Posts published on "avril 2018"

Il est où le bonheur

Olivier Fahrni

Qu’est-ce que ça prend pour être heureux? La question à un million de dollars. Et pourtant, ça ne prend pas nécessairement le gros magot pour avoir un niveau de bonheur plus élevé. En fait, bien souvent, l’argent devient un piège ou un étau, qui ne fait que procurer l’illusion du bonheur. Mais, on le sait, le bonheur, ça ne s’achète pas, malgré les fausses croyances et l‘influence insidieuse que nous fait vivre la publicité.

Être heureux, chacun en a sa définition propre et bien personnelle. On n’a pas tous les mêmes critères ni les mêmes déclencheurs de plaisir. Ce qui convient à un peut horripiler l’autre. Vous n’avez qu’à partir une discussion sur le camping dans un 5 à 7 de bureau pour constater à quel point il y a de fervents adeptes et des gens pour qui ça se rapproche d’un traitement de canal douloureux.

La ville ou la campagne, la musique classique versus le rock, la nourriture fraîche et minimaliste contre le fast food. Les contrastes sont grands et il y a surement autant de formules différentes pour atteindre le nirvana que de personnes sur terre. Mais, le plus important au fond, c’est de connaître sa propre définition, d’avoir sa bucket list bien à jour et de s’y référer de temps en temps. La pire chose à faire, c’est de la remiser au fond de notre cerveau en se disant que, de toute façon, ce ne sont que des rêves.

Quand on s’éloigne de ses rêves et ses envies profondes, on meurt à petits feux. La vie est trop courte et trop précieuse pour qu’on se résigne à la subir uniquement. Parfois, il faut simplement être plus réaliste dans nos désirs pour arriver à ressentir cette impression d’accomplissement. Comme je le disais plus haut, l’argent est loin d’être la solution à tout et si seul le gros lot vous semble être la source de bonheur suprême, vous risquez de finir aigri dans un CHSLD…

Pour plusieurs, le fait d’avoir des enfants constituait la chose la plus importante. Mais pour ceux-ci, quand la progéniture quitte le nid familial, un grand vide s’installe, d’où l’importance de réviser la liste occasionnellement, selon les circonstances. Pour d’autres, voyager demeure la source primaire du bonheur. Mais, là aussi, il faut s’assurer avant chaque départ qu’il s’agit encore d’un élément nourrissant dans l’échelle de l’extase. Souvent, à force de faire quelque chose, une usure s’installe.

Le bonheur se trouve dans les petites choses et il n’est pas toujours nécessaire de prendre un avion ou de dépenser des milliers de dollars pour le vivre. Par contre, il faut savoir se connecter à ses émotions pour être en mesure d’identifier les sources de cet enchantement. Si on ne fait que prendre pour acquis ce qui nous comblait à l’adolescence, on risque de se réveiller complètement dissocié de sa propre vie un bon matin.

Vivre sa vie, pas celle des autres et tenter, chaque jour, de trouver une belle chose qu’on a vécue, d’être dans la gratitude pour être là, en santé, bien entouré et sans grands soucis, c’est déjà une excellente façon de vivre dans le bonheur. Savoir apprécier ce qu’on est et ce qu’on a, c’est un talent à peaufiner au quotidien. Et au lieu de maugréer contre la pluie qui s’installe ces jours-ci, pourquoi ne pas plutôt apprécier le lavage des rues qu’elle exerce pour nous?

Il y a toujours un bon côté dans tout, il suffit d’ouvrir ses yeux assez grands pour le voir. Être heureux, ça ne tombe pas du ciel, loin de là. Ça vient plutôt de l’intérieur, de notre capacité à ressentir ce qui est bon et à laisser aller ce qui nous convient moins. Car si on dépense notre énergie à détester et à chialer contre tout ce qui va mal, on entretient une mauvaise énergie. Dans le fond, être heureux, c’est un choix.

 

Photo : Unsplash | Olivier Fahrni

Devenir soi-même

Michael Oeser

Je doute beaucoup des algorithmes de Facebook et autres géants du Web et, travaillant dans le domaine du numérique, j’ai inévitablement une impression de perte de contrôle sur ce qui m’est présenté. Je connais la puissance des moyens utilisés par ces entreprises pour interpréter les données et les utiliser afin de m’appâter. Mais, quand on connaît cela, on peu aussi s’assurer de filtrer un peu mieux ce à quoi on s’expose.

Dernièrement, j’ai pris le temps de scruter tous les paramètres publicitaires de Facebook pour faire un beau gros ménage du printemps. Et, honnêtement, le résultat est plus que satisfaisant. Je n’ai plus de publicités insignifiantes sur des marques chinoises douteuses. Et le contenu que je vois est beaucoup mieux ciblé, selon mes valeurs. Heureusement, car cela me fait découvrir toute sorte d’initiatives franchement intéressantes, partout dans le monde.

