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Ajoutez de la vitamine G dans votre quotidien!

Kirill Nechmonya

Hier, j’ai proposé un billet qui parlait de la famille, du bonheur que procurent les rencontres avec les siens et du sentiment de faire partie d’un tout. C’était sans savoir que c’est actuellement la Semaine québécoise des familles. Quand on dit que rien n’arrive pour rien… Et c’est sous le thème Plein de familles, plein de réalités que la 21e édition de cet événement entend célébrer la famille du 9 au 15 mai 2016.

Étrangement, hier le 9 mai, c’était le 4e anniversaire du décès de mon paternel. Et pour la première fois, ça m’a moins affecté. Le temps fait son œuvre il faut croire… Mais tout ça pour dire que la famille, ça évolue, ça se transforme, ça perd des morceaux et ça en greffe d’autres. La famille, ce n’est pas seulement des liens de sang mais aussi des amitiés fortes, des rencontres importantes, des influences, des modèles… Dans notre vie, on croise tellement de gens différents et parfois on ne réalise pas sur le coup l’impact de ces moments croisés.

Je n’entrerai pas dans la définition de la famille car à mes yeux, chacun peut avoir son interprétation et c’est tout à fait correct. L’important, c’est d’être heureux et de se sentir aimé, apprécié et compris, peu importe l’origine des gens qui nous entoure.

Dans un autre ordre d’idée, je lisais ce matin un article sur les bienfaits de la nature, sur le shinrin-yoku ou bain de forêt. Loin d’être un nouveau concept me direz-vous mais on lui a maintenant trouvé un nom à ce qu’il parait! En gros, on peut résumer en une phrase le fait de tirer profit des bienfaits du contact avec la nature, même par de courtes immersions. Alors maintenant je sais pourquoi ça me fait tant de bien d’aller marcher au parc régional et d’aller m’asseoir sur une roche, au bord de la rivière, pour respirer et méditer.

En dehors de l’aspect ésotérique que cette nouvelle mode, il faut voir le bon côté. La nature, elle est là, elle existe, elle ne coûte rien et on peut en profiter à profusion sans recevoir un relevé de compte à la fin du mois. Ce que je veux dire, c’est qu’on a ni besoin d’un gourou, ni d’une procédure pour s’aérer l’esprit et prendre contact avec l’environnement sain et naturel qui nous entoure. Une simple marche en forêt, en mode contemplatif, suffit à calmer les neurones et à ramener un peu de paix à l’intérieur de soi.

Le shinrin-yoku a pour principe de vivre intensément l’expérience de la forêt, dans une optique de relaxation. Entre vous et moi, vous pouvez bien vivre votre expérience comme bon vous semble, tant que vous sortez et prenez l’air, c’est déjà mieux que de rester sur votre sofa! Un peu de vitamine G (pour green) vous procurera ses bienfaits, peu importe le lieu, la durée ou l’intensité de votre « expérience ». Et pas besoin d’aller à 300 km, le parc du Mont-Royal peut faire l’affaire!

Vous vous demandez peut-être le lien entre la famille et la nature? Je vous explique en quelques mots… Je suis née à Ferme-Rouge, en « banlieue » de Mont-Laurier et dès que c’était possible on allait se promener dans le bois. Les étés se passaient au chalet, ou le lac et la forêt étaient nos terrains de jeux favoris. Alors disons que ma vitamine G, je l’ai accumulé depuis mon plus jeune âge et qu’au moindre moment de stress, mon besoin de retourner me connecter est assez fort. Voilà la suite dans mes idées 🙂

Famille : quand la lignée nous inspire…

Morgan Sessions

Ce samedi, un événement heureux était inscrit à mon agenda. Un moment qui s’annonçait déjà agréable et qui respecta ses promesses. C’était le souper d’anniversaire, surprise de surcroît, de mon oncle Louis, qui fêtait cette année ses 60 ans. Vous me direz qu’on passe tous pas là et qu’il n’y a pas de quoi faire un plat? Et bien, pour moi, je trouvais ce moment spécial car on a peu d’occasion de rassembler toute la famille pour faire une belle surprise à l’un de notre clan.

