Posts published on "février 2016"

Notre histoire fait ce que nous sommes…

Oscar Keys

Dans la vie, on croise toute sorte de personnes… Des gentils, des méchants, des compétents et des poires, des simplets, des gens très brillants… Certains sont timides et se révèlent être de purs génies quand on prend le temps de les connaître. D’autres, des grandes gueules,  finissent par ne rien réaliser à force de se concentrer sur leur image. Qu’ils soient effacés ou flamboyants, tous les gens ont leur histoire, leur cheminement et leur bagage qui les suit.

On dit souvent qu’on a une seule chance de faire bonne impression. J’ai tendance à dire qu’on doit souvent gratter la surface pour voir la vraie couleur des gens. J’ai croisé plusieurs personnes dans ma vie qui, à première vue, semblaient être du bon côté. Mais à force de les côtoyer, j’ai malheureusement vu leur côté sombre. J’ai payé le prix parfois de ma trop grande confiance en l’humanité par des relations malsaines et face à des profiteurs. Je ne crois pas qu’il s’agisse de la naïveté malgré ce que certains peuvent en penser. Je suis une optimiste et j’ai toujours donné la chance aux coureurs car j’ai toujours espérer qu’on fasse la même chose avec moi.

Avec les années, j’ai aiguisé mon jugement et j’arrive à détecter plus rapidement les profiteurs, les enjôleurs et les personnes malsaines. Il y aura toujours des gens assez futés pour me déjouer mais j’ai espoir d’arriver à ressentir que quelque chose cloche. Et si ce n’est pas le cas, et bien je peux dire que ce sera une expérience de plus pour raffiner mon évaluation.

Dans l’attitude des gens, il y a toute leur histoire qui se lit. Chaque agissement, chaque réaction est teintée par leur passé. Ce qu’a vécu une personne vient jouer dans sa philosophie de vie, dans ses réflexes. Selon ses antécédents, certains événements ou situations auront plus d’écho. L’estime de soi, les peurs, l’éducation, les valeurs familiales sont tous des éléments qui peuvent influencer la façon d’interagir d’une personne dans la société et la place que celle-ci y prendra.

On peut toujours changer le cours des choses, travailler notre façon d’être, comprendre nos comportements et reprogrammer notre cerveau. Mais pour cela il faut bien sûr prendre conscience de notre attitude et de son impact et cette étape ne tombe pas du ciel… On regarde parfois aller des gens et on se demande comment ils font pour s’endurer, pour se regarder dans le miroir, on ne comprend pas qu’ils puissent agir ainsi en toute conscience… Tête enflée, tête brûlée, arrogant, pessimiste, violent, agressif, jaloux ou hautain, peu importe le défaut qui nous dérange, on semble être tous apte à le voir sauf la personne concernée.

C’est probablement un mécanisme de défense chez cette personne, en réaction à une situation vécue. Je trouve toujours cela très triste de voir à quel point la carapace de certaines personnes peut être rude et épaisse au point que mêmes elles ne ressentent plus ce qui les entoure. Il faut en avoir sacrément besoin pour garder cette armure si lourde sur ses épaules.

Se protéger est un automatisme de l’être humain mais la façon dont on l’applique nous revient. Et il est parfois bon de prendre un peu de recul pour mieux se comprendre et s’ajuster…

 

Photo : Unsplash | Oscar Keys

Savoir s’arrêter

Katarzyna Kos

Parfois, dans la vie, il y a des moments où on doit s’arrêter, prendre le temps de se remettre sur pieds, écouter son corps et ses limites et se reposer. Ce n’est pas toujours évident et on a parfois tendance à se pousser trop loin, à croire qu’on peut encore donner un peu, à retarder le moment de l’arrêt.

