Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les gens ne voient pas tous les choses de la même façon, pourquoi les opinions divergent autant et que les goûts diffèrent énormément? En fait, parfois, on regarde la société et elle est comme une immense courte-pointe de morceaux rapiécés et disparates. Et c’est sans aucun doute ce qui en fait sa plus grande richesse.
La diversité est un élément clé d’une société saine puisque le simple fait d’accepter la différence prouve une ouverture d’esprit. Que ce soit une question de culture, d’origine ou de religion, de langue ou de style, chaque être humain a droit à sa personnalité et à ses préférences. Mais au-delà de ces caractéristiques sociétales, il y a aussi la façon de penser.
On peut prendre deux personnes au parcours très similaire, ayant grandi dans des familles ressemblantes et dans un contexte relativement semblable et pourtant, une fois adulte, ces deux personnes peuvent avoir des idées contraires, des points de vue opposés. Car, en dehors des personnes influentes, il y a mille éléments qui peuvent influer et forger un esprit. Et cet aspect fait partie des difficultés des rencontres que nous faisons dans une vie.
On a tous certaines distorsions mentales que l’on traîne, parfois depuis l’enfance. Selon ce que nos parents avaient comme opinions, selon les amis que nous avons fréquentés, les gens qui ont gravité autour de nous, les émissions de télé ou de radio auxquelles nous avons été exposées, les livres que nous avons lus… Autant de sources pour façonner notre esprit et construire le filtre dans notre cerveau.
En toute honnêteté, ça m’a pris des années à comprendre et à accepter ce concept et encore aujourd’hui, que ce soit à cause des hormones, de la fatigue ou d’un quelconque événement perturbateur, il m’arrive de l’oublier par moment. Et des fois je me fâche parce que ma vision me semble correcte et celle de gens qui m’entoure me paraît erronée. Mais je finis toujours par me rappeler que l’on voit la vie telle que nous sommes et non pas telle qu’elle est. En fait, la vie a autant de facettes que de gens qui l’observe.
Il y a des jours où on se sent bien, presque invincible, où on pourrait gravir des montagnes et affronter des torrents alors qu’à d’autres moments on se sent à peine plus forts qu’une fourmi. Et quand on est dans la pente descendante, on souffre de notre manque d’estime, on se sent inapte à tout et nos croyances d’hier deviennent nos craintes d’aujourd’hui.
Et pourtant, on le sait… Ce rythme en montagnes russes, ces variations d’état, c’est du déjà-vu. Mais on l’oublie et on se questionne, on rumine, on peste. Puis un moment donné le soleil revient et on se sent à nouveau léger et puissant. Certains diront que le cycle féminin rend l’exercice plus fréquent mais pour avoir rencontré plusieurs hommes vivant eux aussi des remises en question fréquentes et des périodes plus sombres, je peux vous dire que c’est humain, tout simplement.
Déjà, accepter le fait que notre vision n’est pas unique et que chaque personne a le droit à son opinion est un grand pas. Le fait aussi de s’autoriser le droit à l’erreur, à changer d’idée, à revoir sa position, à s’ajuster, ça enlève une tonne de pression. Et de comprendre qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et qu’une divergence d’opinion ne signifie pas systématiquement la fin d’une relation; on a ainsi un beau cocktail rafraîchissant et relaxant.
On se met sous tension facilement pour répondre aux standards et on peut s’user prématurément à trop vouloir être apprécié. Pourtant, être soi-même m’apparaît être la seule clé pour se sentir, au fond de soi, heureux et en paix. Et c’est dans cet état que l’on rayonne et que les autres nous apprécient le plus. Alors restons nous-mêmes et apprécions-nous, dans toutes nos différences.
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