Posts published on "avril 2016" — Page 3

À chacun son combat…

Tim Stief

On rencontre des gens dans la vie de tous les styles, de toutes les sources et de tous les coins du monde. On dit souvent qu’on n’a jamais une deuxième chance de faire une première impression. Mais malheureusement, parfois, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez et on juge aux premiers contacts une personne sans effort de compréhension.

J’ai vu passer une phrase il y a quelques années qui ressurgit fréquemment dans mon esprit :

Everyone you meet is fighting a battle you know nothing about. Be Kind. Always.

On n’a aucune idée du parcours des gens avant de s’intéresser à eux. On ne sait pas par quel chemin ils sont passés, quelles épreuves la vie a mis sur leur route, quel combat ils mènent. Alors pourquoi se permet-on si facilement de les juger? Et je ne parle pas ici de politiciens ou de personnalités connues. Ceux-ci ont choisi de se mettre dans la ligne de mire de la critique. Ils doivent accepter les risques qui viennent avec ce choix, dans les limites de l’acceptable bien entendu.

Mais le commun des mortels, celui qui travaille au salaire minimum, qui a une famille, qui tente de s’en sortir, qui fait son petit bonhomme de chemin, pourtant  le juge-t-on si sans scrupule? Quelqu’un s’enfarge, dérive du droit chemin, commet une petite erreur et on se lance dessus pour le critiquer. Alors que certains politiciens ou grands hommes d’affaires abusent du système sans qu’on ne prenne le temps de s’insurger…

En lisant ce matin la chronique de Patrick Lagacé sur l’éducation, fruit d’un dossier qu’il nourrit depuis un an, je me suis sentie lasse de cet état de fait : l’éducation, c’est un sujet sur lequel on chiale mais aussi une sphère dans laquelle on s’implique peu. Il y aura encore des coupures dans les services spécialisés et c’est à peine si ça fait réagir. Nos écoles tombent en ruine, les services sont sabrés, on peine à trouver sa place dans ce monde de fou mais on s’en préoccupe autant que de l’itinérant qui quémande à manger.

On juge le parent qui laisse son enfant trop longtemps au service de garde mais on ne dit rien contre le gouvernement qui force les commissions scolaires à couper dans les services d’orthopédagogues et autres professionnels essentiels? Est-ce que c’est ça qu’on appelle deux poids, deux mesures?

La plupart des parents mènent un combat qu’on ne connaît pas. Ils ont leurs parents vieillissants à s’occuper, ils ont un enfant qui éprouvent des difficultés ou souffrent d’un syndrome quelconque, ils tentent de boucler le budget sans trop s’endetter, sont parfois à court de solutions pour faire arriver tout cela. On ne doit pas les juger mais plutôt les soutenir, les aider, les accompagner. Avec des services, avec des spécialistes et avec notre présence.

Une des plus belles armes d’une société face aux politiques d’austérité est la solidarité. En étant solidaires, on peut faire comprendre à ces dirigeants que NOS fonds publics doivent servir NOS intérêts. Pas ceux de leurs amis à cravate qui dirigent leurs méga-entreprises dans leur grosse tour de verre.

 

Photo : Unsplash | Tim Stief

Se simplifier la vie…

ML van Dam

En lisant un article ce matin sur la courbe de la simplicité, je souriais en lisant les résultats d’un sondage effectué et tout particulièrement sur la source du sondage : une compagnie de rasoir 🙂 J’ai trouvé cela assez cocasse mais en même temps, le sondage, très sérieux, révèle vraiment une corrélation entre la simplicité et le niveau de bonheur des femmes sondées. D’où l’affirmation : les mères les plus heureuses au pays font tout pour se simplifier la vie!

« La recherche a démontré que 29 % des mamans sont heureuses, 38 % sont neutres et 33 % sont malheureuses, mais toutes les mères s’entendent pour dire que la simplicité fait hausser le facteur bonheur, puisque 92 % affirment que le seul fait de simplifier des aspects de leur vie les rendrait plus heureuses. »

Je ne saurais qualifier la rigueur avec laquelle a été effectuée cette étude mais disons que je suis assez confiante sur le lien de cause à effet proposé. Par contre, je trouve cela très triste de lire que 33% des mères consultées se considèrent malheureuses, adeptes de la simplicité volontaire ou pas. C’est le tiers de la masse ça! Et parions qu’il ne s’agit pas de post-partum ici…

Est-ce que les gens sont plus malheureux qu’avant ou si c’est seulement qu’on en parle plus? Je crains tristement que l’effet « nouvelle en continu » et accès instantané aux médias sociaux qui déversent le faux bonheur des autres sont deux sources de stress et de mauvaise estime de soi. Comme quoi, la simplicité volontaire peut aussi passer par une simple utilisation plus modérée des fils d’actualités à portée complexante.

