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Montréal fait la belle

Marc-Olivier Jodoin

Aujourd’hui, c’est la fête de Montréal, son gros party d’anniversaire débute et durera plusieurs semaines. Certains se plaignent des sommes astronomiques qui sont investies dans ces festivités mais ce n’est pas tous les jours qu’on a 375 ans, quand même. De toute façon, permettez-moi d’être cynique quelques secondes, mais peu importe ce qui est fait ou aurait pu l’être, il y aurait eu des gens pour s’en plaindre. C’est ainsi, et il y aura toujours des insatisfaits.

Je me souviens encore très bien de mes rêves de jeunesse d’aller vivre dans la grande ville plus tard. J’habitais loin de Montréal et pour moi, cette ville représentait la liberté mais aussi un monde de possibilités. Quand on vit dans une petite ville de région où pratiquement tout le monde se connaît, le fait de pouvoir passer incognito à toute heure du jour et de la nuit, de rencontrer des gens de toutes provenances et tous les styles, de pouvoir marcher des heures dans les rues pour découvrir toujours plus, c’est très euphorisant.

J’avais une tante qui nous prenait avec elle, mes sœurs et moi, pendant quelques jours, dans son appartement de Côte-des-Neiges. Et je me souviens très bien que, quand on approchait de la ville en voiture, je sentais son odeur et ça me plaisait. C’est très drôle car aujourd’hui, quand je sens cette même odeur, je sais que c’est celle de la pollution alors je souris devant toute ma naïveté d’enfant. Mais le bruit, l’odeur et la densité de la ville me rendait heureuse, j’étais loin de ma vie, loin du quotidien et j’arrivais dans le monde de tous les possibles. Ma tante peinait à me garder près d’elle car le moindre élément nouveau m’attirait, même de l’autre côté d’un boulevard achalandé.

Je me souviens des effluves de nourriture et surtout d’épices venues d’ailleurs qui me chatouillaient les narines et me troublaient. Je découvrais autre chose que les fines herbes et épices d’ici et je ne savais quoi en penser. Autant toutes ces nouveautés m’effrayaient, autant elles me grisaient et me donnaient envie de partir en exploration pour m’ouvrir au monde.

Dès que j’ai pu, je suis déménagée à Montréal. Mon premier logement était dans le quartier Centre-Sud et j’adorais me savoir enfin dans la grande ville. Je vivais en quelque sorte un rêve, même si les murs étaient en carton et que les environs pouvaient être louches à certaines heures. Mais j’aimais ça, je me sentis fière et libre.

J’ai beaucoup marché Montréal et j’ai profité de ce qu’elle m’offrait. J’y ai travaillé avec plaisir et ardeur, j’y ai étudié, j’ai rencontré mes amis et quelques amours. Je m’y suis perdue puis retrouvée, dans tous les sens du terme. Je me suis enfargée dans ma vie à quelques reprises mais je me suis toujours relevée.

Puis après une décennie, j’ai compris que j’avais fait le tour. Comme on dit, on peut sortir une fille de Mont-Laurier mais pas sortir Mont-Laurier de la fille. En d’autres mots, l’appel de la nature se faisait sentir et tout à coup, je manquais d’air. Je me suis exilée, beaucoup trop loin, pendant trois ans. J’ai parcouru l’autoroute 15 pendant trop longtemps, à pester contre le trafic. Puis, je me suis rapprochée. Juste assez près pour pouvoir profiter des bons côtés de la ville, mais en ayant la tranquillité et la nature dont j’ai besoin.

