Posts published on "septembre 2016"

Êtes-vous heureux?

Josh Felise

Avez-vous des gens dans votre entourage qui ont tout quitté pour vivre leur rêve? Des gens qui ont abandonné une carrière florissante car ils ne se sentaient pas sur leur X? Chaque fois que je lis une telle histoire, je me dis que ça prend beaucoup de courage pour faire un tel revirement dans sa vie. Mais beaucoup de ces gens vont répondre que ça prend beaucoup de courage pour vivre une vie qui ne nous comble pas.

J’ai lu dernièrement le livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » de l’auteure Raphaëlle Giordano. Et c’est pile poil dans la lignée de ma réflexion d’introduction : une femme qui chamboule sa vie pour revenir à sa passion de jeunesse. Vous me direz qu’il en existe des milliers de ce type d’ouvrage donc que ce n’est pas la peine d’en lire un nouveau? Détrompez-vous. Celui-ci adopte un ton différent et offre cette petite touche supplémentaire qui s’immisce dans votre tête pour vous faire réfléchir.

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une
Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

Ludique, rythmé et d’une écriture de qualité, ce roman français m’a beaucoup charmé. D’abord le personnage principal est une femme attachante et on se reconnaît dans ses réflexions et réactions. Sa vie ressemble à bien d’autres, un mirage de bonheur comme on en voit plein. Puis, un jour, par un pas si hasard que ça, elle fait la rencontre de Claude, qui se présente comme un routinologue. Un routino-quoi? C’est ce que vous découvrirez dans ce bouquin aux airs inoffensifs qui pourrait bien vous faire remettre en question quelques bases de votre vie.

Je vous le partage car je sais pertinemment que beaucoup de gens sont dans la même situation. Une vie rangée, décidée il y a longtemps, sans vraiment remettre en question le pourquoi on y reste. Et je me dis souvent qu’une bonne portion de la société vit de façon automate, sans trop réfléchir de peur de se rendre compte que ce n’est pas du tout plaisant tout ça. On se désintéresse en vieillissant de choses qui nous passionnaient autrefois, on met de côté ses intérêts au profit du pratico-pratique de la vie quotidienne. On est trop épuisé pour prendre du temps pour faire des activités pour soi après le trafic, les repas, le ménage et toute la gestion de nos vies… Et si on s’usait petit à petit?

On n’a qu’une vie à vivre, on l’entend souvent. Mais est-ce qu’on la vit comme tel, comme la seule que nous avons? Au-delà de prendre soin de notre corps comme j’en parle souvent, notre seul et unique véhicule, prend-t-on le temps de soigner notre âme? Vit-on à côté de notre vie? Sans vouloir tout changer, je crois que ça vaut la peine d’au moins se questionner sur le sujet. Et tant mieux si en conclusion on se rend compte qu’on fait exactement ce qu’on aime! Sortez le champagne et célébrez si c’est le cas!

Parfois, il faut prendre du recul et regarder où on en est, si on est toujours aussi bien dans notre vie et ne pas prendre pour acquis que, parce que ça nous convenait il y a 10 ans, ça nous convient encore. On évolue, on change, on se transforme au fur et à mesure des expériences et il est tout à fait normal de ne plus être la même personne, avec les mêmes envies. Ce serait d’un ennui mortel si on ne changeait pas!

L’automne me semble le moment idéal pour se déposer et réviser les sphères de notre vie. Parfois, de simples petits ajustements peuvent avoir un grand impact sur notre niveau de bonheur. On serait fous de s’en passer! Bonne réflexion!

 

Photo : Unsplash | Josh Felise

Être dans la paix

Christopher Sardegna

Être dans la paix, n’est-ce pas un état que l’on recherche constamment? Amener son corps set son esprit dans un état de plénitude et de calme, mettant de côté le brouhaha de nos pensées, nos problèmes, nos émotions, nos sensations pour vivre l’instant présent, savourer la vie qui nous habite et nous nourrit. Étrangement, ça prend de la pratique pour y arriver puisqu’on est habitué à être constamment sollicité, en mode proactif, dans la performance et la gestion efficace. Et pourtant, nous avons tant besoin de calme, de paix.

