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Un vendredi en rafale

Anton Darius

Je sais, je ne suis absolument pas assidue dans mes écrits, je vous néglige et vous avez le droit de m’en vouloir. Mais ça ne changera rien hahaha Parce que j’ai décidé que je respectais mon rythme et mes envies, au gré de mes lectures, de mes réflexions et de mes découvertes. Mais ce matin, en ce Jour de la terre où je viens d’apprendre le décès de MONSIEUR Guy Lafleur (snif), j’avais envie de vous partager, en rafale, quelques découvertes récentes.

Attachez-vous, on part!

Tout d’abord, aujourd’hui, c’est jour de fête : un nouvel album de Patrick Watson. C’est d’une beauté, d’une douceur et d’une profondeur hallucinantes. Patrick Watson, c’est un univers, c’est un monde en soi. L’opus, intitulé Better in the Shade est un véritable bijou qui nous transporte dans le ressenti de Watson, dans tous ces petits moments qu’il tente d’apprécier. Ça s’écoute en travaillant autant qu’au volant, c’est comme de la pureté, de la vérité. Bref, j’ai adoré!

Ces temps-ci, je dévore des émissions sur Unis TV. Si vous ne connaissez pas cette chaîne, que j’écoute personnellement via l’application sur mon iPad, garochez-vous! Ils ont du contenu à profusion, de grande qualité et surtout une belle diversité. J’y ai découvert l’excellente série C’est plus qu’un jardin qui m’inspire pour plein de raisons mais principalement pour améliorer l’utilisation de mon terrain. J’aime ce genre de produit télévisuel qui ne donne pas de grandes leçons mais qui s’attarde plutôt à nous éduquer et à nous refiler quelques bonnes astuces pour changer nos petits gestes du quotidien. Tsé c’est quand même le Jour de la terre alors… À regarder sans ménagement!

Ensuite, j’apprécie grandement la série Tenir Salon qui nous fait découvrir des gens de diverses communautés qui se sont établis ici, avec leurs parcours souvent sinueux et leur désir de se refaire des racines ailleurs. C’est vraiment humainement nourrissant!

Dans mes réflexions écologiques, j’ai aussi apprécié la courte série Un autre chemin qui nous expose des styles de vie que l’on qualifie d’Off grid, donc complètement en dehors du système standard (lire ici, déconnecté des réseaux et services publics). Ça bouscule, ça fait réfléchir, ça surprend mais surtout, ça ouvre l’esprit. Pas besoin de viser une auto-suffisance pour s’intéresser aux plus audacieux de notre espèce.

L’excellente Ève Landry se lance à la découverte de familles d’ici qui ont décidé de vivre autrement dans la superbe série Quelles familles! qu’elle anime avec brio. Son authenticité et sa joie de vivre donnent un air de fraîcheur et font réfléchir sans jugement ni critique. C’est vraiment bon!

Et finalement, je dévore littéralement la série La belle vie qui traite de la Van Life mais plus largement, des modes de vie différents, partout au Canada. De la vie en voilier, en minimaison, sur une île flottante, bref tout y passe et Julien nous guide dans ses découvertes et ses réflexions de mains de maître. Du bonbon!

Bref, comme vous pouvez le constater, j’en regarde des affaires! Et je lis beaucoup aussi… Un livre m’a amené d’ailleurs à écouter le petit TED Talk de Marine Duvouldy intitulé L’amour dure 90 secondes (à visionner ici : https://youtu.be/9fxo9YJhnG8). Belle réflexion et surtout, beau retour à la réalité pour déboulonner les mythes entourant l’amour. Ben non, on n’aime pas chéri 24/7 et il faut arrêter de flageoler pour ça! C’est normal, c’est humain. Et il faut aussi cesser de se sentir mal de ressentir des choses. Avec la venue de Tinder, les gens sont rendus mal à l’aise de ressentir du plaisir en compagnie d’une nouvelle personne parce que tsé ça peut lui faire peur si je lui dis que j’ai du fun alors je vais me la fermer pour pas gâcher le moment. Mais Hey Ho, tu préfères gâcher ton propre bonheur et te brimer? C’est vraiment ça que tu recherches?

