Déculpabilisation collective

Cathryn Lavery

Et si, en 2017, collectivement, on se déculpabilisait? Si on cessait une fois pour toute de se sentir « pas assez ceci ou cela », d’avoir l’impression qu’on n’en fait pas assez ou trop, qu’on ne prend pas les bonnes décisions ou que l’on n’est pas assez investi? Si on inversait la tendance et qu’on se félicitait à chaque fois qu’on fait un bon coup, qu’on tente quelque chose de nouveau, qu’on prend un risque ou qu’on persévère?

Je vois beaucoup passer sur Facebook des messages de découragement, de publicités pour nous créer des besoins qui n’existaient pas 2 minutes avant ou des articles sur ce qu’on devrait faire pour être heureux. Et je trouve qu’on se fait royalement manipuler par le marketing de la peur. Tellement, qu’on en est rendu à parler comme si ça venait de nous alors qu’au fond, on nous l’a imposé.

Pensez à tous ces régimes, ces recettes miracles, ces bonnes habitudes à prendre, ces mantras, ces pensées magiques, ces 10 trucs pour ceci ou 7 astuces pour cela. On se fait bombarder de solutions alors qu’on est tous des êtres différents. Comment une seule façon de faire pourrait correspondre à tout le monde, hein?

Et loin de moi l’idée de vous faire culpabiliser de les lire ou d’y croire! En fait, c’est presque devenu un réflexe, on se dit qu’on y trouvera peut-être une ruse ou deux et qui sait, ça pourrait nous aider. Mais le problème, c’est que sournoisement, cela réussit à nous faire sentir coupable ou à nous questionner, encore et encore. Et pourtant, on sait très bien que notre tête a suffisamment d’occupations. Ce flot de pensées éteint nos moindres envies et nous déconnecte de notre cœur, de nos émotions.

Les réseaux sociaux et les chaînes de nouvelles en continu perpétuent ce phénomène de surdose d’informations inutiles et malheureusement, on développe parfois une addiction à tout cela. C’est plus facile de s’occuper de ce qui est à l’extérieur de nous que ce qui se brasse en dedans, non?

Alors pour cette nouvelle année toute fraîche, je nous souhaite de faire le vide extérieur et le plein intérieur, de se recentrer sur nous-mêmes et de trouver ce qui nous plait vraiment, par des rencontres et des expériences enrichissantes. Au lieu de lire des articles rédigés par on ne sait trop qui, pourquoi ne pas assister à une conférence ou prendre un café avec quelqu’un qui s’y connaît et peut nous partager son savoir? Le contact humain m’a semblé un peu en perte de vitesse en 2016…

Rencontrer des gens inspirants, c’est se donner la chance et l’opportunité d’être touchés et de se connecter avec nos rêves les plus fous que l’on a enfouis bien loin en nous. Vous savez, ceux qu’on se permettaient quand on était enfant et qu’on a complètement écartés avec toute notre rationalité d’adulte?

Je trouve que ce qu’on en commun les personnes lumineuses qui vivent leur passion c’est de se permettre de rêver et de concrétiser leurs envies folles. Oser, même si l’échec est possible. Tenter, ne serait-ce que pour apprendre en cours de route, même si on n’atteint jamais la destination.

J’ai lu dernièrement que si on attend les conditions parfaites, on risque de ne jamais rien faire. Alors je vous laisse sur cette phrase qui m’influence de plus en plus et qui j’espère sèmera en vous la tentation de l’élan libérateur :

N’ayez pas peur d’échouer. Ayez peur de ne jamais essayer.

 

Photo : Unsplash | Cathryn Lavery

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