Posts published on "septembre 2017"

La saison de la gratitude

Jakob Owens

Petite fraîcheur matinale et beau soleil brillant : combinaison parfaite pour mon bonheur. J’adore l’automne, avec ses couleurs flamboyantes, ses changements de température et cet esprit de lenteur qui s’installe. On dirait qu’on ralentit pour apprécier chaque minute d’ensoleillement, comme pour se préparer mentalement à l’hiver qui s’amène toujours trop vite. On enfile nos gros pulls de laine, on sort les foulards mais on repousse le moment où l’on doit porter des bas. Une étape à la fois…

C’est aussi la saison où je dévore des romans à profusion, en rafale, comme en rattrapage pour l’été où j’ai été plus à l’extérieur. La cuisine redevient aussi une activité plus fréquente. Avec le froid qui s’installe arrive immanquablement l’envie de faire fonctionner le four, de réchauffer la maison et de sentir les effluves de petits plats mijotés. C’est clairement le moment où je mitonne le plus.

Il y a nettement quelque chose de réconfortant dans cette saison intérimaire. On vit dans le déni par rapport à Noël qui va, encore une fois, nous surprendre trop rapidement. On est nostalgique de cet été qui s’est étiré et nous a fait rêver. On pense aux vacances qui nous ont fait du bien mais aussi à tout ce qu’on n’a pas eu le temps de faire malgré les promesses du printemps. On se dit que l’an prochain, ce sera différent, qu’on planifiera mieux, qu’on ne se laissera pas aller, pas cette fois. Mais au fond, on sait que c’est toujours ainsi et on se dit que, de toute façon, l’été finit toujours par revenir…

Ce cycle des saisons, une fois qu’on l’accepte et qu’on cesse de vivre à contre-courant, devient un élément clé de notre rythme personnel. Pour ma part, j’ai cessé de m’en vouloir d’être moins assidue l’été dans mes saines habitudes car je sais que dès l’arrivée de l’automne, tel un réflexe, tout reprend sa place. Je vais moins dans les extrêmes aussi avec les années et je me calme, tranquillement. Mais dès l’arrivée de septembre, je sens mon corps qui reprend son rythme régulier, celui qui me permet de respecter mon programme de course, de bien manger et d’accomplir plus de tâches.

Plus jeune, je pouvais tout faire : la fête, le sport, les excès et le boulot. Mais avec l’âge, on doit faire des choix et je cherche plus l’équilibre. Sans devenir une sainte, j’ai moins tendance à exagérer, comme si j’avais une balance intérieure qui tentait constamment de me ramener sur le droit chemin, sachant que le lendemain serait pénible. Mon corps ne tolère plus les abus, fidèle maître à bord qui me dicte mes possibilités.

Il fut un temps où ça me fâchait, comme si la débauche du passé m’appelait mais que j’étais incapable de m’y rendre, privée de ces moments de démesure. Mais j’ai compris que ce que je croyais être du plaisir n’était en fait que de la fuite et une fois ce constat fait, j’ai comme eu moins envie de cela. Je préfère aujourd’hui rester seule à la maison à relaxer et savourer ma vie que de passer la soirée à perdre le nord.

Certains me diront que c’est la sagesse de vieillir ou d’autres croiront qu’on finit toujours par se calmer. Peu importe la raison, mon rythme d’aujourd’hui représente où j’en suis dans ma vie. Comme je le mentionnais, je ne deviendrai jamais sage comme une image, j’ai mon intensité et mes moments d’éclat mais il y a moins d’exagération. Et maintenant, quand j’arrive à l’automne, je me sens moins fatiguée, puisque j’ai moins abusé tout l’été.

