Posts published on "avril 2022"

Un vendredi en rafale

Anton Darius

Je sais, je ne suis absolument pas assidue dans mes écrits, je vous néglige et vous avez le droit de m’en vouloir. Mais ça ne changera rien hahaha Parce que j’ai décidé que je respectais mon rythme et mes envies, au gré de mes lectures, de mes réflexions et de mes découvertes. Mais ce matin, en ce Jour de la terre où je viens d’apprendre le décès de MONSIEUR Guy Lafleur (snif), j’avais envie de vous partager, en rafale, quelques découvertes récentes.

Attachez-vous, on part!

Tout d’abord, aujourd’hui, c’est jour de fête : un nouvel album de Patrick Watson. C’est d’une beauté, d’une douceur et d’une profondeur hallucinantes. Patrick Watson, c’est un univers, c’est un monde en soi. L’opus, intitulé Better in the Shade est un véritable bijou qui nous transporte dans le ressenti de Watson, dans tous ces petits moments qu’il tente d’apprécier. Ça s’écoute en travaillant autant qu’au volant, c’est comme de la pureté, de la vérité. Bref, j’ai adoré!

Ces temps-ci, je dévore des émissions sur Unis TV. Si vous ne connaissez pas cette chaîne, que j’écoute personnellement via l’application sur mon iPad, garochez-vous! Ils ont du contenu à profusion, de grande qualité et surtout une belle diversité. J’y ai découvert l’excellente série C’est plus qu’un jardin qui m’inspire pour plein de raisons mais principalement pour améliorer l’utilisation de mon terrain. J’aime ce genre de produit télévisuel qui ne donne pas de grandes leçons mais qui s’attarde plutôt à nous éduquer et à nous refiler quelques bonnes astuces pour changer nos petits gestes du quotidien. Tsé c’est quand même le Jour de la terre alors… À regarder sans ménagement!

Ensuite, j’apprécie grandement la série Tenir Salon qui nous fait découvrir des gens de diverses communautés qui se sont établis ici, avec leurs parcours souvent sinueux et leur désir de se refaire des racines ailleurs. C’est vraiment humainement nourrissant!

Dans mes réflexions écologiques, j’ai aussi apprécié la courte série Un autre chemin qui nous expose des styles de vie que l’on qualifie d’Off grid, donc complètement en dehors du système standard (lire ici, déconnecté des réseaux et services publics). Ça bouscule, ça fait réfléchir, ça surprend mais surtout, ça ouvre l’esprit. Pas besoin de viser une auto-suffisance pour s’intéresser aux plus audacieux de notre espèce.

L’excellente Ève Landry se lance à la découverte de familles d’ici qui ont décidé de vivre autrement dans la superbe série Quelles familles! qu’elle anime avec brio. Son authenticité et sa joie de vivre donnent un air de fraîcheur et font réfléchir sans jugement ni critique. C’est vraiment bon!

Et finalement, je dévore littéralement la série La belle vie qui traite de la Van Life mais plus largement, des modes de vie différents, partout au Canada. De la vie en voilier, en minimaison, sur une île flottante, bref tout y passe et Julien nous guide dans ses découvertes et ses réflexions de mains de maître. Du bonbon!

Bref, comme vous pouvez le constater, j’en regarde des affaires! Et je lis beaucoup aussi… Un livre m’a amené d’ailleurs à écouter le petit TED Talk de Marine Duvouldy intitulé L’amour dure 90 secondes (à visionner ici : https://youtu.be/9fxo9YJhnG8). Belle réflexion et surtout, beau retour à la réalité pour déboulonner les mythes entourant l’amour. Ben non, on n’aime pas chéri 24/7 et il faut arrêter de flageoler pour ça! C’est normal, c’est humain. Et il faut aussi cesser de se sentir mal de ressentir des choses. Avec la venue de Tinder, les gens sont rendus mal à l’aise de ressentir du plaisir en compagnie d’une nouvelle personne parce que tsé ça peut lui faire peur si je lui dis que j’ai du fun alors je vais me la fermer pour pas gâcher le moment. Mais Hey Ho, tu préfères gâcher ton propre bonheur et te brimer? C’est vraiment ça que tu recherches?

Il semble difficile aujourd’hui de simplement apprécier et partager un bon moment avec quelqu’un sans que cela signifie un engagement à long terme. Mais aimer quelqu’un sur le coup, ressentir quelque chose en dedans, ça ne veut pas dire vouloir se marier nécessairement! À force d’avoir peur, on va finir par se couper du monde….

