Posts published on "janvier 2019"

Ne pas attendre

Ehimetalor Unuabona

Combien de fois ai-je entendu quelqu’un me dire « j’attends ceci pour faire cela ». Et probablement qu’il fut une époque où j’ai moi-même prononcé ces paroles. Heureusement, avec les années, du moins c’est mon cas, on comprend que le changement ne tombe pas du ciel et doit venir de nous. Je me souviens d’avoir lu un jour cette phrase et d’avoir compris à quel point je devais agir au lieu de subir :

Pendant des années j’ai attendu que ma vie change, mais maintenant je sais que c’était elle qui attendait que je change.

Fabio Volo

On peut toujours attendre que les choses bougent autour de nous. Le souci avec cela, c’est que ça risque fort bien de ne pas nous convenir puisqu’on n’a pas participé à cette transformation. Il n’y a qu’à penser aux gens qui vivent dans un déni total face à une situation et qui tombent des nues lorsqu’un jour, tout se bouscule alors que la vérité éclate au grand jour.

Participer au changement, exposer ses désirs, ses besoins et ses envies, c’est mettre le pied dans l’engrenage. L’avantage, c’est que ça représente une forme d’engagement. Ça nous incite à poursuivre malgré la petite boule de peur qu’on a dans le ventre. Car, on va se le dire, tout le monde a peur du changement. Ça nous déstabilise. Mais c’est sain, on doit comprendre cela.

Bouger, changer d’air, changer d’angle de vue, se plonger dans un nouveau milieu, peu importe la forme que prend le changement, ça ne pourra qu’être bénéfique. Alors, cessons d’hésiter et de tergiverser. J’ai toujours eu comme philosophie qu’il vaut mieux savoir que quelque chose n’est pas pour nous que de regretter toute sa vie de ne pas avoir essayé.

Pendant des années, l’angoisse m’a privé de cette faculté d’oser, de foncer, d’essayer. Mais, à force de travailler sur moi, une petite fissure dans ce mur de protection s’est forgée et m’a ouvert sur un monde de possibilités. Car, oui, tout est possible quand on se donne la chance de le vivre. On peut tout faire et tout accomplir si on ouvre notre esprit, notre cœur, notre âme aux opportunités.

Ne pas attendre donc. Attendre que ce soit le bon moment, qu’on ait atteint tel poids, qu’on soit rendu à tel stade, que les astres soient alignés. Non. On fonce et on ajustera en cours de route en fonction de ce qui survient. Car rien ne peut être prévu à 100% et à moins que vous partiez en voyage dans l’antarctique en autonomie totale, vous pourrez toujours compenser les manques et corriger le tir au fur et à mesure que vous avancez.

Ça fait toujours rêver quand on entend le récit d’une personne qui a tout quitté pour vivre son rêve. Et que dit cette personne en général? Qu’elle-même n’aurait jamais cru tout cela possible mais qu’un jour, une étincelle s’est allumée pour déclencher ce besoin intrinsèque de changement. Qu’un beau matin, cette personne a choisi d’écouter cette petite voix et de sauter dans le vide, préférant affronter sa peur du changement que de rester en stagnation dans sa propre vie.

De quoi a-t-on peur au fond? De se tromper? So what? On ne va pas disparaître si on change d’idée, on ne va pas s’évaporer ni perdre la face. On va vivre! Explorer, tenter, aller découvrir de quoi on est capable : à mes yeux c’est plus louable que la stabilité et le statu quo infini de nos vies bien rangées.

C’est peut-être la quarantaine qui approche qui me pousse à écrire ce type de pensées. Et si c’est le cas, je vis bien avec cela. Il y a longtemps que j’ai décidé d’être moi-même et de cesser de me brimer par peur du jugement. Quand je décide de ne pas m’engager dans un projet, une situation, c’est par choix, pas par peur. Et ça, c’est très libérateur. Alors, ça vous dit?

P.S. Je prendrai une petite pause d’une semaine de mon blogue. De retour en février!

