Posts in "Réflexion" Category — Page 148

Les miracles de la médecine moderne…

Annie Spratt

Ce matin, je lisais la chronique un peu sombre de Patrick Lagacé dans La Presse et je ne pouvais faire autrement qu’être interpellée. Pour ceux qui ne l’ont pas lue (vous pouvez le faire via ce lien), il parle grosso modo de son souhait de mourir pas trop vieux, tout comme Bowie. 69 ans, c’est un bel âge pour mourir. Et il élabore sur le fait que l’espérance de vie ne cesse de grandir et sur le paradoxe que c’est bien beau vivre plus vieux mais dans quelles conditions. Et je suis assez d’accord avec son point de vue.

Mon père est décédé de manière assez inattendue à l’âge de 69 ans en 2012. Bien entendu, j’aurais préféré l’avoir dans ma vie jusqu’à 115 ans mais je sais qu’il a eu une très belle vie, qu’il a beaucoup voyagé, fait du théâtre avec passion et accompli bien plus que plusieurs ne l’aurait imaginé. Et je sais surtout qu’il aurait été l’être le plus malheureux du monde s’il avait fallu qu’il soit encabané dans un foyer pour personnes âgées pendant une décennie à manger mou et à jouer aux cartes. Excusez le jeu de mots mais ça l’aurait tué… à petit feu.

Je suis d’avis qu’il est préférable d’avoir une vie un peu plus courte mais joyeuse que d’étirer la sauce inutilement pour que la finale souffrante vienne enlever toute sa beauté au passé. Et je trouve très confrontant de lire le chroniqueur sur le fait qu’on dirait qu’on oublie que nos vieux ont déjà été jeunes et, dixit M. Lagacé, ont déjà été aussi beaux que Jean-Philippe Wauthier. Bon, peut-être pas avec autant de cheveux mais vous comprenez le point! Le message est assez frappant : on ne veut pas admettre qu’on va tous passer par là et qu’on va tous perdre en puissance, en mémoire, en rapidité, en agilité… bref en jeunesse!

Mais ça fait partie de la vie, du processus, du chemin, du passage… Au lieu de se mettre la tête dans le sable, je crois qu’il vaut mieux profiter de ce que l’on a, de nos acquis mais aussi de nos compétences et de notre santé. Car on a rarement vu quelqu’un être plus en forme à 80 qu’à 25, on va se le dire. On a la fâcheuse habitude de remettre à plus tard, de repousser nos projets et nos rêves car on est donc bien occupé dans nos vies surchargées. Mais à 70 ans, on n’aura plus nécessairement ni la force ni l’énergie pour parcourir le monde, faire des cours divers et  explorer de nouvelles avenues. Et surtout, on ne sera peut-être tout simplement plus là pour le faire.

Ça peut paraître un peu lugubre mais à mes yeux, je trouve cela plus sage d’en parler et d’y faire face que de se voiler le visage et penser que ça n’arrivera pas. Personnellement, je n’ai pas de testament, ni de choix d’urne de fait et je ne suis pas tant pressée de régler cela même si c’est sur ma liste de choses à faire que je repousse à chaque mois. Mais je sais que j’ai envie de profiter de la vie et de savourer ce que celle-ci m’apporte.

Un jour, un voyant m’a dit que j’allais mourir vers 69-70 ans d’une crise cardiaque et ça ne m’a pas du tout choqué, comparativement à mon entourage qui s’en voyait troublé. Je préfère que le rideau tombe subitement, ne pas souffrir, ne pas avoir une agonie pénible qui angoissera mes proches. Ma santé n’est pas parfaite mais je tente à tous les jours de prendre soin de moi pour éviter des répercussions néfastes.

Et surtout, j’accepte que la vie décide quand elle s’arrête, malgré tous les miracles de la médecine moderne…

 

Réalité virtuelle, vraiment?