Se déposer, dans un lieu, dans un moment à soi, c’est donner se donner un cadeau précieux, c’est se donner à soi. Être, tout simplement, dans ce que l’on a de plus beau, de plus pur : nous-mêmes. Mettre de côté notre jugement, notre esprit critique, nos préoccupations quelques minutes pour se sentir connecté à soi et vibrer à l’intérieur. Porter son attention à chaque partie de son corps, à sa respiration. Cet exercice méditatif procure un réel bien-être et calme tous les tourments.

Dans notre monde mouvementé en constante évolution, l’arrêt est devenu négatif, péjoratif. Être en mouvement c’est être vivant en 2016. Pourtant, regardez la nature autour de vous. Les plantes sont vivantes et sont pourtant statiques. Elles sont actives, elles produisent la vie à l’intérieur mais elles ne courent pas. On s’est convaincu qu’il fallait toujours bouger, courir, avancer mais j’ai l’impression que ce cycle perpétuel ne fait que nous user, nous épuiser. Et bien souvent, à force de courir, on ne sait plus après quoi on court ni pourquoi on le fait. Et parfois, on tombe.

Être dans la paix, ça ne demande pas de s’exiler sur une île déserte ni d’être dans le silence à tout prix. On peut prendre quelques minutes dans notre trajet en métro pour s’enraciner avant de débuter notre journée, ou simplement s’asseoir à notre retour, fermer les yeux et respirer. Sentir l’air nouveau qui entre dans nos poumons et se concentrer pour expulser nos frustrations avec l’expiration. Faire sortir le méchant, laisser partir ce qui est négatif et qui, de toute façon, ne nous appartient pas. Lâcher prise et revenir à l’essentiel, le beau et le pur état vital.

On se fait du souci avec tant de choses insignifiantes dans la vie à commencer par ce que les autres pensent de nous. Quand on y pense, c’est ridicule car s’il y a bien une chose qu’on ne pourra jamais contrôler c’est le mental des autres alors pourquoi voudrait-on à tout prix avoir une emprise sur cela? Je trouve qu’on a beaucoup de difficulté à s’accepter tel que l’on est, à assumer qui l’on est et à rester ancrer dans nos valeurs. Pour plaire, bien des gens sont prêts à sacrifier une part d’eux-mêmes et c’est franchement triste.

Soyons donc plus en paix et plus détaché de l’opinion des autres. Il y aura toujours quelqu’un pour juger mais l’important c’est ce que nous sommes et comment on se sent. Et bien souvent, le jugement des autres parle plus d’eux que de nous. Ça reflète une souffrance et une faible estime de la personne qui juge envers elle-même. N’embarquons pas dans ce cercle négatif. Soyons plutôt fier de qui on est, en paix avec notre passé, en phase avec notre présent.

 

Photo : Unsplash | Christopher Sardegna

Une lecture éclairante

Annie Spratt

Connaissez-vous Josée Blanchette? Pas personnellement je veux dire mais la suivez-vous? Moi, c’est une femme que j’adore et que j’admire, pour sa lucidité et son ouverture d’esprit autant que pour son talent d’auteure et de communicatrice. Sa franchise et son audace font d’elle une grande journaliste. Elle lance aujourd’hui son plus récent ouvrage, Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri, une vaste enquête sur le monde médical et particulièrement l’industrie du cancer.

D’entrée de jeu, il faut savoir qu’elle a elle-même subit cette industrie et c’est d’ailleurs ce qui a déclenché chez-elle ce désir de creuser et de mettre en lumière les déroutes de cette omerta. Atteinte d’un cancer du côlon, elle a décidé, en juin 2014, d’affirmer publiquement son refus de traitement, constatant que la chimiothérapie faisait des ravages sur son corps et réalisant à quel point aucune alternative n’était offerte aux patients.

Elle raconte d’ailleurs dans son livre qu’un oncologue est par définition simplement le spécialiste de la chimio. Pas de chimio, pas d’oncologue. On peut aussi y comprendre rapidement que les médecins ne peuvent pratiquement pas aller à l’encontre de cette pratique courante qu’est la chimio en cas de cancer tant l’industrie pharmaceutique a une main mise sur notre système de santé. On savait déjà qu’ils avaient le bras long mais on comprend que c’est pire qu’on le croyait.