J’aime encore Montréal pour sa culture, sa gastronomie, sa diversité, sa sécurité, son mélange des genres, des langues et des musiques qui s’entremêlent. J’y vais pour travailler ou pour m’amuser et quand je la quitte, je l’aime encore et je sais que je la reverrai sous peu. C’est une ville magnifique qui mérite qu’on la fête et qu’on l’honore. Elle m’a accueillie à bras ouverts et m’a toujours acceptée, malgré mes éloignements, malgré mes critiques. Montréal nous aime, comme on l’aime, inconditionnellement. Bonne fête, Montréal! xx

 

Photo : Unsplash | Marc-Olivier Jodoin

Célébrer la différence

jens johnsson

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les gens ne voient pas tous les choses de la même façon, pourquoi les opinions divergent autant et que les goûts diffèrent énormément? En fait, parfois, on regarde la société et elle est comme une immense courte-pointe de morceaux rapiécés et disparates. Et c’est sans aucun doute ce qui en fait sa plus grande richesse.

La diversité est un élément clé d’une société saine puisque le simple fait d’accepter la différence prouve une ouverture d’esprit. Que ce soit une question de culture, d’origine ou de religion, de langue ou de style, chaque être humain a droit à sa personnalité et à ses préférences. Mais au-delà de ces caractéristiques sociétales, il y a aussi la façon de penser.

On peut prendre deux personnes au parcours très similaire, ayant grandi dans des familles ressemblantes et dans un contexte relativement semblable et pourtant, une fois adulte, ces deux personnes peuvent avoir des idées contraires, des points de vue opposés. Car, en dehors des personnes influentes, il y a mille éléments qui peuvent influer et forger un esprit. Et cet aspect fait partie des difficultés des rencontres que nous faisons dans une vie.

On a tous certaines distorsions mentales que l’on traîne, parfois depuis l’enfance. Selon ce que nos parents avaient comme opinions, selon les amis que nous avons fréquentés, les gens qui ont gravité autour de nous, les émissions de télé ou de radio auxquelles nous avons été exposées, les livres que nous avons lus… Autant de sources pour façonner notre esprit et construire le filtre dans notre cerveau.

En toute honnêteté, ça m’a pris des années à comprendre et à accepter ce concept et encore aujourd’hui, que ce soit à cause des hormones, de la fatigue ou d’un quelconque événement perturbateur, il m’arrive de l’oublier par moment. Et des fois je me fâche parce que ma vision me semble correcte et celle de gens qui m’entoure me paraît erronée. Mais je finis toujours par me rappeler que l’on voit la vie telle que nous sommes et non pas telle qu’elle est. En fait, la vie a autant de facettes que de gens qui l’observe.

Il y a des jours où on se sent bien, presque invincible, où on pourrait gravir des montagnes et affronter des torrents alors qu’à d’autres moments on se sent à peine plus forts qu’une fourmi. Et quand on est dans la pente descendante, on souffre de notre manque d’estime, on se sent inapte à tout et nos croyances d’hier deviennent nos craintes d’aujourd’hui.

Et pourtant, on le sait… Ce rythme en montagnes russes, ces variations d’état, c’est du déjà-vu. Mais on l’oublie et on se questionne, on rumine, on peste. Puis un moment donné le soleil revient et on se sent à nouveau léger et puissant. Certains diront que le cycle féminin rend l’exercice plus fréquent mais pour avoir rencontré plusieurs hommes vivant eux aussi des remises en question fréquentes et des périodes plus sombres, je peux vous dire que c’est humain, tout simplement.

Déjà, accepter le fait que notre vision n’est pas unique et que chaque personne a le droit à son opinion est un grand pas. Le fait aussi de s’autoriser le droit à l’erreur, à changer d’idée, à revoir sa position, à s’ajuster, ça enlève une tonne de pression. Et de comprendre qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et qu’une divergence d’opinion ne signifie pas systématiquement la fin d’une relation; on a ainsi un beau cocktail rafraîchissant et relaxant.

On se met sous tension facilement pour répondre aux standards et on peut s’user prématurément à trop vouloir être apprécié. Pourtant, être soi-même m’apparaît être la seule clé pour se sentir, au fond de soi, heureux et en paix. Et c’est dans cet état que l’on rayonne et que les autres nous apprécient le plus. Alors restons nous-mêmes et apprécions-nous, dans toutes nos différences.