Sean DuBois

Ce matin, en marchant dans les couloirs souterrains du métro, j’ai vu une femme foncer directement sur moi, cellulaire en main, comme si rien autour d’elle ne pouvait perturber son attention, complètement absorbée par je ne sais trop quelle nouvelle ou quel courriel de son téléphone dit intelligent. Si je n’avais pas bifurqué vivement, elle me frappait de plein fouet. En arrivant dans l’édifice du bureau, l’ascenseur était déjà ouvert donc je me suis empressée d’y entrer. Un homme se tenait directement devant les portes, appareil à la main lui aussi et tout autant avalé par le flot d’information qui défilait sur son écran de portable. J’ai dû le frôler pour parvenir à entrer dans l’ascenseur, il n’a nullement daigné ni lever les yeux ni bouger d’un poil.

Est-ce vraiment là qu’on est rendu? À complètement faire fi du reste de la société car celle, virtuelle, qui capte notre attention est plus importante à nos yeux et prime sur celle qui nous entoure concrètement? Je trouve cela choquant et aberrant de constater à quel point certaines personnes sont devenues complètement droguées à tous ces jeux, fils d’actualités et vidéos cocasses au point d’en oublier le monde dans lequel il existe en réalité.

On voit poindre des retraites sans internet, des désintoxications de virtuel et des thérapies de groupes d’accros au numérique. Je crois qu’on peut dire qu’on ne l’avait pas vraiment vu venir ce phénomène… Et pour moi, il y a une grande marge entre lire les nouvelles sur sa tablette et passer tout son temps sur son téléphone. D’ailleurs, le comportement est très différent entre les utilisations de ces 2 appareils. On sort rarement sa tablette quand on est dans une file d’attente mais regardez à quel vitesse les gens  usent de leur téléphone lorsqu’ils sont dans l’attente de quelque chose. On dirait que la société n’est plus capable d’être autonome et de se contenter d’être tout simplement là.

Hier matin, je devais aller faire des prises de sang (oh joie!) au CLSC. Dans la file, à l’extérieur, en attendant l’ouverture des lieux, je dirais que 75% des gens avaient, malgré le froid, leur appareil en main et de cette part, au moins la moitié jouait à un jeu que je considère insignifiant. Rendue dans la salle d’attente, j’ai remarqué que cette proportion frôlait la totalité. Toute cette masse de gens, rivés sur leur téléphone, complètement déconnecté de la réalité qui les entoure, le dos voûté et le visage bleuté par la lumière de l’écran. Cette constatation m’a coupé l’envie de sortir le mien.

Un échange de regard avec l’infirmière m’a confirmé que je n’étais pas la seule à être désolée de ce phénomène. Quand mon tour est arrivé, elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : si vous saviez à quel point on doit répéter les noms car les gens n’entendent même plus, étant trop envoûtés par on ne sait quelle bébelle… Je lui ai souri et lui ai demandé : comment allez-vous aujourd’hui? Et cet échange, réel et humain, de quelques minutes a eu l’effet d’un baume sur nos cœurs car c’est devenu si rare de s’intéresser sincèrement aux gens que l’on croise dans notre quotidien.

Je ne veux pas la mort de ces appareils et moi aussi il m’arrive de m’en servir en attendant mon tour dans une quelconque file mais maintenant, je tente d’y penser deux fois avant de le faire. Et quand les portes du métro s’ouvrent à une station, je lève les yeux, comme un rappel qu’il se passe quelque chose autour de moi, pas seulement dans la réalité virtuelle, pas si réelle que cela…

 

Photo : Unsplash | Sean DuBois

Se laisser guider par sa passion…

essentrics

On peut trouver mille et un défauts à cette émission phare de TVA mais une chose est certaine, les gens qui y participent y croient et fondent beaucoup d’espoir en cette opportunité. La Voix, c’est une occasion rêvée pour beaucoup d’artistes de la chanson qui tentent de percer dans ce milieu, qui aspirent à défoncer le plafond de verre de la reconnaissance du public et des gens du milieu.

 

Je ne favorise pas le larmoiement et la mise en scène des moments douloureux de ces apprentis vedettes mais la chanson, ce moyen d’expression pur et hors du commun est réellement mis de l’avant et c’est ce qui compte. Je n’ose imaginer le stress et l’angoisse que les candidats vivent pendant ce trajet, peu importe sa durée mais l’expérience à elle seule vaut le coup.