L’objectif derrière son livre est avant tout d’ouvrir les yeux des gens sur leurs propres habitudes de vie mentionnant qu’un grand ennemi de notre société est notre ignorance. Les patients ne sont pas assez informés selon elle mais aussi, à mes yeux, ils ne sont pas assez curieux. Il n’a jamais été interdit de questionner son médecin sur les traitements proposés et, soit dit en passant, il n’est pas plus interdit de refuser un traitement. Je parle par expérience ici car j’ai refusé le cocktail de médicaments qu’on me suggérait fortement pour ma maladie de Crohn. Et vous savez quoi? Je m’en porte beaucoup mieux…

Je suis tout à fait d’accord avec l’auteure qui explique qu’on doit travailler sur la base, soit l’intérêt et la connaissance de la population envers toutes les méthodes et médecines possibles, pas seulement celle liée à la carte soleil. Le système actuel rejette tout traitement alternatif alors que le médecin devrait considérer tout élément pouvant ajouter à notre confort. La méditation, le yoga, l’alimentation hypotoxique sont quelques exemples qui ont fait leurs preuves dans la vie de bien des gens.

Se prendre en main, décider de s’informer par soi-même, être curieux et s’intéresser aux diverses possibilités qui s’offrent à nous devrait être un réflexe chez chaque citoyen. Comme le rappelle Josée Blanchette, une personne sur deux souffrira du cancer et pourtant, ce que Richard Béliveau dit à propos de l’alimentation, ça ne passe pas.

C’est triste de voir à quel point certaines personnes croient aveuglément leur médecin qui leur prescrit des tonnes de médicament mais qui ne s’intéresse pas à ce qui se passe dans leur vie. Je rêve d’une médecine plus humaine, plus inclusive de toutes les approches et surtout, d’une relation d’écoute et de respect entre le patient et son docteur. Je rêve, vous croyez?

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Article source : Le Devoir

Sentir ce que l’on veut vraiment

Jake Ingle

Dernièrement, j’ai compris un concept fort important dans un processus de remise en forme. Parfois, des principes peuvent sembler si simples, une fois qu’on les connaît mais ça prend quelqu’un pour nous mettre sur la bonne piste. Je vous partage donc aujourd’hui ce concept vraiment très logique mais qui m’empêchait d’avancer par le passé dans toutes mes tentatives d’entraînement.

Je le résumerais ainsi : ce n’est pas votre corps qui est paresseux, c’est votre mental.

Et oui, je sais, c’est vraiment basique et certains me diront que ça fait longtemps qu’ils ont compris cela. Grand bien vous en fasse, mais pas moi!

C’est mon entraîneuse qui m’a expliqué que bien souvent, on se convainc soi-même qu’on n’est pas assez en forme cette journée-là pour aller courir (ou faire n’importe quelle autre activité qui demande un effort physique). Notre tête, rationnelle, pragmatique et efficace, pense qu’on est trop fatigué, qu’on n’a pas l’énergie pour mettre en marche la superbe machine qu’est notre corps. Mais bien souvent, elle a tort notre tête et elle ne fait que polluer notre esprit de pensées décourageantes. Le truc? Aller marcher 5 minutes pour voir ce que le corps a à dire. Et comme elle me l’a bien dit, souvent, le corps lui, il a le goût de bouger et il va nous le faire sentir.

C’est que, voyez-vous, le corps humain, depuis la nuit des temps, il court, il marche, il avance, il grimpe, il se penche… Tout ça pour survivre, se nourrir, bâtir sa demeure, protéger sa famille. En d’autre mots, le corps n’a pas du tout été conçu pour vacher sur un divan ou rester assis devant un écran toute la journée. C’est nous qui en avons fait un lâche, un paresseux, avec notre mode de vie sédentaire. On dit souvent qu’on n’utilise qu’une infime partie de la capacité de notre cerveau. Eh bien, je vous le donne en mille : on fait la même chose avec notre corps. Bravo à nous (ironie)!

Notre corps, il aime être actif mais notre tête s’est tellement habituée qu’il ne le soit pas, qu’elle a peur pour lui. Alors, c’est pourquoi, quand on se remet en forme, il vaut mieux être accompagné. Non seulement pour avoir une progression saine et sécuritaire mais aussi pour nous remettre à notre place quand on croit qu’on ne peut pas y arriver, qu’on est trop fatigué, pas assez en forme, qu’on n’y arrivera pas. Faire confiance à quelqu’un et lui remettre les clés de notre succès, c’est se donner la chance d’y arriver et surtout de le faire de la bonne façon.