Photo : Unsplash | Ehimetalor Unuabona

Écouter la voix du cœur

Mara Ket

Entendue ce matin dans le métro, une discussion entre deux amies :

« Je file pas, sérieux. Je ne sais pas ce que j’ai mais je me sens tout croche, pas d’énergie. Je ne peux pas en parler à mon chum parce qu’il me dit toujours que je me plains pour rien. »
« Attend là, on parle bien du gars qui se met à chialer contre ses collègues dès qu’il met le pied dans la maison? »
« Oui. »

Je me retenais de dire à cette chère dame qu’elle avait le droit de ne pas filer, surtout dans une relation où la compassion, l’empathie et l’écoute ne semblaient pas être au rendez-vous. Mais ça m’a fait réfléchir à cette tendance, ou fâcheuse habitude, de certaines personnes de ne pas vouloir déranger, de ne pas oser dire ce qu’elles pensent de peur d’être jugées. J’ai envie de vous dire, si c’est votre cas, que ce que vous ressentez est légitime pour la simple et unique raison que vous le ressentez. Personne ne peut dire à une autre ce qu’elle devrait ressentir ou comment elle devrait filer.

C’est personnel, c’est intime. Les autres peuvent penser ou se sentir comme bon leur semble, vous, c’est vous. Ne vous sentez jamais coupable de vos sentiments. Il faut bien sûr les relativiser parfois car une accumulation ou un amalgame peut les amplifier mais il demeure que c’est ce que votre cœur et votre corps vous dit. Il faut les écouter. Ce n’est pas toujours en lien direct avec ce que vous vivez à l’instant, ça fait remonter des trucs qui datent parfois de l’enfance ou d’une ancienne relation mais c’est là, bien présent au fond de vos tripes.

Nier ce qu’on ressent, c’est aussi grave que de dépenser plus qu’on gagne : ça finit toujours par nous rattraper. Mais on ne peut pas faire faillite de son âme et refaire son crédit mental. On accumule et un jour on explose, sans trop qu’on sache pourquoi, parce qu’on a tellement empilé d’émotions refoulées qu’elles se sont fusionnées pour former une boule d’angoisse et d’amertume.

S’écouter, c’est se respecter et s’aimer. Si vous fréquentez quelqu’un qui ne vous écoute pas, qui n’a aucune considération pour votre état, je ne vous dirai pas ce que vous avez à faire mais trouvez-vous une oreille bienveillante pour en discuter. Chaque humain mérite d’être considéré comme tel.

Long plaidoyer ce matin pour une banale discussion perçue dans le métro me direz-vous? Oui. Parce que donner une voix à ces silencieuses qui n’osent pas dire, nommer, s’insurger, quitter, prendre leur place, s’affirmer, c’est un peu aussi des trouvailles que j’ai envie de partager. Des trouvailles de vie, un cheminement que j’ai réussi à faire moi aussi. Parce que non, je n’ai pas toujours été la grande gueule, celle qui ose dire, celle qui défend, celle qui prononce tout haut. Je me suis écrasée parfois devant plus fort que moi, devant ceux qui tentaient de m’intimider.

Mais j’ai bâti, brique par brique, le mur de mon estime. J’ai construit mon moi, jour après jour, heure par heure. J’ai eu de l’aide, une thérapeute formidable qui m’a écoutée, soutenue, encouragée et qui a ouvert lentement chaque porte que je gardais fermée par peur de ce que j’allais trouver de l’autre côté.

On a tous le droit d’être heureux et de vivre sereinement. Ce n’est pas un privilège, c’est un droit qu’on doit s’accorder. Mais il faut d’abord accepter de voir la réalité en face, cesser de se voiler la face pour enfin sortir de sa coquille et montrer au monde à quel point on est beau et qu’on a beaucoup à apporter.

Chère dame du métro, je vous embrasse et vous dit ceci : écoutez-vous, entendez cette voix à l’intérieur et laissez-la vous guider. Elle vous mènera sur le bon chemin, celui du cœur.

