Phrase lue ce matin en flânant sur Facebook : Yoga is not about touching your toes. It’s what you learn on the way down. Et après quelques secondes de réflexion, je me suis dit que ça ne s’applique pas qu’au yoga, mais à la vie toute entière.
Bien souvent, on met le focus sur l’objectif, sur la destination à atteindre, sur le but final mais en réalité, on oublie de regarder le paysage sur la route, métaphoriquement parlant. Ce qui compte réellement, c’est tout le chemin que l’on parcourt, les apprentissages que l’on faits, les épreuves que l’on traverse, les décisions qu’on doit prendre et les changements de cap qu’exige parfois la vie.
On apprend sur soi plus par toutes ces parties du trajet que lorsqu’on arrive à destination. Une fois arrivé, la seule chose qu’on peut faire c’est de constater. Alors qu’en chemin, on peut se connecter à soi, sentir ce qui bouge à l’intérieur de nous, ce qui se transforme et grandit et on peut s’ajuster.
Il y a des rencontres que nous ferons qui marqueront toute notre vie, d’autres qui nous servent à améliorer notre système d’alarme interne, et d’autres encore qui viennent jouer le rôle de baume dans des moments plus difficiles. Certaines personnes restent dans notre vie pour longtemps, alors que d’autres n’y sont que de passage, servant à ponctuer notre parcours.
Si on ne fait que regarder au bout de la route, on ne voit pas tous ces gens, on ne sent pas toutes ces émotions et surtout on ne prend pas conscience de tout ce changement qui s’opère en nous. Parfois, s’arrêter pour faire une pause et admirer ce qui nous entoure, ce qui nous habite, nous donne la force de continuer d’avancer. Et en regardant derrière soi, on voit ce qu’on a traversé, on est fier de soi et ça nous remplit de gratitude.
On peut choisir de se mettre la tête dans le sable, d’emprunter la route facile, tracée d’avance pour nous. Ou même d’écraser les autres, égoïstement. Mais au bout du compte, comment se sentira-t-on? Quand on arrivera à la fin de notre vie, est-ce que c’est notre salaire, notre CV, nos acquisitions qui compteront? Non… C’est ce qu’on ressentira envers nous-mêmes, envers nos choix, nos relations et notre attitude envers les autres qui nous servira de jauge.
Sera-t-on fier de nous-mêmes? Aura-t-on la tête haute? Sentirons-nous, au fond de nous-mêmes, une paix intérieure gagnée par un parcours louable? Ou continuerons-nous à se voiler la face, à se mentir à soi-même?
J’ai connu des gens malsains qui profitaient des autres pour avancer, qui mentaient, qui volaient ou qui trompaient allègrement. J’en ai fait les frais et sur le coup j’ai souffert. Mais aujourd’hui, je sais que c’était un passage nécessaire pour me faire prendre conscience de ma force intérieure, de ma valeur et de ma richesse. Je sais que je ne serai jamais ce type de personne, je sais que mes relations sont sincères et belles, qu’elles m’apportent du bonheur et du soutien.
L’important, n’est-ce pas de se lever chaque matin en étant en phase avec ce qu’on est réellement? Ne vivons pas dans le regret, c’est un poison intérieur qui détruit…
Photo : Unsplash | Lotte Meijer