Le bonheur qui file

Wil Stewart

Les derniers jours n’ont pas été roses ni de tout repos. En fait, si je me laissais aller à des pensées négatives, la dernière semaine aurait pu me mettre à terre comme on dit. Mais malgré une contravention fâcheuse (genre d’inattention qui m’arrive rarement mais dont certains conducteurs de ma ville pratiquent couramment et dangereusement sans regret), la santé vacillante de mon chat qui m’inquiète et mon dos qui fait des siennes (surement lié à tout le reste), je tente de relativiser. Après tout, ça pourrait être pire…

En lisant la Presse hier, j’ai lu l’histoire d’une femme non-voyante qui a participé au Ironman de Tremblant… De quoi vous fouetter la petite misère d’un coup sec. Cette merveilleuse battante, accompagnée de son amie, a participé à cette course de 70.3 km avec le sourire et surtout, la flamme de celles qui ne s’effondrent jamais. Et quand je lis ce genre d’histoire, ça me permet de me remettre sur pied, de contextualiser ce qui m’arrive et retrouver ma bonne humeur et mon entrain.

Plusieurs personnes de mon entourage ont participé à cet événement et j’adore voir leurs photos dans mon fil d’actualités Facebook car le sentiment de fierté qui s’en dégage est extrêmement motivant. Étonnamment, ce ne sont pas les plus jeunes de mon cercle d’amis qui s’y trouvent. Il faut croire que l’âge amène son lot de volonté et de résilience qui permet de passer par-dessus les difficultés et les phases de découragement inhérentes à ce genre d’entraînement.

Cette semaine, je termine aussi un mandat qui m’a appris comme tous les autres mais celui-ci m’a amené à en apprendre surtout sur moi-même. C’est une des facettes que j’apprécie le plus de la vie de consultante. Le fait d’être en immersion dans un nouvel environnement force à s’adapter, à s’ouvrir à de nouveaux gens, à de nouvelles façons de faire et à confronter ses convictions. Et ce processus apporte son lot de questionnements et de renforcement.

Une belle semaine de vacances bien méritée m’attendra ensuite et je risque de vous laisser un peu en plan pendant quelques jours au début juillet ? Mais qui sait, j’aurai probablement des envies de partager mon bonheur dans les bois, mes réflexions mûries au bord du feu ou des recettes de camping de luxe! Mais si jamais vous n’avez pas de mes nouvelles, n’envoyez pas la police, tout est sous contrôle!

J’espère que chacun et chacune d’entre vous profitera de cette belle saison qu’on attend toujours avec impatience pour ralentir, pour savourer les bons fruits et légumes de chez-nous, pour parcourir notre belle province et pour prendre du temps en famille, entre amis, avec les proches qui nous réjouissent. C’est une des façons les plus simples mais aussi les plus efficaces de se ressourcer. Avouez qu’avec une guitare et un feu, pas mal tout le monde est heureux…

On tente parfois d’aller chercher le bonheur à l’autre bout du monde, pour se rendre compte qu’il était pourtant si près. L’été, c’est la saison idéale pour profiter de nos grands espaces, de nos petits bijoux de tourisme, des chalets et des campings qui pullulent au Québec. Honnêtement, parfois, je me demande pourquoi on n’en profite pas plus. Mais je sais que par moment, on doit aller voir ailleurs pour réaliser à quel point ce qu’on a tout près est merveilleux.

Profitez, savourez, humez et délectez-vous. Il faut savoir prendre le temps d’être et de vivre pour contempler notre bonheur. Il peut passer très vite alors si on n’est pas attentif, on le rate, comme pour les étoiles filantes. Si on ne lève pas les yeux au ciel, on ne pourra jamais savoir à quoi ça ressemble…

 

Photo : Unsplash | Wil Stewart

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