Depuis plusieurs semaines, je traîne une vilaine grippe qui ne veut pas me lâcher. J’ai pris du repos, des décongestionnants, je me couche tôt, je bois beaucoup de liquides… Mais ce foutu virus ne me quitte pas, bien accroché à mon système. Ça semble sur le point de guérir puis ça revient, ça reprend le dessus. Puis, dans la nuit de mardi à mercredi, un train m’a frappé de plein fouet. J’ai bien tenté de me lever hier matin mais sans succès. Comme si on m’avait cloué dans mon lit, littéralement.

Et j’ai lâché prise comme on dit… De toute façon, je ne pouvais pas faire autrement, mon cerveau était à off.

Alors si vous attendiez mon billet de blogue, il n’est jamais arrivé et voilà pourquoi. Et disons qu’aujourd’hui, mis à part de mea culpa, je n’irai pas plus loin en rédaction car je suis encore un peu dans les vapes et toujours à la maison, emmitouflée dans mon pyjama, travaillant comme je le peux.

Non ce n’est rien de bien grave mais disons que j’aurais dû arrêter avant et traiter comme il se doit ce vilain virus. Ça m’apprendra comme on dit!

Sur ce, je vous laisse, je vais tenter de travailler entre 2 éternuements…

 

Photo : Unsplash | Katarzyna Kos

Voir la ville se lever…

Maxim Polishtchouk

Ce matin, en arrivant au bureau, je regardais le soleil frapper de ses rayons les immeubles du centre-ville, de cette ville encore pas tout à fait éveillée. La légère brume de mer qui se forme sur le fleuve et se déplace lentement ajoutait un brin de calme dans ce décor un peu gris. J’aime les matins, j’aime cette lenteur, ce début de journée avant que tout se bouscule, tout s’agite. Mon esprit est plus clair à cette heure, mes idées plus nettes et l’inspiration plus présente.

Pouvoir débuter une journée avant que tout le monde se presse autour de moi, avant que la masse de collègues soit arrivée et s’affaire à faire avancer les projets, ça me permet de me poser et de démarrer plus sereinement ma journée de boulot. On a chacun son style et je respecte ceux qui préfèrent dormir le matin. Comme on dit, ça prend de tout pour faire un monde. Les matinaux, les lève-tard, les oiseaux de nuit comme les petites bêtes du matin. Ça crée un certain équilibre d’avoir de tout pour composer le tableau de la vie.

Il y a des moments où je ne suis pas en mesure d’apprécier cette douceur matinale, où mon esprit est plus embrouillé, absorbé par des préoccupations plus ou moins importantes. Et je crois que c’est important de prendre le temps de savourer ces petits bonheurs quand la tête est disposée à le faire. Ça permet d’affronter les tempêtes, les coups durs, les déceptions et remises en question. Ça sert de repère pour se souvenir que ce n’est pas toujours le chaos et que parfois, on est bien, on se sent ancré et prêt à relever de nouveaux défis.

Je n’ai jamais été une grande amoureuse de l’hiver. Frileuse et fervente amoureuse du soleil et de sa chaleur, je n’ai rien pour apprécier la saison froide. Mais le seul volet intéressant est que ça oblige parfois à ralentir, à rester à l’intérieur et regarder ce qui se passe autour sans se sentir coupable de ne pas profiter du beau temps. Car le soleil, je l’adore, mais à -40, je l’aime du dedans de ma maison 🙂

Bref, tout cela pour dire que ce matin, je suis pleine de gratitude pour la vie, sans combat et sans grande peur, qui m’entoure. On vit paisiblement dans notre coin du monde, on n’a pas d’ouragan qui bouscule notre univers, ni de bombe qui menace de nous exploser en plein visage. On a des saisons bien définies qui nous forcent à nous adapter et nous oblige à apprécier ce qu’on a. On pourrait toujours avoir mieux mais surtout, on pourrait avoir bien pire…

Je pense à la pollution ultra présente dans certains coins de pays où le masque protecteur est de mise, à d’autres lieux où la famine et les maladies mortelles font rage, à des endroits où être une femme est en soit un problème, où parler sa langue est un défi constant, où vivre en sécurité est presque impossible.