Photo : Unsplash | Mara Ket

Se sentir vivant, ailleurs

Thom Holmes

Petite nostalgie ce matin… Mon ami débute son voyage sur le chemin de Compostelle, départ de Puy-en-Velay. Un périple hivernal, en bivouac. L’autonomie, la pleine responsabilité de son bonheur et de son confort. Et ça me donne le goût de partir, de quitter ce rythme si effréné pour retrouver cette paix, ce silence, cette douceur. On lit souvent que Compostelle laisse une grande marque chez le pèlerin, et que pour certains, c’est le début d’une longue aventure.

On ne mesure pas toujours les impacts d’un voyage sur notre être, notre âme. Les découvertes que l’on fait sur soi réapparaissent sans crier gare, sans s’annoncer et remontent à la surface pour venir nous titiller et nous rappeler à quel point, quand on prend le temps, on peut s’ancrer, se connecter à soi. De voir mon ami avec son gros sac et son équipement, ça a fait remonter ce stress qui m’habitait avant de faire mon premier chemin (et non le dernier).

Il faut le vivre pour le comprendre diront certains et je suis assez d’accord. On a beau montrer des photos et expliquer notre expérience, il n’y a rien comme fouler ce sol mythique pour saisir l’ampleur de l’aventure. Je n’ose même pas imaginer le défi supplémentaire que représente le fait de le parcourir en hiver et avec une tente comme habitation au lieu des gîtes. Mais quelle belle histoire de vie cela fera!

À mes yeux, c’est si important de vivre des expériences, de s’accorder le temps de se déraciner pour se connaître et se découvrir dans d’autres eaux. Quand on reste dans notre petit confort, dans le connu, dans ce qu’on maîtrise, on s’engourdit et on finit par ne plus pousser les limites extérieures de son carcan. Nul besoin d’aller à l’autre bout du monde, on peut très bien trouver une nouvelle facette de soi dans une salle de concert à 10 km de la maison… C’est la nature de l’expérience qui compte, pas sa distance.

Cette année, j’aurai 40 ans. Je n’ai toujours pas décidé de la destination qui m’accueillera pour ce changement de cap. Je tergiverse, je change d’idée toutes les semaines. Mais je sais que j’ai envie de partir, c’est la base de ma réflexion. Étrangement, c’est fin seule que j’ai envie de partir, pour aller à la rencontre des autres et de moi-même, en profondeur. Me donner l’opportunité de m’ouvrir, me sortir de ma petite sécurité bien confortable.

Quelqu’un m’a dit dernièrement que c’était triste de fêter son anniversaire en solitaire. Mais pour moi, si je ne suis pas en mesure de faire cela, c’est qu’il me reste un grand chemin à faire. J’ai besoin de me tester. Oh oui, ça me stresse, j’ai plein d’inquiétudes et d’appréhensions, mais j’ai cette conviction que c’est ce que je dois faire. Je vais peut-être pleurer ma vie seule dans une chambre d’hôtel alors que je changerai de dizaine, mais j’aurai tenté le coup, j’aurai dépassé mes limites. Et je sais que j’en sortirai grandie.

L’âge, c’est si peu important au fond. C’est comment on se sent qui importe. Et je n’ai jamais autant ressenti, justement. Alors la prochaine étape, pour moi, c’est d’aller ressentir ce que je suis ailleurs, dans un environnement inconnu. J’ai toujours eu une bonne étoile, alors je ne m’inquiète pas. Appelez cela un ange-gardien, un protecteur ou peu importe… Je sais que je trouverai toujours une solution à tout.

Il y a vingt ans, je faisais un voyage marquant, avec mon père : le Maroc. J’avais été dépaysée et confrontée à une autre réalité de vie. Mais j’avais surtout reçu la piqûre du voyage et de l’ouverture au monde. Cette envie d’aller voir ailleurs, de se mesurer et de plonger dans le reste du monde. Quelle belle sensation que celle de sortir d’un avion et d’humer l’air à de milliers de kilomètres de chez soi, d’entendre les gens vivre et parler, cette frénésie autre que la sienne. C’est très peu écologique et je m’engage à acheter mes crédits carbones pour compenser mes trajets aériens. Mais j’ai besoin de ces moments déroutants qui me prouvent, chaque fois, que je suis bien en vie…

Photo : Unsplash | Thom Holmes

Oser se regarder vraiment

Bekah Russom

De nos jours, la tendance est à la beauté, au style épuré, à la pureté et au très léché. Alors, quand on ne file pas, quand quelque chose nous tracasse ou nous bouleverse, on se sent presque mal de ne pas cadrer dans toute cette splendeur. Je lisais récemment un billet de blogue très profond (que je n’arrive malheureusement pas à retrouver) qui parlait du malaise d’une dame face à cette mascarade sociale qui amplifiait son anxiété.