La façon de vivre a beaucoup évoluée depuis l’avènement des technologies de manière plus présente dans nos vies. Le choix de vivre mieux avec moins a toujours fait réagir et attiré plusieurs personnes et l’effet du désencombrement a indéniablement une incidence positive. Et je parle ici de choix car pour plusieurs, c’est plus une conséquence d’une situation difficile qu’un choix et dans ce cas, ça peut se résumer plus à une source de stress que d’apaisement.

Tout ça pour dire que peu importe la source de l’étude et sa profondeur, il est intéressant de s’attarder sur les sous-entendus des propos. On cherche tous une façon de se simplifier la vie et la promesse de la technologie de nous la faciliter est complètement passée à côté de son objectif. On se sent souvent plus stressé d’avoir manqué un appel que de se savoir joignable en tout temps. Et honnêtement, en 37 ans de vie, il m’est arrivé une seule fois d’avoir réellement à être joignable 24/7. Alors a-t-on vraiment besoin de cela ou n’est-ce pas plutôt un boulet que l’on traîne?

Réflexion ce matin plus que trouvailles ou suggestions mais l’article a suscité dans mon esprit autant de doute que de plaisir. Surtout quand on arrive à la fin et qu’on peut y lire :

« Plus de huit mamans sur dix recherchent des produits ou services qui pourraient les aider à simplifier des aspects de leur vie, puisqu’elles comprennent clairement que même les petites tâches du quotidien peuvent contribuer à un mode de vie plus simple », affirme Madame Jew. « Par exemple, utiliser un rasoir trois en un pour ne pas avoir à préparer, raser et hydrater la peau en trois étapes peut véritablement simplifier la vie. Cela crée un effet boule de neige – simplifier chaque étape de votre routine rend votre vie beaucoup plus simple et, en bout de ligne, votre cœur plus heureux. »

Il ne faudrait quand même pas oublier qui a payé pour cette étude… 😉

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/simplifier-pour-etre-heureuse-absolument-ont-dit-92–de-nos-mamans-575385361.html

 

Photo : Unsplash | ML van Dam

Se préparer au bonheur…

Jake Givens

J’ai tendance à croire que, dans la vie, tout arrive pour une bonne raison. Parfois, c’est plus difficile de comprendre. Par moment, seul le temps peut nous permettre de déchiffrer le sens caché d’une situation. Mais je crois sincèrement que derrière chaque épreuve se cache une leçon et qu’on a toujours quelque chose à apprendre de ce qui survient dans notre vie.

Quand on répète des situations malsaines, c’est qu’on n’a pas encore retiré ce qu’il y avait pour nous dans ces moments difficiles. L’apprentissage est un processus qui peut nécessiter plus essais-erreurs et dans certains cas, on croit avoir tout saisi mais la vie nous réserve des surprises. Dans d’autres cas, il peut s’agir de gens qui nous paraissent aux premiers abords comme incompatibles avec nous et finalement, quand on creuse un peu, on se rend compte que c’est simplement qu’ils nous font sortir de notre zone de confort. On a souvent tendance à aller naturellement vers le connu, vers ce qu’on est habitué de voir ou de faire.

Il y a quelques années déjà, j’ai fait une lecture qui m’a beaucoup apporté et dont j’ai parlé dans ce billet-ci. Le livre en question, Le Why Café, de l’auteur John P Strelecky, m’a réellement marqué et depuis, je l’ai prêté à plusieurs personnes de mon entourage en plus de l’avoir relu à maintes reprises. Et dans mon cas, il est très rare que je m’adonne à une relecture, contrairement à la musique que je peux dévorer à répétition. En cette période où bien des gens remettent en question leur carrière, leur mode de vie, leur façon d’être, cet ouvrage court et simple peut vous être fort utile.

