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Rêver sa vie, vivre ses rêves

Caroline Hernandez

Parfois, je me remémore mes rêves de jeunesse, comme ce que je vous racontais hier quand j’idolâtrais les femmes d’affaires dans leur grand bureau vitré en haut d’une tour du centre-ville, semblant dominer le monde. Je me souviens aussi, qu’à la même époque, je regardais Musique Plus et la designer Marie Saint-Pierre débutait dans son métier, taillant sa place dans le milieu ingrat de la mode. Et aujourd’hui, elle y est toujours et profite de sa renommée pour ouvrir des portes qu’on lui croyait inaccessibles.

Quand on est jeune, on ne comprend pas vraiment l’importance du temps. On vit à notre rythme en faisant fi de bien des conventions, on ne connaît presque rien de la vie, on fonce, frondeur, pour avoir ce qu’on veut. Puis, avec le temps, on ralentit, on réalise que parfois, il faut attendre, il faut patienter.

La patience n’est pas ma plus grande qualité, je l’avoue. Mais en vieillissant je l’acquiers au fur et à mesure de mes expériences de vie. Je comprends surtout que j’ai dépensé énormément d’énergie à ramer à contre-courant alors qu’il m’aurait suffi d’attendre que le vent tombe. Mais ça, on doit l’essayer pour le comprendre, et plus d’une fois.

J’ai voulu beaucoup de choses quand j’étais jeune mais très peu étaient de réels désirs. C’était plus comme des saveurs du mois, comme mes couleurs de cheveux qui changeaient il y a quelques années. Que voulez-vous, je suis une impulsive et, malgré quelques désagréments survenus sur mon parcours, je crois que cela m’a tout de même grandement aidé, me permettant de me lancer avant même que la peur m’atteigne.

Certains appelleront cela de l’insouciance ou de la naïveté mais j’ai tendance à croire que c’est tout simplement un trait de caractère qui fait partie de ma personnalité. Même dans ma période la plus timide à l’adolescence, j’avais tout de même cette énergie qui me propulsait. C’est ce qui m’a permis de me rendre où je suis aujourd’hui et je ne m’en suis pas trop mal sorti.

S’il y a une leçon que j’ai acquise à travers mon périple, c’est qu’on doit abandonner ce qui ne nous convient plus, dans nos biens mais aussi dans ce qu’on est. Ce n’est pas parce qu’on pensait d’une telle façon avant, que l’on doit garder la même ligne de pensée toute notre vie. On évolue, on gagne en maturité et on comprend certains concepts, on se construit. Si on s’entête à demeurer figé dans nos idéaux d’avant, on risque de passer à côté de belles opportunités.

Une chose que l’on ne peut absolument pas fuir dans la vie, c’est bien notre cœur qui nous dicte nos sentiments profonds. Alors si on sent qu’on n’est plus à la bonne place, que notre carapace ne nous va plus, il faut la laisser tomber et s’en forger une nouvelle, une plus légère.

On ne peut rien changer au passé et le futur est incertain, c’est pourquoi il vaut mieux vivre dans le présent, le chérir et le savourer. Regarder vers l’avant, le cœur léger, confiant et connecté à soi-même procure un sentiment de bien-être. Ça ne sert à rien d’angoisser sur des « si » en regardant notre passé ou en tentant de tout prévoir notre futur. La vie se chargera bien de mettre sur notre route ce qui est nécessaire à notre apprentissage.

