Hier, je vous parlais de ce moule imposé par la société dans lequel plusieurs se sentent à l’étroit et ne se reconnaissent pas du tout. J’ai eu plusieurs réactions et partages et ça m’a fait réaliser à quel point de plus en plus de gens tentent de trouver leur propre route, de définir leurs valeurs et d’établir un nouveau modèle, adapté à eux.
Ça m’encourage beaucoup de lire des commentaires sur des expériences uniques et personnelles, malgré les difficultés vécues et les embûches rencontrées. Car s’il y a bien un point en commun dans toutes ces histoires, c’est que ça n’a pas été facile. Le découragement aurait pu être la solution, revenir dans le rang pour se fondre dans la masse et suivre le courant.
Mais j’ai aussi compris à travers les témoignages que viscéralement, c’est parfois impossible et qu’une fois que le cœur a compris sa mission, plus rien ne l’empêchera d’atteindre son but, contre vents et marées. Je me réjouis de voir que beaucoup d’entre vous gardent le cap et affrontent les obstacles, armés de votre passion et de vos convictions. Je crois que ça fait grandir toute la société, pas seulement votre petit clan.
J’ai aussi reçu un commentaire sur le fait que ce n’est pas tout le monde qui a besoin de grands projets ou de changer sa vie au complet et je suis tout à fait d’accord. J’avais envie de mettre en lumière et de démontrer mon respect pour cette audace mais je crois aussi que chaque petit changement compte quand c’est pour se rapprocher de son essence. Parfois, il suffit de prendre une heure par jour pour faire une activité qui nous comble pour se donner l’élan suffisant dans notre vie. Pour un autre, il faudra tout remettre en question et transformer l’entièreté de sa vie pour trouver sa place. Et toutes les possibilités du spectre séparant ces deux extrêmes sont toutes aussi valides.
L’important dans tout cela, c’est de s’écouter et de sentir, au fond de soi, ce qui nous fait du bien et ce qui ne nous convient pas. On peut passer une vie entière à vivre dans la superficialité, sans réellement prendre le temps de savoir ce qu’on aime vraiment et ce qui nous rend heureux. C’est d’ailleurs un des éléments qui ressort souvent dans les témoignages de gens, en fin de vie, à qui on demande ce qu’ils regrettent le plus : de ne pas avoir écouter leur petite voix intérieure qui leur disait de prendre soin d’eux et de leurs proches.
On répète souvent que l’argent ne fait pas le bonheur et on a tous des exemples en tête de gens riches et malheureux. Mais certaines personnes regardent aussi ces modèles en les enviant, se disant que malgré tout, l’argent apporte son lot de plaisir. C’est vrai, mais c’est aussi vrai que plusieurs personnes qui vivent de peu rayonnent et sont parfaitement comblés par leur vie. L’important n’est pas le montant dans le compte de banque mais bien à quel point on se connait et on dirige nos efforts et nos énergies sur ce qui compte vraiment pour nous.
Peu importe qui vous êtes, sachez que vous avez le droit d’être tel que vous êtes, avec vos forces, vos faiblesses, votre vulnérabilité et vos zones d’ombre. On en a tous et tout ce beau monde se complète dans la différence. Il suffit simplement de prendre le temps d’apprendre à se connaître soi-même et de s’ouvrir aux autres pour trouver avec qui on a envie de faire un bout de chemin.
J’ai envie qu’on réfléchisse à la tolérance, envers les autres mais aussi envers nous-mêmes. On est parfois si dur et si exigeant qu’on en oublie de se pardonner nos propres erreurs. On en fait tous et c’est dans ce processus qu’on apprend. Prenons le temps de s’aimer un peu, de relativiser et de rêver. La vie est longue mais si courte à la fois. Ne passons pas une partie de notre vie dans la rancune et le mépris. Ce serait gâcher de précieuses minutes qui pourraient servir à devenir heureux.
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