Hier, je vous ai parlé du livre de Jérémy Demay, un vrai petit bijou d’ouvrage qui fait réfléchir et évoluer. Certaines phrases de ce bouquin restent gravées dans mon esprit et génèrent moult réflexions et font remonter des souvenirs.
Une de celle-ci concernant notre incapacité, ou notre difficulté, à être spontané m’a particulièrement interpellée. En effet, on a tendance à tout rationaliser et à se laisser guider par notre tête et notre ego alors que notre intuition nous parle et qu’on aurait avantage à l’écouter plus. Comme l’auteur le résume dans cette phrase : Un adulte, c’est un enfant qui a oublié. Et je trouve que c’est tristement vrai.
Rappelez-vous votre enfance, quand toutes les idées farfelues vous passaient par la tête pour vous amuser… Ce n’est pas la rationalité qui vous arrêtait! Vos parents pouvaient freiner vos élans pour votre sécurité, mais pas votre tête. En fait, quand on avait envie de quelque chose, on ne se posait pas trop de questions, on fonçait! Aujourd’hui, on juge tellement nos idées, on mesure l’impact, les risques, les avantages, on pèse le pour et le contre, et avec tout ce bourdonnement dans notre esprit, on finit bien souvent par ne rien faire.
Jérémy Demay cite Steve Jobs lors de la remise de diplômes de l’université Stanford, et je trouve cela très approprié :
Votre temps est limité, alors ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Et le plus important, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition, l’un et l’autre savent déjà ce que vous voulez réellement devenir. Tout le reste est secondaire.
Quand on prend des risques, qu’on sort du chemin tracé, la première réaction de notre entourage est souvent de tenter de nous raisonner. Et ce n’est pas nécessairement pour nous qu’ils le font mais plutôt pour calmer leur propre insécurité, celle générée par nos actes qui les terrorisent. Et c’est normal, c’est un réflexe de se protéger. Il faut seulement être alerte et ne pas se laisser influencer par ces réactions.
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des animaux et dans ma décision d’arrêter, de faire une pause, il y avait ce besoin de soigner mon matou qui est sur ses derniers mille. Et avec son regain d’énergie des derniers jours, je ne peux qu’être heureuse et convaincue de mon choix car je sais que je lui aurai donné tout l’amour possible pour qu’il calme ses angoisses. Il n’en a plus pour longtemps et je le sais pertinemment mais j’aurai au moins savouré ces moments doux et précieux avec lui. Je n’aurai pas de regrets et encore moins d’amertume.
Écoutons notre cœur et notre voix intérieure, laissons-nous guider par notre instinct. Notre tête est contaminée et influencée par tellement d’éléments extérieurs, de peurs et d’expériences passées alors que notre instinct nous protège tout en nous servant de tremplin. Soyons connectés à nous-mêmes, après tout, on se connaît!
Photo : Unsplash | Caleb George