Êtes-vous heureux?

Josh Felise

Avez-vous des gens dans votre entourage qui ont tout quitté pour vivre leur rêve? Des gens qui ont abandonné une carrière florissante car ils ne se sentaient pas sur leur X? Chaque fois que je lis une telle histoire, je me dis que ça prend beaucoup de courage pour faire un tel revirement dans sa vie. Mais beaucoup de ces gens vont répondre que ça prend beaucoup de courage pour vivre une vie qui ne nous comble pas.

J’ai lu dernièrement le livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » de l’auteure Raphaëlle Giordano. Et c’est pile poil dans la lignée de ma réflexion d’introduction : une femme qui chamboule sa vie pour revenir à sa passion de jeunesse. Vous me direz qu’il en existe des milliers de ce type d’ouvrage donc que ce n’est pas la peine d’en lire un nouveau? Détrompez-vous. Celui-ci adopte un ton différent et offre cette petite touche supplémentaire qui s’immisce dans votre tête pour vous faire réfléchir.

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une
Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

Ludique, rythmé et d’une écriture de qualité, ce roman français m’a beaucoup charmé. D’abord le personnage principal est une femme attachante et on se reconnaît dans ses réflexions et réactions. Sa vie ressemble à bien d’autres, un mirage de bonheur comme on en voit plein. Puis, un jour, par un pas si hasard que ça, elle fait la rencontre de Claude, qui se présente comme un routinologue. Un routino-quoi? C’est ce que vous découvrirez dans ce bouquin aux airs inoffensifs qui pourrait bien vous faire remettre en question quelques bases de votre vie.

Je vous le partage car je sais pertinemment que beaucoup de gens sont dans la même situation. Une vie rangée, décidée il y a longtemps, sans vraiment remettre en question le pourquoi on y reste. Et je me dis souvent qu’une bonne portion de la société vit de façon automate, sans trop réfléchir de peur de se rendre compte que ce n’est pas du tout plaisant tout ça. On se désintéresse en vieillissant de choses qui nous passionnaient autrefois, on met de côté ses intérêts au profit du pratico-pratique de la vie quotidienne. On est trop épuisé pour prendre du temps pour faire des activités pour soi après le trafic, les repas, le ménage et toute la gestion de nos vies… Et si on s’usait petit à petit?

On n’a qu’une vie à vivre, on l’entend souvent. Mais est-ce qu’on la vit comme tel, comme la seule que nous avons? Au-delà de prendre soin de notre corps comme j’en parle souvent, notre seul et unique véhicule, prend-t-on le temps de soigner notre âme? Vit-on à côté de notre vie? Sans vouloir tout changer, je crois que ça vaut la peine d’au moins se questionner sur le sujet. Et tant mieux si en conclusion on se rend compte qu’on fait exactement ce qu’on aime! Sortez le champagne et célébrez si c’est le cas!

Parfois, il faut prendre du recul et regarder où on en est, si on est toujours aussi bien dans notre vie et ne pas prendre pour acquis que, parce que ça nous convenait il y a 10 ans, ça nous convient encore. On évolue, on change, on se transforme au fur et à mesure des expériences et il est tout à fait normal de ne plus être la même personne, avec les mêmes envies. Ce serait d’un ennui mortel si on ne changeait pas!

L’automne me semble le moment idéal pour se déposer et réviser les sphères de notre vie. Parfois, de simples petits ajustements peuvent avoir un grand impact sur notre niveau de bonheur. On serait fous de s’en passer! Bonne réflexion!

 

Photo : Unsplash | Josh Felise

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