Je rêvais d’être femme d’affaires, d’être prof, d’être designer, d’être psychiatre, d’être actrice, d’être auteure… Bref, j’avais mille et un rêves. Et ce que j’ai compris, c’est qu’une parcelle de chacun de mes rêves fait partie de ma vie d’aujourd’hui. Et je vais continuer de rêver mais sans en faire une obsession et en profitant de chaque jour que la vie me donne. Car j’ai le privilège de pouvoir vivre chaque journée, sur cette terre, avec mes proches et dans un coin du monde où je ne crains pas pour ma vie. Juste ça, ça vaut tous les rêves du monde…

 

Photo : Unsplash | Caroline Hernandez

L’habit ne fait pas le moine

Fernando Brasil

Il y a plusieurs années, quand j’ai commencé à travailler à Montréal, j’enseignais le multimédia dans l’école privée où j’avais moi-même suivi ma formation. J’étais jeune, début vingtaine, et la majorité de mes étudiants étaient plus âgés que moi. Alors, je travaillais d’arrache-pied pour gagner ma crédibilité à leurs yeux et tenter d’offrir le meilleur de moi-même, avec le peu d’expérience que j’avais. Je retransmettais assez bien ce qu’on m’avait inculqué quelques mois auparavant. Mais à l’intérieur de moi, un tourbillon d’angoisse me grugeait car je me sentais comme un imposteur, pas solide du tout.

J’ai enduré ce stress pendant près d’un an, me bâtissant une carapace de plomb pour essayer de ne pas craquer. À l’époque je fumais et je mangeais peu et mal alors ma santé n’était pas à son zénith disons… Ensuite, j’ai été approchée par une petite agence web et j’ai accepté cet emploi pour 2 raisons : une augmentation de salaire (ce qui était inévitable étant donné les conditions lamentables de mon premier emploi) et une réelle expérience dans le domaine que je tentais d’apprendre.

Dans ce nouveau défi, j’y ai rencontré des gens merveilleux qui m’ont accueillie et formée et surtout qui m’ont respectée. J’ai eu un des meilleurs patrons que je pouvais espérer et j’ai construit ma confiance en moi. Je me sentais plus à ma place, plus connectée avec ma vraie nature. J’avais adoré l’enseignement et je sais que j’ai un certain talent pour transmettre des connaissances mais le contexte était beaucoup trop anxiogène pour moi.

Avec les années, j’ai évolué dans mon domaine, j’ai gravi les échelons jusqu’à des postes de gestion assez haut placés dans des sociétés prestigieuses et chaque fois, c’était un nouveau défi, une nouvelle marche à monter. Et à chaque nouveau départ, je m’habillais sur mon 36, en tailleur, pour me donner de l’assurance. Depuis ce poste en enseignement, le tailleur pantalon était associé à cette carapace que je m’étais forgée. Vêtue avec cette image sérieuse et classique, je me sentais protégée.

J’ai réalisé dernièrement que, quand j’ai le choix, je ne porte jamais de tels vêtements. Ce n’est pas ce qui est le plus confortable, on s’entend, mais surtout, ce n’est pas l’image réelle que j’ai envie de projeter. J’ai pourtant une garde-robe plein de ces ensembles assortis mais je les porte rarement.

La raison pour laquelle je parle de cela aujourd’hui, c’est que je crois qu’il est important de se sentir à l’aise dans nos vêtements, peu importe l’occasion. À trop vouloir se fondre dans la masse, on en perd notre propre nature et on projette de nous une image qui est loin de la réalité. Que ce soit un rendez-vous galant ou un entretien d’embauche, je crois qu’il y a un juste milieu entre ce qu’on est et ce qu’on attend de nous.

Ça m’a pris des années à comprendre que, le monde des affaires auquel j’ai tant rêvé dans ma jeunesse et qui était figé dans mon esprit grâce au film « Working Girl », était en réalité bien loin de ce que je désirais vraiment. Quand je me remémore Melanie Griffith qui jouait le jeu de la fausse femme d’affaires, je souris car je rêvais tellement d’avoir moi aussi un grand bureau vitré en haut d’une tour avec une vue sur la grande ville…

Et aujourd’hui, je rêve d’un retour à la terre, de mon potager, de champs et de nature… C’est fou comme on évolue dans la vie et à quel point certains rêves peuvent se révéler de véritables utopies…

Tout ça pour dire que pour être heureux et passer une bonne journée, portez une tenue que vous aimez, qui vous représente et dans laquelle vous vous sentez vous-mêmes. La vie est trop courte pour jouer un personnage et vous aurez plus tendance à sourire si vous vous sentez bien dans vos vêtements. Et comme on le sait, le sourire est contagieux. Ça en prend si peu pour changer le monde parfois…

 

Photo : Unsplash | Fernando Brasil

8 mars, Journée des femmes.