Quand je pense à tout cela, je regarde ma vie et je la remercie d’être ce qu’elle est, de m’apporter toutes ces possibilités, ces rencontres et ce niveau de vie. Oui, il y a des matins où je ne suis pas totalement heureuse, où je bougonne, où j’ai envie de rester sous la couette… Mais il y a aussi des matins comme aujourd’hui où le simple reflet du soleil sur les immeubles du centre-ville me comble. C’est quand même beau la vie, non?

 

Photo : Unsplash | Maxim Polishtchouk

Croire en sa folie et réaliser ses rêves

Wohnwagon-tinyhouse-kitchen

De jour en jour, je lis, je découvre et je suis toujours aussi fascinée par les initiatives de gens, à travers le monde, pour diminuer leur consommation. Que ce soit l’eau, l’électricité, les objets ou la nourriture de source commerciale, beaucoup sont ceux qui décident de changer leur mode de vie pour pencher vers l’autosuffisance. Et chaque projet, chaque tentative et chaque invention me titille et sème dans mon esprit cette idée.

Il y a plusieurs années, j’ai fait du bénévolat pour le RQSV, le Réseau québécois pour la simplicité volontaire et j’y ai découvert des gens de cœur et un monde fascinant. L’entraide, le partage et la passion font partie des valeurs que j’ai pu ressentir chez cette communauté qui rêve d’un monde plus sain et qui relève les défis du quotidien pour limiter leur consommation.

Notre société actuelle veut que tout soit rapide, efficace, calculé, structuré, planifié et surtout aseptisé. À force de vouloir tout contrôler et tenter d’éliminer la moindre bactérie, on est devenu paranoïaque et on se purellise les mains au moindre contact humain. Je le déclare haut et fort : je n’utilise ni Purell ni Lysol. Et vous savez quoi? Je ne suis pas plus malade qu’un autre.

J’ai une sainte horreur de l’eau de Javel et de tous ces désinfectants ultra puissants qui détruisent les cellules de la peau et les défenses naturelles du corps. Je déteste me battre avec les pellicules plastiques (Saran Wrap) et je préfère farouchement les plats réutilisables. Et quand le plat de plastique est en fin de vie? Je l’envoie au sous-sol : c’est parfait pour ranger des vis… Réutiliser, c’est un verbe qu’on a tendance à oublier…

Ce matin, je suis tombée sur un cas franchement intéressant : une maison autosuffisante en Autriche qui est vraiment magnifique, autant de l’intérieur que de l’extérieur. Une micro-maison, qui contient tout ce dont sa propriétaire a besoin pour vivre et qui lui permet de bouger quand le besoin s’en fait sentir car en effet, elle est mobile.

En fait je devrais dire IL car sa conceptrice, Theresa Steininger, l’a nommé le « Wohnwagon ».

« Construit à partir de bois local, il est armé de panneaux photovoltaïques sur le toit afin de l’approvisionner en électricité ainsi qu’une batterie sous le plancher qui permet de stocker les éventuels excédents. Une partie de l’isolation est réalisée à partir de laine de mouton, qui régule la chaleur et l’humidité à l’intérieur de la micro-maison mais également avec des panneaux en fibre de bois enduits d’argile. Le système de circulation des eaux, bien pensé, emploie quant à lui des plantes de marais installées sur le toit et permet de filtrer discrètement les eaux usées dans le but de les réutiliser.

En pratique, l’eau de pluie est recueillie dans plusieurs réservoirs disposés sur le toit et sous terre. Les eaux usées en provenance de la douche ou des éviers sont pompées sur le toit et nettoyées en 24 heures par les plantes des marais, puis renvoyées vers lesdits réservoirs où elles seront chauffées ou filtrées pour la consommation personnelle. Un système de domotique permet par ailleurs aux propriétaires de contrôler attentivement leur niveau de consommation d’énergie. Le « Wohnwagon » dispose également d’un chauffe-eau et d’un poêle à bois. Une manière d’allier une vie simple aux technologies actuelles.»

