Terminée, la morosité!

Nitish Meena

On a pesté contre la neige dernièrement, on a maugréé contre le froid, la pluie et tout le cocktail météo qu’on a « subi » ces derniers mois… Mais maintenant, c’est terminé! Basta! Le printemps est officiellement là, il suffit de regarder la météo des prochains jours pour le constater. La fin de semaine qui arrive sera des plus merveilleuses et les jours pour s’y rendre nous donnerons la dose de soleil et de chaleur nécessaire.

La température a toujours été, et le sera pour les prochaines décennies assurément, un sujet de discussion universel. Tout le monde parle de cela et c’est un thème d’introduction à une conversation facile et sans source de conflit. Autour d’un café, dans un taxi, au bar, à la caisse de l’épicerie, peu importe le lieu et le contexte, un petit commentaire sur le temps qu’il fait permet de détendre l’atmosphère ou de faire sourire.

C’est drôle car faire sourire ou aborder les caissiers ou les vendeurs n’est pas monnaie courante dans notre beau coin de pays. Pour ma part, j’ai toujours aimé abordé la serveuse au restaurant ou la caissière de l’épicerie pour lui demander, réellement, comment elle va. Et souvent il y a un effet de surprise. Comme si ça arrivait très peu et que c’était quasi étrange. Mais pourtant, si socialement, on n’est pas capable de se parler, désolée de briser votre rêve, mais on n’ira pas loin comme société…

Pour se comprendre, il faut échanger, pour avancer il faut se connaître et s’écouter. Alors si on n’est même pas capable de jaser météo avec un serveur, comment peut-on penser s’entendre sur le budget provincial ou la politique touchant l’éducation. Ça peut paraître un peu extrême mais je crois sincèrement qu’on doit, en tant que société, s’intéresser plus aux autres et à leur vision du monde. Et quoi de mieux que de sourire et de jaser de soleil pour entamer une discussion!

Le printemps s’installe, les bourgeons se pointent, les oiseaux chantent… Honnêtement, aucune raison d’être morose ou bougon. Sortons notre plus beau sourire et allons vers les autres. Pas besoin de s’engager dans une mission, juste de lever le nez de nos foutus téléphones dits intelligents et regarder autour de nous suffira à nous ouvrir un peu. Et qui sait, peut-être rencontrerez-vous l’homme ou la femme de votre vie, un nouvel ami ou un voisin ultra sympathique avec qui vous ferez votre prochain BBQ?

Bientôt les terrasses des cafés seront bondées, les parcs fourmilleront de familles et de couples heureux, les sportifs auront sorti leur vélo et ça grouillera de partout. À chaque année, on attend avec impatience cette période où on a l’impression de renaître en même temps que la nature. Profitons de cette occasion pour s’intéresser aux gens qui nous entourent et qui font partie de notre quotidien de façon anonyme. Sincèrement, qu’a-t-on à perdre à essayer? Peut-être ferons-nous face à des regards surpris, à des gens plus fermés mais tant que personne ne tente le coup, rien ne changera. C’est à force d’essayer qu’on arrive à quelque chose. Car c’est bien beau l’espoir mais, un jour ou l’autre, il faut passer à l’action.

 

Photo : Unsplash | Nitish Meena

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