Le bon moment

Ryan Riggins

Je parle souvent sur mon blogue de l’importance de la pensée positive, d’occuper son esprit de choses qui nous nourrissent et non nous détruisent, et que c’est important de visualiser son succès plutôt que de ressasser ses échecs ou ses moments durs. Et, une bonne façon, je trouve, pour garder son esprit dans de bonnes dispositions est de s’entourer de gens qui nous inspirent et nous influencent positivement.

Il y a une phrase que je relis souvent et qui dit : tu ne peux pas écrire le prochain chapitre de ta vie si tu relis constamment les anciens. Et, pour ma part, pour éviter de brasser le vieux et trouver le ton pour la suite, j’aime bien entendre des gens raconter leurs histoires, leur parcours, lire leur biographie, comprendre les difficultés qu’ils ont traversées. Ça permet d’abord de relativiser et de comprendre que nos petits problèmes peuvent être d’une banalité troublante comparativement à ceux des autres et ça donne un élan pour passer par-dessus, pour affronter les petites et grandes tempêtes de la vie.

Que ce soit des amis proches, des mentors, des gens dans notre domaine professionnel, des athlètes, des connaissances, des vedettes… Peu importe qui peut nous inspirer, ce qui prime, c’est cet intérêt commun, cette route parallèle qui nous permet de côtoyer les mêmes défis, de comprendre les astuces et les moyens pour avancer.

On ne parle pas ici de copier le parcours de quelqu’un mais de se laisser imprégner de l’essence même de ceux qui nous inspirent. Comprendre que cette personne a, elle aussi, hésité avant de se lancer mais ne regrette pas de l’avoir fait, ça peut donner le petit coup de pied qui manquait pour oser.

On peut rester longtemps sur place à attendre « le bon moment » mais parfois, le bon moment, c’est tout simplement maintenant. Et, il faut toujours garder en tête qu’il se peut qu’on se plante royalement, que ça ne fonctionne pas comme on l’avait prévu, qu’on doive se réajuster, se réaligner complètement. Mais tout cela fait partie du processus et de l’apprentissage. Il ne sert à rien de s’inquiéter sur ces changements de cap car ce sera toujours moins pire que de regretter de ne pas avoir essayé.

J’ai tendance à croire qu’une route trop facile, c’est justement trop facile. Ça nous garde dans notre zone de confort, dans notre petite routine et on ne grandit pas, on n’apprend pas. On répète ce que l’on connaît, on stagne. Certains s’en contenteront et grand bien leur fasse. Personnellement, je ne suis pas capable de vivre ainsi. J’ai la bougeotte, le sentiment qu’il doit se passer quelque chose. Cette espèce d’impression qu’il peut y avoir encore mieux, encore plus beau si je tente une fois de plus de faire un pas en avant.

Je me souviens d’avoir rencontré quelqu’un un jour qui m’a dit : tout ce qu’on a besoin pour avancer, c’est la santé et le sourire. Le reste viendra si ça doit arriver. Sur le coup, j’ai pensé : eille, belle philosophie ésotérique! Et finalement, une dizaine d’années plus tard, je prône la même démarche, la même vision de la vie. Comme quoi, rien n’arrive pour rien…

Si, un matin, vous sentez un inconfort dans votre propre vie, vous n’avez pas besoin de vendre votre maison et de partir faire le tour du monde. Des fois, juste de changer de chemin pour vous rendre au travail, bouger quelques éléments de votre horaire régulier, vous fera voir d’autres gens, d’autres paysages, d’autres points de vue. Et il se peut que ça ne prenne que ça pour vous lancer dans une nouvelle aventure. Ce serait quand même fou de ne pas l’essayer. On ne peut jamais prévoir ce qui nous arrivera, on ne peut que regretter de ne pas avoir osé.

 

Photo : Unsplash | Ryan Riggins

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