Dire au revoir et se retrouver

Voilier

Dire un au revoir définitif à quelqu’un n’est jamais une chose facile. Lorsque le départ pour l’autre monde survient sans crier gare, on se questionne, inévitablement. Parfois, on peut voir venir le coup, sans vraiment vouloir s’y préparer. Irrémédiablement, un départ nous fait penser à tous les autres survenus auparavant.

Samedi, j’ai dis un dernier au revoir à mon oncle Ronald, force tranquille et homme de courage et de conviction. J’ai apprécié cet homme pour son authenticité, sa couleur à lui, sa façon de faire découvrir le monde dans son regard brillant et lumineux.

On se dit toujours qu’on aurait pu être plus présent, plus près des gens, une fois qu’ils ne sont plus là. Mais j’ai appris dans la vie à ne pas vivre dans le regret et à plutôt me concentrer à conserver les souvenirs comme des petites pierres précieuses.

Ayant perdu mon père il a de cela 3 ans, la réalité du vide me frappe à chaque nouveau départ. Je crois toujours voir fait mon deuil, avoir réussi à passer par-dessus le flot d’émotions… Mais non… C’est comme une vague qui s’était retirée bien loin et qui me prend par surprise. Le vide ne se ressent pas nécessairement au quotidien mais dans certains moments, certaines rencontres ou prises de conscience.

Devant ma famille réunie pour ce salut solennel à un grand homme, je me sentais fébrile et émotive. Revoir ces gens qui je vois peu souvent mais qui sont ma chair et mon sang m’a procuré une grande joie et cette dichotomie dans la peine et la joie m’est apparue troublante. Attend-on trop souvent les moments durs pour recréer ces liens fragiles?

Quoi qu’il en soit, je suis encore sous le coup de ces émotions troublantes et le souvenir de cet oncle à la barbe aussi longue que sa sagesse reste imprégné dans mon esprit, comme suspendu dans le temps.

Je te salue bien bas Ronald et espère que mon paternel t’a accueilli comme il se doit dans cet autre monde si mystérieux.

xx

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