Faire ce que l’on aime, trouver sa passion, sa motivation, son but, ça peut être le projet d’une vie entière. Quand on est jeune, on a la vie devant nous, aucun empressement, aucun sentiment d’urgence. Et plus la vie avance, plus on sent que l’étau se resserre, qu’il faudrait bien s’y mettre, qu’on ne peut pas simplement suivre le flot de la vie sans en avoir le contrôle, sur sa destinée du moins.
Pour trouver sa voie, il faut se connaître profondément, découvrir ce qui nous allume, nous stimule et nous régénère. Si on ne fait qu’avancer machinalement de jour en jour sans se questionner, on n’arrive pas à savoir ce qui nous définit.
C’est à travers les expériences et les changements qu’on découvre nos forces et nos faiblesses. Face à une difficulté ou un chamboulement, on trouve nos racines, on cherche une source de réconfort et on voit souvent les choses d’un œil plus vif et éclairé. Le sentiment d’obligation provoque en nous une myriade de réactions insoupçonnées et c’est alors que s’ouvrent en nous des possibilités jusque-là inconnues.
Le changement est sain, j’en ai parlé plusieurs fois et j’en demeure toujours aussi convaincue. Il nous provoque, nous sort de notre quotidien, nous fouette et nous pousse vers autre chose. Parfois, on l’a appelé nous-mêmes, parfois il s’impose lourdement. Mais sa légitimité n’est pas à refaire et le passage d’un état à un autre, peu importe son ampleur et à quel niveau il s’effectue, permet une certaine régénérescence. Quand on regarde la nature, le changement est perpétuel et gage que la vie est en cours.
Dans nos vies personnelles, on s’est tellement habitué à tout vouloir contrôler qu’on le craint souvent. On le voit comme une menace, comme une source de problème. Et pourtant il nous apporte bien souvent plus de positif. En l’accueillant et en l’acceptant, on se permet d’être plus calme et serein lorsqu’il survient. Héraclite disait : rien n’est permanent, sauf le changement. Alors soyons honnête envers nous-mêmes et cessons de penser autrement.
D’ailleurs, on a tendance à se plaindre de tout et de rien mais le changement, s’il est choisi au lieu d’être subi, peut être particulièrement bénéfique, à soi et aux autres. Bien sûr, la maladie, les accidents ou les catastrophes naturelles font partie des changements plus pénibles à accepter mais derrière chaque bouleversement se cache un apprentissage. Des peuples ayant vécu des chocs terribles se sont relevés et sont devenus plus forts, plus solidaires et plus ouverts aux autres. Pourquoi n’en serait-il pas autant pour chaque individu?
Se débattre ou contester contre le changement nous fait souvent perdre beaucoup d’énergie pour rien. La résistance est normale et humaine mais l’obstination n’est jamais très saine. Ouvrons-nous à la nouveauté au lieu de jouer aux victimes, on en sortira grandi, je vous le garantie. Et je terminerai sur une belle parole de Ghandi :
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.