La formule du bonheur

Kalen Emsley

Il y a maintenant près d’un mois que j’ai débuté mon programme d’entraînement qui est composé de course à pied et de musculation. Ma rencontre avec mon entraîneuse aura été, je le sais déjà, une des plus marquantes de ma vie jusqu’à maintenant. J’ai quelques perles comme celle-ci dans mon entourage outre mes amis : ma psy, mon ostéopathe, ma prof de yoga et maintenant mon entraîneuse.

Je crois que je l’ai déjà dit ici : je ne me suis jamais considérée comme une grande sportive. J’ai bien sûr fait du sport par ci par là, du vélo, du volleyball, je suis allée au gym à  maintes reprises pour toujours finir par abandonner au bout de quelques mois, blasée de voir cet environnement déprimant, de devoir prendre mon véhicule pour m’y rendre et de ne pas me sentir à ma place.

Depuis 4 ans, je pratique le yoga et j’ai senti un grand changement dans ma vie. Je me suis reconnectée avec mon corps, j’ai appris à comprendre ce qu’était le moment présent, je me sens mieux dans mon corps et mon esprit m’en remercie. Mais malgré cette avancée majeure dans mon existence, je sentais qu’il me manquait un élément et c’est celui de la santé physique. C’est bien beau être mieux connectée à son corps mais si celui-ci n’est pas tonifié et apte à faire face aux multiples facteurs de stress, j’allais continuer à gérer ma maladie de façon un peu aléatoire. L’alimentation est une grande portion de ma gestion mais je savais au fond de moi que ma forme physique ne participait pas positivement dans ce combat de tous les jours.

Et la vie à mis sur ma route cette femme merveilleuse et inspirante qui m’encourage et me motive dans ma progression. Car la progression est un facteur clé du succès d’une remise en forme. Longtemps j’ai tenté de courir par moi-même mais je m’y prenais mal et j’avais besoin d’être accompagné. J’ai ainsi débuté avec de petits intervalles, de courts moments de courses et de marche pour remettre mon corps sur les rails.

Et ce matin, après à peine quelques semaines, bousculées par un rhume, la maladie de mon chat et une prise de décision majeure d’arrêt volontaire de travailler, j’ai fait ce que j’aurais cru impossible il y a quelques temps.

5 min. de marche +
2x (8 min. de course + 2 min. de marche) +
5x (30 sec. de sprint + 1 min. de marche) +
5 min. de marche

En terminant cette course, je me sentais fière, je me sentais forte et surtout je me sentais vivante. Cette formule du bonheur a fait à mon corps plus que n’importe quel spa ou massage ne pourra jamais atteindre : elle m’a purifié. L’esprit, le corps, tout était clair, calme et bien.

Pour certains qui courent depuis longtemps, ça peut paraître anodin mais pour quelqu’un comme moi qui n’a pas couru depuis des lustres et qui n’a jamais été une grande sportive, ça représente un exploit. Et je crois qu’il n’y a rien au monde de plus gratifiant de sentir qu’on avance, qu’on est à la bonne place, qu’on a fait les bons choix et que ça paie.

Alors, je crois que j’ai trouvé réellement ma formule du bonheur, celle qui est faite pour moi, celle qui me rend heureuse et qui met un sourire dans mon visage (rougi par la course).

Et comme si la vie voulait me faire une blague, la dernière chanson que Spotify a décidé de faire jouer dans mes oreilles est : Help me run away!

Alors j’ai ri… Non je n’ai pas besoin de fuir, je n’ai pas besoin qu’on me sorte de l’ombre. J’ai trouvé ma façon à moi de rester dans la lumière.

 

Photo : Unsplash | Kalen Emsley

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