Soyons solidaires, fraternels et inclusifs

Patrick Hendry

Hier, j’ai pris le temps de lire, d’observer et d’analyser rapidement ce qui se disait ou se pensait au sujet de la Journée internationale des femmes. Et je suis tombée des nues quand j’ai lu un article (que volontairement je ne mettrai pas en référence ici pour ne pas lui donner de la visibilité) qui se questionnait sur la pertinence de cette journée, sur le fait qu’on met beaucoup trop d’emphase sur la condition féminine…

Je l’ai relu une seconde fois pour m’assurer que mon cerveau n’avait pas eu une légère attaque faisant de mes yeux de mauvais lecteurs. Malheureusement non… c’était bien écrit noir sur blanc… Et la première question qui m’est venue en tête c’est : veux-tu bien me dire comment quelqu’un peut écrire pareilles sottises?

Parce que, excusez-moi pour la montée de lait matinale, mais il faut quand même avoir du culot pour écrire ce type d’article provocateur et sans fondement le 8 mars… Il y en a qui aime avoir de l’attention et qui irait jusqu’à vendre leur mère pour qu’on parle d’eux… D’où la raison que je ne mets pas de référence, chose que je fais religieusement en temps normal. Sauf qu’ici, ça serait d’entrer dans son jeu et c’est la dernière chose que je désire faire.

Je ne peux toutefois pas demeurer silencieuse face à un tel affront car à tous les jours je vois des situations d’injustice face aux femmes et ça me répugne. Alors oui cette journée est importante pour rappeler le chemin qu’il reste à parcourir, oui les femmes subissent encore de l’intimidation, des inégalités et de la violence juste parce qu’elles sont des femmes. Encore ce matin j’entendais à la radio que des femmes se sont fait sortir d’un chantier uniquement parce ce sont des femmes. Bravo au contremaître, en passant, qui a pris cette décision. Vous prouvez sans aucun doute qu’il faut encore aujourd’hui faire valoir les droits des femmes.

Et non il ne s’agit pas d’un combat, d’une lutte pour le plus fort. Ce n’est pas une question de déterminer lequel entre l’homme et la femme est le plus fort. C’est une question de comprendre, intégrer et incarner le fait que les humains sont tous égaux, peu importe leur sexe, leur statut ou leur nationalité. Une femme a le droit de faire tous les métiers du monde, d’étudier et de travailler dans ce qu’elle juge être sa sphère, même si c’est moins commun, même si cela exige une grande force physique, une endurance hors du commun et un courage légendaire.

Le mot féministe fait peur aujourd’hui et je suis outrée qu’on s’attarde sur un débat sémantique plutôt que sur des conditions de vie. Soyez féministe, égalitaire, humaniste ou ce que vous voudrez. Mais réagissez quand vous faite face à une inégalité, à un manque de respect, à de la misogynie ou un quelconque comportement injuste. Que ce soit face à une femme, une personne âgée, un homme, un enfant, un immigrant ou un « pure laine »… Je l’ai écrit hier et je le réitère : un humain c’est un humain.

Soyons solidaires, fraternels et inclusifs. Soutenons-nous, qui que nous soyons. Ça reste à mes yeux la plus belle façon de combattre le mal sans violence ni haut cri. Ça reste de l’humanité…

 

Photo : Unsplash | Patrick Hendry

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