 

Dans la même catégorie d’incontournables, pour les gens habitant la rive-nord, je ne peux passer sous silence le merveilleux Studio Yoga Forme maintenant installé dans un local exceptionnel à Rosemère et qui offre des cours de grande qualité, une ambiance décontractée et des professeurs rigoureux, dévoués et passionnés. Ce lieu de prédilection propose maintenant le cours ESSENTRICS qui mise sur l’étirement et le renforcement en mouvement. Une formule appropriée pour aider à guérir les blessures tout en tonifiant le corps dont la base consiste à étirer en contractant.

 

Beaucoup d’athlètes ont ajouté cette technique à leur entraînement et on compte même la Sainte Flanelle dans le clan! De quoi piquer la curiosité du plus sceptique! Excellent pour la posture, le style Essentrics s’adresse à tous puisqu’il peut aisément s’adapter aux différentes conditions. Inspirée de la danse, cette technique redonne souplesse et amplitude de mouvement en plus d’insuffler une impression de légèreté et de bien-être.

Si vous cherchez la combinaison parfaite pour vous remettre en forme, je vous suggère fortement d’essayer cette technique réputée et efficace, jumelée à du yoga, pour bonifier votre énergie en cette saison froide. Si vous êtes comme moi et que la course vous est impossible dès que le mercure se rend sous les 10 degrés, sachez que beaucoup d’options « intérieures » s’offrent à vous pour remplacer l’éternel gym ennuyant et souvent redondant.

Peu importe votre choix, l’important est d’avoir du plaisir afin de conserver la motivation de départ. Commencer n’est pas le plus difficile selon moi, c’est de persévérer qui représente le réel défi. Et pour cela, il faut se sentir pleinement à l’aise dans l’activité de l’on entreprend. Pour moi, l’Essentrics a été un réel coup de cœur et c’est pourquoi je vous le partage aujourd’hui.

Tentez le coup, vous pourriez être agréablement surpris!

Vivre notre bonheur, dès maintenant…

Danka & Peter

Dans la vie, on a tous besoin de croire en quelque chose et l’espoir est un peu le canal qui nous permet de garder le cap. Que ce soit l’espoir de trouver un remède, l’espoir d’un meilleur emploi, de trouver l’amour, de voir la Coupe revenir à Montréal… Peu importe l’objectif, l’espoir réchauffe notre cœur et nous inspire, nous permet de rêver.

Lorsque la maladie frappe, on remplit notre cœur d’espoir de guérison. Je n’ose imaginer la dose d’espoir que M. Angélil entretenait concernant son cancer qui le grugeait à petit feu, qui prenait ses aises dans le corps de ce grand personnage. On dit souvent que les meilleurs partent en premiers. Chose certaine, nous avons perdu un grand représentant de la culture québécoise, qui n’hésitait jamais à défoncer les barrières pour aller encore plus loin.

Je ne suis pas le type de fan qui écoute du Céline à tue-tête dans mon véhicule mais je sais reconnaître le talent. Et de diamant brut, René a fait de Céline l’une des rares perles musicales que nous avons eues. Il a cru en son talent probablement plus qu’en le sien, il a été guidé par une ambition légendaire, un charisme indéniable et une énergie hors pair. C’est un grand, un géant même, qui nous a quitté et à voir les témoignages de sympathie qui fusent, on peut comprendre que le deuil collectif seront long et pénible.

D’autres nous ont quitté et nous quitterons encore, trop tôt, trop subitement, de façon attendue ou troublante. Mais ça nous rappelle constamment à quel point on devrait vivre notre vie avec notre cœur, écouter cette voix intérieure qui nous dicte ce qui nous convient et agir pour notre bonheur sans reporter à plus tard sans cesse, agissant comme si nous étions invincibles et que nous avions toute la vie devant nous. Car cette vie peut s’arrêter à tout moment et n’est jamais acquise.

Que ce soit à cause de la maladie ou d’un accident, le moment de notre départ ne nous appartient pas, ou si peu. Il y aura bien l’aide médicale à mourir mais ceci relève complètement d’un autre registre, celui de l’humanité et de la dignité de pouvoir abréger ses souffrances en toute conscience lorsque la situation est sans issu.