Louis, c’est le bébé de la famille Brisebois. Mais c’est surtout un homme fort, fier et respectueux. Un  papa et un grand-papa en or. Homme de peu de mots, sa présence à elle seule révèle son courage et sa détermination. Nouveau retraité, il se garde occupé et c’est toujours avec beaucoup de respect que je regarde ses photos de courses où on le voit, le regard entreprenant, bien droit et bien ancré dans ce monde qui est le sien.

Policier de carrière, il a maintenant remis sa plaque et a entamé cette année une retraite bien méritée. Je me souviendrai toujours du mariage de ma sœur où Louis, parrain de celle-ci, l’avait mené à l’autel, en l’absence de notre père, décédé quelques mois plus tôt. Fort à son bras, il avait apaisé la peine qui nous envahissait alors que notre paternel aurait dû être parmi nous lors de ce jour joyeux.

Voir la famille m’a rempli d’un bonheur immense car il n’y a rien qui puisse dépasser le sentiment d’inclusion que procure une réunion de famille. Se sentir avec les siens, à sa place, aimée, choyée et accueillie. Tous se sourient et s’embrassent avec respect et joie, sans jugement. Ça donne toujours un boost, une motivation, une charge d’énergie… L’effet de la meute qui s’accorde et qui se rassemble pour fêter l’un des leurs.

L’occasion était belle et m’a fait chaud au cœur. Hier était mon anniversaire et malgré que j’étais peu enthousiaste à l’idée de fêter mes 37 ans, âge qui annonce l’arrivée imminente de la quarantaine, de voir mon oncle aussi solide et en forme à ses 60 ans m’a réconciliée avec l’idée de prendre de l’âge. On vieillit tous me direz-vous… On avait cette discussion entre cousins ce samedi sur le fait qu’on n’a pas l’impression d’avoir l’âge que l’on a… Est-ce que ça arrive d’un coup sec sans qu’on s’en aperçoive? Est-ce simplement que les choses changent et qu’on est moins décalé des générations qui nous suivent?

On dirait que dans ma tête, à 40 ans, on doit être sérieux… Et dieu sait que ce n’est pas mon plus grand atout le sérieux. J’ai beaucoup trop envie d’avoir du plaisir dans la vie pour devenir sérieuse! Je ne parle pas de faire le party mais de m’amuser et de ne pas penser à mes RÉER… La vie me semble trop précieuse pour me tenir à carreaux et attendre ma retraite sagement. J’ai toujours détesté l’idée de rester tranquille pendant des années et amasser des sous pour éventuellement pouvoir en profiter. C’est maintenant que j’ai envie de vivre ma vie, pas dans 20 ans.

Bref, mon oncle Louis m’a permis de voir que même à 60 ans, je peux encore avoir l’énergie de courir un marathon si j’y mets l’énergie et les efforts nécessaires. Des sources d’inspiration, on en a partout autour de soi et les réseaux sociaux pullulent d’histoires inspirantes. Mais c’est toujours plus agréable de serrer dans notre bras notre source d’inspiration et de pouvoir lui dire : bonne fête mon-oncle! 🙂

 

Photo : Unsplash | Morgan Sessions

Thérapie ne signifie pas folie!

Alondra Olivas

En cette Semaine nationale de la santé mentale, je suis particulièrement sensible aux messages qu’on nous envoie de toute part. Comme dans toutes situations, certains abusent de l’opportunité alors que d’autres, sans mauvaises intentions, promeuvent leurs services, sans que ceux-ci ne soient nécessairement de grande qualité. Mais derrière tout ce brouhaha communicationnel se cache un élément très important : est-on réellement capable de parler de santé mentale?

Lorsque quelqu’un de votre entourage ne se porte pas bien, au-delà de la grippe ou de la gastro je veux dire, comment réagissez-vous? Quand un de vos proches, un collègue ou un ami s’isole et semble avoir de la difficulté à surmonter une épreuve ou à remonter la pente, comment vous sentez-vous? J’ai l’impression qu’on a encore bien de la difficulté à assumer les petits et grands problèmes mentaux.

Le simple fait de dire qu’on consulte un ou une psychologue génère souvent de la surprise et un certain malaise chez notre interlocuteur. Et pourtant je demeure convaincue que tout le monde devrait faire une thérapie, consulter, à un moment de sa vie, un professionnel. Faire un travail sur soi représente un défi en tant que tel car il faut, à la base, se laisser aller, mettre de côté les barrières et les mécanismes de protection pour être totalement honnête et transparent.