 

Photo : Unsplash | jens johnsson

Se garder en vie

Pioneer Gear

Quand on est sur le marché du travail depuis un certain nombre d’années, on en vient en quelque sorte à maîtriser notre art, à développer nos compétences et à sentir une maturité dans l’exécution de nos tâches. On contrôle bien notre environnement, on est plus sûr de nous et on est en mesure de prendre des décisions sans trop stresser, de relever des nouveaux défis en ayant des acquis dans notre baluchon. Mais, arrivé à un certain stade, on a envie de se faire déstabiliser un peu, de brasser la cabane pour voir de quoi on est encore capable.

C’est un peu ce qui m’a traversé l’esprit quand j’ai décidé de me remettre sérieusement à la course à pied. J’avais une belle carrière, une maison chaleureuse, je n’avais pas de grand stress ni de gros défis devant moi. Et j’avais un certain besoin de nouveauté, de challenge, de me tester moi-même. Et quand le hasard de la vie m’a fait tomber sur un article parlant de mon entraîneuse, je n’ai pas pu résister, je l’ai contactée.

Et donc depuis l’automne, je me dépasse, je pousse mon corps toujours plus loin, 5 fois par semaine. Pour garder la motivation cet hiver, j’ai décidé que j’allais faire le 10 km de Lorraine ce printemps, ma première course officielle. Plusieurs m’ont dit que je devrais commencer par la distance de 5 km, que ce serait plus sage. Mais au fond de moi je savais que ce n’est pas de sagesse dont j’avais besoin pour garder le cap et continuer malgré le froid, la neige et les fluctuations hivernales.

Et, malgré ce changement dans ma routine de vie, il me semblait qu’intellectuellement, il me manquait quelque chose. Je ne fais pas partie de ces éternels insatisfaits qui cherchent toujours ailleurs une quelconque source de bonheur. J’avais ce sentiment que, depuis des années, ce que j’avais construit arrivait à une certaine limite et qu’il me fallait trouver autre chose pour garder mon esprit vif et sain. C’est pourquoi je me suis lancée dans l’aventure d’un certificat universitaire. Je pouvais ainsi, avec la course et les études, garder mon corps et mon esprit en état d’apprentissage et de travail de fond.

Mais s’il y a une chose que je n’avais pas prévue, et je ne crois pas que j’aurais pu le planifier, c’est la crainte de ne pas atteindre mes objectifs. Depuis des années, je circule dans mon milieu à l’instinct, sans chemin défini, sans qu’on m’ait indiqué la route à prendre. Car voyez-vous, en 1999, il n’y avait pas vraiment d’autoroute de l’information malgré ce qu’on en disait. On était plutôt sur un chemin de terre… Alors j’ai fait mon propre tracé et pris les voies qui me tentaient, au gré de mes envies.

Mais maintenant que je me suis lancée terre première dans ces 2 défis en simultané, j’ai dû réapprendre à lâcher prise. Pas le lâcher prise ésotérique qui polluent les Internet à grand coup de pensées magiques. Le vrai… Celui qui m’oblige à cesser de regarder ma montre à chaque minute pour vérifier ma vitesse quand je cours. Celui qui m’indique que je dois cesser de réviser mon travail et l’envoyer à ma tutrice universitaire. Le lâcher prise du « advienne que pourra » et « j’ai fait de mon mieux ».

Et moi qui est gestionnaire dans l’âme et analyste de métier, j’ai l’habitude d’être en contrôle et de savoir ce qui s’en vient, de planifier et d’avoir une vue d’ensemble. Et pour la première fois depuis des années, je ne regarde pas trop loin en avant. Je suis le rythme, le plan que l’on m’a construit pour évoluer. Et malgré un léger vertige au début, j’y prends goût. Ça fait du bien de ne plus être celle qui tient les rênes.

