Posts in "Réflexion" Category — Page 144

La tâche ingrate des parents…

Drew Hays

Chers parents de mon entourage… n’êtes-vous pas tannés de vous culpabiliser pour tout? N’en n’avez-vous pas marre de devoir être si parfaits, si présents et si patients? En avez-vous assez de vous sentir juger, de vous mettre la pression, de vous sentir sur le point de craquer à tout moment? Je vous regarde vivre et je suis épuisée pour vous…

Je discutais hier avec une amie qui m’a ouvert son cœur et m’a fait un long exposé de la réalité versus les belles promesses de la société. J’ai beaucoup de compassion pour les parents qui font tout leur possible et qui parfois sont découragés. Allaiter n’est pas à la portée de toutes et parfois, non, bébé n’en veut juste pas de votre lait. Il peut être intolérant ou simplement ne pas être fait pour ça… Et oui, la société vénère l’allaitement, oui ça coûte moins cher, oui c’est attendrissant une mère qui allaite… Mais une mère qui ne dort pas parce que son bébé pleure beaucoup parce qu’il n’arrive pas à digérer le lait… Ben c’est moins cute et surtout, c’est vraiment dommage pour elle qui subit toute cette pression inutile. Et pour celles qui réussissent, ne le faites surtout pas en public car on vous jugera… ein?

Autre point que mon amie me partageait : dans les livres bourrés de théories incohérentes, on dit que bébé dort près de 18 h par jour dans les premières semaines. Je crois que vous vous accorderez tous pour dire que c’est de la bouillie pour les chats… Si ça vous arrive, achetez-vous un billet de loto. Aucune maman de mon entourage ou presque n’a eu ce privilège.

Et un point qui semble en irriter plus d’une : l’image que l’on projette du bonheur de la grossesse… Pour certaines, ce sera magnifique, merveilleux, idyllique… Mais pour beaucoup de femmes que je connais ou que j’ai lues sur des blogues, cette période n’est qu’un mal nécessaire pour accueillir leur poupon. Le corps se transforme, les goûts changent, les symptômes peuvent être particulièrement désagréables et le poids traîné empêche de bouger normalement. Sans compter l’habillement qui devient difficile. Mesdames, déculpabilisez-vous si vous n’avez pas aimé être enceintes, vous n’êtes vraiment pas seules…

Cet échange avec mon amie m’a beaucoup fait rire et l’a surement soulagé un peu… Mais ça m’est resté en tête toute la soirée car j’ai l’impression que les mères sont mal à l’aise d’en parler, de peur d’avoir l’air ingrate ou égoïste. Alors quoi de mieux qu’une simple mortelle comme moi qui n’a jamais eu d’enfant pour « porte-paroler » un peu et donner une voix à ces femmes qui subissent le jugement de notre société trop coincée?

Je suis une « matante gâteau », j’adore les enfants mais je trouve que mes amies font face à des défis colossaux quand il s’agit d’arrimer leur vie de mère, de blonde et de professionnelle dans leur domaine. Pourquoi faudrait-il que tout soit si parfait? Vos enfants vous tapent sur les nerfs parfois et vous savez pourquoi? Parce que ce sont des humains, tout simplement… Tout comme vos collègues peuvent vous irriter, vos voisins peuvent vous déranger et votre belle-famille peut vous stresser… Tout le monde tape sur les nerfs de quelqu’un à un moment donné et les enfants aussi. Il ne s’agit pas de la 8e merveille du monde, c’est simplement votre progéniture, avec ses défauts et ses qualités, qui tente de devenir une petit humain correct et acceptable mais qui teste vos limites et vous met en pleine face vos propres travers.

Ne soyez pas trop durs envers vous-mêmes chers parents. Soyez humains vous aussi… Et vous savez, dans notre temps, on ne se gênait pas pour faire garder les enfants par une petite gardienne qui avait fait son cours de gardien averti… Pourquoi aujourd’hui on semble croire que seule la famille est apte à s’occuper des enfants? Une gardienne un soir, ça vous permet de décompresser, de relaxer, de vous changer les idées et surtout de recharger vos batteries. Vos enfants n’en seront ni traumatisés, ni marqués… Bonus, ils se seront peut-être vachement amusés avec une personne qui a une approche nouvelle… Gros risque quand même n’est-ce pas?

Bref… Vivez donc plus sereinement votre vie de parents, soyez indulgents envers vous-même, permettez-vous des pauses, des erreurs et des fous rires avec vos amis sur vos derniers moments peu glorieux… On est là pour ça, vous écouter, vous divertir et vous soutenir.

 

P.S. pour rire un bon coup, visionnez ceci.