Il semble difficile aujourd’hui de simplement apprécier et partager un bon moment avec quelqu’un sans que cela signifie un engagement à long terme. Mais aimer quelqu’un sur le coup, ressentir quelque chose en dedans, ça ne veut pas dire vouloir se marier nécessairement! À force d’avoir peur, on va finir par se couper du monde….

Bref allez écouter ça, ça vaut la peine et ça peut générer de belles discussions!

Sur ce, le soleil est magnifique, on va finir par avoir un vrai printemps. Je vous embrasse les poussins et faites un geste pour l’environnement mais surtout, pensez à votre empreinte pour l’année, pas juste pour aujourd’hui. Les mini gestes ajoutés tranquillement valent mieux qu’un grand coup d’éclat qui ne dure que 24 heures…

Photo : Unsplash \ Anton Darius

Se connaître vraiment

Nick Fewings

J’ai écrit souvent sur les bienfaits de se connaître soi-même pour faire de bons choix, pour s’améliorer, pour avancer dans la vie… Mais se connaît-on vraiment ou s’attarde-t-on trop souvent à ce que les autres pensent et voient de nous? On dit souvent qu’on a tendance à regarder trop nos défauts alors que les autres voient l’ensemble. Mais c’est que nous affichons rarement à prime abord, et volontairement, ce qui cloche ou ce qui nous agace de nous.

Et il est normal de vouloir faire bonne impression, de se montrer sous son meilleur jour, de vouloir offrir une image positive de soi. C’est presqu’un réflexe de survie en fait. Être accepté socialement, c’est pas mal à la base… Mais là où ça peut devenir un piège, c’est quand on s’empêtre dans cette image, cette distorsion entre le vrai soi et le miroir déformant.

Au début de ma thérapie, je me souviens très bien d’un livre que ma thérapeute m’avait référé (qui d’ailleurs ne semble plus exister dans aucune librairie) : Le chevalier à l’armure rouillée. Le résumé va comme suit :

Il y a fort longtemps, un vaillant chevalier combattait les méchants, tuait des dragons et sauvait les demoiselles en détresse. Il se croyait bon, gentil et plein d’amour. Il était très fier de sa magnifique armure qui brillait de mille feux, et ne la quittait jamais, même pour dormir. Seulement, un beau jour, en voulant l’enlever, il se retrouva coincé…

Ainsi commença pour lui une quête initiatique, à la recherche de sa véritable identité, au gré de rencontres insolites et d’épreuves riches d’enseignement. En parvenant au « Sommet de la Vérité », il deviendra alors ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un homme au cœur pur, libre de toute illusion et de peur. Cette nouvelle quête du Graal, d’un humour délicieux, fait partie de ces « grands petits livres » comme Le Petit Prince et Jonathan Livingston le goéland. La limpidité, la profondeur du Chevalier à l’armure rouillée, qui parle au cœur et à l’âme, en font un conte d’une portée universelle.
Et je vais toujours me souvenir de ce livre, que j’ai fini, des années plus tard, par faire venir de je ne sais plus où pour pouvoir le relire à l’occasion. Tout simple mais si parlant, ce récit nous ramène à l’essentiel, à l’humain derrière les artifices et surtout, à l’essence même de la vie.

Car entre croire qu’on est quelque chose et l’incarner vraiment, il peut y avoir un monde. Se la jouer preux chevalier, ça peut leurrer bien des gens mais le soir quand on se couche, on le sait au fond de soi qu’on n’est pas tant heureux ainsi. Et avec les réseaux sociaux, c’est facile de projeter une image magnifiée qui ne reflète en rien comment on se sent à l’intérieur.

Se connaître vraiment, être honnête envers soi, sur son état, sur ses pensées, sur ses peurs et appréhensions, c’est se donner la chance de réellement grandir et ressentir. On dirait qu’aujourd’hui, ressentir, ce n’est plus à la mode, car ça vient parfois avec des larmes, avec des doutes, avec des sourcils froncés qui font moins chic sur Instagram…

Mais la vie c’est ça… Ce sont des matins houleux, ce sont des journées qui se passent mal, ce sont des moments à filer toute croche, ce sont des chicanes, ce sont des séparations, ce sont des incertitudes… Tout ça entrecroisé de fous rires, de moments de bonheur et de véritables coups de cœur. Parce que la vie ce n’est pas lisse, ce n’est pas uniforme, ce n’est pas juste wow.