Reprendre la cadence régulière, l’apprécier et remercier la vie pour ces belles saisons qui nous apportent tant, aujourd’hui, ça me comble. Je n’aurais jamais cru être en mesure de vivre ainsi alors qu’il n’y a pas si longtemps, j’arrivais à peine à avoir assez de recul pour me comprendre. La vie peut être merveilleuse si on lui accorde l’importance qu’elle mérite. Et quand je vois les belles journées qui se dessinent devant nous, je me dis qu’on doit en profiter pleinement car ça ne dure pas éternellement…

 

Photo : Unsplash | Jakob Owens

Faire des choix

Brendan Church

Dernièrement, j’ai lu divers articles sur notre capacité à prendre des décisions, sur le processus de choix, la surcharge mentale ainsi que sur les différentes personnalités et leur manière d’agir devant des options. Tous ces articles avaient un point en commun, celui de l’état mental. Car peu importe l’angle qui était choisi, dans tous les cas, on revenait à la capacité des sujets étudiés de prendre des décisions selon un schéma de pensée.

Mais s’il y a une chose que j’ai comprise à travers ces lectures, c’est qu’on atteint tous, à un certain moment, une limite ou du moins que la qualité de nos choix peut se dégrader selon notre état. La fatigue, le stress ou même le nombre de décisions prises précédemment dans la journée, tout cela peut affecter notre capacité à opter pour la bonne ou la moins bonne option du lot.

On a beaucoup parlé dernièrement dans les médias de la surcharge mentale des femmes dans leur rôle de mère, qu’elles ont tendance à penser à beaucoup de choses et que ça les épuise. Mais ce phénomène n’est malheureusement pas réservé aux mamans et encore moins aux femmes. Bon nombre de gestionnaires, de dirigeants et de décideurs vivent ce type de problème. Car tôt ou tard, à force d’en demander trop à notre esprit, les fils s’emmêlent et le discernement d’effrite.

Freud avait émis l’hypothèse que nous avons une quantité limitée d’énergie mentale qui nous permet de nous contrôler et d’exercer avec jugement notre rôle dans la société. Qui dit quantité limitée sous-entend donc épuiser la banque… Et quand quelqu’un est « à bout », il prend rarement les meilleures décisions de sa vie, on s’entend. Alors comment se fait-il qu’on puisse exiger de certaines personnes qu’elles soient toujours au top, qu’elles performent comme des machines alors que l’on sait pertinemment qu’au bout d’un certain niveau, plus personne ne peut soutenir ce rythme?

Faire des choix, selon moi, ça implique donc aussi de pouvoir choisir consciemment de ne pas prendre de décision dans l’état actuel où l’on se trouve. Sentir qu’on est fatigué, qu’on n’a pas toute sa tête, qu’on est usé par notre journée et qu’on risque de ne pas tenir compte de tous les éléments en jeu, c’est déjà en soi agir. Car se connecter à soi fait partie de l’équation. Reconnaître cet état et dire « je ne suis pas apte à prendre la meilleure décision, je préfère la reporter », ça me parait beaucoup plus sage que de dire « on attend de moi que je décide alors je vais le faire, coûte que coûte ».

Mais pourtant, peu de gens se permettent de retarder un jugement, bien souvent par orgueil ou par peur de décevoir. Alors qu’à mes yeux, c’est faire preuve d’intelligence, de sagesse et d’une grande connaissance de soi que d’agir ainsi. Je crois sincèrement que les meilleurs décideurs sont ceux qui sont à l’écoute et se font suffisamment confiance pour être en mesure d’y revenir plus tard. De manière générale, aucune vie n’est en jeu et personne ne dépend réellement de ce verdict…

Je répète souvent qu’on ne sauve pas des vies dans nos boulots et outre le chirurgien cardiaque et quelques autres métiers très pointilleux, c’est effectivement vrai. Nos choix, nos décisions, nos conclusions, rien de tout ça n’est important au point de surcharger mentalement des gens. Faire des choix, c’est un acte réfléchi, c’est aussi un engagement et ça demande d’avoir un esprit clair. Cessons de se mettre une pression inutile et ayons le courage de s’avouer qu’il vaut mieux décider en pleine conscience que d’assumer les conséquences de nos mauvais choix.