On est prêt à attendre des heures à la clinique quand on ne file pas, physiquement, mais quand on se sent troublé dans notre tête, on s’enferme, on s’anesthésie, on se met la tête dans le sable. Et pourtant… Un rhume, ça peut passer tout seul mais l’accumulation de moments difficiles peut, à long terme, nous emmurer dans une vision distorsionnée de la vie. Et personne n’est à l’abri, soyons clairs là-dessus.

Certains diront qu’eux, ça ne leur arrivera jamais, qu’ils sont faits forts, qu’ils n’ont pas besoin de ça… Mais pourtant, tout le monde a ses schémas cognitifs et ceux-ci sont si forts qu’ils nous font croire que c’est normal de penser ainsi. De notre enfance à nos expériences de vie, notre esprit se forge avec des images, des pensées et des influences de toutes sortes qu’on ne contrôle pas. Prendre un peu de recul et avoir un regard extérieur permet bien souvent de comprendre mieux nos réactions et de voir autrement des événements de notre vie.

Ça demande un certain courage et pour consulter et demander de l’aide. Se remettre en question, revivre des moments moins heureux de sa vie, prendre conscience d’attitudes destructrices qu’on ne voyait pas avant, réaliser la souffrance infligée, à soi et aux autres, tout cela peut être ardu mais surtout hautement libérateur. Être bien dans sa tête, c’est se sentir plus en confiance, plus léger, plus solide et plus ouvert aux autres. La société entière bénéficie de notre saine santé mentale et collectivement, nous devrions être plus ouverts à en parler, à accepter et à promouvoir cette sphère de nos vies.

Peu importe l’approche choisie pour votre cheminement thérapeutique, l’important c’est l’investissement que vous faites sur vous. Dans le fond, la thérapie, c’est comme un REER mais dont on profite dès maintenant et que même l’impôt ne peut pas nous enlever 😉

 

Photo : Unsplash | Alondra Olivas

En rafale…

Madison Nickel

Ce matin, plein de sujets se bousculent dans ma tête. Je tente de trouver un angle pour aborder tout ce contenu, ces sujets divers qui en apparence n’ont aucun rapport entre eux. Et pourtant, le lien, c’est la journée, le moment, le canal de diffusion… En écoutant la radio, en lisant mon quotidien habituel, des nouvelles, graves, joyeuses, inquiétantes ou stimulantes se sont taillées une place dans mon esprit et cogite jusqu’au moment d’écrire ces lignes.

Tout d’abord, j’ai beaucoup de compassion pour les gens qui doivent fuir les feux de forêt dans notre plus beau pays du monde. Ce doit être énormément inquiétant et déroutant de devoir ainsi laisser sa maison pour se sauver des flammes qui menacent de raser une ville. Je souhaite de tout cœur que Dame nature apporte le calme au niveau des vents, la pluie et la fraîcheur pour atténuer la force de ces flammes destructrices.

Dans La Presse+, une section de l’actualité est intitulée : Le monde en images. Je regarde toujours avec intérêt cette portion car parfois, les mots ne valent rien devant une photo. Et ce matin, une prise frappante… Une militante, Tess Asplund, qui se dresse devant des néonazis en Suède. Le simple fait de penser qu’encore aujourd’hui, en 2016, des gens prônent la suprématie blanche me glace le sang. Et cette femme qui, courageusement, lève le point devant eux, inébranlable et pacifique, m’a donné beaucoup d’espoir en l’humanité.

Puis, défilant les chroniques devant mes yeux, je tombe sur un sujet décevant : la fermeture de la Boîte noire. Lieu de découvertes, de grande culture cinéphile, véritable musée et pilier d’une industrie ingrate, cette entreprise a pourtant tout fait pour survivre. Et avec la présence des plateformes multiples de consommation de contenu vidéo, je comprends qu’il devenait impossible de contrer le phénomène et l’infidélité de la clientèle. Mais je n’en demeure pas moins attristée.

Puis, comme une tuile au printemps, à travers beaucoup de morosité, des nouvelles plus réjouissantes se pointent. Comme celle de l’ouverture officielle de l’épicerie LOCO, un concept génial dont j’ai parlé précédemment. Sans déchets et sans emballages, ce lieu offrira des produits biologiques à ses clients et aura pignon sur rue dans le quartier Villeray. C’est loin d’être sur mon chemin comme on dit mais je me ferai une joie d’aller y faire mon tour à l’occasion, ne serait-ce que pour démontrer mon support et encourager cette initiative qui j’espère, fera des petits!