Vero Photoart

En ouvrant ma Presse+ ce matin, de même que pour mon fil d’actualités Facebook, je savais que je serais bombardée d’informations, d’opinions et de déclarations concernant la place des femmes, les inégalités toujours flagrantes, les situations dégradantes vécues par des femmes dans les derniers mois, des propos sexistes véhiculés sur les réseaux sociaux…

Ce qui m’attriste, c’est que certaines personnes vont monter aux barricades aujourd’hui pour se rasseoir sur leur siège le reste de l’année, regardant passer la parade et ne prenant pas part au débat. Et pourtant, l’égalité hommes-femmes, c’est une affaire toujours d’actualité. Le 8 mars, c’est toute l’année.

Car au-delà des grands discours, il y a la réalité de tous les jours, les petites luttes, les commentaires dégradants glissés subtilement, les disparités de droits qui ne sautent pas au visage mais qui dérangent et surtout, qui ne sont pas normales. La plupart du temps, on en parle peu, on n’ose pas dénoncer, on ne veut pas se faire pointer du doigt ou pire, se faire congédier.

Mais un humain c’est un humain. Grand, petit, gros, maigre, on s’en fou… On ne devrait pas juger les gens sur leurs caractéristiques physiques pas plus que sur leur sexe. Et encore moins insulter publiquement parce qu’il ou elle prend position, s’ouvre, ose parler.

Quand je lis les témoignages de chroniqueuses usées par le flot perpétuel de commentaires violents, sexistes et méprisables qu’elles reçoivent jour après jour, je me questionne. Comment en est-on arrivé là? Pourquoi, en tant que société, tolère-t-on que des gens déversent leur fiel gratuitement, sans réagir? Si ces personnes faisaient ce genre de déclarations publiquement dans la rue, on les arrêterait… Mais parce que c’est virtuel, intangible, on laisse aller? Ce n’est pas moins blessant et perturbant pourtant…

Les chroniqueurs masculins l’avouent : ils reçoivent des critiques mais elles sont dirigées vers leurs propos et non pas leur intégrité physique. Que se passe-t-il pour que des gens ressentent tant de hargne envers des femmes? J’essaie de comprendre mais je n’y arrive pas…

Et lorsque je lis que tu dois te bâtir une carapace quand tu décides d’être chroniqueuse, j’ai envie de crier. Non, ce n’est pas normal de recevoir autant d’attaques personnelles, mes chers amis. C’est de la violence et de l’intimidation. On est monté au front pour réduire l’intimidation dans les écoles mais quel exemple donne-t-on en tolérant celle qui s’adresse aux adultes?

Être une femme, en 2017, ça demeure encore difficile, même dans notre « plus beau pays du monde ». L’insouciance et la légèreté ne sont pas toujours au rendez-vous. Parfois, il faut se battre au point de s’épuiser pour se faire respecter, même en tant que « commune des mortelles », inconnue des médias, sans tribune.

Est-ce qu’on pourrait juste se respecter, vivre et laisser vivre, accepter les gens comme ils sont, dans leurs différences, dans leur spécificité, dans leur beauté distincte, dans leur sexe, leur culture, leur langue, leur couleur, leur préférence… Personne ne vaut plus que l’autre, personne n’est mieux, plus grand ou plus valable que l’autre. On vit sur une planète qui ne nous appartient pas et nous sommes des petits humains qui tentent de survivre ensemble et d’apporter un peu de notre humanité dans ce chaos.

Hommes et femmes, respectez-vous, aimez-vous et entraidez-vous. La colère et la haine ne fait qu’engendrer le malheur et la vie est trop précieuse pour y consacrer une minute de plus. Vivons ensemble, discutons, échangeons et élevons-nous au-dessus des discours machistes. La plus belle façon de se battre est de poursuivre sa route et d’avancer vers un objectif commun : celui de l’égalité.

