L’équilibre pour soi

Jon Flobrant

De nos jours, on parle beaucoup du zéro-déchet, ce mode de consommation qui consiste à limiter le plus possible ce qui résulte de notre consommation : emballages, pots, résidus et autres. On lit et s’insurge sur la quantité de pesticides que l’on ingèrent si on ne consomme pas bio, on tente de réparer au lieu de remplacer ce qui se brise, on stresse sur notre choix de transport entre le taxi, Téo, Uber, le métro… Entre les régimes pour maigrir et ceux pour être un citoyen responsable, le compostage, la réutilisation, l’achat local et toutes les modes qui s’inventent et s’éteignent, on ne sait plus où donner de la tête.

Je suis une personne qui lit et s’informe beaucoup à la base et ayant eu un diagnostic de maladie de Crohn, j’ai dû ajuster mon alimentation, faire beaucoup d’essai-erreur, et parfois changer ma perception des choses. J’essaie d’être une citoyenne avisée, d’aller au-delà des idées préconçues et de réfléchir avant d’agir. Et je n’ai pas d’enfant. Alors je me demande parfois comment les jeunes familles font pour y arriver! J’ai que ça à faire et par moment, je suis étourdie par toute l’offre sur le marché.

Est-ce moi ou on n’a jamais autant parlé de notre consommation? C’est une excellente chose en soi mais comme on dit, trop c’est comme pas assez… Le végane, le paléo, le bio, le re-use, les moches, le zéro-déchet… Et ce n’est que la pointe de l’iceberg. Pour quelqu’un qui est un minimum angoissé, manger peut devenir une source de stress rien qu’à devoir choisir ce qui nous convient.

Après avoir consommé de l’information à outrance depuis quelques semaines, j’ai réalisé qu’au-delà de toutes ces tendances, il ne faut surtout pas oublier qui on est et y aller avec notre cœur. Sans vouloir tomber dans l’ésotérisme, je crois qu’on est toujours le mieux placer pour choisir ce qui nous plait et rien ne nous oblige à adopter religieusement un mode de vie à 100%. Je n’ai jamais aimé les recettes toutes faites qu’on applique sans réfléchir, que ce soit dans mon travail ou ma vie personnelle et on dirait que ce principe a été mis de côté depuis le début de mes recherches.

Et aujourd’hui, j’ai décidé de revenir à la source, à ce que j’aime, à ce que je ressens et ce qui me tente. Je ne suis ni végétarienne, ni végane, ni paléo ni rien en fait. Je suis moi, je mange ce qui me tente en fonction de mes envies. Bien entendu, je respecte et accepte mes limites mais l’idée de me priver de quelque chose qui ne cadre pas dans une tendance est exclus puisque que rien ni personne ne m’imposera quoi que ce soit.

Je pense sincèrement qu’on doit s’écouter dans la vie et honorer le simple fait d’être là, en santé et capable de faire des choix. On a tous nos difficultés, nos petits bobos, notre histoire et je ne vois pas comment un même modèle pourrait correspondre à un groupe de gens uniques. Chaque corps, chaque système est singulier et exceptionnel en soi alors de vouloir suivre le même régime que son voisin me semble une utopie. Les goûts, ça ne se discute pas, non?

Bref, là où je veux en venir, c’est soyons nous-mêmes et cessons de trop vouloir suivre les tendances et les modes du moment. Mangez des pâtes et des patates si ça vous chante et si ça fait partie de votre équilibre. Acceptez ce que vous êtes, trouvez l’harmonie et vous serez sans doute plus heureux qu’en vous conformant à un style aliénant.

Be yourself and be proud!

 

Photo : Unsplash | Jon Flobrant

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