Le bonheur, au bout des doigts

Nitish Meena

Être intègre est à mes yeux une des clés principales de la paix d’esprit et de la sérénité. Écouter son cœur, son instinct, sa petite voix intérieure qui dicte là ce qu’on ressent réellement permet de se sentir léger et en phase avec ses convictions et ses valeurs.

Il n’est pas toujours facile ni évident d’agir ainsi et bien souvent, pour bien paraître, pour ne pas être jugé ou simplement à cause d’une certaine influence, on peut agir à l’encontre de son instinct. Mais ça finit immanquablement par nous rattraper et la leçon à en tirer s’impose d’elle-même, soit subtilement, soit brutalement.

J’aime penser qu’en vieillissant on acquiert une certaine maturité dans l’écoute et la perception de nos sentiments. Avec l’expérience qui s’accumule et les erreurs du passé, on apprend à mieux se connaître et on se révèle à soi-même. Au contact des autres, en discutant avec nos proches, on réalise nos forces et acceptent nos faiblesses. Car il faut être honnête, on en a tous et j’ai tendance à croire que ça fait un peu partie de notre charme. Quoi de plus désagréable que quelqu’un qui se croit parfait!

On avance, on essaie, on recommence, on tente, on expérimente et on se découvre. Parfois, on peut avoir peur, être craintif d’essayer de nouvelles choses mais bien souvent, c’est l’égo qui a peur d’être blessé plus qu’autre chose. Pousser ses limites, sans tomber dans l’extrême, est une expérience que j’apprends à apprivoiser. J’ai longtemps eu la trouille de faire de nouvelles choses car j’avais peur du jugement des autres, de ne pas être à la hauteur et qu’on me ridiculise. Je sais, à 37 ans, ça peut sembler enfantin mais j’imagine que dans ma jeunesse, une expérience blessante a dû laisser ses traces sournoisement dans mon esprit.

Un nouveau sport, une nouvelle activité, une nouvelle destination… Ça m’a longtemps effrayé au point de me priver d’une panoplie de belles découvertes, j’en suis certaine. Aujourd’hui, quand je repense à tout cela, je ne vis pas dans le regret car je sais que ça a fait partie de mon parcours, de mon apprentissage et que c’était nécessaire pour que j’arrive où je suis aujourd’hui. Ça ne sert à rien de se torturer de remords et de vivre dans l’amertume. Je préfère regarder en avant et me dire qu’il n’en tient qu’à moi de rattraper ce temps et de découvrir le monde.

Notre plus grand ennemi est souvent nous-mêmes et on doit se parler, calmer notre petit hamster et foncer pour que notre égo comprenne qu’il n’est pas en péril ni menacé. Un bon fou rire a toujours été la meilleure des réactions face à un échec ou une expérience qui ne se déroule pas comme prévu. Savoir rire de soi, c’est un art qui se développe et je crois que ça prend plusieurs tentatives pour y arriver réellement.

Essayer, tranquillement, de pousser un peu plus loin les limites de notre zone de confort permet de grandir, de se sentir libre et en vie, comme jamais. Pour certain, le simple fait de remonter à vélo représente un défi alors que pour d’autres, ça sera une ascension grandiose. Chacun à son rythme, on peut avancer et évoluer vers un état de grâce qui rayonne autour de soi.

Parce que le bonheur, c’est contagieux…

 

Photo : Unsplash | Nitish Meena

Related Posts

Brigitte Tohm Nos histoires d’amour 14 juillet 2017
Steinar La Engeland Être numéro un dans notre coeur 29 août 2016