Ça m’a beaucoup touché, à la base, qu’elle ose se livrer sur ce qu’elle ressentait. Mais aussi, ça a mis en lumière quelque chose que je ressens, parfois, moi aussi. Le beau, l’éclatant et l’ultra-brillant que nous diffuse en rafale les réseaux sociaux nous rend sensible et vulnérable. Car dès que l’on sort du cadre, on se sent inadéquat, imparfait. Notre cerveau sait pertinemment que la photo a été retouchée, que ce n’est que le côté clair de la force et que la zone d’ombre ne sera jamais présentée publiquement mais notre cœur et notre âme en sont tout de même affectés.

Ce qui m’interpelle dans cela, c’est que pour avancer et trouver une certaine paix intérieure, on doit oser se regarder vraiment, tel qu’on est, en toute honnêteté. Si on passe sa vie à porter un masque et à se voiler la face, on ne fait que tomber de haut quand la réalité nous rattrape. Et peu importe ce qu’on voit défiler sur notre écran, tout le monde a des blessures, traîne de vieilles histoires non réglées et tente de faire son possible avec le bagage qu’il a.

En fuyant constamment ce côté moins propre et moins attrayant de soi, on ne fait que le laisser nous mener sans contrôle. Tandis que si on décide de le regarder en face et de le ressentir, on peut l’accepter et faire en sorte qu’il soit un atout plutôt qu’un frein. Parce que souvent, sans s’en rendre compte, on réagit aujourd’hui avec notre blessure du passé. Sans en être conscient, on laisse en quelque sorte notre enfant blessé parler à notre place. Quelque chose en nous a été semé mais si on passe notre temps à le nier, on ne fait qu’entretenir cet écart avec la réalité.

J’ai appris, il y a des années, à ouvrir mon livre, à relire mon histoire de vie. Des fois, ça fait mal, des fois, on ressent de la colère et on préfère fermer brusquement le tout en se disant qu’on peut très bien vivre sans faire ce processus. Mais ça finit toujours par remonter et par nous envahir, consciemment ou non. Alors, personnellement, j’ai décidé d’y aller lentement, page par page. Pour me donner le temps d’intégrer le tout et de me réconcilier avec ce passé.

Quand je disais cette semaine qu’on ne règle pas son passé, quelqu’un m’a écrit pour me dire que c’était faux. C’est peut-être une question de sémantique mais je réitère mon point. On règle un conflit ou on règle une facture, mais on ne règle pas son passé. Pour la simple et unique raison qu’il fait partie de nous pour la vie, il teinte qui l’on est. On peut faire toutes les séances de PNL que l’on veut, reprogrammer son cerveau en entier mais le passé restera là malgré tout. Il sera simplement moins envahissant.

Oser se regarder vraiment, prendre la mesure de notre vécu et embrasser notre différence, c’est tout un programme, celui d’une vie. Mais c’est ce qui nous permet de vivre et de ressentir de belles émotions. Je ne regrette aucun des moments difficiles que j’ai vécus car ils m’ont permis d’être qui je suis, cet être imparfait mais lucide. J’ai plein de défauts, je n’arrive pas toujours à maîtriser mes émotions, je réagis parfois trop, parfois en retard et il m’arrive même de me tromper! 😉 Mais tout ça, c’est ma vie, et je ne la changerais pour rien au monde.