Depuis plusieurs années déjà, je tends vers des habitudes de vie plus écologiques, je tente de réduire mon empreinte sur la planète, je fais des efforts pour modifier, un à un, mes comportements afin de m’aligner sur un système de valeurs qui m’est propre. J’ai réalisé qu’il y a plusieurs années, je n’avais aucunement conscience de ma place dans le monde, de mon impact et surtout de mon pouvoir sur ma propre vie, sur mon environnement immédiat.

Mais, comme la vie est bien faite, elle m’a envoyé des messages, par le biais de symptômes physiques ou de rencontres stimulantes. Certaines lectures, certaines recherches m’ont amenée à me demander si mes habitudes me convenaient vraiment ou si je n’avais pas seulement suivi le modèle sociétal de base, sans me questionner.

Et j’ai compris qu’il faut constamment se réajuster, qu’il est toujours possible de faire mieux, un petit pas à la fois. Je crois qu’on attend souvent les grandes révolutions, les transformations majeures mais pourtant, c’est au jour le jour, dans des mini-bouleversements qu’on arrive, au bout du compte, à changer de trajectoire. Se donner des trucs, qui nous conviennent à nous et non pas copier ceux du voisin, c’est déjà un grand pas.

Quand je dis qu’on a du pouvoir sur sa vie, on me répond parfois que je suis utopiste. Peut-être que c’est vrai ou peut-être qu’on ne comprend tout simplement pas ce que je veux dire par là. Je ne dis pas qu’on peut devenir millionnaire demain matin par le simple fait d’y penser 5 minutes dans la journée. Ça, c’est de l’utopie, du rêve et, à la limite, ce serait même louche. Je parle plutôt d’évolution intérieure, de ressentir ce que nous sommes vraiment pour attirer autour de soi ce qui nous ressemble. Et c’est un effet boule de neige, plus on s’entoure de ce qui nous colle, plus on est heureux et émanent de nous une joie et une paix. Et cette influence positive transcende avec une portée incroyable.

Alors oui, on peut changer sa vie, on peut faire le ménage autour de soi, on peut décider de cesser de dépenser de l’énergie dans des activités ou des relations qui ne nous conviennent plus, on peut changer ses habitudes pour se sentir plus en phase avec ses croyances, on peut se questionner sur ce que nous sommes devenu, on peut échanger et partager ses idées pour les faire grandir, on peut bouger, aller voir ailleurs dans le monde pour se confronter à d’autres réalités. Tout est possible quand on le veut et quand on se donne les moyens d’y arriver.

Devenir soi-même, ça passe d’abord par une écoute attentive de ses besoins et de ses envies profondes. Je ne parle pas de la nouvelle petite robe dans la vitrine mais plutôt du chemin qu’on désire emprunter pour les prochains mois, de ce qu’on aspire à ressentir chaque matin quand on se lève. On peut continuer d’avancer sans se demander si on aime ce qu’on est. On peut aussi décider d’enclencher un mouvement, une vague, qui nous mènera ailleurs. La destination n’a pas toujours à être claire et définie. Parfois, tout ce qu’on sait, c’est qu’on doit ouvrir la porte et sortir de la maison, comme une fleur qui perce la terre pour trouver le soleil.

 

Photo : Unsplash | Michael Oeser

La liberté de penser par soi-même

Marco Secchi

Combien de fois par jour pensez-vous? La question peut sembler absurde mais pourtant légitime… En fait, je devrais plutôt demander « combien de fois par jour êtes-vous conscients de vos pensées? » Car, il y sans doute mille idées par jour qui nous traversent l’esprit, des réflexions, des questionnements, des plus futiles aux plus cruciales. Et pourtant, on y accorde souvent très peu d’importance, on ne s’y attarde pas tant que cela, on passe par-dessus, on les évite même souvent.

Mais quand je regarde l’état du monde, quand je vois ce qui se passe autour de nous, je me demande si on n’est pas un peu victimes de notre déni collectif. À force d’octroyer trop d’importance aux vidéos cocasses, aux potins et aux idioties partagées à outrance, on ne voit plus la souffrance humaine à proximité, on ne ressent plus le mal-être d’autrui, on n’est plus alerte aux signes et aux actes manqués. L’effet de surprise est d’autant plus grand quand on n’a pas pris le temps d’observer ce qui se passait si près.

Avant, il y a de cela assez longtemps mais pas tant que ça, les gens se croisaient à l’église ou dans des soupers communautaires, des activités de village. Mais aujourd’hui, les gens ne se parlent plus, les voisins ne se connaissent pas et les regards ne se croisent plus. On s’est déshumanisé, subtilement. L’écran est devenu plus important que l’entourage, le nombre de likes plus significatif que les accolades réelles.