Photo : Unsplash | Drew Hays

L’art (presque) perdu de ne rien faire…

Robin Yang

Ralentir… Prendre le temps de faire les choses, de savourer le moment, de voir le temps passer et de sentir ce qui nous habite… J’ai parfois l’impression que c’est un art ancien, oublié et inaccessible. Aujourd’hui, on court, on performe, on veut en faire le plus possible dans le plus court laps de temps pour avoir le temps de faire autre chose… Mais quoi?

Hier, je suis tombée sur un article qui prône la lenteur, le slow life, l’art de ne rien faire… En introduction :

Moins travailler, moins consommer, mais mieux vivre, c’est le mouvement salvateur qui s’amorce partout dans le monde. Et si la slow life nous faisait gagner du temps ?

Avouez que ça interpelle, un dimanche à tenter de tout finir pour en pas avoir une semaine surchargée!

De par sa nature cool, le phénomène se popularise au rythme de la tortue, s’installe tranquillement, sans bousculer ni s’imposer. Comme l’eau qui se faufile entre les amonts de glace au printemps, le besoin naît dans le fond de notre âme, de notre cœur. On sent cette envie folle de ralentir et de prendre le temps de vivre notre vie qui va beaucoup trop vite.

J’ai partagé cet article avec quelques personnes de mon entourage et j’ai eu l’impression que tous ont lâché un grand soupir, comme si cela représentait le salut, l’objectif ultime. Triste constat mais sans surprise… On travaille tous pour assurer notre confort et pour ceux qui ont des enfants, la crainte ne pas avoir assez, ne pas pouvoir offrir plus, ne pas être suffisamment solide financièrement pour palier à toute éventualité envahie et tyrannise.

Mais au fond, qu’a-t-on besoin réellement? N’est-on pas pris dans ce cercle vicieux de travailler plus pour s’offrir plus et consommer pour combler le fait qu’on n’a pas le temps de savourer le moment présent? L’art perdu de ne rien faire est-il à ce point épeurant? Est-ce que, collés sur notre écrans, on a peur du vide devant nous, de ne plus recevoir d’alertes, de ne plus être au courant des millions de nouvelles dont nous sommes bombardés constamment? Est-ce là une illusion de contrôle et de sensation de vivre?

J’ai tendance à penser que tout cela n’est que du vent, qu’au fond, notre esprit est tellement occupé à absorber toutes ces informations qu’on en devient des handicapés du senti, des victime du brouhaha et surtout qu’on n’est même plus à l’aise avec le silence et le non savoir. Ne pas savoir ce qui se passe dans le monde pendant que l’on vit, ne pas être au courant des avancements au bureau, ne pas avoir accès à son horaire, ne pas recevoir les promotions, ne pas connaître les nouveautés technos…

Mais qu’est-ce que tout cela nous apporte au fond? On ne sait plus cultiver, on ne sait plus coudre, on sait à peine cuisiner (et je parle de vraies recettes complètes, pas de mélanger une salade en kit), on lit des articles de 500 mots, on perd des heures à chercher un film sur Netflix car l’offre est trop grande… Bref, notre vie, la vraie, on la vit quand au juste dans tout ça?

Je réfléchis beaucoup à notre rythme d’aujourd’hui, au besoin de se lever tôt pour avoir une place au stationnement incitatif, puis une place assise dans le métro, puis pour avoir la paix au bureau pour se concentrer un peu et avancer, pour ensuite courir toute la journée et terminer dans le même métro, épuisée et en ayant à peine l’impression d’avoir accompli quelque chose. On arrive, on soupe, on se divertit un peu, on se douche, on se couche et on recommence…

Pas réjouissant tout ça, hein? Mais il y a d’autres modèles, d’autres façons de vivre, d’autres intérêts… Est-ce facile de faire la transition? Surement pas quand je vois l’aversion de beaucoup d’employeur pour le télétravail… Mais tranquillement, le modèle change, les vies extrêmes exigent d’être créatifs et l’épuisement généralisé impose une prise de conscience.

Je vous invite à lire cet article mais surtout à prendre le temps de vous questionner sur votre situation. Au fond, êtes-vous heureux ainsi?

 

Photo : Unsplash | Robin Yang

Un pied devant l’autre…

Nabeel Syed

Quand je regarde mon fil Facebook, je vois beaucoup d’articles qui tente de nous convaincre qu’on peut être plus heureux avec ces 10 étapes, qu’on peut augmenter notre salaire en 7 étapes faciles, qu’on peut perdre 10 livres grâce à ces 5 trucs… Bref, si on prenait la peine de suivre ces merveilleux et surtout très scientifiques principes, notre vie serait tellement, mais tellement plus facile!