Je n’avais jamais eu d’entraîneur privé avant et je croyais à tort que j’allais me ruiner. Pourtant, c’est un des meilleurs investissements que j’ai fait de ma vie et au-delà du sport, je prends conscience de certaines habitudes de vie qui ont un impact sur mes performances à la course. C’est une roue qui tourne, un cercle vertueux qui s’enclenche, me faisant m’éloigner du cercle vicieux. Et c’est merveilleux car tout cela est pour le mieux.

C’est si facile de laisser notre mental nous dicter ce qui est bon pour nous alors que notre corps le sait si bien. Alors je vous laisse sur cette pensée : quand on parle de s’écouter, il faut surtout sentir, à l‘intérieur de soi, de que l’on veut vraiment.

 

Photo : Unsplash | Jake Ingle

Prendre le temps de s’aimer

Hier, pendant que plusieurs s’époumonaient au marathon de Montréal, j’accomplissais mon petit exploit personnel : mes premières 15 minutes de course consécutives. J’admire ceux qui ont couru dans les rues de la grande ville, qui ont atteint ou pas le fil d’arrivée, qui ont fait preuve de courage et d’endurance. Je sais que je ne suis pas rendue là, et je vis très bien avec cela.

À cette époque où, en dessous d’un Ironman, rien ne vaut des félicitations, où notre maison doit valoir une photo Pinterest, où tout est magnifié et retravaillé, je me pose en défenderesse de l’ordinaire.

À tous ceux qui, le soir vont prendre leur marche de santé et à qui ça suffit pleinement, à tous ceux qui, comme moi ne sont pas nés dans une famille de sportifs, mais qui tentent de rester en forme, à tous ceux qui savent pertinemment qu’ils doivent prendre soin d’eux mais ne savent pas comment, à tous ceux qui se répètent qu’ils ont du poids à perdre et cherchent une solution, à tous ceux qui se disent qu’il est temps de se prendre en main… À tout ce beau monde je vous dis : aimez-vous!

Je crois sincèrement que la base de tout, de la réussite sportive à la meilleure recette santé, à la remise en forme en passant par le dépassement de soi, c’est l’amour de soi. Car entre vous et moi, si on ne s’aime pas, on n’aura jamais la force et l’énergie de surmonter le découragement, la fatigue, la douleur, les envies de sucre et toutes les raisons et les défaites qui se pointent sur notre route. Intégrer de bonnes habitudes de vie, ça demande des efforts et de la volonté et derrière cela se cache notre estime de nous-mêmes. Pour croire en nous, on doit habiter notre corps, l’aimer et le chérir. C’est notre meilleur partenaire dans cette aventure et il nous est fidèle, nous rend nos efforts et nous amène là où l’on veut aller.

Je crois aussi que si chacun prenait le temps de se découvrir, de s’aimer et de s’accepter, on serait moins porter à juger les autres et on vivrait dans un monde plus serein. On a la fâcheuse habitude du jugement facile, de la critique incisive, de la réplique mesquine. Et ça reflète quoi tout ça? Notre mal-être, tout simplement. Comme si, quand on ne va pas, les autres aussi doivent mal aller sinon ce n’est pas juste.

Si on dépensait autant d’énergie sur des pensées positives qu’on en passe à se juger, on serait tellement plus heureux… Mais ça aussi, ça demande des efforts car le cynisme ambiant est intrinsèque dans notre société. Sauf qu’entre vous et moi, on répète sans cesse aux enfants que quand on veut, on peut, que c’est important de persévérer et que nos efforts sont toujours récompensés mais rendus adultes on envoie à la poubelle ces principes pourtant toujours aussi pertinents. Nous sommes définitivement des maîtres de l’ironie!

Alors je vous invite à vous aimer, à vous regarder avec un regard bienveillant et à cesser de vous juger, vous-mêmes ainsi que les autres. Je vous assure qu’à force d’efforts, on finit par changer notre mental, on finit par chasser le négatif et à s’apprécier. Et tout à coup, on se sent mieux, plus léger et plus heureux. Et ça fait franchement du bien. Souvent, le simple fait d’y croire, c’est déjà être à mi-chemin!