Combien de fois s’est-on dit : je ferai ceci ou cela, un jour, quand j’aurai le temps. Je voyagerai, je prendrai des cours, je lirai cet ouvrage, je visiterai telle personne… Ce futur incertain pourrait ne jamais arriver si l’on passe notre vie à procrastiner, à se contenter de notre présent redondant, croyant que ce n’est pas le bon moment.

Y a-t-il vraiment un meilleur moment que maintenant pour vivre notre bonheur, pour être heureux, pour réaliser ses rêves, pour mordre dans la vie et se sentir bien? Je ne crois pas et honnêtement je suis une des premières à repousser tant de choses dans ma vie à un « plus tard » qui n’arrivera peut-être jamais.

La vie avance et le temps passe à une vitesse fulgurante. Et si maintenant était le début d’une belle aventure?

 

Photo : Unsplash | Danka & Peter

Mon fidèle compagnon…

Boris

Il y a des jours qu’on préférerait oublier, des journées qui nous laisse un goût amer dans la bouche. Hier, c’était l’une d’elle pour moi. En arrivant à la maison, j’ai vu mon chat dans un état de souffrance, dans une crise d’arthrite ou d’ostéoarthrose, avancée. C’est très difficile de voir son matou qui allait bien et qui déborde de vitalité être tout à coup frappé par la maladie, par un mal intérieur qui l’empêche d’être lui-même. J’ai la chance d’avoir un chat particulièrement agréable, enjoué, gentil, affectueux et fidèle. Il m’accueille tous les jours à mon retour à la maison avec le même entrain, il saute dans mon lit dès les premières notes du musique du cadran pour venir récolter les câlins matinaux, il joue et s’amuse comme un petit jeunot et met beaucoup de bonheur dans ma vie. C’est, depuis près de 13 ans, mon coloc en quelque sorte.

En le voyant ainsi hier, j’ai eu un coup de poing au visage, la réalité me rattrape : il ne sera pas toujours là. Et à voir la dégradation de son état, j’en comprends que ça ne fera que se dégrader avec le temps et qu’il me faudra un jour lui dire adieu. Chose qui me génère une immense boule dans le ventre car je sais que jamais je ne trouverai meilleur partenaire.

Pour certain, ça peut paraître exagéré, certains me diront que c’est « juste » un chat. Mais, pour moi qui suis très proche et respectueuse de toute forme de vie, c’est important. Et j’ai toujours eu envers ce compagnon un grand respect. J’ai décidé de l’adopter en 2003 et jamais je n’ai regretté ce choix. Il a été à l’image du plus parfait animal de compagnie : divertissant, tendre et présent. J’ai donc beaucoup de difficulté à m’imaginer le vide que son départ engendrera.

Des situations de la sorte remettent en perspective les difficultés de la vie et les broutilles quotidiennes. Car ça permet de voir que la vie ne tient qu’à un fil, cliché trop souvent utilisé mais au fond si réaliste. À quoi bon avoir une belle maison, une carrière et de l’argent s’il nous manque notre petit bonheur, en l’occurrence, comme je l’appelle si souvent, ma petite boule de poils adoré.

C’est vrai, ce n’est pas un humain, ce n’est ni mon frère, ni mon amoureux mais en quelque sorte pour moi c’est mon ami. Quand on passe autant d’année à côtoyé une bête dans la même maison, on finit par développer une fraternité, une complicité et un amour inconditionnel. Et malheureusement, la vie me fait comprendre que ce n’est pas éternel. J’aurai beau lui faciliter la vie et adapter les lieux, il souffrira et dépérira. C’est, je crois, ce qu’on appelle la fatalité.

C’est donc le cœur gros ce matin que je me suis réveillée et que j’ai senti qu’il tardait à venir me rejoindre. J’ai finalement constaté qu’il était là, au pied de mon lit mais dans l’incapacité de faire comme à son habitude, soit de sauter frénétiquement dans ce petit cocon qui a toujours été notre lieu de douceur et de culte matinal.

Je ferai tout ce que je peux pour l’aider mais mon esprit doit se faire à l’idée : son âge le rattrape.