Mais quand on prend le temps de s’arrêter, de se connecter à soi, de se regarder pour vrai, on réalise aussi toute la force qu’on porte en soi, tout ce potentiel qu’on peut exploiter positivement, qu’on peut mettre à profit pour vivre heureux et partager cette joie. Il faut juste se donner la chance de le voir…

Photo : Unsplash \ Nick Fewings

Faire pour soi

Kirill Tonkikh

Depuis le début de la pandémie, plusieurs personnes ont été déstabilisées par tout ce temps désormais libre d’obligation. Pas d’activités au programme, pas de perte de temps dans les transports, pas de tâches ou d’impératifs outre le fait de se loger, se nourrir et tenter de travailler et de continuer à vivre malgré les chamboulements. Le lin mou a régné pendant des mois, on a vu de multiples photos d’hommes en habit de haut de corps avec un simple short pour le bas (pour ne pas nommer les incidents virtuels de caméras oubliées).

Mais ce qui ressort je crois de cette pause forcée, c’est la soudaine prise de conscience du nombre de choses que l’on fait pour les autres, souvent en contradiction avec nos envies et parfois même nos valeurs. Les sorties de bureau qui ne nous tentent pas vraiment, les réunions de connaissances (qu’on ne considère pas comme des amis mais qu’on n’ose pas éviter par crainte d’être jugé), les discussions avec des gens que l’on croise mais qui restent en surface car au fond, on fait ça pour être poli…

Notre vie était parsemée de petits moments malaisants et futiles qui n’enrichissent en rien nos existences. Et du jour au lendemain, tout cela est disparu. Silence radio. Et secrètement, beaucoup de gens ont soupiré de soulagement. Plus de masque (métaphorique on s’entend), plus de sourire forcé, plus de jasette sur la météo… Soudainement, on avait une bonne raison de s’enfermer et ne pas parler à un autre humain, sauf lorsque nécessaire.

Ça peut sembler un peu sauvage ce que je décris, surtout pour les plus extravertis. Mais concrètement, on a pris la mesure de la futilité. Et surtout, on s’est reconnecté à soi, à ce qui nous tente vraiment, à nos valeurs, à ce qui nourrit notre âme. Car au lieu de regarder la série de l’heure juste pour pouvoir suivre les conversations autour de la machine à café, on a dévoré des livres dont personne ne parle, on s’est adonné aux activités qui nous correspondent.

J’ai une amie qui m’a avoué avoir changé du tout au tout ses habitudes car elle n’osait pas le faire avant de peur d’être jugée. Au lieu de la soirée télé, elle fait maintenant du tricot, des mandalas et des casse-têtes et elle s’en porte véritablement mieux. En me confiant ce qu’elle considérait elle-même comme des activités moches, elle a réalisé que le jugement venait d’abord d’elle-même, que la pression de correspondre aux modèles émanait de son propre esprit.

Je lui ai alors partagé ma vision de la chose : si on veut trop faire plaisir aux autres, on finit par décevoir tout le monde, incluant soi-même. Car on a tous en tête des gens qui sonnent faux, des gens dont on sait que le vernis finira par craquer un jour ou l’autre, que ce soit à cause de la crise de la quarantaine ou d’un coup dur de la vie. Alors que ceux qui s’écoutent et qui vivent selon leurs envies et leurs valeurs, on les ressent plus heureux, plus épanouis et on a envie de les côtoyer.

Cette amie qui s’est reconnectée dégage une énergie tellement positive que je ne pouvais faire autrement que de lui faire remarquer. Une étincelle illumine son regard, sa peau est radieuse, son dos est droit et elle bouge dans son corps différemment. Comme si elle ne portait plus le poids du monde sur ses épaules et qu’elle avait maintenant la possibilité de déplacer des montagnes.

Ça, c’est un des effets positifs d’une crise telle qu’on l’a vécue. Parce oui, il y en a du beau dans toute cette noirceur et qu’il ne faut surtout pas oublier les bénéfices. Je ne veux vraiment pas qu’on confonde cela avec de l’individualisme ou de l’égocentrisme. On demeure dans le respect d’autrui ici. Mais justement, faire du bénévolat, aider son prochain, s’impliquer dans des causes auxquelles on croit, ça aussi, c’est s’aligner avec ses valeurs et principes de vie. Tout comme se permettre de ne pas être toujours disponible aux milles activités et sorties; ça peut faire du bien, autant à soi qu’aux autres. Car lorsqu’on se rend disponible pour vrai, on est tout là, on est plus investi et présent. Faire pour soi, ça ne veut pas dire faire au détriment des autres. Ça veut juste dire être authentique. Et c’est une valeur qui mérite toute notre attention.

