Vivre dans la paix

averie woodard

Ce matin, après deux mois et demi de pause et de farniente (pas tant), je débute une nouvelle aventure, un nouveau mandat. Je pensais que le lever du corps serait plus pénible mais je crois que tout le repos accumulé m’a clairement démontré ses bénéfices. L’énergie que j’ai emmagasinée grâce à de longues nuits de sommeil jumelée à l’effet revigorant de la course à pied et la détente du yoga m’a permis d’amener ma santé à son plein potentiel.

Depuis le temps que je suis consultante, l’inconnu ne m’effraie plus et je n’ai plus ce vertige devant le vide. C’est plutôt une excitation devant la nouveauté et la découverte qui m’habite. C’est grisant de rencontrer des nouveaux collègues, d’embarquer dans un nouveau projet, de se plonger dans un nouvel univers.

La vie nous apporte toujours son lot de défis et l’année 2016 m’a encore une fois prouvé cet état de fait. Sans rentrer dans les détails, je peux dire que j’ai poussé mes limites à leur maximum dans la première demie de l’année et que je ne me suis pas toujours écoutée comme j’aurais dû le faire. Mais ça aussi, c’est un bel apprentissage et une leçon de vie. Écouter son instinct, c’est primordial pour demeurer soi-même. L’épuisement mène invariablement à un manque de vigilance et les erreurs sont inévitables.

Je ne suis pas quelqu’un qui vit dans le regret ni dans les « j’aurais donc dû… » et quand une situation ne me convient plus, j’agis. C’est d’ailleurs la raison qui m’a fait arrêter pour prendre ces semaines de repos car je sentais que mon corps ne suivait plus et que ma tête débordait d’un surplus d’informations inutiles et drainantes. Avec le recul, je suis très heureuse d’avoir eu la maturité d’agir ainsi, chose que je n’ai pas fait par le passé et qui m’a coûté cher.

C’est probablement un des rares avantages de prendre de l’âge, cette faculté de mesurer le moment de se retirer, la capacité d’écouter sa petite voix intérieure et de suivre son instinct. J’imagine qu’on peut surement nier tout cela malgré les années qui passent mais dans mon cas, c’était carrément impossible, comme un gros panneau lumineux devant moi sur la route.

Je n’aime pas faire des prédictions ni prendre des résolutions préférant toujours m’ouvrir au monde et sentir les opportunités quand elles me frôlent, mais pour 2017, je me souhaite la paix. La paix d’esprit, la paix dans le cœur, la paix dans mon entourage… Poursuivre mes objectifs personnels, garder mon cœur jeune et alerte, ma tête lucide et enjouée… Ça ressemblerait à cela si j’avais à me proposer des vœux pour l’année qui vient.

Mais comme je n’aime ni les dates programmées, les obligations sociétales ou les chemins tracés d’avance, je vais simplement poursuivre ma route, comme je l’ai entreprise et tenter de rester moi-même, avec ma couleur, mon énergie et ma curiosité.

Si vous êtes du type bilan de fin d’année, grand bien vous en fasse mais pourquoi ne pas vous concentrer sur l’état de votre être, sur ce que votre corps vous lance comme messages, sur ce que votre tête vous dicte. On met souvent l’emphase sur l’état de nos finances ou notre carrière mais entre vous et moi, ce qui compte, ce n’est pas le montant dans notre compte de banque qui décidera si nous sommes heureux ou non.

Le bonheur, ça ne se calcule pas, ça ne se mesure pas, ça se sent, ça se vit et ça se partage. Alors je nous souhaite à tous une belle bulle de bonheur pour le futur. Cessons d’être pressés et prenons le temps de vivre, de nous aimer, de nous parler. Prenons le pouls des gens autour de nous, savourons chaque petite parcelle de joie et quand la vie nous fait vivre des difficultés, rappelons-nous ces éclaircies pour reprendre des forces et passer au travers des tourments. On a tous en nous la capacité d’être heureux, il faut parfois juste chercher un peu plus.

 

Photo : Unsplash | averie woodard

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