Prendre le temps de s’aimer

Hier, pendant que plusieurs s’époumonaient au marathon de Montréal, j’accomplissais mon petit exploit personnel : mes premières 15 minutes de course consécutives. J’admire ceux qui ont couru dans les rues de la grande ville, qui ont atteint ou pas le fil d’arrivée, qui ont fait preuve de courage et d’endurance. Je sais que je ne suis pas rendue là, et je vis très bien avec cela.

À cette époque où, en dessous d’un Ironman, rien ne vaut des félicitations, où notre maison doit valoir une photo Pinterest, où tout est magnifié et retravaillé, je me pose en défenderesse de l’ordinaire.

À tous ceux qui, le soir vont prendre leur marche de santé et à qui ça suffit pleinement, à tous ceux qui, comme moi ne sont pas nés dans une famille de sportifs, mais qui tentent de rester en forme, à tous ceux qui savent pertinemment qu’ils doivent prendre soin d’eux mais ne savent pas comment, à tous ceux qui se répètent qu’ils ont du poids à perdre et cherchent une solution, à tous ceux qui se disent qu’il est temps de se prendre en main… À tout ce beau monde je vous dis : aimez-vous!

Je crois sincèrement que la base de tout, de la réussite sportive à la meilleure recette santé, à la remise en forme en passant par le dépassement de soi, c’est l’amour de soi. Car entre vous et moi, si on ne s’aime pas, on n’aura jamais la force et l’énergie de surmonter le découragement, la fatigue, la douleur, les envies de sucre et toutes les raisons et les défaites qui se pointent sur notre route. Intégrer de bonnes habitudes de vie, ça demande des efforts et de la volonté et derrière cela se cache notre estime de nous-mêmes. Pour croire en nous, on doit habiter notre corps, l’aimer et le chérir. C’est notre meilleur partenaire dans cette aventure et il nous est fidèle, nous rend nos efforts et nous amène là où l’on veut aller.

Je crois aussi que si chacun prenait le temps de se découvrir, de s’aimer et de s’accepter, on serait moins porter à juger les autres et on vivrait dans un monde plus serein. On a la fâcheuse habitude du jugement facile, de la critique incisive, de la réplique mesquine. Et ça reflète quoi tout ça? Notre mal-être, tout simplement. Comme si, quand on ne va pas, les autres aussi doivent mal aller sinon ce n’est pas juste.

Si on dépensait autant d’énergie sur des pensées positives qu’on en passe à se juger, on serait tellement plus heureux… Mais ça aussi, ça demande des efforts car le cynisme ambiant est intrinsèque dans notre société. Sauf qu’entre vous et moi, on répète sans cesse aux enfants que quand on veut, on peut, que c’est important de persévérer et que nos efforts sont toujours récompensés mais rendus adultes on envoie à la poubelle ces principes pourtant toujours aussi pertinents. Nous sommes définitivement des maîtres de l’ironie!

Alors je vous invite à vous aimer, à vous regarder avec un regard bienveillant et à cesser de vous juger, vous-mêmes ainsi que les autres. Je vous assure qu’à force d’efforts, on finit par changer notre mental, on finit par chasser le négatif et à s’apprécier. Et tout à coup, on se sent mieux, plus léger et plus heureux. Et ça fait franchement du bien. Souvent, le simple fait d’y croire, c’est déjà être à mi-chemin!

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