Photo : Unsplash \ Kirill Tonkikh

Vivre et laisser vivre

Brooke Cagle

Ces jours-ci, j’ai eu plusieurs discussions avec différentes personnes de mon entourage sur l’image du couple véhiculée par notre société. En effet, à la télé comme dans les romans, on préconise beaucoup le modèle classique des conjoints qui habitent ensemble et font pratiquement tout de concert. Je comprends que pour certaines personnes ça peut en effet être le modèle qui convienne mais il me semble qu’on s’ouvre peu à des tendances différentes.

Je lisais récemment un article qui parlait des couples qui font chambre à part et des bienfaits de cette pratique. L’auteur expliquait que le manque de sommeil usait beaucoup de relation car ça rendait plus irritable. Et on n’a pas besoin d’avoir fait un doctorat en psychologie pour comprendre cet aspect négatif de la cohabitation de proximité absolue. Personnellement, j’ai un sommeil très léger et le ronflement est réellement quelque chose qui nuit à la qualité de mes nuits.

Mais si on pousse l’idée plus loin, sachant que la moitié des couples se séparent et que dans le lot, beaucoup se retrouvent en garde partagée, n’est-il pas plus judicieux de faire maison à part pour garder une part d’ennui, de distance qui amplifie le plaisir de se retrouver? Je suis entourée de parents qui se questionnent sur leur nouveau modèle de couple, après une longue relation qui a pris fin et une nouvelle réalité qui bouscule les conventions. Étrangement, pour certains, il y a une certaine culpabilité à ne plus vouloir à tout prix partager le quotidien avec la nouvelle flamme.

En fait, je ne crois pas qu’il existe un seul modèle et c’est là toute la nouveauté. Pendant des décennies, on nous inculquait le « papa + maman + enfants = maison commune et on n’en parle plus ». Aujourd’hui, est-on encore à l’aise avec cela? On a réussi (non sans peine) à s’ouvrir collectivement aux nouveaux genres, aux iels, aux trans, aux pansexuels et autre forme de sexualité et de définition plus ou moins précise mais on dirait que le modèle du couple demeure rigide.

Un ami m’a récemment avoué du bout des lèvres ne plus avoir envie de cohabiter, qu’il n’avait pas réalisé qu’il avait besoin de sa bulle à ce point. Il part marcher tous les matins avec son chien et de revenir à la maison, tranquille sans que personne ne lui parle lui procure un plaisir fou. Doit-il se sentir coupable, déphasé ou simplement lui-même? J’opte volontiers pour la dernière réponse mais je sens un tiraillement chez-lui qui me semble venir de l’éducation et de ce que la société projette du « couple idéal ».

J’imagine qu’un homosexuel a dû se sentir aussi décalé pendant des années alors que nulle part on montrait des modèles qui lui ressemblaient. Mais pourquoi ressent-on ce besoin de normaliser, de standardiser à tout prix? Pourquoi le « vivre et laisser vivre » est-il si ardu à mettre en application? Je ne parle pas de partager une citation sur son fil Facebook sans se remettre en question. Je parle de le ressentir quand on rencontre des gens qui ont choisi de sortir du moule, de les accepter, de tenter de les comprendre et de même, parfois, se brasser la cage et se projeter dans ce nouveau style et se demander si cela est possible pour nous.

Tout le monde n’est pas fait pour vivre seul et grand bien fasse aux couples heureux de cohabiter et partager 100% de leur quotidien. Mais j’aimerais juste qu’on accepte que chacun a le droit à sa façon d’être, de vivre et de penser dans l’optique où ça ne nuit pas aux autres et que c’est fait de manière saine et assumée.