Je dois l’avouer, je suis complètement en amour avec cette minimaison parfaitement aménagée et conçue avec brio par cette jeune femme aux idées folles, qui n’a pas hésité à déroger des conventions pour créer de toutes pièces une maison à son image.

Alors je vous invite à découvrir ce petit bijou et à vous en inspirer!

https://mrmondialisation.org/voici-wohnwagon-la-micro-maison-autrichienne-autosuffisante/

 

Photo : Theresa Steininger par Marlene Mautner

Les marées de la vie…

Gláuber Sampaio

Ce matin, manque d’inspiration… Je ne sais pas quoi écrire… j’ai l’esprit complètement embrouillé par la grippe et les décongestionnants. Ça arrive des fois de ne pas savoir quoi dire, même à une personne comme moi qui a toujours son mot à dire. J’y pensais dans le métro en m’en venant au bureau et rien ne me venait. Le vide total dans mon esprit, pu de son pu d’image comme on dit…

Et je me dit que ça fait tout de même plusieurs mois que j’écris pratiquement tous les jours de la semaine (avec une pause le week-end par contre) sur ce que je vis, ce que je lis, ce qui me fait réagir, pleurer, rire ou fâcher… Sur un coup de tête, j’ai créé ce blogue et je me suis étonnée à garder la motivation de recommencer, à chaque nouvelle journée qui se présentait. Je suis aussi clairement étonnée de recevoir des commentaires, d’amis mais aussi de purs inconnus, qui prennent la peine de réagir à mes propos, de me dire ce que mon texte a fait résonner en eux.

Quand on y pense, c’est probablement le plus bel avantage du virtuel, cette prise de contact avec des gens que je n’aurais probablement jamais connu sans ce moyen de communication. Ça a du beau cette sphère parallèle et intangible tout compte fait. Même si le fait d’être assise devant un écran une bonne partie de la journée commence à me peser, je demeure heureuse et reconnaissance de cette rétroaction qui m’arrive de nulle part par moment.

J’ai toujours beaucoup écrit… À l’époque, à l’adolescence, c’était la mode du journal intime. J’écrivais comment je me sentais par rapport à une situation, à une personne, à un rejet, une frustration, un coup de foudre ou une déception… J’ai écrit à mes proches quand je n’arrivais pas à m’exprimer verbalement, j’ai écrit une pièce de théâtre avec mon amie Valérie, j’ai écrit des poèmes, gribouiller des chansons, déverser ma rage de bientôt-adulte-frustrée-qui-ne-comprend-pas-tous-les-changements-qui-surviennent…

J’ai utilisé ce véhicule pour me libérer et pour survivre par moment, pour canaliser mon angoisse, pour faire sortir le méchant. J’ai même retrouvé des pages que j’ai écrites il y a 10 dans une petite boîte il y a quelques jours. Et en me relisant, chose que je fais rarement, j’ai eu beaucoup de compassion pour la jeune femme que j’étais et qui souffrait silencieusement avec toute son anxiété et ses questionnements de vie.

Quand on regarde en arrière, qu’on voit le chemin parcouru, les soucis, les peines, les joies, les rencontres et les défis relevés, il y a quelque chose de fascinant dans tout cela. Sur le coup, quand on vit quelque chose, on se fait happer, on est coincé dans la situation et on peine à croire que des jours meilleurs viendront ou que cette bulle de bonheur ne durera pas toujours. Puis le temps passe, la vie avance et on revient en terrain neutre, dans un moment d’accalmie ou de routine. Jusqu’à la prochaine vague. Car la vie, c’est un peu comme le fleuve sur lequel les vagues se déchaînent, se calment, s’entrechoquent puis se détendent…

Un endroit dans le monde où je suis le plus calme, c’est justement sur le bord d’une rivière ou d’un lac, assise sur un quai ou une roche, à regarder toute la vie devant moi qui se cache sous cette haut, dans ces montagnes, dans cette nature forte et enveloppante.

 

Photo : Unasplash | Gláuber Sampaio