Posts published on "juillet 2016"

Lâcher prise pour mieux vieillir

Tim Marshall

Vous êtes vous déjà demandé ce que serait votre vie si vous aviez pris un chemin différent? Si vous aviez été une autre personne?

Je me sens parfois comme une extraterrestre dans ce monde qui va trop vite et qui est difficile à décoder. J’ai longtemps pensé que c’était moi qui devais s’adapter, qui n’était pas correcte ou adéquate. Comme si je ne savais pas comment faire ou que j’avais mal compris ce passage de mon apprentissage de vie. Vous savez le cours où l’on vous montre comment vivre dans une relation, comment vous y épanouir et être heureux?  Ou celui qui explique ce que c’est que de vivre en société? Je crois que je devais être malade cette journée-là, ou que je me suis assoupie sur ce chapitre…

Je me suis longtemps sentie à côté de mes pompes en société, comme dans un vêtement trop petit ou qui a un gros défaut dans une couture. La coupe te semble croche et tu ne sais pas trop pourquoi mais tu ne t’y sens pas à ton aise. Et bien dans la vie moi c’est comme ça que je me sentais et ça m’arrive encore aujourd’hui de ressentir un certain décalage, comme si je vivais hors champs.

Dans les relations personnelles, il n’y a pas de modèle parfait et unique pour que ça marche. Deux personnes s’accordent et font un bout de chemin ensemble. Parfois pour la vie, parfois quelques temps seulement. Celle qui plait à un de convient pas du tout à l’autre. C’est le grand bal des goûts, l’éventail grandiose des diverses personnalités.

La difficulté réside dans la connaissance de soi et une certaine confiance. On dit souvent qu’on doit s’aimer soi-même pour être capable d’aimer une autre personne. Sinon les blessures et les carences prennent trop de place et on a tendance à vouloir que l’autre les comble. Alors si on ne connaît même pas ses bobos, difficile de ne pas tomber dans le piège.

Mais même si on travaille à se connaître mieux, à comprendre d’où on vient et comment on fonctionne, la vie ne viendra pas déposer un colis de bonheur sur le seuil de notre porte. Le bonheur, il doit venir d’en-dedans d’abord pour jaillir autour et attirer les cœurs qui battent au même rythme.

Que ce soit pour des amis ou amoureux, si vous n’êtes pas accordés, vous risquez les flammèches et le désordre. Et du bordel, dans un petit cœur, ça ne fait pas du bien.

On passe beaucoup de temps à se poser des questions, à repenser à notre vie, à ce qui a bien été et ce qu’on aurait fait autrement tout en sachant qu’on ne pourra jamais changer le passé… Mais s’il y a bien une certitude c’est qu’on n’a aucune idée de quoi sera fait demain et que le mieux qu’on a à faire, c’est de rester nous-mêmes et de s’apprécier, de mesurer notre valeur et notre beauté, et de sourire!

Regardons en avant et tentons de trouver des connexions intéressantes, pour un verre ou pour la vie, pour les moments doux, les tristes, les éclatés et les extrêmes… L’amitié comme l’amour, c’est une arme féroce qui protège des malheurs et soulagent les peines. On est tous un peu spécial dans ce monde complexe et évolutif. Et se sentir parfois décalé est normal et porte à une réflexion, une pause, un certain recul. Soyons indulgents les uns envers les autres. Nous avons tous notre place. Et la vie des autres n’est pas meilleure que la vôtre. Lâchons prise sur nos travers et accueillions la vie qui nous est offerte, comme elle est, sans jugement. Ainsi, nous garderons nos cœurs jeunes et malgré le temps qui file à vive allure, nous ne vieillirons pas dans le regret.

 

Photo : Unsplash | Tim Marshall

Vivre autrement sa propre vie

Tikkho Maciel

On a tous entendu parler de familles qui vivent autrement, dans la nature, dans la simplicité volontaires, en accord parfait avec leurs valeurs et philosophie de vie. J’ai beaucoup d’admiration pour ces gens qui osent suivre leur chemin, qui plaquent tout pour tenter l’aventure qui les appelle. Que ce soit pour insuffler à sa famille des principes de respect de la nature, pour cultiver et concevoir de ses mains les biens nécessaires, se retirer de la vie stressante de la ville ou simplement, décider de changer de mode de vie, une telle décision représente une étape importante dans une vie.

Ceux qui me connaissent savent que j’aime le beau, les objets design, la modernité… Sans être une gadget happy, j’aime pouvoir profiter des innovations et du progrès… Mais est-ce vraiment du progrès quand on sait la pollution engendrée par nos bébelles, le transport requis, les conditions des gens qui ont construit ce qu’on se procure?

Je me souviendrai toujours d’une phrase d’une journaliste il y a quelques années qui disaient : si vous vous procurez un chandail à 7$, imaginez les conditions des gens qui l’ont conçu pour vous offrir ce beau morceau à rabais! On trouve ça une aubaine ici mais quel est le prix réel sur la vie des gens qui triment fort, au péril de leur vie?