Ma cousine commentait mon billet d’hier par une citation d’Umberto Eco :

« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. »

Et je ne peux qu’être d’accord avec cette affirmation. Les réseaux sociaux sont devenus un porte-voix destructeur pour des fous influents. Elles ont du bon mais aussi du très laid, c’est plateformes. Elles permettent de retrouver les amis d’enfance, partout dans le monde mais encouragent aussi le rassemblement de gens hargneux et méchants.

On perd de notre lucidité en s’abrutissant de la sorte et on fournit une quantité phénoménale d’information qui est, majoritairement, mal utilisée. Mais on s’expose surtout à une médiocrité fulgurante et il suffit qu’on sache nous prendre du bon angle, un jour de faiblesse, dans un moment d’égarement, puis le cercle vicieux s’enclenche.

Chaque jour, je tente d’utiliser ce canal de communication pour nous faire réfléchir, nous faire avancer. Toujours je le dis, avec beaucoup d’humilité : mes paroles ne sont que le reflet de mes propres valeurs, pensées et croyances. Personne n’a à penser comme moi et je suis toujours ouverte aux critiques constructives, aux échanges et débats respectueux et aux partages. Car c’est bien ça le fondement que devrait avoir ce type de lieux virtuels.

Partager, écouter et échanger, pas endoctriner, enrôler, dégrader et intimider. Il y a une nette différence entre les deux approches et pourtant, elles se confrontent continuellement sur les réseaux. J’éprouve un profond malaise devant les dérapages fréquents qu’on peut voir et lire sur Facebook mais je ne serais pas prête à m’en couper complètement. Beau paradoxe, n’est-ce pas? Je crois qu’il faut simplement être vigilant et surtout se rappeler que, la vraie vie, elle n’est pas là mais bien autour de soi, quand on prend la peine de lever les yeux.

 

Photo : Unsplash | Marco Secchi

La dérive humaine à l’ère du numérique

Clay Banks

Je me sens clairement déconnectée ce matin quand je lis les nouvelles concernant la tuerie de Toronto. Je n’entrerai ni dans les détails ni dans le jugement concernant cet événement troublant. Ce qui me perturbe, c’est cette mention que l’attaquant échangeait avec d’autres au sujet d’une sous-culture nommée « incels » qui se veut la contraction de l’expression « involuntary celibate » qu’on peut traduire par « involontairement célibataires ».

Je parle souvent de notre imputabilité concernant notre vie, notre destin, notre statut. J’ai fréquemment fait mention qu’on ne peut pas tenir responsable quiconque pour ce qui nous arrive, que nos choix, nos gestes et nos décisions impactent nos vies et qu’il n’en tient qu’à nous de changer ce qui ne convient pas. Mais j’étais loin de me douter que des dizaines de milliers d’hommes, pour la majorité des jeunes entre 18 et 35 ans, se sont regroupés pour dénoncer ce qu’ils jugent louable : tenir les femmes responsables de leur célibat.

Je n’ai pas eu à chercher longtemps pour comprendre de quoi il s’agissait et surtout, pour y lire des propos haineux, dégradants et complètement absurdes sur la situation des femmes dans le monde. J’ai rarement été outrée à ce point en découvrant une philosophie de vie, si on peut qualifier cela ainsi… Je ne veux en aucun cas répandre ce que j’y ai lu car je juge cela inadéquat.

Mais il faut comprendre que de tels groupes et de tels propos misogynes entravent gravement la sécurité et la liberté des femmes dans le monde. J’ai croisé à plusieurs reprises des phallocrates convaincus de leur supériorité mais, malgré le haut le cœur que ça m’a provoqué, je ne me suis jamais sentie en danger. Là, on parle d’un autre niveau… Encourager des attaques pour donner une leçon aux femmes « diaboliques », inciter au harcèlement et glorifier le viol? Vraiment? On laisse des gens diffuser ce genre de messages partout, sans gêne?

Je l’ai dit, je suis outrée. Choquée de voir que tant de gens se permettent autant d’idioties et que personne ne bloque la diffusion de ce genre de contenu. Troublée aussi par le fait qu’il ne s’agit pas de quelques hurluberlus isolés mais bien d’une communauté qui trouve ses racines partout dans le monde, et même chez-nous. Ébranlée par le fait que ce soit si proche de nous…

À force de donner accès à tout en tout temps, on a fini par laisser les gens se forger une idée malsaine du monde. La distorsion mentale survient quand, bombardé de faussetés, une personne finit par y croire et par propager ces mensonges autour d’elle. Elle en vient à voir les autres à travers une vitre déformée, comme si elle avait un filtre devant les yeux. Elle en vient à semer de la mauvaise graine autour d’elle et influence négativement les plus fragiles.

