Ne pas attendre

Ehimetalor Unuabona

Combien de fois ai-je entendu quelqu’un me dire « j’attends ceci pour faire cela ». Et probablement qu’il fut une époque où j’ai moi-même prononcé ces paroles. Heureusement, avec les années, du moins c’est mon cas, on comprend que le changement ne tombe pas du ciel et doit venir de nous. Je me souviens d’avoir lu un jour cette phrase et d’avoir compris à quel point je devais agir au lieu de subir :

Pendant des années j’ai attendu que ma vie change, mais maintenant je sais que c’était elle qui attendait que je change.

Fabio Volo

On peut toujours attendre que les choses bougent autour de nous. Le souci avec cela, c’est que ça risque fort bien de ne pas nous convenir puisqu’on n’a pas participé à cette transformation. Il n’y a qu’à penser aux gens qui vivent dans un déni total face à une situation et qui tombent des nues lorsqu’un jour, tout se bouscule alors que la vérité éclate au grand jour.

Participer au changement, exposer ses désirs, ses besoins et ses envies, c’est mettre le pied dans l’engrenage. L’avantage, c’est que ça représente une forme d’engagement. Ça nous incite à poursuivre malgré la petite boule de peur qu’on a dans le ventre. Car, on va se le dire, tout le monde a peur du changement. Ça nous déstabilise. Mais c’est sain, on doit comprendre cela.

Bouger, changer d’air, changer d’angle de vue, se plonger dans un nouveau milieu, peu importe la forme que prend le changement, ça ne pourra qu’être bénéfique. Alors, cessons d’hésiter et de tergiverser. J’ai toujours eu comme philosophie qu’il vaut mieux savoir que quelque chose n’est pas pour nous que de regretter toute sa vie de ne pas avoir essayé.

Pendant des années, l’angoisse m’a privé de cette faculté d’oser, de foncer, d’essayer. Mais, à force de travailler sur moi, une petite fissure dans ce mur de protection s’est forgée et m’a ouvert sur un monde de possibilités. Car, oui, tout est possible quand on se donne la chance de le vivre. On peut tout faire et tout accomplir si on ouvre notre esprit, notre cœur, notre âme aux opportunités.

Ne pas attendre donc. Attendre que ce soit le bon moment, qu’on ait atteint tel poids, qu’on soit rendu à tel stade, que les astres soient alignés. Non. On fonce et on ajustera en cours de route en fonction de ce qui survient. Car rien ne peut être prévu à 100% et à moins que vous partiez en voyage dans l’antarctique en autonomie totale, vous pourrez toujours compenser les manques et corriger le tir au fur et à mesure que vous avancez.

Ça fait toujours rêver quand on entend le récit d’une personne qui a tout quitté pour vivre son rêve. Et que dit cette personne en général? Qu’elle-même n’aurait jamais cru tout cela possible mais qu’un jour, une étincelle s’est allumée pour déclencher ce besoin intrinsèque de changement. Qu’un beau matin, cette personne a choisi d’écouter cette petite voix et de sauter dans le vide, préférant affronter sa peur du changement que de rester en stagnation dans sa propre vie.

De quoi a-t-on peur au fond? De se tromper? So what? On ne va pas disparaître si on change d’idée, on ne va pas s’évaporer ni perdre la face. On va vivre! Explorer, tenter, aller découvrir de quoi on est capable : à mes yeux c’est plus louable que la stabilité et le statu quo infini de nos vies bien rangées.

C’est peut-être la quarantaine qui approche qui me pousse à écrire ce type de pensées. Et si c’est le cas, je vis bien avec cela. Il y a longtemps que j’ai décidé d’être moi-même et de cesser de me brimer par peur du jugement. Quand je décide de ne pas m’engager dans un projet, une situation, c’est par choix, pas par peur. Et ça, c’est très libérateur. Alors, ça vous dit?

P.S. Je prendrai une petite pause d’une semaine de mon blogue. De retour en février!

Photo : Unsplash | Ehimetalor Unuabona

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