Il y a quelques temps se tenait le Défi végane 21 jours, en partenariat avec le Festival végane de Montréal. Cette initiative avait pour but de faire découvrir une alimentation saine et un mode de vie santé, respectueux de l’environnement et des animaux. Personnellement j’adhère totalement à la philosophie et je ne peux qu’être respectueuse de ceux et celles qui réussissent à pleinement appliquer les principes de ce mode de vie. Je ne sais pas si c’est parce que je suis paresseuse, pas assez motivée ou simplement trop débordée mais je ne suis pas parvenue à appliquer aux quotidiens la totalité des bonnes pratiques que j’avais pris le temps de bien lire.
Et finalement je me suis rendue compte que, comme pour bien des choses dans la vie, je n’aime pas les recettes toutes faites, les lignes de pensées rigides ou les modes à appliquer à la lettre. J’avais besoin de l’adapter à moi, à mon style, à ma vie. J’y ai appris d’excellentes choses, j’ai découvert un monde complet que je ne connaissais pas, des endroits où me procurer des aliments de qualité, des recettes fabuleuses et surtout, des mets que je peux aisément cuisiner sans m’inquiéter des effets sur ma santé (et sur ma foutue maladie de Crohn).
Mais tout comme mon intérêt pour le végétarisme qui est intermittent, j’ai vécu la même situation pour le véganisme. Déboulonner les mythes est une chose mais cela ne signifie pas que je vais me lancer tête première dans ce changement de vie et que je devrai, jour après jour, me priver de certains aliments que j’aime malgré tout. J’ai diminué considérablement ma consommation de viande et de pain commercial mais je n’ai toujours pas trouvé le temps ni l’énergie de commencer à faire mon pain maison. Est-ce que ça fait de moi un monstre? Pas du tout! Mais au moins j’ai une meilleure conscience de ce que je mange et de la provenance et la composition des aliments que j’ingère.
Éternelle curieuse ou végane en devenir, je me sens plus informée grâce à ce défi même s’il n’y a pas eu une journée où j’ai appliqué à 100% les conseils de l’instigatrice de ce mouvement. Et, depuis le temps (ce doit être un avantage de l’âge et du temps qui passe), je ne me sens pas coupable pour 2 sous! J’ai appris, j’ai questionné, j’ai lu, j’ai décortiqué des étiquettes, j’ai abandonné des aliments que je croyais sains, j’ai adopté de nouvelles habitudes et surtout, je me sens mieux.
Je ne m’empêcherai pas de manger un tartare de bison à l’occasion, ou de m’enfiler un bon déjeuner avec 2 œufs et des patates par un matin pluvieux d’automne, mais dans mon quotidien, j’ai maintenant dans mon baluchon virtuel une panoplie de bonnes recettes que je partage d’ailleurs avec mon entourage et qui jusqu’à maintenant n’ont fait que des heureux. Et bien souvent, quand on ne dit rien, les gens ne réalisent même pas qu’il s’agit d’un plat végane. J’ai d’ailleurs passé incognito des brownies à mon équipe et personne n’a réalisé que la recette était différente. 😉
Finalement, je ne deviendrai pas une sacro-sainte défenderesse de la mode végane mais je suis super contente d’avoir été exposée à ces nouvelles découvertes et connaissances. Ma vie n’a pas changé du tout au tout mais une petite parcelle est améliorée et je me sens un peu plus maître en ma demeure corporelle 🙂
Photo : Unsplash | Carissa Gan