À chaque fois, je me demande si réellement les gens qui écrivent ces chroniques pensent qu’ils vont changer notre vie… Pour la plupart, ils sont payés pour ça et savent pertinemment que beaucoup de gens vont cliquer pour voir s’il n’y aurait pas moyen de trouver la solution à tous leur problèmes… Mais il y a une partie de ces gens qui sont des auteurs, des psychologues, des comptables… Bref, des professionnels, qu’on ose croire experts dans leur domaine, qui en théorie devrait agir comme référence mais qui brûle leur énergie (et leur réputation) à grand coup de recettes miracles.

J’ai une petite nouvelle pour vous : les solutions faciles, ça ne fonctionne pas et les recettes miracles, ça n’existe pas. Voilà une bonne chose de réglée. Maintenant, on peut se dire que lorsque l’on verra cela apparaître dans notre fil d’actualités, on donnera un grand coup de roulette de souris pour passer par-dessus! Et, ô magie, on ne se créera pas d’attentes inutilement. Ce n’est pas beau, la vie?

Je crois que vous avez pu lire un peu de sarcasme entre les lignes… Et une petite dose de sarcasme, ça fait toujours du bien, surtout un vendredi! Mais il y a un fond de vérité et de frustration derrière cela : arrêtez de nous prendre pour des valises! Non, ce n’est pas en lisant votre article que mon compte de banque gonflera, que mes petits bourrelets disparaîtront ou que Brad Pitt débarquera chez-moi. Je le sais pertinemment et mon cerveau me le crie haut et fort.

Mais combien de personne vont les lire quand même ces articles? Combien de fois ai-je moi-même cliqué dessus pour voir ce qu’on avait à me dire sur le sujet? Mais finalement, au bout du compte, souvent, l’effet pervers de ces articles, c’est de nous faire sentir un peu nono. Et ça, je trouve ça plate. Quand une personne de mon entourage file un mauvais coton et tombe sur un truc qui supposément pourrait l’aider et qu’au bout du compte, elle n’arrive pas à aller mieux, elle se sent moche.

Alors svp, je vous en conjure, n’encouragez pas ces attrapes touristes et ces pièges à cons. Soyez confiants et ayez assez d’estime de vous pour comprendre que seul vous peut savoir ce qui est bon pour vous et ce qui vous rendra heureux. Ce n’est assurément pas un inconnu dans le fin fond du Texas qui pourra changer votre vie. Pas plus que le gourou de la secte machin ou le chaman dans le fond de son tipi. On aimerait tellement ça que le bonheur nous tombe du ciel et c’est louable… Mais entre vous et moi, la bonne vieille technique de « mettre un pied devant l’autre et recommencer », c’est pas mal le seul concept qui va nous permettre d’avancer…

Bon week-end!

 

Photo : Unsplash | Nabeel Syed

Pourquoi fait-on tout cela?

Jared Erondu

Dans la société d’aujourd’hui, on performe, on se donne, on s’investit, on prouve nos capacités, on s’améliore, on se forme, on change de carrière, on transforme nos acquis… J’entends à longueur de journée des gens qui ont tout quitter pour aller s’installer très loin, retourné dans leur patelin ou parti découvrir le monde. Ou d’autres qui ont fait un retour aux études, un virage à 180 degrés ou changé complètement leur style de vie.

Mais des fois je me demande pourquoi on est si intenses sur notre vie? Est-ce qu’on essaie tellement de trouver le bonheur qu’on en oublie de simplement vivre? Est-ce qu’on se cherche tellement qu’on ne sent plus rien? Et surtout, on veut tellement être heureux qu’on oublie de savourer nos relations, d’entretenir nos amitiés, nos liens familiaux… On oublie de se dire merci, de s’encourager, de se motiver entre nous, de s’écouter, se soutenir et se divertir… En fait, est-on devenu une société nombriliste? Est-ce qu’à force de trop vouloir tout avoir on n’est satisfait de rien? À force de tellement tenter de faire notre place, on passe à côté de tout?

Dans les dernières années, à me promener d’un client à l’autre, je réalise que même au niveau de la gestion des entreprises, ça semble ardu. La notion de rétroaction, de prendre le pouls de son équipe, de tenter de connaître les employés semble être reléguée aux oubliettes.  On veut que ça performe mais on ne prend pas le temps de voir ce qui rendra les gens plus efficaces et performants…

Une tape dans le temps, un petit mot, souligner une implication exceptionnelle, un succès, un effort, une contribution… c’est gratifiant, et ça aide les gens à savoir pourquoi ils travaillent, à trouver un sens à ce qu’ils font. Mais on dirait qu’on est tellement concentrés sur les chiffres qu’on oublie que ce sont des humains derrière qui les génèrent.