 

Photo : Unsplash | Brendan Church

Rien n’est acquis

Caroline Hernandez

S’il y a bien une chose que j’ai apprise avec les années, c’est que rien dans la vie n’est acquis. Ce n’est pas parce qu’on est capable de faire quelque chose un jour qu’on peut le refaire le lendemain. Et chaque compétence, chaque apprentissage, chaque relation doit être entretenue pour conserver sa place dans notre tête et notre cœur. On a parfois tendance à voir cela comme des étapes à franchir et qu’une fois le stade atteint, on n’a plus besoin de s’en occuper. Mais tout comme lors d’un examen final à l’école, toute la matière doit être révisée et il y a parfois quelques colles qui viennent nous chicoter.

Dans le sport, on s’en rend compte assez vite. Une journée, on a l’impression de voler, tout est facile, on bat notre record, on flotte sur un nuage. Puis, le lendemain, plus rien ne va. On dirait qu’on repart au bas de l’échelle. Mais tout ça, c’est normal et à force de s’exercer, on finit par comprendre, ou du moins par accepter, le phénomène. On se dit qu’on est déjà passé par là et qu’au final, on finit toujours par en retirer des bénéfices.

Mais ce principe s’applique dans toutes les sphères de la vie. L’effort est une notion qu’on pratique quand on est étudiant mais je crois qu’on l’oublie rapidement dans notre vie d’adulte. Et pourtant, c’est quelque chose qui fait partie de la vie en général. Entretenir ses amitiés, les liens de son réseau, ça demande du temps, de l’énergie et de l’humilité. Si on se croit au-dessus de ses affaires, si on agit comme si on n’avait jamais besoin de personne, on risque de passer à côté de beaux moments enrichissants.

Prendre pour acquis les gens, c’est un piège dans lequel on tombe tous à un moment de notre vie. Mais pourtant, la famille, les amis, les connaissances, les relations professionnelles, rien de tout ça ne nous appartient et rien ne fait en sorte que ça nous est dû. Une fois qu’on saisit la teneur de ce concept, on mesure mieux l’importance de tous ces gens qui nous entoure.

Parfois, je pense à l’importance de mon ostéopathe dans ma vie et je remercie l’univers de l’avoir mise sur ma route. Elle prend soin de moi, m’évite nombre de rendez-vous médicaux et surement beaucoup de médicaments et surtout, elle enrichit ma vie de son savoir, son énergie et son talent. En vraie passionnée de son métier, elle prend soin de me « réparer » comme je me plais à le dire avec une attention exceptionnelle.

Plusieurs personnes dans ma vie occupent une place primordiale et quand je m’arrête pour prendre du recul et le voir, ça m’émeut de constater que je suis bien entourée. J’ai toujours aussi une pensée pour ces gens seuls qui n’ont pas eu cette chance ou qui l’ont perdue. Car, oui, on peut tout perdre, du jour au lendemain ou graduellement. D’où l’importance de faire preuve de gratitude, d’empathie et d’ouverture d’esprit pour être toujours en mesure de s’ajuster face aux changements qui surviennent au lieu de se refermer ou de s’éloigner.

Notre monde, il nous représente en quelque sorte et quand ça ne va pas dans nos relations, c’est souvent dans notre cœur ou dans notre esprit que quelque chose s’effrite. Ça en dit beaucoup sur notre état et on doit être à l’écoute de ce qui se passe. Il n’y a rien de mal à remettre en question une relation qui ne nous convient plus mais il faut aussi être en mesure de retirer son masque et de s’avouer à soi-même quand on a dérivé et qu’un ajustement s’impose.

Avoir besoin des autres, avoir envie d’être entouré, aimer son monde et pouvoir se montrer vulnérable, c’est pour moi le cocktail parfait pour le bonheur. Comme si chaque personne était une petite épice dans notre recette du bonheur et qu’on pouvait ainsi croquer à pleine dent dans la vie, supporté par cet entourage riche et énergisant.