Et tout cela, ça relève de la santé mentale. Et devinez ce qu’on a fait ces dernières années concernant les soins en santé mentale? Et oui, on a coupé dans les budgets comme dans tout le reste, on a jeté à la rue des gens qui avaient besoin d’aide. Et après on s’étonne que ceux-ci, sans suivi, laissés à eux-mêmes, finissent pas s’en prendre aux autres, aux innocents.

Collectivement, on doit faire comprendre à nos gouvernements qu’il en va de notre sécurité et de notre qualité de vie à tous et qu’on veut réinvestir dans nos soins de santé pour que quelqu’un qui présente un trouble dans sa relation avec autrui puisse être aidé. Chaque humain sur terre, même celui qui a commis l’irréparable, mérite des soins de santé. Dans le « plus meilleur pays du monde », ce n’est pas normal qu’on laisse passer dans les mailles du filet social des gens troublés, qu’on les laisse errer sans s’en soucier. Peut-être que de tels drames finiront par ouvrir les yeux de nos dirigeants. Malheureusement, j’ai l’impression qu’il faudra un peu de pression de notre part pour qu’ils retrouvent le droit chemin…

 

Photo : Unsplash | Clay Banks

Il n’y a pas de hasard

John Westrock

On dit souvent dans la vie que tout arrive pour une bonne raison, qu’il n’y a pas de hasard. Et c’est une philosophie de vie que j’applique au quotidien, dans chaque geste, dans chaque engagement. Je sais que si je vis un moment difficile, malgré l’aspect pénible de la chose, j’en sortirai grandie, avec un apprentissage et une meilleure connaissance de moi-même. C’est en se confrontant aux autres et aux événements qu’on avance et qu’on parvient à déceler toutes les parcelles de notre personnalité.

La vie est courte et si on l’emploie à blesser autrui ou à servir son égo, on risque fort de ne pas en sortir satisfait. S’il y a une garantie dans la vie, c’est qu’elle se terminera un jour. Et cela n’est pas négatif en soi puisque ça apporte une notion d’urgence de vivre, un besoin de savourer chaque minute. Ce concept est parfois difficile à intégrer et si on se bat contre notre destin, on risque d’avoir un parcours laborieux.

Le hasard, donc, n’existe pas. Tout a une raison d’être, tout a une utilité. Que ce soit les relations difficiles, les emplois inadéquats, les accidents, les blessures ou les difficultés de toute sorte, chaque épreuve nourrit l’âme de façon à ce que celle-ci apprenne et intègre de nouvelles notions. C’est d’ailleurs pour cela qu’on dit souvent que les personnes plus avancées en âge sont plus sages.

La raison d’être d’une rencontre, qui peut durer que quelques minutes, peut être découverte des années plus tard. Il m’est arrivé de comprendre dernièrement le pourquoi de certains événements vécus à l’adolescence ou le début de l’âge adulte. Comme si tout à coup, ça prenait un sens. Comme si, soudainement, un éclairage nouveau apportait une clarté jusque-là imprévue sur ma vie.

Même les situations qui nous semblent futiles et banales peuvent nous marquer, des années plus tard. Un simple échange de regard peut changer le cours d’une journée, un sourire peut atténuer une peine sans qu’on s’en rende compte. Il est donc d’autant plus important de ressentir, de s’enraciner pour percevoir les subtilités de la vie qui nous entoure.

Vivre comme si le temps était compté, vivre en appréciant chaque seconde, chaque minute, chaque journée, ne pas laisser les soucis insignifiants miner notre moral, c’est donc une attitude gagnante si on veut vivre heureux. La notion de bonheur étant relative et variable d’une personne à l’autre, on peut quand même s’entendre pour un strict minimum requis et tenter d’intégrer le fait que le reste, ce n’est que passager.

Déjà, quand on arrive à relativiser, à comprendre que ce qui nous arrive ne nous définit pas, on peut espérer vivre le cœur plus léger et mieux jouir de ce qui nous est donné. Le bonheur ne se calcule pas en salaire, en pieds carrés dans une maison ou en vêtements dans les placards. Le bonheur, ça se ressent, ça se vit, tout simplement. Et si on était en mesure d’appliquer ce principe à chaque jour, il y aurait moins de stress, moins de gaspillage, moins de violence dans la vie de tous et chacun.

Il ne s’agit pas ici de culpabiliser ni de critiquer mais bien de tenter de faire prendre conscience qu’on a un pouvoir sur notre vie, notre état. Si chacun fait un petit effort pour se préoccuper des autres, je crois qu’on pourra tous en bénéficier. Et en se concentrant sur l’essentiel, sur ce qui nous apporte du positif, on avancera tous, sur notre chemin de vie en sentant qu’on y a une place de choix.

 

Photo : Unsplash | John Westrock