Malgré une nuit plus ou moins reposante, des petits bobos qui m’emmerdent et un projet en livraison finale, je tente de rester positive et souriante. Et ce matin, en arrivant au bureau, un homme m’a gentiment ouvert la porte de l’immeuble, de façon galante et attentionnée. Un inconnu qui avait simplement envie de faire plaisir. Et des gestes comme ça, ça me fait immanquablement sourire. J’apprécie la gentillesse spontanée, denrée rare de nos jours.
J’ai la triste impression que les gens sont de plus en plus égoïstes, dans leur petite bulle, concentré sur leur petite vie, réelle ou virtuelle. Comme si les gens autour n’existaient pas, comme si on n’avait pas à se préoccuper de nos concitoyens, de nos voisins, de nos collègues. Les gens demeurent surpris quand on leur sourit dans la rue, quand on demande à la caissière si elle va bien… C’est navrant de voir à quel point on peut devenir des petites bêtes asociales par influence.
J’ai aussi tendance à croire que c’est en grande métropole que les gens sont plus « sauvages »… Quand on sort de Montréal, qu’on va à Baie-Saint-Paul ou ailleurs, le rythme est différent, plus modéré, plus enclin à l’échange. J’imagine que c’est d’ailleurs pour ça que j’ai été aussi agréablement surprise de la galanterie dont a fait preuve mon inconnu de ce matin. Et j’ai tout de même quelques exemples de sourires échangés, de regards ou de gestes sympathiques dans les dernières années. Et quand j’y pense, c’est souvent en période estivale… Le soleil nous rend-il plus propice à l’ouverture aux autres?
Chose certaine, la moindre petite action altruiste fait plaisir alors pourquoi s’en priver? On a eu des mouvements de câlins gratuits et autres belles initiatives de chaleur humaine alors pourquoi ne pas faire l’effort de sourire à au moins une personne inconnue par jour? Qu’aurait-on à perdre de l’essayer? Je ne crois pas que le risque soit très élevé… Au pire, on n’a rien en retour? Ne dit-on pas qu’on ne doit pas donner pour recevoir?
Souvent, quand on agit de façon généreuse et désintéressée, on se remplit soit même de joie, comme si de s’ouvrir aux autres nous ouvrait aussi à nous-mêmes. On se sent bien, on est content de nous, on a envie de plus d’amitié. On parle parfois de spirale négative ou positive. S’ouvrir aux autres nous aligne plus vers le positif, vers un effet d’entraînement joyeux et serein. Se refermer, c’est se couper, se pousser soi-même dans la spirale négative…
On n’a pas toujours envie d’aller vers les autres, mais de faire un petit effort peut changer notre état d’esprit et nous apporte du mieux. À soi mais aussi aux autres… Et rendre les autres heureux a un effet de rebond sur nous. Vous comprenez le concept?
Ou, comme on dit en bon québécois : tout est dans tout!
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