Dans un autre ordre d’idée, la saison chaude qui s’amène à nous cette semaine me fait rêver de journées de jardinage, de contact avec la nature et de retour aux sources. Originaire de la campagne, à chaque printemps, je savoure l’odeur de la terre mouillée, la vue des feuilles qui poussent aux arbres, les bourgeons de mes lilas qui annoncent une floraison imminente et le chant des oiseaux qui semblent revivre et nous annoncent qu’ils sont bel et bien heureux et nous le ferons savoir pour les mois à venir.

Année après année, l’effet du printemps est toujours aussi flagrant sur moi et à voir le sourire sur les visages que je croise, je crois bien qu’on souffre tous de la même dépendance au beau temps. La chaleur des rayons du soleil me semble plus efficace que n’importe quel antidépresseur. Après avoir rêvé du sud pendant tout l’hiver, on peut maintenant apprécier les beaux paysages qui se développent lentement sous nos yeux. Planifier l’aménagement paysager, décider des vacances estivales, découvrir le rosé qui deviendra notre coup de cœur de l’été, trouver des lectures légères ou de nouveaux groupes musicaux qui accompagneront nos moments de détente…

Après vous avoir suggéré Le Why Café comme lecture, je vous partage mon rosé récemment découvert et qui accompagnera mes apéros de cet été (La Moussière). Aussi offert en blanc, ce vin minéral et délicat se joint à mes coups de cœur inconditionnels.

Si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues! Je vais sous peu créer un petit répertoire de découvertes en tout genre et votre collaboration est la bienvenue.

 

Photo : Unsplash | Jake Givens

Terminée, la morosité!

Nitish Meena

On a pesté contre la neige dernièrement, on a maugréé contre le froid, la pluie et tout le cocktail météo qu’on a « subi » ces derniers mois… Mais maintenant, c’est terminé! Basta! Le printemps est officiellement là, il suffit de regarder la météo des prochains jours pour le constater. La fin de semaine qui arrive sera des plus merveilleuses et les jours pour s’y rendre nous donnerons la dose de soleil et de chaleur nécessaire.

La température a toujours été, et le sera pour les prochaines décennies assurément, un sujet de discussion universel. Tout le monde parle de cela et c’est un thème d’introduction à une conversation facile et sans source de conflit. Autour d’un café, dans un taxi, au bar, à la caisse de l’épicerie, peu importe le lieu et le contexte, un petit commentaire sur le temps qu’il fait permet de détendre l’atmosphère ou de faire sourire.

C’est drôle car faire sourire ou aborder les caissiers ou les vendeurs n’est pas monnaie courante dans notre beau coin de pays. Pour ma part, j’ai toujours aimé abordé la serveuse au restaurant ou la caissière de l’épicerie pour lui demander, réellement, comment elle va. Et souvent il y a un effet de surprise. Comme si ça arrivait très peu et que c’était quasi étrange. Mais pourtant, si socialement, on n’est pas capable de se parler, désolée de briser votre rêve, mais on n’ira pas loin comme société…

Pour se comprendre, il faut échanger, pour avancer il faut se connaître et s’écouter. Alors si on n’est même pas capable de jaser météo avec un serveur, comment peut-on penser s’entendre sur le budget provincial ou la politique touchant l’éducation. Ça peut paraître un peu extrême mais je crois sincèrement qu’on doit, en tant que société, s’intéresser plus aux autres et à leur vision du monde. Et quoi de mieux que de sourire et de jaser de soleil pour entamer une discussion!

Le printemps s’installe, les bourgeons se pointent, les oiseaux chantent… Honnêtement, aucune raison d’être morose ou bougon. Sortons notre plus beau sourire et allons vers les autres. Pas besoin de s’engager dans une mission, juste de lever le nez de nos foutus téléphones dits intelligents et regarder autour de nous suffira à nous ouvrir un peu. Et qui sait, peut-être rencontrerez-vous l’homme ou la femme de votre vie, un nouvel ami ou un voisin ultra sympathique avec qui vous ferez votre prochain BBQ?