 

Photo : Unsplash | Vero Photoart

Peur de l’échec, vraiment?

NordWood Themes

Quelle est votre relation face à l’échec? Avez-vous tendance à vous terrer quand vous faites une erreur, à trouver une façon de la cacher, à en faire trop pour compenser? Avouez-vous facilement que vous vous êtes trompés? Je réfléchis ces jours-ci à ce rapport que nous avons avec l’inverse du succès. Les réseaux sociaux étant omniprésents dans nos vies, diffusant plus souvent qu’autrement le bon côté de la médaille, j’ai l’impression qu’il est devenu difficile d’admettre un revers.

D’ailleurs, des conférences sont données depuis quelques mois par des entrepreneurs qui ont connus plusieurs défaites avant de réussir en affaires et ils tentent de faire comprendre à leur auditoire que c’est souvent un passage obligé et surtout, une route d’apprentissage essentielle. Pour plusieurs, sans ces contraintes, ils ne seraient pas là où ils sont aujourd’hui.

Mais plusieurs rétorquent : c’est facile de le dire maintenant que vous avez du succès! Et je comprends cette réflexion même si je ne l’appuie pas. Le lustre permanent appliqué sur chaque publication et partage sur Facebook a implanté dans nos esprits ce réflexe de masquer le moins beau, le moins glamour. Les photos Pinterest de maisons trop bien rangées donnent déjà des complexes alors imaginez quand il s’agit de l’âme…

Mais je crois que si on enseignait plus la valeur de l’échec dans nos écoles, les complexes tomberaient et on accepterait collectivement mieux ces petits détours de la vie. Comprendre que l’on grandit dans un mauvais choix plus que si tout était facile n’est pas toujours évident à saisir. Mais pourquoi pensez-vous que beaucoup de gens disent que c’est dans la quarantaine qu’ils se sont sentis le plus en contrôle de leur vie? Parce qu’ils ont expérimenté, qu’ils ont appris ce qui les animaient, ce qui les faisaient vibrer ou les rebutaient. Et pour ça, il n’y a rien comme l’essai-erreur pour le découvrir…

Je ne parle pas de parcours périlleux ou d’enfance difficile et je ne souhaite à personne d’avoir mal ou de devoir tout perdre pour réussir. Mais par moment, se planter, ça remet l’égo à sa place, ça vous brasse un orgueil mal placé et surtout, ça vous fait découvrir l’art de la résilience.

Vous pouvez passer votre vie à ne rien tenter, à suivre le courant, à prendre le moins de risque possible et c’est votre choix. Mais j’ai tendance à penser qu’arriver à un certain moment, vous allez vous sentir à l’étroit dans votre vie, avoir l’impression d’être passé à côté de quelque chose de beau : la rencontre avec vous-mêmes.

C’est dans les moments surprenants, déroutants, que l’on découvre parfois des facettes de notre personnalité que l’on ne soupçonnait même pas. Parlez-en à Mylène Paquette qui a relevé un immense défi en traversant l’Atlantique à bord de sa minuscule embarcation, elle qui avait peur de l’eau.

Je ne veux ni faire la morale ni faire sentir coupable qui que ce soit mais j’en envie que collectivement, hommes et femmes, on se dépasse un peu plus, on franchisse cette limite mentale que notre égo nous fixe par peur de perdre la face, par crainte de salir un peu son image de perfection. Briser le moule, ça peut être terriblement effrayant mais aussi totalement salvateur. Chose certaine, si on ne l’essaie pas, on ne le saura jamais.

Et comme Theodore Roosevelt le disait :

Il est difficile d’échouer. Mais il est encore plus difficile de ne pas avoir essayé de réussir.

