Aimer ou attendre trop de l’amour…

Scott Webb

Hier, j’ai partagé sur mon profil Facebook personnel, un texte d’une jeune blogueuse du site des Nerds. Celle-ci s’exprimait sur les relations amoureuses et sur la façon dont les gens gèrent leurs attentes face à une nouvelle flamme. Étant assez d’accord avec elle sur le fait qu’aujourd’hui les gens s’attendent souvent qu’après 3 rencontres on puisse déterminer si la personne sera notre compagnon de vie pour les 30 prochaines années, j’ai laissé ce texte murir sur mon mur sans y réfléchir. Puis une amie a réagi en mentionnant que l’auteure confond être bien avec quelqu’un et être en amour.

Et je me suis mise à réfléchir à cette affirmation. Je crois que chaque personne a sa propre vision de l’amour et des relations et qu’en fait c’est probablement ce qui cause autant de disparité entre les gens. On a tous notre bagage, notre historique, nos modèles et souvent on ne l’exprime pas si bien que ça. De ce fait, lorsque l’on rencontre une nouvelle personne, dans notre tête c’est si clair ce que devrait devenir une relation durable et solide mais on oublie parfois que l’autre n’a pas le même vécu que nous et donc ne voit pas les choses de la même manière. Sans compter le fameux : les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus… Qui, sans en faire une référence scientifique, a tout de même démontré une vision assez différente de la vie de couple entre hommes et femmes…

Qu’en est-il aujourd’hui de la vision d’un couple? Après des générations qui se faisaient un devoir de demeurer en couple malgré un amour absent, des gens qui ont entretenu leur relation sur la base de l’amitié pour les enfants et qui se réveillent parfois un bon matin ne sachant plus trop qui ils sont… Et de ces couples « parfaits » qui nous explosent en plein visage et nous font réaliser que nous aimons tellement voir les choses plus roses qu’elles ne le sont… Je me demande ce que l’auteur John Gray aurait à dire en ce 2015 bien avancé des relations amoureuses.

Honnêtement? Je ne suis pas certaine que ça ait changé tant que cela… À voir autant de femmes avoir toujours autant d’attentes et une vision du prince charmant quasi inatteignable, je crois que le seule gros changement dans l’histoire est qu’aujourd’hui les femmes sont plus autonomes et peuvent donc se permettre de ne plus dépendre financièrement d’un homme pour vivre leur vie. Mais être indépendante ne vient pas avec un package de gros bon sens nécessairement. Être capable de payer son hypothèque n’enlève en rien le désir de vivre à deux, de se blottir dans les bras de l’autre et d’apprécier la présence d’une personne aimante, de confiance et partageant nos valeurs. Mais si on a l’impression qu’on dit savoir si « c’est le bon » après 30 minutes de rencontre, on peut attendre longtemps avant de trouver « le bon ». Car le bon, pour le trouver, on doit lui donner la chance de nous toucher, de nous partager sa vision, on doit vivre des choses ensemble pour que toute la complexité de son être nous soit révélée. Et cela ne se fait pas entre 2 gorgées de vin lors de la 2e date… Notre ère de l’instantanéité et du virtuel est-elle en train de tuer l’amour?

Ça vaut au moins la peine de se questionner… Car c’est en se posant des questions que l’on prend conscience de bien des choses…

Pour lire le texte à l’origine de cette réflexion

 

Photo : Unsplash | Scott Webb

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