Je travaille dans un domaine de pointe, dans les technologies qui font maintenant partie intégrante de notre quotidien. On ne s’imagine plus une journée sans consulter notre téléphone pour vérifier la météo, consulter nos courriels, trouver un commerce de proximité, vérifier les heures d’ouverture ou le trajet pour se rendre quelque part…

Alors qu’avant, on savait percevoir dans le fond de l’air une averse à venir, on se fiait sur notre instinct et notre mémoire pour retrouver sa route ou on arrêtait pour demander de l’aide, nous permettant un contact avec des inconnus souvent fascinants et chaleureux, on cousait, confectionnait et cuisinait pour notre survie, on communiquait par écrit et on avait la patience d’attendre la réponse par la poste pendant des jours, on se parlait au téléphone avec le timbre de voix nous permettant de percevoir l’état de notre interlocuteur…

Tout ça nous semble si loin alors que c’est pourtant encore si frais… C’est presque impensable d’imaginer tout ce qu’on a oublié, mis de côté et boudé au profit d’une technologie abrutissante et désarmante. On se prive de sensations, de contacts réels et de plaisirs pour en vivre plus et plus rapidement. Et on appelle ça le progrès…

Les vacances me donnent toujours un coup de fouet, un sentiment d’absurdité en me reconnectant à un rythme plus réaliste et cohérent. Prendre le temps de vivre, de sentir, de voir et d’entendre la vie autour de soi procure toujours un sentiment mitigé de déception et de bonheur.

Je crois que l’important est d’en être conscient, de savoir et trouver des moyens pour se garder branché sur cette source vitale, sur ce qu’on sent réellement et de parsemer notre vie de moment de lenteur et de contemplation. Et qui sait où la vie nous mènera!

 

Photo : Unsplash | Tikkho Maciel

Se présenter tel qu’on est

Tyler Mullins

Le principe des sites de rencontre m’a toujours autant fasciné que rebuté. La notion d’avoir un accès instantané à des milliers de personnes est intrigante et intéressante mais de voir défiler des profils comme on magasine des chaussures sur un site m’apparaît d’un mauvais œil. Comment peut-on juger une personne à partir d’une simple photo, statique et hors contexte, avec un nom d’utilisateur, une courte description si on est chanceux et quelques intérêts listés en vitesse?

À l’heure du numérique bien implanté dans nos vies, le concept nous paraît normal, voire positif. Pouvoir rencontrer des gens dont nous n’aurions jamais su l’existence avant est en soi un élément attrayant mais quand le jugement va plus vite que le battement des cils, ce n’est pas si rose. Et que dire des approches douteuses que certains prospects ont choisies?

Je suis une lectrice assidue de plusieurs blogues, enrichis de textes de divers rédacteurs et rédactrices enclins à partager leurs opinions sur la vie en général et c’est parfois attristant de constater à quel point il semble être presque impossible de trouver l’âme sœur sur de tels sites.  Il y a bien ces quelques histoires à succès dont on a tous entendu parlé mais dans la vraie vie, le nombre de mauvaises expériences, que dis-je, l’océan de flop ternit l’image de la rencontre virtuelle.

Et malgré tout, on continue d’essayer, de donner une chance, à se dire que de toute façon, c’est presque la seule manière valable de rencontrer quelqu’un puisqu’aujourd’hui, tout le monde a son nez rivé sur son téléphone alors le croisement de regard par hasard se fait plus rare.

Je réalise que le portrait que je dresse ce matin est un peu déprimant et terne mais sans être défaitiste, il faut tout de même avouer que la formule n’est pas tout à fait emballante. Je me demande quel est le taux de succès de ces plateformes et surtout si l’énergie dépensée à chercher, discuter et se dévoiler en vaut le coup. Et à quel point les gens reflètent leur vraie personnalité dans leur profil… j’ai vu beaucoup de fausse représentation et peut-être cela a-t-il altéré mon jugement de ces expériences… Ou peut-être ne suis-je simplement pas faite pour ce type d’échange virtuel, le réel m’attirant plus et permettant de ressentir plutôt que de calculer la compatibilité à grand coup de quiz ludique?

Bref… petite réflexion ce matin sur cette mer virtuelle d’âmes seules à la recherche d’une relation plus ou moins sérieuse. Je ne prends pas trop au sérieux ces démarches et j’y ai tout de même rencontré des gens intéressants quoi que peu compatible avec ma philosophie.

Et je préfère aller marcher dans le bois que de scruter les profils à la recherche du bon candidat. Au moins, si je croise un homme seul là-bas, je saurai au moins qu’on a déjà un intérêt en commun sans avoir vu une photo de son chest beaucoup trop tôt 😉

 

Photo : Unsplash | Tyler Mullins

Lecture d’été et plan de voyage

Sans bagage, un conte d'amour et de voyage

Petit matin pluvieux, où la lenteur est de mise. Je savoure le temps qui passe, qui s’égrène lentement. Les vacances me font le plus grand bien, même si mon corps a décidé de lâcher-prise et que des petits virus se sont taillé une place. Peu importe, j’ai le temps de me soigner, de dormir et de reposer ma tête qui a trop travaillé ces derniers mois.

