Le 9 à 5 ou l’occasion de découvrir des gens intéressants

Luke Chesser

Depuis mes débuts professionnels, j’ai pratiquement toujours travaillé dans des équipes majoritairement masculines. Honnêtement, ça ne me dérange absolument pas et je dirais même que j’y suis très à l’aise. Pas de conflits sur le dos des hormones, pas de chichis, de bitcheries… Quand un homme n’est pas content, on le sait, on le sent à tout le moins. Une femme c’est souvent plus insidieuse et mesquine. Une femme, ça dissimule, ça piège, ça parle dans le dos, ça monte des clans et surtout, ça se fait des scénarios. Désolée mesdames mais au nombre de petites guerres de filles que j’ai vu dans ma vie, je m’assure pleinement dans mon jugement.

Je ne dis pas que toutes les femmes sont ainsi et c’est tant mieux mais malheureusement, surtout dans la vingtaine, on dirait que la compétition rend les femmes complètement dépossédée de leur jugement. Travailler dans un milieu d’hommes à cet avantage : c’est peut-être cru mais au moins on sait à quoi s’en tenir. Et moi ça me convient. J’en connais plusieurs pour qui ça peut paraître insoutenable de ne pas pouvoir papoter sur l’heure du lunch mais moi, je préfère parler chasse et voiture que vernis à ongles et films de filles.

Et j’ai eu des discussions passionnantes avec des collègues masculins, qu’ils soient papas, conjoints, fils ou frères de quelqu’un. Être sensibles et amicaux, ils savent faire preuve d’ouverture et d’humanité, pour peu qu’ils ne soient pas dans un groupe de mecs et qu’ils ne sentent aucune menace. Être une femme dans un milieu d’hommes, c’est souvent être la confidente, celle à qui on demande conseil, celle à qui ont peu parler de son petit dernier sans peur d’être jugé, être celle avec qui on va luncher car on a besoin de changer d’air… Moi j’adore cette fraternité et je l’ai souvent vécu avec mes boys plus qu’avec des collègues de sexe féminin.

Par contre, c’est grâce au milieu de travail que j’ai rencontré celle qui est aujourd’hui ma meilleure amie, ma grande confidente, celle pour qui je risquerais ma vie. Ça peut paraître intense mais c’est la vérité. On a tous des gens dans notre entourage, du moins je vous le souhaite, pour qui on déplacerait des montagnes. Souvent c’est le conjoint, les enfants ou la famille. Mais en dehors de ce cercle il y a les amis. Et c’est en travaillant avec cette dernière qu’on a appris à se connaître, dans un certain chaos.

On passe tellement de temps au travail qu’on en oublie parfois de prendre du recul et d’apprécier les gens que l’on côtoie tous les jours, ceux avec qui on passe souvent plus de temps qu’avec notre propre famille. En vieillissant, c’est aussi au travail que l’on fait le plus de rencontres car les bars et autres sorties qui nous permettaient autrefois d’élargir notre cercle se font plus rares et on y est moins portés.

S’intéresser aux autres, ouvrir notre esprit et prendre le temps de découvrir ces personnes qui nous entourent de 9 à 5, c’est se donner la chance de faire des rencontres incroyables et de connaître des gens au-delà d’un projet, d’une tâche ou d’une réunion. La vie met sur notre route toute sorte de personnes et il n’en tient qu’à nous de choisir de leur ouvrir la porte de notre esprit ou de s’en tenir au volet professionnel. Après tout, quel est le risque? Partager un café et se rendre compte qu’on a aucun intérêt commun? So what?

 

Photo : Unsplash | Luke Chesser

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