Depuis quelques semaines déjà, je réfléchissais à mon projet de petit potager en regardant la neige fondre (puis s’accumuler à nouveau) et en rêvant de chaleur et de verdure. Ayant toujours aimé jardiner, j’avais envie de pousser plus loin (pousser, haha) et de m’offrir le privilège de récolter à même ma cour arrière le fruit de mes efforts. Le plaisir ressenti à savourer ses propres produits de la terre est infini et j’ai décidé que c’est cette année que ça se passait.
Par contre, l’an dernier, j’ai eu droit à une marmotte particulièrement vorace et grande amatrice de coriandre qui m’a complètement démoli mes plants de fines herbes qui ont eu peine à reprendre. Alors je cherchais une solution inaccessible aux rongeurs pour éviter d’avoir à utiliser des répulsifs (on parle quand même d’aliments ici). En furetant sur le Net, je regardais sans intérêt les jardinières surélevées des grandes chaînes, probablement made in China, en ayant au fond de moi un sentiment étrange. Vouloir cultiver mais encourager ces entreprises? Incohérence et doute m’accompagnaient dans mon processus…
Puis, Eurêka! Telle une épiphanie, la solution s’est présentée à moi (miracle Pascal?). Une compagnie d’ici, et quand je dis ici c’est vraiment le cas car elle est située à quelques kilomètres de chez-moi, fabrique des potagers surélevés en cèdre blanc du Québec et les livrent à domicile. Conçus de manière artisanale, ils sont livrés dans des contenants écologiques que l’on peut recycler et ne requiert aucun outil. Et le comble? Chaque achat d’un micro jardin génère un petit don à La Tablée des Chefs. Que demandez de plus?
Honnêtement, j’étais excitée comme une puce par ma trouvaille car non seulement je venais de trouver une solution moins chère mais surtout, je découvrais une entreprise locale, soucieuse de l’environnement et gérée par des gens passionnés. Et pour moi, c’est très important, spécialement dans une démarche pour produire mes légumes et fines herbes biologiques ayant pour but de réduire mon empreinte sur l’environnement et me nourrir plus sainement. Comme on dit, tout est dans tout.
Alors cette merveilleuse découverte se nomme, roulements de tambour : Micro Jardins du Québec! J’aime bien leur concept de se concentrer sur quelques produits seulement, de ne pas se perdre dans une offre diversifiée qui encombre un entrepôt et dilue les connaissances. En parcourant leur site, vous découvrirez qu’il s’agit réellement d’artisans, d’une petite équipe formée d’enthousiastes entrepreneurs qui ont à cœur la santé de notre planète.
Alors, depuis que j’ai passé ma commande, je trépigne comme une enfant devant le sapin de Noël, impatiente de recevoir mes colis et de monter mon potager à l’épreuve de Madame la marmotte. En plus, pour joindre l’utile à l’agréable, comme les potagers sont montés sur pattes, mon vieux matou ralenti par l’arthrose et les séquelles de 2 ACV pourra se coucher à l’ombre en dessous, recevant l’énergie positive de cette nouvelle vie qui poussera dans les bacs. Non, mais, est-ce qu’on parle ici d’une formule gagnante?
Ah, et si jamais vous cherchez des trucs pour améliorer vos talents de jardiniers amateurs, et que vous n’avez pas déjà succombé à cette bonne humeur contagieuse, je vous suggère fortement les capsules de Madame Marthe Laverdière (elle était surement prédestinée à cette carrière), une horticultrice hilarante qui s’adonne à des petites vidéos humoristiques et très informatives. Ses serres Li-Ma forgent le décor parfait pour ces astuces livrées de manière sincère et sentie avec toujours une note cocasse et un ton franchement joyeux. À voir!
Photo : Unsplash | Markus Spiske