La pandémie nous a donné un temps d’arrêt et beaucoup se sont remis en question au niveau de leur mode de vie professionnel, du stress et de la surcharge qui s’étaient accumulés depuis trop longtemps. Mais au niveau social, il serait peut-être temps de lâcher du lest un peu aussi non? De se dire basta, on vit comme on l’entend et on ne juge pas les autres qui sont différents? Bref… petite réflexion matinale en ce mardi printanier (oh joie, la lumière et les rayons chauds qui nous chatouillent sont de retour). Bonne semaine!

Photo : Unsplash \ Brooke Cagle

Lire pour s’éduquer

Guzel Maksutova

Durant les derniers mois, j’ai lu beaucoup de livres, boulimie littéraire assumée. Je me suis lancée dans ce sain refuge pour chasser la grisaille, la dépression saisonnière ainsi que les angoisses liées à la pandémie. Des romans légers aux polars profonds, j’ai exploré large. Mais depuis quelques jours, je m’intéresse à un bouquin très différent qui suscite beaucoup de réflexions chez-moi. Je ne crois pas qu’il existe en version française et j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable en lisant en anglais. Il s’intitule Food: What the Heck Should I Eat?, de Mark Hyman.

Médecin américain, il s’implique depuis des années dans de multiples comités et dans plusieurs programmes pour sensibiliser les gens à l’importance de bien s’alimenter. De plus, il tente de convaincre ses collègues médecins que la nourriture est une médecine en soi (traduction libre et basique de food is medicine) et qu’elle constitue en réalité la drogue la plus commune au monde. Drogue dans le sens qu’elle peut faire des ravages aussi graves que les drogues dures et qu’au contraire, la saine alimentation peut agir mieux que n’importe quel médicament.

Ça m’interpelle beaucoup car vivant avec une maladie chronique auto-immune, je suis constamment à la recherche de moyens naturels pour améliorer ma condition de santé. Depuis des années déjà, je cuisine pratiquement tout ce que je mange mais ça va plus loin que cela. Comprendre l’impact de chaque nutriment et être plus consciente de ce que j’ingère permet de faire de meilleurs choix. D’où cette lecture, pour ajouter des cordes à mon arc.

Ce livre, donc, sème des éléments dans mon esprit qui poussent ma réflexion à un niveau supérieur et est truffé de phrases très fortes. Du genre « Every bite you take is a powerful opportunity to create health or promote disease. » Je ne crois pas avoir souvent entendu un médecin d’ici dire ce type de phrases à ses patients ou dans les médias. À part peut-être ce cher Dr Vadeboncoeur.

Mon point n’est pas de critiquer et de pointer du doigt le personnel médical car depuis des années, on les forme à agir d’une certaine manière, à traiter plutôt que prévenir, à s’attarder au quoi plutôt qu’au pourquoi. Déformation professionnelle de ma part, je cherche toujours à comprendre la source, les bases d’un enjeu plutôt que de m’arrêter seulement aux impacts.

Je crois qu’il revient à chaque personne le devoir de s’informer et de s’éduquer, pour être responsable de sa santé et non se fier uniquement à la médecine et aux gouvernements pour régler ce genre de soucis. On a la chance de vivre dans un endroit du monde où les soins médicaux sont majoritairement payés mais je crois que nous devons tout de même faire en sorte d’en avoir besoin le moins possible. Ne serait-ce que pour notre qualité de vie…

Au même chapitre se trouve notre empreinte environnementale pour laquelle chaque citoyen a un pouvoir d’agir. Être un humain responsable, c’est s’impliquer dans sa communauté, oui, mais aussi s’impliquer dans sa façon de vivre, dans ses habitudes et dans son éducation. La plus belle qualité à mes yeux est la curiosité, celle qui permet de réfléchir et de comprendre, d’échanger avec les autres sur nos préoccupations, qui pousse à lire et découvrir des nouvelles façons d’améliorer sa condition.

Alors si vous avez envie d’une lecture qui viendra un peu confronter vos perceptions et qui vous en apprendra aussi sur comment ça se passe ailleurs, entre autres chez nos voisins du sud, je vous invite à vous procurer ce livre ou à l’emprunter à votre bibliothèque locale. Ça ne révolutionne pas le monde mais ça remet certaines pendules à l’heure, particulièrement sur les mythes alimentaires entretenus par les multinationales qui paient les études sur lesquelles s’appuient beaucoup d’organismes gouvernementaux… Car comme on dit, tout est dans tout!

Bonne lecture!

Photo : Unsplash \ Guzel Maksutova