Photo : Unsplash | Bekah Russom

Le bonheur ne tombe pas du ciel

Miguel Bruna

Ces jours-ci, le froid nous mord les joues, les véhicules chignent au démarrage et on est un peu crispés lorsqu’on met le nez dehors. Mais quand je pense aux tempêtes tropicales et autres catastrophes naturelles que les gens habitant plus au sud subissent, je me dis que je préfère notre froidure. Ça ne m’empêchera pas de m’envoler pour la Guadeloupe sous peu pour faire le plein de vitamine D et m’évader de mon quotidien.

Je me souviens encore de cette époque où je prenais à peine deux semaines de vacances par année, congé pendant lequel je demeurais joignable par mon employeur et où je peinais à décrocher réellement. Il m’arrivait même de prendre ces vacances avec des collègues… Le boulot, c’était le centre de ma vie, mon ancre, mon pilier qui me gardait la tête hors de l’eau.

Quand je regarde dans mon passé, je vois plusieurs périodes sombres, des moments difficiles où l’anxiété me grugeait de l’intérieur et où je n’arrivais pas à me définir. C’est un des rares avantages de vieillir : acquérir une certaine connaissance de soi et une estime plus solide. Le simple fait de partir en voyage représente pour moi un avancement. J’ai longtemps eu peur de sortir de ma coquille, paralysée par cette angoisse permanente. Nul besoin de vous dire que mon périple sur le chemin français de Compostelle en 2018 constitue une étape cruciale de mon cheminement!

Je ne suis ni une nostalgique, ni une personne qui se berce de son passé. Je suis d’ailleurs plutôt du type à regarder en avant. Mais je réalise, avec les années qui passent, qu’il est important de constater et d’apprécier son parcours. Personne ne nous félicitera de notre chemin ni de notre avancement. C’est à nous de faire le bilan, d’observer ce qui a évolué, ce qui doit être encore revu et savourer les victoires.

Dans un autre ordre d’idée, je me souviens d’avoir lu souvent, sur des sites de rencontre, des descriptions qui indiquaient que le candidat avait « réglé son passé ». J’ai toujours trouvé étrange cette formule. Qu’est-ce que cela signifie au juste? On ne règle pas son passé, à moins d’avoir commis des actes criminels et d’avoir purgé sa peine… On l’accepte, on se pardonne, on le comprend, on l’analyse, on en tire des leçons. Mais le régler? Hummm, je suis sceptique.

Cette fin de semaine, j’écoutais l’émission « L’autre midi à la table d’à côté » sur la première chaîne et Louise Latraverse expliquait à Yann Perreau son aversion pour la place qu’on accorde au bonheur aujourd’hui. « Laissez-moi vivre » clamait-elle! Et cela m’a fait sourire car à force de glorifier le bonheur et le « Hygge » danois, on finit par se mettre une pression sur les épaules. Tu n’es pas heureux? C’est ta faute car il y a trois millions de livres qui peuvent t’aider à obtenir le niveau supérieur de bonheur… (ironie)

Cet échange entre les deux artistes m’a beaucoup plu. Ces deux explorateurs du monde, deux drôles d’oiseaux qui ont osé sortir des sentiers battus, décrivaient leurs découvertes et prises de conscience. C’est beau d’entendre des gens d’expérience réfléchir sur leur vie, leur parcours et leurs erreurs. Parce que non, la vie, même dans le glamour, ce n’est pas toujours parfait. Ça prend quelque débarques, quelques déroutes pour forger le caractère et enseigner les bases de la vie.

Tout cela pour dire que, ce matin, malgré le -18 au thermomètre, je suis contente d’être ici. Ma vie n’est pas parfaite, j’ai encore bien des choses à améliorer, à travailler pour corriger ma façon de vivre et me simplifier la vie, sortir de mes patterns, mais j’accepte ce qui est et je sais que j’aurai l’énergie pour poursuivre mon travail personnel. Je crois qu’on devrait passer plus de temps à s’observer et s’apprécier et s’éloigner un peu des comparaisons inadéquates. Apprenons à se contenter soi-même et gérons nos attentes envers la vie. Ça aide à justement être plus heureux et à ne pas attendre inlassablement que ça tombe du ciel…

Photo : Unsplash | Miguel Bruna