J’ai lu un livre dernièrement sur le principe de la carotte. Un livre tout simple, pas particulièrement beau d’ailleurs mais qui était très révélateur de cette philosophie de performance qui est souvent soutenue par des gestionnaires inexpérimentés qui ne savent tout simplement pas comment être un patron stimulant pour son équipe. Et je me disais : mais c’est si simple en théorie, pourquoi les gens ne sont-ils pas capables de mettre cela en application?

Et la seule réponse qui me vient en tête c’est : l’égo… L’égo prend une place importante dans la vie de bien des gens, guidant les moindres faits et gestes et teintant toute décision. L’égo peut être utile pour vendre des produits, conquérir des marchés ou s’imposer dans son industrie. Mais bien souvent, au plan humain, l’égo est destructeur. Au lieu de considérer ses employés, un gestionnaire peut en abuser, les utiliser pour mieux paraître et arriver à ses fins sur le dos de son équipe. Et malheureusement, ceux qui en paieront le prix son souvent ces employés qui nageront dans l’eau malsaine de la gestion égocentrique…

Alors je vous invite à observer autour de vous, à tenter de voir si vous savez pourquoi vous faites ce que vous faites. Peut-être n’êtes-vous simplement pas entourés des bonnes personnes? Ce n’est peut-être pas toute la carrière qu’il faut changer mais simplement la source de motivation…

Bonne réflexion!

 

Photo : Unsplash | Jared Erondu

Se connecter avec la nature

Parc régional de la Rivière-du-Nord

Ces jours-ci, me remettant d’une sinusite aigue, je n’ai pas eu beaucoup d’énergie pour des activités sportives, encore moins extérieures… En partant, je ne suis pas très active l’hiver et le froid est probablement mon pire ennemi… Mais hier, je me suis réveillée avec l’envie folle d’être dehors, de prendre l’air, de respirer à plein poumon et sentir les rayons du soleil réchauffer ma peau. Je savais pertinemment que la température me le permettrait alors dès 7 h, mon horloge interne me criait d’aller dehors…

Je ne sais pas si vous connaissez ce lieu et je fais peut-être une erreur en le partageant car il s’agit à mes yeux d’un secret bien gardé : le Parc régional de la Rivière-du-Nord. Les sentiers bordant la rivière sont tout simplement magiques et offrent une vue splendide sur la rivière qui se déchaîne et expose sa force. Hiver comme été, le lieu inspire et calme, accueillant les familles, les couples, les gens âgés comme les jeunes, les camps de vacances, les sorties scolaires… Bref, toutes les raisons sont bonnes pour s’y rendre et savourer la nature dans sa plus belle expression.

On ne parle pas ici de randonnée ardue et éreintante mais plutôt de connexion avec mère nature et avec ce qu’elle a de plus beau à offrir. L’organisme qui gère les lieux a eu droit à une subvention l’an dernier et ils ont merveilleusement investi cette somme dans l’amélioration des lieux et des activités afin que l’on profite encore plus de ce havre de paix. Et si comme moi vous avez besoin de votre dose de plein air, vous serez servi. Cet espace vert regorge de possibilités : que vous soyez adeptes de ski de fond, de raquette, de randonnée, de vélo ou de marche, vous êtes les bienvenues! Les tables et les bancs vous permettront une pause ou un pique-nique et la connexion avec le parc linéaire Le P’tit Train du Nord vous ouvre les portes d’une balade à la hauteur de vos attentes.

Je partage avec vous ce lieu ce matin car il me semble qu’on part souvent bien loin sur la planète pour découvrir des lieux magnifiques alors qu’on en a tout près de nous et on tend à l’oublier parfois. Alors quand vous aurez envie d’une petite pause et d’un bol d’air frais à portée de main, je vous invite à visiter ce parc régional, ou un autre, afin de vous ressourcer et vous connecter avec cette nature luxuriante.

Pour accompagner votre marche, si vous y aller seul et avez envie de vous laisser imprégner musicalement, quelques suggestions :

  • Louis-Jean Cormier : l’album Les grandes artères se prête parfaitement à la randonnée lente et contemplative
  • City and Colour : la voix douce de Dallas Green vous accompagnera à merveille
  • Chilly Gonzales : les albums solo piano sont parfaits pour admirer les lieux
  • Gisèle Pape : petite découverte de 2015, cette artiste à la voix claire et au style bien à elle a joué dans mes oreilles souvent lors de mes visites

Sur ce, bonne semaine!