Savourer la vie

Bart LaRue

Ce matin, en ouvrant mon fil d’actualités Facebook, j’avais un rappel d’une ancienne publication que j’avais faite il y a quelques temps. C’était en fait une citation de Gandhi qui allait comme suit :

La force ne vient pas d’une capacité physique, mais d’une volonté indomptable.

En ayant ajouté la course à pied à ma routine de vie, j’ai pu clairement constater que la force, surtout physique, se construit à partir de la détermination, de la répétition et d’un certain entêtement. Ça n’arrive pas du jour au lendemain, ça demande de garder le cap malgré un certain découragement inévitable et surtout ça demande de lâcher-prise complètement.

C’est une leçon de vie qui peut se transposer dans toutes les autres sphères de l’existence puisque de comprendre qu’on doit cesser de vouloir tout contrôler devient un avantage indéniable. Et saisir que le mental nous joue des tours et tente par moment de court-circuiter nos réelles intentions, ça aussi, ça peut servir dans tout.

Travailler sur son corps, persévérer dans une discipline sportive, ça amène réellement à prendre du recul. Ce n’est pas nécessaire de toujours tout maîtriser, de tout comprendre et de tout expliquer en permanence. Par moment, il faut laisser la tête et le corps prendre une pause pour mieux assimiler l’information, les efforts et les apprentissages.

Que ce soit la force mentale ou physique, la source de celle-ci provient d’un certain instinct, d’une flamme intérieure qui propulse. Parfois, on ne la sent pas, elle semble éteinte ou introuvable. Mais je peux vous garantir qu’elle demeure toujours, elle persiste. Elle est simplement masquée par un filtre mental. Mais elle est toujours là, en attente qu’on s’y réfère.

Quand on est jeune, je crois qu’on a de la difficulté à comprendre ce principe. On manque de maturité, de connaissance de soi, pour être en mesure de s’adosser sur notre capacité de réaliser des choses, de relever des défis. Les grands athlètes parviennent surement à se connecter à cette source de motivation avant les autres mais ce sont des cas rares, exceptionnels.

Personnellement, j’éprouve une certaine fierté d’avoir pu toucher cet instinct et de savoir m’en servir. Je savais bien qu’il était là mais je n’arrivais pas à l’aborder, je ne trouvais ni l’angle à prendre, ni l’approche adéquate. Aujourd’hui, je connais mieux mes capacités et facultés et donc je peux utiliser ce foyer de volonté pour m’activer.

Grâce au yoga, à la course, à une prise de conscience de mes aptitudes, mes forces et mes faiblesses, j’arrive à mieux choisir et décider de mes préférences. Je n’aurais jamais cru que l’activité sportive m’apporterait autant dans mon quotidien, au-delà des répercussions physiques. J’ai une énergie que je n’ai jamais eu avant, mais j’ai aussi un « drive », un élan et une confiance qui change complètement ma façon de voir les choses.

Alors, s’il y a bien une chose que je peux vous souhaiter et vous inciter à faire dans votre vie, c’est d’oser et d’entreprendre, sans attendre, les changements auxquels vous pensez depuis longtemps. Pour ma part, j’ai tardé et sans dire que j’ai des regrets, je sais que j’aurais bénéficié de débuter cette transformation bien avant. Ça fait surement partie des leçons de la vie que j’avais à apprendre et du chemin que j’avais à parcourir. Et encore là, je peux tenir ce discours car j’ai trouvé la façon de voir les choses autrement. Savourer la vie, telle qu’elle est, ça diminue grandement le stress…

 

Photo : Unsplash | Bart LaRue

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