Comme quoi, dans la vie, on continue toujours d’apprendre, sur soi et sur la vie. Et c’est ce qui nous garde, justement, en vie.

 

Photo : Unsplash | Pioneer Gear

Nos acquis

Teresa Kluge

Il y a plusieurs choses dans la vie que l’on prend pour acquis, qui font tellement partie de notre quotidien qu’on ne s’en rend même plus compte. Et c’est malheureusement quand on est privé de quelque chose qu’on en mesure l’importance, ou qu’on réalise le privilège qu’on avait de l’avoir. Les sinistrés des inondations en sont pleinement conscients en ce moment mais il n’y a pas que les biens matériels qu’on considèrent acquis dans notre vie.

Le simple fait de pouvoir marcher est un des éléments les plus intuitifs auquel on ne réfléchit même plus. Mais imaginez-vous, quelques minutes, perdre votre mobilité, que ce soit temporaire ou permanent… Ne plus pouvoir vous lever tout seul, ne plus pouvoir vous déplacer aisément. Tout à coup, tout devient plus complexe et demande une certaine planification.

Les sens comme la vue et l’ouïe représentent aussi des acquis de taille. Ne plus entendre le rire de vos enfants ou pouvoir les voir grandir me semble, sans aucun doute, être une terrible privation. La perte du goût doit être tout aussi frustrante. Imaginez croquer dans un fruit juteux sans pouvoir en apprécier la saveur!

En yoga, on met beaucoup d’emphase sur le souffle, la respiration. Chaque fois que j’entends ma prof de yoga nous ramener à notre souffle, je mesure le privilège que j’ai d’être en santé, en vie, sans problème majeur. On a tous nos petits bobos et nos faiblesses mais il est rare qu’on prenne le temps de savourer ce qui fonctionne bien.

Le temps froid et pluvieux des derniers temps a rendu bien morose une bonne partie de la population mais c’est en voyant une personne en fauteuil roulant dernièrement que j’ai chassé la grisaille de mon esprit. Ma vie me paraissait si simple tout à coup… Et je me suis dit qu’il fallait vraiment relativiser et apprécier ce que l’on a au lieu de porter notre attention sur ce que l’on n’a pas.

Oui, le soleil nous a manqué, oui la chaleur se fait attendre et on a hâte de profiter de nos terrasses et jardiner. Mais la vie, elle est aussi en nous même si elle tarde à prendre sa place dans les jardins. L’air qui entre et qui sort de nos poumons est en soi un phénomène qui devrait nous réjouir. Pouvoir admirer les changements de la nature, sentir les fleurs qui offrent un spectacle réjouissant, admirer les oiseaux qui se charment et se chamaillent, percevoir le vent chaud qui viendra caresser notre peau lors des premières journées d’été… Toutes ces sensations constituent des privilèges que l’on prend pour acquis et qui, pourtant, ne le sont pas.

C’est si facile de chialer, de ronchonner et de se plaindre de ce qu’on n’a pas, de ce qu’on a perdu, de ce qu’on n’aura jamais… Mais c’est tellement plus agréable pour l’âme de constater tout ce qui est bien dans notre vie, dans notre corps, dans notre esprit. Entretenir sa pensée positive, c’est aussi déceler chaque parcelle de vie dans ce qui nous entoure, l’apprécier et remercier la vie pour tout cela.

J’ai l’impression qu’en accordant de l’importance aux choses positives, aux acquis qu’on a, on risque d’être plus heureux et moins embêtés par ce qui ne fonctionne pas toujours comme on le désire. Car, au fond, tout est une question d’attente et si on met l’emphase sur ce qu’on a, on risque d’être moins déçu quand quelque chose nous échappe.

Il n’est même plus question de savoir si le verre est à moitié vide ou à moitié plein mais plutôt d’apprécier le fait d’avoir un verre, tout simplement ?

