L’anti-gaspillage alimentaire

carottes

Avez-vous, vous aussi, le cœur brisé, lorsque vous découvrez au fond de votre frigo, un vieux légume oublié et ramolli? Encore du gaspillage se dit-on… Le projet Sauve ta bouffe propose des trucs et astuces pour éviter de jeter des aliments et donc ainsi réduire la facture d’épicerie et le gaspillage qui finit aux ordures.

Aussi, lorsque l’on cuisine, plusieurs parties des aliments, surtout dans les légumes, terminent dans la poubelle car on ne croit pas pouvoir les consommer. Et pourtant!

Estelle Richard, organisatrice communautaire aux Amis de la terre de Québec et responsable du projet Sauve ta bouffe, se présente devant des groupes pour faire connaître ses trucs et demeure surprise des différentes perceptions des gens sur la consommation. Elle explique que les femmes plus âgées ont souvent de très bonnes habitudes d’anti-gaspillage car, ayant connu un contexte de guerre, elles ont dû économiser le moindre sous et faire des conserves, récupérer tout ce qu’elles pouvaient et manger la pelure des aliments. Ces bonnes habitudes se sont perdues avec les années et c’est très malheureux.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) affirme que le tiers des aliments destinés aux consommateurs est perdu ou gaspillé chaque annéesoit 1,3 milliard de tonne d’aliments qui sont propres à la consommation(1).

Plusieurs chefs se sont joints au mouvement et prône ainsi une gestion plus éclairée des aliments. C’est le cas de Normand Laprise, chef-propriétaire du restaurant Toqué !, et Charles-Antoine Crête, chef de la Brasserie T, qui parcourent le monde afin de donner une conférence intitulée Cooking From Scraps (cuisiner avec les retailles). Maximiser l’utilisation des aliments et favoriser le compostage des résidus, si minimes soient-ils sont des pratiques que les 2 chefs tentent d’inculquer dans leurs établissements mais aussi aux divers auditoires qu’ils rencontrent.

Sur le site de Sauve ta bouffe, on peut lire que « L’évolution des comportements sociaux et des habitudes de vie ont très clairement eu de nombreuses répercussions sur nos modes de consommation et de gaspillage. Les générations précédentes gaspillaient nettement moins. Aujourd’hui, les ménages québécois, ayant une vie en général très active, consacrent de moins à moins de temps à la cuisine. Ils mangent davantage de mets préparés. Cela entraîne évidemment une perte en termes de transmission de savoirs et d’habiletés culinaires permettant notamment aux nouvelles générations d’apprendre à planifier ses repas, à cuisiner avec ce qu’on a déjà dans le frigo ou encore à bien conserver les aliments. »

Et c’est tout à fait vrai! Mais il est encore temps d’y remédier. Et le projet nous fournit une panoplie de moyens pour réduire sa facture d’épicerie tout en réduisant les déchets que l’on produit.

Alors pourquoi attendre? Allez-y :
http://www.sauvetabouffe.org/

1- FAO. Global Food Losses and Food Waste, 2011.
http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/ags/publications/GFL_web.pdf

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