ et on peut perdre de l’énergie précieuse en croyant qu’une histoire en vaut la peine. Et pourtant, notre cœur sait que quelque chose cloche mais ne veut pas l’entendre. Le désir peut parfois être plus fort que les signes. Et c’est d’autant plus difficile aujourd’hui car tout se passe souvent, d’abord, dans le virtuel. La vie peut être montée de toute pièce pour nous séduire et aucun moyen, ou presque, de vérifier les faits.

On n’est plus à l’époque où tout le monde se connaissait et où, le grand frère de l’un pouvait nous renseigner sur le prospect. L’aspect incognito de tout un chacun rend la tâche ardue et plus risquée. Et plus on vieillit, moins on a envie de perdre de l’énergie et on devient vite lasse des tromperies. On acquière une certaine autonomie et une stabilité émotionnelle en vieillissant qui font en sorte qu’un partenaire devient réellement la cerise sur le sunday de notre vie. Il n’est pas question d’avoir besoin de quelqu’un mais d’avoir envie de partager de bons moments, des activités, des découvertes, des sentiments et de sentir qu’une personne nous accepte comme on est. Quand on est jeune, on veut être aimé, parfois à tout prix. Mais quand on prend en maturité, la perception de l’amour change et on doit adapter nos façons de faire pour que nos critères de recherche reflètent notre personnalité.

Critères de recherche… N’est-ce pas un peu triste de parler de rencontre et d’y accoler des principes venu tout droit du commerce électronique? On ne peut pas chercher un partenaire de vie comme on cherche un vélo, une paire de chaussures ou une bouteille de vin…

Je dois être une éternelle romantique ou une âme sensible mais j’ose croire qu’il est possible que des esprits se rencontrent et se connectent au-delà des champs d’un formulaire de recherche…

 

Photo : Unsplash | Davide Ragusa

La musique adoucit les mœurs

Andrei Bocan

Enfin vendredi… Une grosse semaine qui se termine, une belle soirée en perspective, un week-end surement mélangé de repos et de travail… Et mon lilas qui est en fleur agrémentera le tout de son odeur enivrante. C’est sans doute un des parfums floraux que je préfère, avec le muguet et le jasmin. Ces odeurs qui rappellent la nature et la beauté qu’elle nous offre. Dans un autre registre, la terre mouillée me donne aussi cette impression de pureté, d’élément pure.

J’ai parlé récemment des odeurs et de leur effet, directement lié à nos souvenirs et notre passé. C’est un peu comme la musique, quand certaines chansons nous ramènent des années en arrière dès les premières notes. Certaines sont tristes et liées à des moments douloureux alors que d’autres nous inspirent la joie et le bonheur. Mais que ce soit une peine d’amour, un deuil ou un voyage, je trouve toujours cela agréable d’être touchée par une pièce musicale. Ça me permet de se connecter directement avec mes émotions.

On a tous nos repères et nos goûts. Je n’ose pas imaginer ce que ce serait que de perdre le goût ou l’ouïe. Ce doit être vraiment terrible d’avoir eu ces sens et d’en être privé du jour au lendemain ou graduellement. Ne plus pouvoir écouter sa musique préférer, sentir les fleurs, les parfums, les saveurs de la nourriture…

La pièce musicale qui me chavire le plus, c’est La bohème, d’Aznavour. D’abord parce que je l’ai entendu à répétition dans mon enfance et que j’adore le piano. Mais depuis 2012, j’ai eu peine à l’écouter car elle faisait partie des choix à l’église lors des funérailles de mon père. J’ai pleuré ma vie sur cette chanson, mon cœur a explosé en mille morceaux car c’était mon dernier au revoir à mon ami, mon inspiration et mon compagnon de voyage.

D’autres morceaux me calment systématiquement comme Stand By Me. Un classique indémodable interprété de maintes façons mais qui inévitablement atteint le cœur. Je pourrais aussi parler de la compagnie créole qui me fait toujours sourire par la légèreté et la gaieté qui s’en dégage.

La musique nous accompagne, nous soutient, nous détend, nous « crinque » et nous divertit. Pas que je n’aime pas le silence mais disons que j’aime bien avoir une ambiance sonore dans tout ce que je fais. Rare sont les moments chez-moi où il n’y a pas au moins la radio en trame de fond. Ça me permet aussi de découvrir, d’élargir mes horizons et de prendre quelques pauses quand je travaille pour écouter une chanson en particulier.

L’été, en voiture, j’adore installer une atmosphère accordée à mon état d’esprit. Comme si ça complétait le tableau et ajoutait une touche de couleur. Je ne sais pas pour vous mais il me semble que tout est moins grave quand une bonne chanson remplit mes oreilles. Il y a d’ailleurs un proverbe qui dit : La musique adoucit les mœurs. Et c’est tout à fait vrai!