 

Photo : Unsplash | Teresa Kluge

Choisir son destin

Samuel Clara

Dans la lignée de mes réflexions printanières sur la vie et le fait de tenter d’être heureux, j’ai abordé légèrement le fait d’avancer et de ne pas regarder en arrière en regrettant et se répétant qu’on aurait pu faire mieux. Cela sous-entend aussi que s’il y a bien une chose sur laquelle nous avons de l’influence et même du pouvoir, c’est le futur. Ce qui est passé est figé et ne peut plus être changé. Par contre, décider de son destin, c’est possible.

Non, la vie ne s’acharne pas sur nous comme je l’expliquais hier, nous ne sommes pas victime de mauvais esprits et personne n’agit contre nous en permanence. Si c’est votre sentiment, je ne pourrais mieux vous conseiller que de consulter un psy, sans jugement. Et c’est très sincère car il m’est déjà arrivé de craindre de bien des choses dans la vie et j’ai réglé cela en étant bien accompagnée. Alors si vous vivez une telle impression, de grâce, gâtez-vous, aimez-vous et consultez!

Le destin n’a rien avoir avec une question de chance ou de malchance. C’est plutôt une question de choix et de décision, de ce en quoi on met notre énergie et notre volonté, de ce qu’on décide d’intégrer dans notre horaire, dans notre vie, dans notre tête.

Vous avez envie de devenir auteur? Eh bien, écrivez! Ça ne tombera pas du ciel et personne ne sonnera à votre porte pour vous proposer d’écrire un bouquin. Vous rêvez de faire le tour du monde? Commencez à économiser mais aussi, explorez virtuellement pour planifier et déterminer votre parcours. Vous rêvez de rencontrer quelqu’un? Cessez de chercher…

Bon, je sais que cette dernière phrase peut avoir l’air étrange mais c’est ainsi. Si vous cherchez trop, vous ne trouverez pas. Commencez par être heureux avec vous-mêmes et vivez votre vie. Oui, profitez des occasions qui se présentent pour rencontrer du nouveau monde, acceptez les invitations dans les fêtes qui risquent de vous plonger dans une foule nouvelle, allez vers les autres… Mais ne soyez pas non plus désespéré ?

Et si vous sentez que votre vie n’est pas celle que vous aviez rêvée, que vous n’êtes pas heureux, prenez le temps de vous déposer et de vous demander ce qui cloche. Vous n’arrivez plus à voir clair, vous êtes dans le brouillard et avez l’impression que vous ne voyez plus la lumière? Allez chercher de l’aide… Il n’y a rien de honteux à avoir besoin d’un coup de main, d’un élan, d’un accompagnement. C’est beaucoup plus mature que de rester dans son coin, entêté à vouloir tout faire tout seul.

L’être humain est un être de relation, avec d’autres humains, avec son environnement. On n’y échappe pas et c’est au contact des autres que l’on grandit. Je le répète souvent mais j’ai l’impression que c’est nécessaire quand je vois certains comportements égoïstes.

Ce que je veux dire ce matin, c’est qu’on a tous le pouvoir de changer les choses, de modifier notre vie, de choisir notre destin. Ce n’est ni facile ni magique, mais c’est possible. Alors cessons d’agir comme si on subissait la vie et prenons-la à bras le corps, embrassons-la et fonçons. Et même dans les erreurs, même dans les pires débarques qu’on pourra prendre, il y aura du beau, il y aura un apprentissage, et il y aura du monde pour nous aider à nous relever. Et gageons qu’il y aura, aussi, bien des fous rires et de très bonnes histoires à raconter.

Car c’est aussi ça la vie… Savoir rire de soi, savoir dédramatiser et savoir raconter nos pires moments à nos proches en sachant qu’ils comprendront et seront encore là au prochain coup dur, au prochain échec, à la prochain péripétie…

 

Photo : Unsplash | Samuel Clara