Notre corps, notre messager…

Matthew Kane

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet pour le moins plate et un peu gênant, mais nécessaire. Certains d’entre vous le savent : je suis atteinte de la maladie de Crohn. Il ne s’agit pas d’une maladie de laquelle on meurt, ni d’une maladie qui fait perdre des facultés cognitives ou motrices à long terme. En fait, c’est une maladie mystérieuse et ingrate qui agit quand bon lui semble et amène des défis insoupçonnés, surtout alimentaires mais aussi dans l’organisation de sa vie.

Demain, c’est la Journée mondiale des MII, les maladies inflammatoires de l’intestin, qui inclut la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Une initiative qui permet de parler du sujet et de sensibiliser le grand public à ces affections qui gâchent la vie des gens qui en souffrent. Je n’entrerai pas dans le vif du sujet ni dans la réalité d’une journée d’une personne affectée mais sachez que chaque activité peut devenir angoissante lors qu’on vit avec cela.

Alors demain, le monde devient violet pour exprimer son soutien à la cause et une campagne aura lieu partout dans le monde. Crohn et Colite Canada se met de la partie et lance une nouvelle manière de faire un don pour l’occasion. En envoyant le mot « FLUSH » par texto au numéro 30333, vous pouvez faire un don de 5 $ à Crohn et Colite Canada. C’est simple et ça aidera à la recherche et aux soins de meilleure qualité. Il y a actuellement 250 000 Canadiens aux prises avec les maladies inflammatoires de l’intestin et ce nombre est grandissant.

Peut-être que personne de votre entourage ne souffre d’une MII mais beaucoup de gens ne savent tout simplement pas qu’ils en sont affectés. On entend beaucoup parler du gluten, du côlon irritable et de beaucoup d’intolérances mais malheureusement, dans certains cas, il s’agit d’une réelle maladie qui nécessite traitements et visites médicales régulières. Les causes de ces MII sont encore difficiles à comprendre et la recherche est plus que nécessaire pour démystifier la source et les traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients atteints.

De plus en plus de maladies se pointent dans nos vies et bien souvent, les chercheurs manquent de fonds pour les étudier adéquatement. Alors il faut en parler et exiger que nos gouvernements favorisent le développement de la recherche à cet égard. Sinon, il se passera ce qui est trop souvent une solution facile : on va bourrer de pilules les gens sans trop savoir ce qui fonctionne réellement et on va continuer de se mettre la tête dans le sable.

Nos vies sont de plus en plus stressantes et notre rythme devient parfois infernal. On prend moins soin de nous, on mange rapidement devant nos ordinateurs, on ne se dépose plus et un matin, on se réveille et on ne va pas bien. Beaucoup de symptômes et d’affections sont liés à cette pression sociale de la performance et du succès à tout prix. Et je trouve cela très triste quand la seule solution officielle est de prendre des médicaments pour tolérer nos malaises au lieu de creuser et de trouver la source réelle.

Soyons conscients que notre corps est l’unique véhicule que nous aurons au cours de notre vie et qu’on doit en prendre réellement soin pour avoir une qualité de vie, non seulement acceptable mais optimale. Ce corps, il nous parle et nous envoie des messages alors au lieu de le faire taire à grand coup de prescriptions, pourquoi ne pas plutôt l’écouter et le dorloter comme il le mérite? Après tout, c’est lui qui nous endure, nous conduit et nous permet de réaliser nos rêves et nos ambitions!

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