 

Photo : Unsplash | Caroline Hernandez

Apprendre encore

Keenan Constance

Hier, je débutais mon nouveau cours universitaire, soit celui sur la maîtrise du français écrit. Certains me diront que c’est surprenant puisque j’écris presque chaque jour de la semaine sur ce blogue et que mon français est d’assez bonne qualité mais j’avais envie de pousser plus loin mes connaissances et surtout, de me défaire de certains pièges de la langue dans lesquels je tombe parfois. Et honnêtement, dès le premier chapitre, j’en ai eu pour mon argent !

Le français est une langue d’exceptions, de règles parfois complexes, et de conditions qui font en sorte que, si on ne révise pas ces notions, on peut facilement perdre le fil. Et, à part une formation sur la correction d’épreuves que j’ai suivie en 2004, j’ai eu très peu d’occasions de réviser mes compétences en la matière. Alors je suis très contente de ce retour sur ces concepts qui se logent très loin dans mon cerveau.

Faire une dictée quand ça fait plus de vingt ans que tu n’as pas mis tes fesses sur un banc d’école pour assimiler des nouveaux acquis, disons que ça rappelle de drôles de souvenirs. J’ai tout de même la chance de faire ces exercices en linge mou dans mon salon au moment qui me convient. Mais malgré ce contexte propice, le défi n’en est pas moins grand. J’ai l’impression que certaines des règles décrites dans mon manuel d’étudiant n’existaient même pas à l’époque où j’étais étudiante alors j’ai une certaine pente à remonter. Peut-être est-ce aussi parce que ça ne faisait pas partie du cursus scolaire.

En parallèle de ma formation universitaire, j’ai aussi décidé de suivre une série de cours en design thinking, thème beaucoup plus près du domaine dans lequel j’exerce depuis des années. Il s’agit d’une approche qui se veut une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive. Cette façon de faire s’appuie fortement sur un processus de co-créativité impliquant une participation accrue ainsi qu’une rétroaction de l’utilisateur final. En gros, on met au centre du développement l’utilisateur réel et on le fait tester nos hypothèses par de courtes phases de développement, au fur et à mesure qu’on avance, pour récolter ses impressions et voir ses réactions. Et c’est franchement stimulant !

Par-dessus ces engagements plus intellectuels, j’ai repris mon programme de course de façon plus assidue afin de stimuler mon corps autant que mon esprit. Tout est une question d’équilibre et j’ai besoin d’activer mon corps pour que mes neurones s’aèrent et absorbent la matière. Mais je n’ai pas besoin de vous expliquer que ça me fait un horaire très chargé et laissant peu de place aux imprévus et aux surprises.

Toutefois, et étrangement, je ne me suis jamais sentie aussi libre et en possession de mes moyens. Je le répète souvent mais mon ancien carcan d’anxiété me rendait inapte à toute activité aussi banale pouvait-elle être. Alors, d’être en mesure de faire tout cela et de bien le gérer, c’est un sentiment presque euphorisant. J’arrive enfin à avoir assez de souplesse mentale pour m’accorder tous ces moments pour moi.

Je crois qu’on doit constamment entretenir notre esprit et notre corps afin de se sentir bien. Et bien souvent, on a tendance à mettre tout cela de côté au profit du quotidien et de la routine. On se sent fatigué, on se dit que, peut-être demain, on aura l’énergie de bouger ou d’apprendre. Mais en réalité, c’est quand on fait du sport et qu’on prend soin de soi qu’on se ressource et qu’on fait le plein. Il faut simplement trouver la motivation pour entamer le début du changement et ça finit par s’enclencher tout seul.

Je n’aurais jamais cru pouvoir faire tout cela et pourtant, aujourd’hui, c’est le cas. Avoir la foi en soi, avoir confiance en nos capacités et mettre de côté nos craintes, nos peurs et nos appréhensions, ça n’a jamais fait de mal à personne et ça permet d’explorer des zones jusque-là inconnues. Et je peux vous garantir, avec tous les gens qui m’entourent qui ont aussi osé défier leur propre vie, que tout le monde en bénéficie. Alors, oserez-vous entrer dans la danse ?