Et finalement, ce n’est pas une nouvelle, une chronique ou un topo… c’est du senti, du vrai, du tangible. Le bonheur de la belle saison qui s’installe officiellement, nous offrant ce soleil magnifique et cette lumière qui lentement gagne du terrain. À chaque jour, on gagne quelques minutes supplémentaires d’ensoleillement et je ne peux que m’en réjouir. Les vitamines entrent à profusion dans nos corps qui n’en pouvaient plus de l’hiver alors profitez-en, sortez! Allez marcher, savourer ce beau temps et cette température parfaite. Dans quelques temps, on se plaindra déjà qu’il faut trop chaud 😉 Et qu’on est chialeur!

 

Photo : Unsplash | Madison Nickel

Trouver le bon côté des erreurs…

Aaron Burden

Ce matin, j’ai vu une phrase passer sous mes yeux, qui disait : la pire erreur à faire est de constamment avoir peur de faire erreur. Cette pensée, de l’écrivain et philosophe américain Elbert Green Hubbard m’a étrangement interpellé. Non pas que je considère être dans l’erreur mais plutôt à cause du fait que tout un chacun a sa définition de l’erreur.

Une erreur c’est quoi? Pour moi, c’est quelque chose que je regrette, quelque chose que j’aurais fait autrement, un faux pas, une bourde… Mais honnêtement, et depuis le temps que je vous casse les yeux avec ça (pas les oreilles car vous ne m’entendez pas!), je crois que rien n’arrive pour rien alors une erreur, peut-être, mais surtout une leçon de vie. Quand il nous arrive une situation de malaise face à nos paroles ou nos agissements, ça porte à réfléchir et parfois sur des choses qu’on ne pense pas habituellement, sans un déclencheur.

Admettre ses erreurs, c’est aussi très sain. Avouer qu’on s’est trompé permet le pardon, valeur fondamentale dans une société ou l’individualisme prend beaucoup trop de place. Et se donner le droit à l’erreur est une attitude d’autant plus mature à mes yeux. Car elle sous-entend que notre égo ne nous contrôle pas. Et Dieu sait que des égos, il y en a déjà beaucoup trop alors si on arrive à le faire taire, le mettre en veilleuse, c’est tout à notre honneur!

Avoir peur de se tromper, c’est un peu normal. Mais ne dit-on pas que ce qui ne tue pas rend plus fort? Pourtant, nous craignons bien souvent que nos faiblesses et nos manquements nous apportent des soucis, comme si de montrer notre vulnérabilité pouvait nous nuire. Avoir peur est souvent lié au risque, à l’inconnu, au changement et la crainte de tout cela nous assure la survie. Mais si on choisit constamment de rester sur place pour éviter les possibles soubresauts, on risque fort bien de passer à côté de bien des choses dans notre vie.

Je dis parfois que je vois des gens qui ont peur d’avoir peur. Et ça, c’est bien malgré eux la plupart du temps. Être figé par la peur, manquer de confiance en soi, avoir plus peur du changement que de la stagnation, c’est très triste selon moi. Je rebondis un peu sur mes derniers billets où je parlais de la beauté du changement, du fait que c’est souvent dans ces situations qu’on apprend à se connaître, qu’on se découvre une force ou une qualité insoupçonnée.

Avoir peur de faire des erreurs, c’est souvent s’empêcher de vivre de belles choses, des expériences enrichissantes. Même si par moment le chemin de l’apprentissage est chaotique et divergent de ce qu’on avait prévu, on réalise bien souvent des prises de conscience et des avancements dans notre personnalité que nous n’aurions pas eus autrement.

Je vous invite à réfléchir à ce que vous considérez comme des erreurs et à penser à ce que vous avez appris dans ces expériences de vie. Pour ma part, je regarde souvent ces moments comme des leçons de vie, comme si ça devait m’arriver pour que j’apprenne quelque chose. Et je pense qu’il vaut mieux remercier la vie de ces épreuves que de se faire du mauvais sang et ruminer son regret. Les énergies négatives ne sont jamais de bonnes compagnes de vie!