Ralentir amène immanquablement son lot de réflexion, de questionnement et de rêverie. Et si j’arrêtais tout? Et si je partais faire le tour du monde? Et si je tentais de vivre d’une passion quelconque au lieu de passer mes journées rivée devant un écran?

Mais je sais pertinemment qu’il n’en sera rien, même si ça fait un bien fou de rêver. Pas que j’en serais incapable car je suis très caméléon, je m’adapte à tout, rapidement et simplement, non sans une petite angoisse. Mais parce que j’aime ma vie actuellement. Pas tous les jours, pas parfaitement mais ayant acquis une indépendance et une stabilité, je n’ai pas envie pour le moment de tout chambouler. Je profite de ce que j’ai gagné, accumulé.

J’ai lu un excellent livre dans ma dernière semaine de vacances et il m’a donné envie de voyage et d’aventure. Sans bagage, un conte d’amour et de voyage, de l’auteure Clara Bensen. Bouquin d’abord né d’un récit sur le Net, cette jeune américaine raconte son expérience de vie dans un voyage rocambolesque qui, comme le titre l’indique, se fera sans bagage mais aussi sans réservation ni itinéraire. Accompagné d’un presque inconnu, Jeff, un  drôle de numéro qui l’embarquera dans cette expérience de voyage des plus déroutante, connu sur un site de rencontre et accro à la liberté.

Ce récit autobiographique m’a permis d’abord de voyager sans quitter ma chaise longue mais aussi de me projeter et m’imaginer dans ces conditions. Autant voué au divertissement qu’à la découverte de soi, ce roman m’a beaucoup plu et c’est avec enthousiasme que je vous partage cette découverte. Teinté de folie et de petites leçons de vie, cet ouvrage vous amènera ailleurs et vous donnera assurément envie de vérifier si votre passeport est toujours valide.

Ça m’a bien entendu fait réfléchir à ma sédentarité des dernières années, aux voyages que je n’ai pas fait, aux craintes qui grandissent en vieillissant, de voyager seule en tant que femme et de quitter le confort pour explorer le monde. Et j’ai compris que me priver de découvertes était une erreur qui m’accable et à laquelle je devrai remédier sous peu.

Il y a tant de beaux coins sur cette planète, tant de gens à rencontrer, de petits paradis à découvrir que je ne peux pas perdre de temps à contempler mes orteils dans ma cour confortable de la rive-nord. Sans aller dans l’extrême comme les deux personnages de ce roman, j’ai tout de même envie de pousser mes limites et de passer par-dessus mes appréhensions pour m’ouvrir au monde et aller serrer des pinces aux quatre coins du globe.

Alors, je vous laisse, je vais aller surfer un peu pour explorer les destinations qui me tentent et établir mon prochain itinéraire!

Ah que c’est bon le bonheur!

Anna Hamilton

Profiter de la vie, lire, se reposer, ramer, manger, faire une sieste, déguster un bon vin bio… Voici mes principales occupations actuellement. On ne peut pas dire que le stress fait partie de ma vie ni que j’ai un horaire chargé et prévisible. Je me laisse aller, au gré du vent, tantôt au soleil, tantôt à l’ombre… À savourer le calme et la beauté qui s’offrent à moi.

Il y a longtemps que je n’avais pas été aussi bien, ne faisant qu’une avec la nature. Les légères vagues sur le lac apaisent mon esprit. Entendre le vent dans les arbres, regarder les rayons du soleil dessiner des formes sur le sol… Être dans le moment présent. Tout cela est si reposant!

Il faut goûter à ces parcelles de bonheur pour savoir pourquoi on travaille si fort dans la vie. Ça justifie tout ce temps passé devant un écran… Et je crois que ça assure un certain équilibre. Se ressourcer dans un lieu que l’on apprécie permet de tolérer tout ce qui est moins en lien avec nos valeurs, qu’on se doit d’accepter dans la vie de tous les jours.

Être là on l’on se sent soi, tout simplement. Sans artifice et sans contrainte. Je crois que c’est nécessaire afin de toujours se souvenir qui on est et d’où on vient. Se reconnecter, refaire le plein d’énergie saine et positive. Et nul besoin d’aller bien loin ou de payer très cher. Souvent, près de chez-soi, des petits ilots de paradis n’attendent que nous.

Pour ma part, j’aime particulièrement l’été et au Québec, c’est une saison remplie de possibilités. Qu’on ait envie de plein air, de spectacles, de contemplation ou de musique, tout est possible et en multiples occasions. Il ne suffit que de choisir où l’on a envie d’être et de trouver ce qui nous convient.

Je me souviens des étés de ma jeunesse où la famille se réunissait au chalet et où il faisait si bon vivre. Chaque fois que je me retrouve dans un lieu similaire, je me remémore à quel point j’y étais bien. Reproduire les conditions qui nous rendent heureux, c’est vraiment très agréable!

Sur ces belles paroles, je vous laisse. Le kayak m’attend, ou peut-être le spa, ou encore une petite nage dans le lac calme où les canards pataugent. C’est vraiment dure la vie de vacancières 😉

Ciao!

 

Photo : Unsplash | Anna Hamilton