Bientôt les terrasses des cafés seront bondées, les parcs fourmilleront de familles et de couples heureux, les sportifs auront sorti leur vélo et ça grouillera de partout. À chaque année, on attend avec impatience cette période où on a l’impression de renaître en même temps que la nature. Profitons de cette occasion pour s’intéresser aux gens qui nous entourent et qui font partie de notre quotidien de façon anonyme. Sincèrement, qu’a-t-on à perdre à essayer? Peut-être ferons-nous face à des regards surpris, à des gens plus fermés mais tant que personne ne tente le coup, rien ne changera. C’est à force d’essayer qu’on arrive à quelque chose. Car c’est bien beau l’espoir mais, un jour ou l’autre, il faut passer à l’action.

 

Photo : Unsplash | Nitish Meena

Faire (pour) soi-même…

Khara Woods

Ce matin, avec la grisaille et la petite neige, je cherchais ma motivation. Elle semblait être allée se cachée au fond de la forêt… Et je la comprends car, sans vouloir en ajouter sur le dossier écœurantite, disons que mon cerveau cherche la chaleur et que ma peau est en manque solide de vitamines soleil. Mais, comme le printemps revient à chaque année tout comme l’été, je me console en regardant furtivement météo média sur mon téléphone en priant intérieurement pour que les météorologues n’aient pas malencontreusement omis une tempête dans leurs prévisions.

Puis, en flânant sur Facebook, je suis tombée sur un billet d’une blogueuse que j’aime beaucoup et qui s’intitule : Pourquoi j’écris ce blog. Me posant moi-même parfois la question, disons que c’était destiné à attirer mon attention.

Premièrement, écrire est une passion, chez l’auteure de ce texte comme chez-moi. Il faut en avoir à revendre pour décider, tous les matins de la semaine, de pencher sur une feuille (virtuelle) ses états d’âme, découvertes et réactions. Car ce n’est pas toujours instantané, l’inspiration! Mais au-delà de la passion, il y a le désir de partager et d’échanger.

Dans son billet, Laetitia mentionne son attrait prononcé pour le DIY (Do It Yourself ou l’art de réaliser soi-même) et la fierté qu’elle a de recevoir des compliments sur ses créations. Et l’enchantement de concevoir fait aussi écho à un retour aux sources et au « Faire soi-même est en quelque sorte un remède à la surconsommation ». Je suis assez d’accord avec son affirmation « C’est comme si prendre plus de temps pour réaliser quelque chose permettait d’en tirer un bénéfice plus durable aussi. »

Créer, que ce soit un texte, un foulard, un plan de voyage ou un jardin, c’est se connecter à soi-même, c’est se centrer et laisser aller son imagination et son cœur dans quelque chose de concret destiné à soi. Sans jugement, sans pression, sans grands résultats attendus, le geste en lui-même nous amène dans la contemplation et dans le plaisir. Le simple fait de prendre ce temps pour soi est salvateur et riche et fait son chemin en nous beaucoup plus qu’un achat en magasin. Et, contrairement à ce que j’entends parfois, on a tous des talents cachés. Il suffit de prendre le temps de les découvrir.

Quand on était à l’école primaire et/ou secondaire, on nous faisait explorer toute sorte d’art, de lecture, de sport pour tenter de nous faire connaître les possibilités. Une fois adulte, on dirait qu’on a tout oublié ou relégué au placard les activités et petits plaisirs. On est rendu des grands, des gens sérieux et ambitieux. Mais à quoi ça rime tout ça si on est même plus capable de se contenter d’un sourire, de rire aux larmes, de lâcher notre fou et de savourer les petits moments de bonheur que la vie sème sur notre chemin.

J’ai toujours dit que je préfère vivre ma vie pleinement que de passer mon temps à accumuler des RÉER pour le jour où je déciderai d’en profiter. La fin, on sait qu’elle arrivera mais on ne sait surtout pas quand. On entend souvent dire qu’il faut vivre comme si c’était le dernier jour de notre vie. Sans être aussi extrême, j’ai bien envie de vivre en pensant chaque jour à ce qui me plait, à ce que j’aime et de faire les choses pour me nourrir l’intérieur et satisfaire ma soif d’apprendre. Car s’il y a une chose que j’ai apprise c’est que si moi je ne le fais pas, personne ne le fera pour moi. Sur ce, amusez-vous!

 

P.s je vous invite à signer cette pétition pour faire changer les choses et permettre aux producteurs d’augmenter leur production afin qu’on ait accès à des aliments d’ici fait avec passion.

 

Photo : Unsplash | Khara Woods