On a tous, à un moment ou à un autre de notre vie, douté de soi. Que ce soit parce qu’on a vécu une épreuve difficile, parce qu’on se remet en question, parce qu’on est arrivé à un carrefour de notre passage sur terre ou simplement parce qu’on est confronté à des choix pénibles ou des changements, on a tous le droit à un moment donné de douter, de tergiverser, de se poser mille et une questions.
Ce processus est normal et je trouve qu’on ne se le permet pas assez. Comme si aujourd’hui, on devrait savoir quoi faire et où aller absolument, à tout prix, en tout temps. Alors qu’on sait pertinemment que c’est impossible. Le questionnement, à un certain degré, est tout à fait sain et permet de s’ouvrir à de nouvelles possibilités. Si on ne s’ouvre jamais, on reste pris dans nos patterns, dans notre petite zone de confort et on ne grandit pas ou peu.
Mais parfois, le doute s’installe pour rester, comme un compagnon, et dans ce cas, on doit agir et se faire accompagner au besoin. Quand on rendu au stade où prendre une décision devient impossible ou trop angoissant, c’est le signe qu’on n’a plus nécessairement la faculté de décider. Et ça aussi, c’est correct. Avoir besoin d’un guide, d’une personne objective qui nous écoute et met en lumière nos forces et nos faiblesses, c’est une démarche mature et saine. Et non un signe de faiblesse comme certains peuvent le croire…
Je crois que de petites remises en question sporadiques nous permettent de garder la tête froide, les pieds sur terre et ne jamais se gonfler l’égo. Questionner ses choix de vie, c’est aussi se rappeler qu’on a le droit de changer, d’évoluer et de se tromper. Et se tromper, c’est admettre qu’on ne s’était pas nécessairement connecté à soi quand on a pris notre décision à l’origine. Et ça aussi je trouve cela très sain…
C’est rare qu’une personne puisse être entièrement en phase avec elle-même en tout temps et avouer avoir fait le mauvais choix, c’est être humain, c’est exister. Dans notre société d’aujourd’hui, on dirait que le droit à l’erreur est bannit et très mal vu. Pourtant, moi je trouve cela positif car c’est une prise de conscience. Si on reste dans notre malaise de peur d’être jugé tout en sachant qu’on a fait un mauvais choix, on ne fait que se ronger l’intérieur, gaspiller notre potentiel et notre vie dans quelque chose qui ne nous ressemble pas.
Finalement, changer, c’est positif… La preuve? La nature le fait à tous les 3 mois! Pas qu’elle se soit trompée mais bien que c’est nécessaire à son cycle de vie. Changer, c’est se régénérer, s’écouter et se choisir. Je crois que si les gens étaient plus à l’écoute d’eux-mêmes au lieu de se préoccuper de leur image et de l’opinion des autres, on serait plus heureux collectivement.
Soyons authentiques et sereins, je suis certaine qu’on a tous à gagner d’être plus à l’écoute de nos besoins réels.
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