Bref allez écouter ça, ça vaut la peine et ça peut générer de belles discussions!

Sur ce, le soleil est magnifique, on va finir par avoir un vrai printemps. Je vous embrasse les poussins et faites un geste pour l’environnement mais surtout, pensez à votre empreinte pour l’année, pas juste pour aujourd’hui. Les mini gestes ajoutés tranquillement valent mieux qu’un grand coup d’éclat qui ne dure que 24 heures…

Photo : Unsplash \ Anton Darius

Se connaître vraiment

Nick Fewings

J’ai écrit souvent sur les bienfaits de se connaître soi-même pour faire de bons choix, pour s’améliorer, pour avancer dans la vie… Mais se connaît-on vraiment ou s’attarde-t-on trop souvent à ce que les autres pensent et voient de nous? On dit souvent qu’on a tendance à regarder trop nos défauts alors que les autres voient l’ensemble. Mais c’est que nous affichons rarement à prime abord, et volontairement, ce qui cloche ou ce qui nous agace de nous.

Et il est normal de vouloir faire bonne impression, de se montrer sous son meilleur jour, de vouloir offrir une image positive de soi. C’est presqu’un réflexe de survie en fait. Être accepté socialement, c’est pas mal à la base… Mais là où ça peut devenir un piège, c’est quand on s’empêtre dans cette image, cette distorsion entre le vrai soi et le miroir déformant.

Au début de ma thérapie, je me souviens très bien d’un livre que ma thérapeute m’avait référé (qui d’ailleurs ne semble plus exister dans aucune librairie) : Le chevalier à l’armure rouillée. Le résumé va comme suit :

Il y a fort longtemps, un vaillant chevalier combattait les méchants, tuait des dragons et sauvait les demoiselles en détresse. Il se croyait bon, gentil et plein d’amour. Il était très fier de sa magnifique armure qui brillait de mille feux, et ne la quittait jamais, même pour dormir. Seulement, un beau jour, en voulant l’enlever, il se retrouva coincé…

Ainsi commença pour lui une quête initiatique, à la recherche de sa véritable identité, au gré de rencontres insolites et d’épreuves riches d’enseignement. En parvenant au « Sommet de la Vérité », il deviendra alors ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un homme au cœur pur, libre de toute illusion et de peur. Cette nouvelle quête du Graal, d’un humour délicieux, fait partie de ces « grands petits livres » comme Le Petit Prince et Jonathan Livingston le goéland. La limpidité, la profondeur du Chevalier à l’armure rouillée, qui parle au cœur et à l’âme, en font un conte d’une portée universelle.
Et je vais toujours me souvenir de ce livre, que j’ai fini, des années plus tard, par faire venir de je ne sais plus où pour pouvoir le relire à l’occasion. Tout simple mais si parlant, ce récit nous ramène à l’essentiel, à l’humain derrière les artifices et surtout, à l’essence même de la vie.

Car entre croire qu’on est quelque chose et l’incarner vraiment, il peut y avoir un monde. Se la jouer preux chevalier, ça peut leurrer bien des gens mais le soir quand on se couche, on le sait au fond de soi qu’on n’est pas tant heureux ainsi. Et avec les réseaux sociaux, c’est facile de projeter une image magnifiée qui ne reflète en rien comment on se sent à l’intérieur.

Se connaître vraiment, être honnête envers soi, sur son état, sur ses pensées, sur ses peurs et appréhensions, c’est se donner la chance de réellement grandir et ressentir. On dirait qu’aujourd’hui, ressentir, ce n’est plus à la mode, car ça vient parfois avec des larmes, avec des doutes, avec des sourcils froncés qui font moins chic sur Instagram…

Mais la vie c’est ça… Ce sont des matins houleux, ce sont des journées qui se passent mal, ce sont des moments à filer toute croche, ce sont des chicanes, ce sont des séparations, ce sont des incertitudes… Tout ça entrecroisé de fous rires, de moments de bonheur et de véritables coups de cœur. Parce que la vie ce n’est pas lisse, ce n’est pas uniforme, ce n’est pas juste wow.

Mais quand on prend le temps de s’arrêter, de se connecter à soi, de se regarder pour vrai, on réalise aussi toute la force qu’on porte en soi, tout ce potentiel qu’on peut exploiter positivement, qu’on peut mettre à profit pour vivre heureux et partager cette joie. Il faut juste se donner la chance de le voir…

Photo : Unsplash \ Nick Fewings