 

Photo : Unsplash | NordWood Themes

L’anticipation ou l’art de se polluer la vie

Alex Jodoin

Depuis plusieurs semaines déjà, j’ai stagné, je suis à un niveau stable, mon rythme à la course s’est figé. À la base, je ne suis pas une grande performeuse et je ne vise pas de marathon donc ça n’a pas tant d’importance et loin de moi l’idée de polluer mon blogue de récit de course en détail ou de partage de score à tout prix. Ce qui se cache derrière ce billet matinal, c’est une prise de conscience, un apprentissage…

Alors comme je le disais, je ne progresse pas mais ne régresse pas non plus. Ce qui en soit est quand même satisfaisant puisque ça ne fait pas des lustres que je me suis mise sérieusement à la course à pied. Mais voilà, je me suis fixée un objectif : faire le 10 km de Lorraine en moins d’une heure. Ce n’est pas une visée irréaliste ni impossible mais quand on est à 10 minutes de l’atteindre, c’est déroutant.

Vendredi matin, je rencontrais mon entraîneuse et je lui ai fait part de mes inquiétudes, en toute humilité. Et, bien sûr, elle m’a ramené sur terre : il te reste trois mois, calme-toi. Et quand elle me l’a dit, dans ma tête, je me suis dit : écoute-la et ne pense pas. Car voyez-vous, mon plus grand problème, c’est que je pense trop.

Je suis analyste de métier, donc ma job à moi, c’est de décortiquer, de trouver les failles, d’élaborer des hypothèses, d’identifier des solutions possibles et de tenter de planifier le futur… Je n’ai pas besoin de vous dire que dans ma vie de tous les jours, ça peut devenir parfois lourd et je tente toujours de mettre de côté ces réflexes pour vivre tout simplement. Mais ce n’est pas toujours évident et parfois, je ne me rends même pas compte que mon hamster mental se fait aller les petites pattes dans sa roue.

Alors voilà : j’anticipe.

Beaucoup.

Trop.

C’est dit.

Et j’en parle parce que je sais que nous sommes plusieurs dans cette situation, pour la course ou pour tout autre objectif personnel qui requiert des efforts et s’échelonne sur une certaine période. On voudrait tellement que tout arrive tout de suite, comme par magie. Cette ère de l’instantanéité nous a forgé l’esprit à réclamer dans l’immédiat, à s’attendre à tout avoir maintenant. On a de la difficulté à se projeter dans le futur tout comme on a de la misère à vivre dans le moment présent. Et quand je dis « on », ça inclut en premier lieu la personne qui parle.

J’œuvre dans le domaine du numérique où tout est intangible, rapide, changeant, où rien n’est acquis et peut disparaître à tout moment. On dirait qu’avec le temps, j’en suis venue à me déconnecter de ma vraie vie. Et la course fait le chemin inverse, elle me ramène dans l’ici et maintenant, dans mon corps, dans le rapport au temps et à l’espace.

Avouons-le, le dernier kilomètre, quand on court, peut nous paraître terriblement long. La chaleur et le froid sont eux aussi perçus différemment quand on est dans l’exercice de la course. Mais ce qu’il y a de magnifique, c’est qu’on a le temps de savourer la beauté d’un arbre, le chant des oiseaux, les rayons du soleil qui percent les nuages, les enfants qui jouent et la vie qui passe, lentement.

Ce matin, peu après 6 h, à bord de mon véhicule, j’ai pris le temps d’admirer le soleil qui se levait, dans un ciel teinté de rose et de jaune, de manière spectaculaire. Et je me suis dit qu’il faut réellement que j’apprenne à me satisfaire de ces petits moments de vie et que je cesse de me polluer l’existence avec l’anticipation.

Car s’il y a une chose de sûre, c’est qu’on ne peut pas prendre demain pour acquis, on n’a aucune idée de ce que la vie nous réserve et que finalement, seul le moment présent est une certitude.

Peu importe le temps que je prendrai pour faire mon 10 km en mai, l’important est plutôt le parcours qui m’aura permis de m’y rendre, les efforts que j’y aurai mis et le bien-être que cela m’aura apporté. Comme on le dit souvent : le chemin est plus important que la destination!

 

Photo : Unsplash | Alex Jodoin