 

Photo : Unsplash | Keenan Constance

Conditionnement auditif

Seth Doyle

Non, je ne vous parlerai pas de conditionnement physique ce matin. Les participants au marathon de Montréal ont eu leur dose de sport et de sueur et les autres ont tenté de se rafraîchir du mieux qu’ils le pouvaient, en bougeant peut-être le moins possible. Mais le conditionnement qui me trottait dans la tête au réveil ce matin est celui de la vie. Ce dernier a beaucoup évolué dans les dernières années avec la technologie qui se transforme sans cesse.

Avant, on avait un radio-réveil qui bien souvent nous sortait de notre sommeil avec un son strident et dérangeant. Aujourd’hui, on peut choisir la musique que l’on veut pour émerger grâce à notre téléphone intelligent. On reçoit des notifications et messages pour tout et pour rien, on n’a plus besoin de se souvenir de nos engagements puisque tout est consigné dans notre agenda électronique. Même les numéros de téléphone nous sont souvent inconnus, enregistrés sagement dans nos multiples appareils.

Si on revient à l’origine du conditionnement, cette procédure d’apprentissage qui nous vient des théories béhavioristes de ce cher Ivan Pavlov, on peut clairement faire des parallèles avec les propriétés de nos appareils. Des « dings », des vibrations et des alertes visuelles, ça fait un peu penser au stimulus utilisé par M. Pavlov dans ses expériences sauf que nous, on ne reçoit pas de nourriture… Mais on est aussi conditionné que le chien cobaye, peut-être même plus!

Combien de fois on voit plusieurs personnes sortir leur appareil quand un son se fait entendre dans une foule? Le son par défaut signifiant l’arrivée d’un message texte fait réagir bon nombre de gens. Pire que cela, il arrive fréquemment que des gens ressentent des vibrations fantômes ou entendent faussement leur appareil sonner, trop habitués à être sollicités. Et entre vous et moi, il y a quelque chose de triste et d’inquiétant dans tout ça.

Personnellement, étant relativement sensible au son, je désactive pratiquement toutes les alertes sonores de mon appareil et, règle générale, je lui coupe le sifflet. N’ayant pas d’enfant, il y a peu de chance qu’une urgence requiert ma réaction dans l’immédiat et je suis assez perturbée par les appareils de mes compatriotes pour l’être avec le mien.

Mais je réalise qu’on est conditionné à plusieurs niveaux. Dans mon véhicule, le détecteur d’angle mort émet un bip, mon four grille-pain aussi, ma laveuse chante en terminant un cycle complet, la télévision émet un son en s’éteignant et mon enceinte bluetooth m’indique musicalement qu’un appareil vient de s’y connecter… Tout est sonore aujourd’hui, comme si on devait absolument avoir une confirmation de tout! Mais pourquoi?

Je suis une adepte du silence et je crois que je le deviens de plus en plus avec de toutes ces indications retentissantes qui polluent notre environnement. Je ne comprends absolument pas les gens qui doivent ajouter une sonorité à tout et j’essaie de me protéger de cela du mieux que je peux. J’ai aussi tendance à penser qu’on s’habitue à tout et que les propriétaires de ces appareils ne sont même plus conscients de ce brouhaha inutile.

Si on remonte à 15 ans en arrière, très peu d’appareils se faisaient entendre, outre nos vieux Nokia qui nous coûtaient la peau des fesses en minutes de conversation. Et on n’était pas malheureux, on se portait même très bien. Alors pourquoi, aujourd’hui, a-t-on besoin de tout savoir en temps réel? Veut-on vraiment être à la merci de nos appareils supposément intelligents mais qui nous abrutissent tellement on n’a plus besoin de se souvenir de quoi que ce soit? On jase là… N’êtes-vous pas un peu blasé d’être stimulé en permanence?

 

Photo : Unsplash | Seth Doyle